Brussels Jazz Marathon: MoHa - place Fernand Cocq - Ixelles, le 20 mai 2016
Mai signifie la fête du jazz à Bruxelles, depuis plus de 20 ans, le successeur du Jazz Rally, et de son petit crocodile vert, le Brussels Jazz Marathon offre aux bruxellois, aux expats et aux touristes ébahis, trois jours de concerts gratuits ( indoor ou outdoor).
Pour ouvrir le week-end, tu as choisi la place Fernand Cocq où un tout jeune combo de la capitale, MoHa, est chargé de servir de hors-d'oeuvre à un menu des plus copieux ( 250 concerts!).
MoHa.
Non il ne s'agit ni d'une entité faisant partie de la commune de Wanze, ni d'un club d'athlétisme, ni du groupe norvégien pratiquant un brutal prog nécessitant l'absorption de 2 litres de Badoit, MoHa se définit comme un pop/jazz combo ouvert à toutes les influences.
Line-up: Morgane Mathieu - voice, synthé/ Nils Hilhorst - guitar / Matteo Mazzu - bass et Guillaume Malempré - drums.
Moyenne d'âge?
Fraîche sortie de l'adolescence!
'Shelter', un groovy jazz pop ouvre, wah wah en évidence.
Le truc te fait penser à Sofie , tu sais la nana ( Sofie Verbruggen) qui avec Fred Bekky et Bob Bobbot ,des Pebbles, avaient formé le disco/jazz combo Trinity.
C'est plutôt sympa et mélodieux à la But Bacharach.
'Put a light on me' passe d'une séquence vigoureuse vers un passage plus sensible et séduit les nombreux copains, copines et parents s'étant tapés Ixelles pour applaudir MoHa.
De l'inutilité des murs, 'Walls', a country is no nation...., toujours aussi smooth, mais légèrement scolaire!
La guitare prend des accents rock sur ' Looking for the perfect girl', manifestement Nils ( qui s'amuse également avec un propre trio) apprécie aussi bien Santana que Pat Metheny.
Le quartette enchaîne sur un titre dramatique, quelque peu trahi par l' anglais hésitant de la souriante Morgane.
Une toile de fond électro tapisse ' If you're ready' qui groove gentiment.
On passe à une composition plus récente,' Have you ever' , qui évoque de vagues souvenirs de Matt Bianco ou Swing Out Sister, mais la route risque d'être longue avant d'atteindre le niveau de ces groupes qui, eux aussi, mixaient influences jazzy et pop.
La guitare tire à nouveau son épingle du jeu même si on se pose certaines questions, les improvisations de Nils ne seraient-elles pas plus judicieuses au sein d'un groupe de blues ou de genuine jazz?
Le prochain morceau s'appelle 'The Mask', tu prononces maske, sans le e, fillette!
Un blues à situer dans les champs de coton après une tempête succède au masque puis 'One word' retourne vers les sonorités chill jazz.
On termine par ' I let my fish die', qui n'est pas le morceau préféré de Gaia.
Plaisant, pas transcendant!