Alberta Cross + Ricardo González - Het Depot ( Foyer) - Leuven, le 22 octobre 2016
Elle interroge: où, ce soir?
Leuven, Het Depot.
Qui?
Alberta Cross.
Une chanteuse de gospel?
Non,une stripteaseuse!
Le concert se déroule au Foyer, avec JP on est les premiers clients, résultat, t'as droit à une Stella gratuite!
Support: Ricardo González!
Un Mexicain passablement basané, sans sombrero, globetrotter, ayant déposé ses bagages à Leuven, aimant Nick Drake et Damien Rice et ambitionnant de faire carrière comme singer-songwriter.
Atouts?
Une gueule sympa, une guitare, une bonne voix, un sens de la communication.
Défauts?
Ne parle pas l'Albanais!
Après une profonde inspiration, il débute son mini-concert par 'Moonchild' qu'il fredonne nasalement en égrenant quelques notes.
Cette attrayante ballade folky le rapproche à la fois de Jeff Buckley et, pour les gens ayant connu Woodstock, de Richie Havens.
Avec le catchy ' Poor boy' on reste dans le domaine folk/americana, le timbre chaud, caressant, accroche, la mélodie s'imprègne rapidement dans nos cervelles, c'est bon signe pour qui aime la simplicité!
Ce soir je vous joue un best of, mais la suivante, 'Friendzone' est récente.
Chouette background soul!
' You and I' est né au Cambodge, me suis tapé l'Asie pendant un petit temps.
Oublie l'alcool de riz, les yeux bridés, les chapeaux coniques ou le théâtre d'ombres, le titre est bourré de bons sentiments et truffé d'images quelques peu éculées ( you're the sea, I'm the shore), elles font leur petit effet.
Sur le même thème, plus gnan gnan et plus yéyé, on te propose ' Capri c'est fini' d'Hervé Vilard.
' Sometimes' a été composé il y a 6 ans, je reste fidèle à cette chanson mélancolique narrant les confidences d'un adolescent rêveur.
Le coup de la fausse fin nous surprendra toujours.
OK, c'est pas pire que celui du lapin, on en convient!
J'ai laissé tomber ma petite amie pour partir chez les Asiates, j'ai emporté Lily, ma guitare, en Thaïlande j'ai rencontré une sirène, elle m'a inspiré 'My heart sings'.
Le garçon ne manque pas d'humour, il termine le set par 'The day I left Hanoi', moins pittoresque et symphonique que 'One night in Bangkok' de Murray Head, mais bien foutu.
Encore un concert au Libertad ( Leuven) puis je mets le cap vers Mexico, merci d'être venus!
21: 30 Alberta Cross.
Avec JP, on avait comme un pressentiment, un seul ampli, Petter Ericson Stakee allait-il se produire sans friends?
Le Depot mentionnait pourtant een Britse band alors que Petter Ericson Stakee, originaire d'Uppsala ne réside plus à Londres mais à Brooklyn et que le bassiste Terry Wolfers a quitté Alberta Cross depuis quelques années.
Une tournée américaine s'est achevée le 18 octobre, Louvain inaugure la partie européenne du "Stripped Back" tour.
C'est bien tout seul que le singer-guitarist se produira durant ce périple qui doit s'achever le 13 novembre.
Trois guitares se reposent sur le stand, un piano électrique a été installé près d'un mur, près du micro, un jeu de pédales à effets, il rapplique, l'air fatigué, jetlag sans aucun doute, et attaque d'une voix traînante le Southern/country rock ' Old Man Chicago'.
Neil Young s'impose à tous les esprits présents dans le café.
' Lucy Rider' enregistré en 2007 présente les mêmes senteurs sudistes, et comme la précédente évoque le Loner, le Band, Little Feat et autres grands noms catalogués Americana.
La troisième plage, ' You remind me'...of the fool I was once, s'avère des plus saignantes, on imagine ce que ce titre mordant pourrait donner avec l'apport des drums, bass, rhythm guitar et éventuellement Benmont Tench aux keys!
Il empoigne l'acoustique, nous signale au passage que le programme de la soirée mixe d'anciens titres et de nouvelles compositions avant de proposer ' Isolation' datant de son dernier disque,, tout simplement baptisé ' Alberta Cross'.
Desolation gets to you
The isolation from the city life
Constellations in my sleep...
Sombre et poignant!
Retour des sonorités country avec ' Get up high' qui fait penser à Jackson Browne.
D'après lui, à Louvain les gens sont fort polis pour un samedi soir, ça doit le changer des bars aux States où les musiciens, bien souvent, ne sont qu'un bruit de fond.
Retour à l'électricité pour la suivante qui selon ses dires cogne un max lorsqu'elle interprétée avec le groupe, 'Crate of Gold' ne peut effectivement pas être comparé à une berceuse!
Changement de registre, le plaintif ' Rolling thunder' est joué à l'orgue et précède un titre composé durant son époque East London, ' Low Man', se montre encore plus élégiaque que la mélodie précédente.
Un compliment à Ricardo González au passage et un avis, I have a couple of more, la première étant l'envoûtante ballade ' Beneath my love', le set de 55' prend fin avec le morceau de bravoure ' Heavy words'.
Après un passage backstage, Petter réapparaît et propose ' Steel and Glass' de John Lennon avant d'aller écluser quelques Stella!