dimanche 29 mai 2016

Duvel Blues 2016 ( part 1) - JOC Wijland - Puurs - le 28 mai 2016

Duvel Blues 2016 - JOC Wijland - Puurs - le 28 mai 2016

Pour sa 16è édition le Duvel Blues déménage et s'établit Fortbaan sur le complexe du JeugdOntmoetingsCentrum Puurs, Het WIJland.
Avantages: un parking plus aisé, petit inconvénient: le hall qui devient scène principale a une capacité trois fois moindre que celle du chapiteau dressé sur  le Hof Van Coolhem, par contre la nouvelle scène acoustique peut recevoir plus de monde.
Bref, un baptême réussi pour le nouveau site.

Deux jours avant la date fatidique un band doit déclarer forfait, Bert Deivert and  Copperhead Run prévient les organisateurs et les fans: We want to inform all our friends and fans in Belgium that we have unfortunately had to cancel our gig at DUVEL BLUES Festival this Saturday, May 28th due to an acute illness. We hope to come back next year instead. We know it is going to be a great festival, so enjoy it!
Godv., en toute hâte on déniche un remplaçant, et pas un tocard, Johnny Rawls will replace Bert Deivert and Copperhead Run.
Luk et Daniel sont presque à l'heure, il fait chaud, on atteint Puurs sans encombres, on salue les habitués pour se procurer nos jetons de consommation and food, et on galope vers la scène principale où le Steven Troch Band  a pris place!
Steven, que tu as dû  croiser une dizaine de fois avec Fried Bourbon, a décidé de tenter l'aventure solo, début 2016 il libère son premier album,  ‘Nice ‘n’ Greasy’, la presse spécialisée est unanime: very good stuff!
Notre Harmonica Ace est bien entouré à Puurs, à la guitare, le crack néerlandais, Little Steve ( 
Steven Van Der Nat) ex Backbones ou The Electrophonics, aux drums Eric Heirman, alias King Berik, également actif aux côtés de Guy Verlinde et enfin à la basse, Miss Liesbeth Sprangers qui avec le King imprime un tempo soutenu permettant aux deux jongleurs de multiplier les cabrioles.
Le shuffle 'Been lookin''  n'a aucune peine à convaincre un public, déjà conséquent, qu'il va assister à un concert que personne ne pourra cataloguer de banal.
'Extra Extra' met en évidence les capacités de Little Steven, un guitariste à la hauteur, sans jeu de mots!
En mode funk nonchalant ' Slow'  décrivant un mec pas pressé.
Let's get deeper in the South, folks, à la slide ' Good time', un slow blues de derrière les fagots.
La suivante est de  Aleck « Rice » Miller, plus connu sous l'étiquette Sonny Boy Williamson, ' Keep it to yourself' pompe allègrement tandis que Steven se laisse aller.
Certains jours tu te sens pas vraiment dans ton assiette, voilà le thème traité dans 'Old dog', la suivante 'Footsteps of my dad' présente d'odorantes effluves country, elle précède l'instrumental marécageux, ' Alligator fryolator', bon appétit, kids!
'Lose your head' met un terme au voyage.
Een bis, misschien?
Flûte, pas prévu au programme, wat spelen we... on est samedi, non, 'Saturday night' est logique!
Duvel Blues ne pouvait rêver de meilleur apéritif!

Scène acoustique -  Dave Peabody and  Regina Mudrich.
Dave Peabody, né en 1948, une légende du folk blues britannique, par trois fois Acoustic Blues Artist of the Year.
Si le vétéran a déjà évolué  en formule duo, notamment avec Charlie Musselwhite, cet après-midi il est accompagné de la charmante violoniste  Regina Mudrich, originaire d'Allemagne de l'Est, avec laquelle il a enregistré quelques morceaux prévus pour un futur album.
Le duo est censé  se produire deux fois lors du festival, deux sets de 30'.
Le premier débute par deux extraits de l'album 'Right now blues', le fingerpicking de Dave étant souligné par les lignes de violon aux coloris country de Regina Mudrich.
Le second titre,   "The Ducks Yas Yas Yas" date de 1929 et est attribué à   James "Stump" Johnson.
La suivante, 'Muddy Water' est de la plume de Leroy Carr, a guy who drank himself dead, he was 29.
Finesse et habileté sont au rendez-vous pour le rendu de ce blues urbain d'une autre époque.
Faut avoir vécu 150 ans sur une autre planète pour ne pas connaître 'Summertime', ta voisine ne venait pas de mars et a accompagné le chant en sourdine.
This is the titletrack of the album, 'Right now blues' , une autre  vieillerie de 1929 qui précède le classique ' Nobody knows you when you're down and out'.
I wrote 'Rhythm dance'  myself.
Tu dis, Margriet, une photo, bien, je prends la pose, j'avale une gorgée de cette excellente Duvel et vous chantez ' Some of these days' avec nous.
See you at 8 pm!

 Jerry Donahue and Guitar Collection
Jerry Donahue, 69 ans, il ne les fait pas, mais si on te rappelle que le guitariste de Manhattan a fait partie de Fotheringay ou de Fairport Convention au début des années 70, un rapide calcul te permet d'arriver à 69 balais.
Oui, Damien, il a enregistré un live avec Johnny en 1971.
Johnny White, notre crooner chéri?
No comment!
 Jerry Donahue est également connu comme  “the string-bending king of the planet", ses guitares sont de purs joyaux, d'après les spécialistes.
Un beau coup réussi par Duvel Blues que de faire venir cet as en terre flamande, en le voyant pendant le soundcheck tu te dis que la tête de ses copains ne t'est pas inconnue, et pour cause la Guitar Collection est composée de quelques requins sévissant sur nos scènes depuis des lustres, deux maîtres guitaristes: Marty Townsend et Chris Peeters, Ivo Opdebeek aux drums et Bert Embrechts à la basse.
De sérieux problèmes techniques retardent la mise à feu, à 16:50' les locaux entament le gig sans Jerry.
Un funk comme mise en bouche avant d'inviter Miss Dany Caen ( deux singles à la fin des années 80) à pousser la chansonnette.
Une voix proche de Bonnie Raitt, tu n'es donc pas surpris de l'entendre reprendre  'Something To Talk About', beau travail de Marty.
Vous n'en avez pas marre du blues?
Voici le soul track  'Let's stay together' d'Al Green.
Dedju, elle est bien la rouquine!
Voilà Monsieur Donahue, Marty nous dresse un récapitulatif des célébrités que Jerry a côtoyées avant d'attaquer 'Around the bend', pour les puristes, it starts in A and it rocks in all colours of the scale.
Mince, j'ai pas de micro et pas de setlist, vais jeter un coup d'oeil chez Marty, ok, 'Cajun rat' (?) est prévu pour le prochain disque.
Avec un titre pareil tu ne pouvais songer qu'à J J Cale.
A slow blues to follow, 'Orange Avenue', les trois guitares alternent les soli précis et soignés, pas de cinéma mais du travail d'orfèvres.
Chris ( oui, tu l'as vu dans De Laatste Show Band) au chant pour un western swing pas bidon, puis vient le tour de Marty qui nous rappelle au bon souvenir de Blue Blot, il dédie 'Iris Blues' au regretté  Luke Walter jr.
Ils enchaînent sur un nouvel  instrumental, 'First encounter', qui évoque le travail d'un certain Peter Green, puis vient le swing 'Hellecaster stomp' avant le retour de Dany qui choisit 'You don't know me at all' de Don Henley avant un 'Hound dog' furieux.
Une belle performance!


Le remplaçant de dernière minute: Johnny Rawls.
Profitant du passage du gars du Mississippi à la Blues-shere de Liège, le 25 mai, on lui propose de s'ajouter au line-up de Duvel Blues, il accepte.
Personne ne s'est plaint, au contraire, ce géant du soul blues a fait l'unanimité en transformant rapidement la scène acoustique en bain turc.
Tu ne peux que confirmer les dires d'un mec qui écrit "Il faut d'abord pouvoir avoir la chance de voir un jour Johnny Rawls sur scène pour pouvoir apprécier son talent".
Ils sont quatre sur le podium: Johnny Rawls : guitare, chant - Matt Silva : guitare - Bob Trenchard : basse  et  Thomas Moran : batterie et débutent le show par 'I need help' dans lequel, à la dérobée, Johnny insère 'Fever'.
Smooth and soulful vocals et un groove indécent, ça remue sur les chaises.
Je vous emmène chez moi à Hattiesburg, il y fait aussi moite que dans la plaine anversoise, embarquez, ladies and gentlemen, 'I'm feeling good', plus de 10 minutes de soul blues aussi limpide que les meilleurs  morceaux de Robert Cray ou d' Otis Clay.
Quoi Cisse, oui, j'ai vu, Marc danse malgré sa jambe de bois.
Un show de Johnny Rawls c'est mieux qu'un voyage à Lourdes.
'Country boy' et 'Beasts of Burden' des Stones font encore grimper la température, il faut ouvrir les battants du chapiteau, Johnny vient prendre le pouls des premiers rangs qui manifestent bruyamment leur plaisir.
Ce mec est de la race des grands showmen.
You still feel like dancing?
Ja!
'Shake it, shake it, baby', et en cadence, s v p!
Pendant douze minutes, ça fatigue, suis pas Jane Fonda, glisse Dorothée à sa voisine.
I need 15 men and women in front of me, ready people, move your ass, this one is called ' Can I get it' avec quelques références à Marvin Gaye ou Johnnie Taylor.
Une petite dernière avant de prendre congé, l'enthousiasme ne faiblit pas, on le  repousse  sur scène et c'est par 'Turn On Your Love Light' qu'il achève ce show torride.

Fin de la première partie!