Un événement co-organisé par la fine équipe du Zik Zak et Hydra Productions and Booking Agency.
Trois groupes issus de la révolution industrielle, merci Adolphe Blanqui, bois un ballon de Margaux à notre santé, pour une soirée qui s'annonce volcanique au Zik-Zak.
Sont en pleine forme, Annick, Patrick, Pascal, Manu et les autres, le bar va tourner à plein régime.
La balance de No Fatality s'achève à 20:30', dix minutes plus tard les pas amers Picards pour lesquels le fatum est un leurre, investissent le podium, presque au complet, Gaël Callewaert, le chanteur, ayant été refiler une cassette aux mixeurs et Jérôme Carette, le bassiste, brille par son absence.
Après l'introduction symphonique, Michaël Callewaert ( guitare) - Géry Carbonnelle (drums) - le petit Fabien Delrue ( Lead Guitar) et Morad Bradi ( claviers) amorcent ' No Submission' , une plage figurant sur le dernier méfait des Tournaisiens ( Side Effects) .
On baigne en plein power/symphonic metal épique que le shouter, un Viking ayant trouvé un paletot rapiécé aux Petits Riens, décore de quelques harangues offensives, le titre est explicite, Jacques, ils ne feront pas de quartier, cachez vos épouses, vos filles, vos mères et vos vaches!
Même scénario pour la suivante datant de leur premier EP, 'Opium', comme Gaël n'avait pas déniché de sèche-cheveux dans la caverne servant de loge, il est obligé de secouer dans tous les sens sa longue tignasse de guerrier, cela ne l'empêche pas de psalmodier son hymne, fort apprécié par Arthur Rimbaud.
Ils enchaînent sur 'Red October' dont les lyrics ne sont pas de la plume de Tom Clancy.
Joli travail de dentellière des guitaristes, le drummer assure une base rythmique rouge et les claviers de Morad une touche mélodique, c'est du solide.
On vous emmène du côté de Londres, au 19è siècle, gaffe au fog, la ruelle est sombre et pue l'urine, allons saluer le sympathique ' Jack The Ripper'.
Une composition gothico-théâtrale.
' Side effects' tourbillonne, puis ces grands fans de Patrick Sébastien, le rocker français aux cheveux d'argent et aux vestons bleu marine enchaînent sur ' My own destiny' avant de prendre congé avec le prophétique 'From The Ground To The Grave', une plainte sombre que le frontman a décidé de venir débiter dans la nécropole ittroise.
Du bon boulot!
Le long temps mort avant l'arrivée des Carolos ( Ransart) de Masters of Rebellions te contraint à un passage à la buvette.
21:45', les insoumis sont prêts à en découdre, le Zik Zak se souvient encore de leur passage dans le même hangar en octobre dernier, Annick te confiera que ce soir ils étaient encore plus performants.
Annick n'étant pas du genre baudet, on la croit sur parole !
Trois chevelus, un short back and size, ce dernier, caché derrière ses cymbales, fais pas l'innocent, Ignace, on sait qu'il n'en a que deux, Pascal van Craen, frappe comme un révolté, ses copains déclinent l'identité suivante: Olivier Bogaert au keytar ( ex Ithilien, ex Forevermore) , Geoffrey Branchinelli à la lead et Arpad Gencsek à la basse et lead vocals, un brave garçon qui a sévi chez Deathraod et Resurrection.
Si MOR a vu le jour en 2008, il a fallu attendre septembre 2016 pour découvrir un premier album, 'Rise'.
Une bande passe, trois rebelles nous tournent le dos, soudain ils font volte-face et balancent 'Rise';
Dedju c'est sec et incisif, du heavy metal présentant un fumet Uriah Heep, le son du keytar sans doute, des riffs en sweeping d'une vitesse vertigineuse et un chant agressif, ça va chier!
' No pain no gain' succède à l'ascension inaugurale, une chorégraphie esthétique ravit l'audience, les vocaux prennent une couleur AC/DC, tout baigne.
' Out of my way' et ' Steel Rider' se succèdent puis on nous propose une visite guidée de la 'Warmachine' , une sorte de moissonneuse-batteuse qui coupe tout ce qui entrave sa route avant d'en faire de la farine, mais pas de froment.
C'est redoutable.
' Dreamer' et une version destroy de ' Crazy Horses' des Osmonds terminent ce show haut en couleurs et fort apprécié.
Tu dis, Angèle... ah, bon, c'était pas le morceau des membres of The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints, la berceuse se nomme ' Crazy Horse' au singulier, tu crois que c'est en l'honneur du cabaret parisien, dommage qu'ils n'aient pas emmener quelques danseuses dans leurs bagages!
Le groupe a remporté le tremplin du Durbuy Rock et sera à l'affiche du festival en 2017.
Le plat de résistance à 22:50': Existance!
Existance naît en France en 2008, biberonné au heavy metal des années 80 ( Saxon, AC/DC, Tesla, Accept, Def Leppard, Manowar, Judas Priest , un peu moins La Compagnie Créole...), le groupe fait son apprentissage dans son beau pays dirigé par Saint François et passe de temps en temps la frontière pour exercer ses talents naissants dans notre plat pays.
Les années ont passé, Céline n'est toujours pas mariée, quant à Existance, il a pondu quelques albums, dénichant tout récemment un deal avec Spiritual Beast, un label nippon qui vient de sortir leur dernier né, 'Breaking the rock'.
Line-up: Julian Izard : Lead vocals/ guitars
Antoine Poiret : Guitars, non, ce n'est pas le fils de Jean!
Nicolas Martineau : Drums
Julien Robilliard : Bass.
Nicolas Martineau : Drums
Julien Robilliard
Petite musique de fond virant hard, Nicolas prend place, il s'appelle Martineau, il aurait pu se nommer Marteau car il se met à frapper comme une bête tandis que ses copains prennent place.
D'emblée, ça canarde sec , normal le truc a été baptisé ' Heavy metal fury', si tu n'avais été quasi chauve, tes cheveux se seraient mis à voleter tous azimuts.
L'ouragan semble vouloir se calmer mais une seconde bourrasque d'une violence rare vient secouer le dépôt, 'Legends never die', le morceau ouvrant l'album 'Steel alive', t'as noté la subtilité du jeu de mots, oh, toi, ma douce panthère!
Bazin, que fais-tu là?
Je cherche ma vipère.
De quoi a-t-elle l'air?
It's a ' Black Viper'.
Ton truc sonne comme les Scorpions, ça secoue drôlement!
Le déluge redouble d'intensité, ' Existance' et ' Waverly Hills', deux titres plus anciens, se succèdent.
Annick, électrisée, a quitté sa caisse pour venir headbanger aux côtés d'un punk centenaire et de sa rouquine fébrile, à la plus grande joie de Bébé Antoine qui n'a pas vu passer le marchand de sable.
La troupe nous propose de faire la connaissance d'une certaine ' Marilyn' ( Icon of Desire), t'as noté son n° de GSM pour un soir où tu aurais besoin d'un babysit.
Flanquez le bordel, qu'il dit.
C'était pas malin, l'Iroquois a l'idée de débrancher le jack de la guitare.
Non, non, va boire une chope, ket!
Ils enchaînent sur ' Sinner of love' , le rescapé rapplique: "c'est un peu mou, tout ça", la France rit et poursuit son raid.
' Slaughter' , le brutal ' Dead or alive' et ' We are restless' défilent et font très mal.
' Slaughter' , le brutal ' Dead or alive' et ' We are restless' défilent et font très mal.
Après un 'Breaking the rock' dévastateur , ils nous annoncent que le trip va s'achever et nous saluent ' From Hell'.
Un grand groupe, un concert énorme!