Ultimate Painting au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 11 octobre 2016
Rendez-vous à l'accueil, t'as bien ri lorsque Michel s'est tapé une palpation corporelle avancée avant de récupérer son passe-photos!
Direction le bar du Witloof, le concert d'Ultimate Painting, prévu à 20h, débutera peu après 20:30'.
The Ultimate Painting, un Dali, un Picasso, un Francis Bacon, une estampe numérique, une esquisse de Fritz De Potsenmaeker ?
Tu n'y es pas, le nom du groupe est associé à une oeuvre de Clark Richert, Richard Kallweit, Gene Bernofsky, JoAnn Bernofsky et Charles DiJulio faisant partie de la communauté artistique Drop City.
Jack Cooper ( BeepSeals, Mazes) et James Hoare ( Veronica Falls, Your Twenties) forment Ultimate Painting fin 2013.
Les deux guitaristes s'entendent à merveille et pondent 4 albums ( dont un live) en trois ans, le plus récent s'intitule 'Dusk'.
Sur scène, Jack and James sont, admirablement, secondés par un batteur ( Bill Roe) et un bassiste ( Will Young).
Ces gars ne peuvent être considérés comme les rois de la communication, un journaliste rapporte que lors d'un concert, Jack aurait proclamé “I feel like we only attract people who want to go home straight after”, sur scène, le duo reste distant en se concentrant sur la qualité des riffs tirés de leur Epiphone respective, les mercenaires fournissant un travail rythmique impeccable.
Good evening, we're called Ultimate Painting, c'est également l'intitulation du morceau ouvrant le set.
Leur concoction sonne particulièrement yankee pour des Londoniens, ce n'est évidemment pas le premier groupe du UK à s'inspirer du psychedelic rock né en Californie bien avant Woodstock, un revival a démarré dans les nineties avec des bands tels que Kula Shaker ou Ocean Colour Scene, plus récemment Lola Colt, Desert Mountain Tribe ou Black Market Karma ont défrayé les chroniques, Ultimate Painting est de la même famille, dès le premier titre, ton cerveau se met en quête de filiation et propose les Byrds, le Velvet ou REM à leurs débuts, l'usage des pédales à effets est réduit au strict minimum, les voix s'associent ou se répondent harmonieusement, la composition dégage une impression de fraîcheur et de nonchalance, bref, un bruit de fond idéal pour s'allonger dans un parc inondé de soleil.
Toujours extrait du premier album, voici ' Rolling in the deep end' présentant les mêmes atouts que la précédente.
'Riverside' achève la trilogie extraite de l'album 'Ultimate Painting'.
We're going to play a couple of songs of the new album ( ' Dusk') murmure Jack, ' Bills' entame la suite, loose-but-biting vibes, écrivait un sujet du pays ayant brexité, c'est pas con!
Can I get some more light, please.
A la table ils doivent être complètement sourds, ils plongent le quatuor dans l'obscurité totale, pas de réaction, ils entament la perle ' Song for Brian Jones' .
Absence totale d'esbroufe, Ultimate Painting se contente de l'essentiel, leur guitar rock est du genre qui ensorcelle en sous-main.
Une plage de 'Green Lanes' pour suivre, le groovy ' I've got the sanctioned blues' qui selon Vincent rappelle Teenage Fanclub.
' Break the chain' s'avère tout aussi mélodique et renvoie sans conteste vers les rois de la pop, les Beatles, époque 'Revolver'.
Aucun album n'est mis particulièrement en évidence, la setlist propose un nouvel extrait de 'Dusk', toujours sans artifices, la ligne claire reste la voie royale pour ' I'm set free'.
Jack: Je me souviens être passé avec Mazes au Botanique, il y a cinq ans.
Réaction d'un gars du premier rang, I saw you in the Ancienne Belgique two years ago, it was the day that Lou Reed died!
Le 27 octobre Mazes était à l'AB au même programme que Parquet Courts.
James passe derrière le piano pour deux titres, la ballade 'Lead the way' et 'Monday Morning, Somewhere Central' .
Il reprend sa guitare pour 'Jane' aussi sweet que celle du Velvet Underground.
Petite remontrance au drummer ayant entamé 'Skippool Creek' alors que Jack s'accordait, on reprend, l'eau est limpide, l'air est doux, un brin d'herbe coincé entre les dents tu contemples un petit nuage laiteux ondulant dans l'azur.
As we never play encores we'll play two more songs before we take place at the merch, this is 'Sweet Chris' mais c'est la dernière ' Ten Street' transformée en jam rock comme le faisait si bien Grateful Dead qui déclenchera l'enthousiasme.
Le meilleur pour la fin, donc, il est normal qu'après un morceau d'une telle envergure il n'y ait pas de rappel.
Merci à Will d'avoir retranscrit la setlist!