Chemical Sweet Kid @ Rock Classic - Bruxelles- le 6 mai 2016.
Depuis une petite semaine, le Rock Classic est à nouveau opérationnel après l'incendie l'ayant obligé à suspendre les concerts organisés par les Soirées Cerises.
Ce soir, le groupe invité par Fred Cerise, Chemical Sweet Kid, arrive de Lorraine, il pratique un electro industrial tendance aggrotech/ Euro trance .
21:00 - les températures estivales poussent les clients à attendre le début des réjouissances sur le trottoir de la rue du Marché au Charbon, côté gays tolérés mais pas en surnombre.
Cet attroupement attire l'attention d'une poignée de sujets de sa Majesté en goguette, les Angliches sont tout naturellement aussi sobres qu'un camélidé à la fin du ramadan.
Accoutrement troupeau de tocards en vacance à Ibiza, bermuda bariolé de rigueur, sandalettes et lunettes de soleil en option.
Les beaufs ayant décidé d'aller jeter un oeil dans l'antre rock, reprennent façon chorale de Néandertal 'The Sound of Silence' version Disturbed avant de se lancer dans quelques hymnes footballistiques hautement mélodieux, ça craint!
Ouf, vers 21:25 l'un d'entre eux estime qu'une visite d'un autre musée bruxellois s'impose, ils se tirent, on respire!
Chemical Sweet Kid peaufine son make-up.
21:50, un trio gothico/talc escalade les marches le conduisant sur scène: Julien Kidam : Vocals /
Kora Li : keyboard, programming et
Nicolas Dorwald : Guitar!
Trois albums dans leur besace, le dernier 'The speed of time'.
Une bande introductive peu optimiste ( there is no future) déjà utilisée par Johnny Rotten en 1939, de fumeux effets pyrotechniques, ils ont enchaîné sur 'Once again', un des titres de leur dernière oeuvre!
Noirceur, froideur et riffs lourds les rapprochant de l'univers metal ,CSK ne tient pas à te caresser dans le sens du poil, le morceau bouscule.
La nana se tient en retrait tout comme l'inquiétant Nicolas, Julien, le quidam, assure le show en prenant les poses un pied juché sur un monitor.
Le cuistot a utilisé les mêmes ingrédients pour la suivante, 'So far, so good'.
Comme le public semble quelque peu timoré, le capitaine lui propose de s'approcher avant de balancer le tourbillonnant, dansant et violent 'Broken wings' le titletrack d'un album sorti en 2012.
L'intro de 'Precious Time' justifie les rapprochements avec Marylin Manson flirtant avec l'EBM, le groupe a soigné son look, à la frontière du gothique raffiné et des films d'horreur, les amateurs du genre sont donc comblés.
'The next chapter' confirme le propos précédent, la surprise venant avec la plage suivante, une reprise gothic/indus de 'Paint it black' des Stones.
Pas mal!
'Kiss my hate' et ses beats pulsant à mort reste fort black tandis que le carrément rock 'No emotion' n'a besoin d'aucun éclaircissement.
Toujours aussi théâtral et sardonique, le doge propose 'Tears of blood', la mélodie préférée du prince des ténèbres.
Une lenteur lancinante illustre 'Illusion', tandis que ' Disillusion' annonce le chaos imminent!
Vlad Tepes doit songer à regagner sa sépulture, il reste deux chapitres, ' Three voices' et' Hellraiser' une reprise d'une des grandes influences du combo, Suicide Commando.
Une dernière pintje, bedankt Fred, puis direction la périphérie.
On t'a pas dit que Mayeur a à nouveau réaménagé son foutu piétonnier, toutes les semaines ce génie non élu innove!