samedi 31 mai 2014

Stage On Rails Tribute Festival édition 2014 ( Day one) - Plaine de l'ancienne gare de Ghislenghien - le 30 mai 2014

Troisième  édition du Stage On Rails Tribute Festival.
Pendant trois jours la  plaine de l'ancienne gare de Ghislenghien accueillera les meilleurs tribute bands européens. En 2012, sept groupes s'étaient suivis sur le même podium le samedi 2 juin.
L'édition 2013 s'étalait sur deux jours, en 2014, pas moins de 16 groupes vont défiler à la grande joie du public hennuyer.


Les Tribute Festivals ont la cote en Wallonie et dans le Nord de la France, pensez au Heroes Spa Tribute Festival, au Thim'cover festival à Thimister, à Solid'Artist le Legends Tribute Festival à Herstal, ce 6 juillet Hautrage prévoit le 5è Cover Festival Made in Hautrage ...ce n'est qu'un petit aperçu de la déferlante!

Si la matinée était brumeuse, en arrivant à Ghislenghien, un ardent soleil baigne la plaine sur laquelle trône  un magnifique chapiteau pouvant abriter des milliers de festivaliers.
Comme souvent dans le sud du pays l' accueil sera jovial... des bénévoles souriants et pas manchots, à boire et à manger à des prix démocratiques, un service d'ordre discret mais efficace, un timing respecté, bref des conditions idéales pour faire la fête, et fête il y aura!

17:55' ( 5' d'avance sur l'horaire prévu) New Sensation plays INXS.
Le groupe liégeois naît en 2012.
Line-up: Laurence Plumier (backing vocal) Michel Louveau (Guitars) Denis Coulon (Bass) Renato Camarda (Drums - backing vocal) Bernard Maertens (Keyboards) et Rock Tush ( ex- Tush aux   vocals).
Ces jeunes gens (et jeune dame) ont décidé d'exhumer Michael Hutchence et d'aligner la plupart des tubes du groupe de Sydney.
Verdict: un set sympa, idéal pour ouvrir un festival, petit reproche, hormis le leader, la présence scénique des membres sera qualifiée de statique.
Points positifs, le galurin de Michel ainsi que son futal rouge vif, le sourire énigmatique de la séduisante et réservée Laurence, les efforts fournis par le frontman pour créer une ambiance chaleureuse dès l'entame du festival.
Un démarrage en douceur, faut pas effrayer le curé, avec 'Don't change' , suivi de la plage choisie comme identité du groupe, le remuant 'New Sensation'.
Marjorie et sa copine Béatrice ont adoré la ballade 'By my side' avant de frétiller en mesure sur ta préférée, 'The original sin'.
Une pièce dans le jukebox, trois titres infaillibles: 'Mistify' - le heartbreaker 'Never tear us apart' et, pour Belzébuth, 'Devil Inside', Laurence s'émancipe et dandine gracieusement.
Belle fille!
Ecrit pour Kylie, 'Suicide Blonde et pour finir, toujours en mode disco/ new wave, 'Need you tonight'.
New Sensation a droit à un titre supplémentaire, le choix se porte sur 'Heaven sent' .
Du bon boulot!

Coverplay plays Coldplay.
Des Loups jouant les meilleures chansons de Chris Martin ( Ici Paris annonce la rupture avec  Gwyneth Paltrow) and Co depuis 2010.
Membres ( d'après la fiche): l'instigateur, Antonio ( batterie) - Carmelo (chant + acoustique) -  Franco (basse) -  Stéphane (guitare) et  le petit nouveau, le talentueux Maxime aux  claviers.
Coverplay sera le premier band à embraser la steppe, tous ceux qui le suivront feront de même!

18:55', Melo attaque... Look at the stars Look how they shine for you..., les nombreux fans de Coldplay ont reconnu 'Yellow ' et pleurent de joie.
Ils déchantent 30 secondes plus tard, stop, la troupe s'évapore, c'est quoi ce bordel?
Un soundcheck, Ghislain!
Après ce faux départ, Coverplay choisit le symphonique 'Mylo Xyloto' se fondant dans 'Hurts like heaven' pour ouvrir le bal.
Dès cette première suite, il est clair que ce concert sera énergique et incisif.
Franco  se débarrasse de sa basse pour aller tambouriner, Ghislenghien dépose son godet à même la gazon pour battre des mains, voici 'Lost'.
Les nanas n'ont d'yeux que pour Carmelo, un showman né, lorsqu'il entame 'Yellow' le titre ayant lancé Coldplay, la folie les gagne.
La tente baigne dans une douce euphorie tandis que sur scène les tubes s'enchaînent: ' In my place', 'Speed of sound' , 'Viva la Vida' qui transforme littéralement le cirque en stade de foot, 'Charlie Brown', le sentimental 'Fix you' et l'immense 'Clocks'.
C'est une ovation mille fois méritée qui salue la performance de Coverplay.

Secret Garden plays Depeche Mode.

 My secret garden's not so secret anymore
Run from the house holding my head in my hands
 Feeling dejected, feeling like a child might feel..
Depeche Mode, 1982
Secret Garden, Pas-de-Calais, naît en 2008 et décide de s'attaquer au répertoire de Depeche Mode.
Membres: au chant, le plus beau, l'extraverti, l'affecté: Rodolphe... un gars du Nord t'apostrophe, devine ce qu'il fait lorsqu'il ne joue pas à Dave Gahan... euh, coiffeur? ... raté: CRS! - aux  claviers: Jean Marie et Patrick - à la guitare: Lionel et à la  batterie: André!
Leur carton indique:  The Ultimate Depeche Mode Tribute.... c'est osé, non!
Et bien, ce carton ne ment pas, Secret Garden c'est mieux qu'un jardin secret, c'est l'Eden!
Ils amorcent le show avec ' Behind the wheel' et déjà toute l'assistance frappe des mains.
'A question of time', clip Anton Corbijn, sonorités electro enivrantes.
Les allures de diva de Rodolphe le rapprochent autant de Freddie  Mercury que de Dave Gahan, mais ce mec est une véritable bête  de scène.
Les tubes indémodables s'enchaînent, les premiers rangs tanguent, 'Policy of truth', 'Strangelove', l'entêtant 'Wrong' et quand le band propose 'Personal Jesus' ta voisine défaille tandis que Ghislenghien chante à tue-tête.
'Soothe my soul' ne va pas calmer les ardeurs.
Marie-Christine, t'es gentille, mais c'est mes orteils que tu écrases en rebondissant comme Skippy.
Repos pour Lionel pendant 'World in my eyes'.
T'as vu, glisse Ludivine à son copain, il simule un coït.
Pied de micro coincé dans l'entre-jambes et caresses suggestives... que font les flics?
Place au monstrueux 'Enjoy the silence', suivi par le hit des débuts 'Just can't get enough'.
Allez vite une dernière, en voiture, Ghislenghien, 'Taking a ride with my best friend'.
Un show haut en couleurs, applaudi à tout rompre.
C'est justice!

Smells Like K. Spirit plays Nirvana.

 5 mai 1994, Kurt Cobain décède à Seattle à l'âge maudit, semble-t-il ( 27).
20 ans plus tard les fans de Nirvana, certains n'étaient pas nés en 1994, le pleurent encore.
Nirvana est devenu un mythe, l'album ' Nevermind', l'album de rock le plus important des années 1990.
En 2014 de nombreux Tribute bands s'évertuent à perpétuer l'héritage du premier groupe grunge de la planète, le band suisse,  Smells Like K. Spirit, est considéré comme étant un des meilleurs, les chroniqueurs pointant l'étonnante ressemblance physique, vocale et scénique entre Timmy Schenk et le regretté leader de Nirvana.
A la basse et backings: Dan Torres présente plus de traits communs avec Tetsu ( les Faces) qu'avec Chris Novoselic.
Les drums sont tenus par Hedi Black, on insiste Hedi sans i derrière le e, des fois que tu penserais à l'héroïne de Johanna Spyri.
Et sur scène, questionnes-tu?
Un raz de marée, le chapiteau secoué par un séisme de magnitude 7.8, des vagues ramenant des crowdsurfers intrépides sur le podium aux pieds des musiciens,  un service d'ordre en alerte rouge, l'horreur!
' You know you're right', officiellement le dernier titre composé par Nirvana donne le ton, suivi par la bombe 'Come as you are' et le magnifique 'The man who sold the world' de Bowie.
Une tasse de thé, chère amie?
' Pennyroyal tea'.
Ils poursuivent par 'Dumb' qui a  fait un carton en version unplugged.
Le plus énergique sur scène est manifestement Dan Torres,  Hedi se déchaîne derrière les peaux et le chant torturé du blondinet nous rappelle douloureusement le regretté Cobain.
Two quiet songs, now: ' Polly', 'About a girl'.
Une grosse claque pour suivre, 'All apologies'.
L'esprit Nirvana plane au dessus de nos têtes et quand fusent les premiers riffs de 'Lithium' le public se met à chanter..I'm so happy... avant le frontman suisse.
Les premiers crowdsurfers se laissent porter à bout de bras.
'Heart shaped box',  riff modéré et décroissant qui gagne en intensité tout au long du morceau, toutes les têtes balancent au rythme de cette plage addictive.
Une intro ressemblant à 'More than a feeling' amorce 'Smells like teen spirit' qui transforme la tente en chaudron.
Un moshpit, comme en quatorze, voit sexagénaires et teenagers acnéiques  se refiler des gnons, la sécu exige du renfort.
Un allumé atterrit sur scène, le trio ne s'énerve pas et propose 'In bloom'  suivi du voltigeant  'On a Plain'.
Rage totale lorsqu'ils attaquent 'Rape me' qui termine ce set furieux.
Vous en voulez encore... quelle bête question!
'Territorial pissings',  sur l'écran le bébé nage dans de beaux flots bleus.
Vite une petite dernière pour la route, un dernier explosif de gros calibre voyant le bassiste et le guitariste finir le morceau à plat ventre avant le salut final.
Géant!


Zen Garden plays U2.

Zen Garden  é uma banda italiana fondé par  Zeno Sala ( a worldwide-known Bono Vox double, dit la pub, la ressemblance est frappante), il a choisi comme acolytes des musiciens dont l'apparence physique et les capacités de jeu se rapprochent des membres de U2, il faudrait travailler pour le FBI pour obtenir leur identité, il y a peu, un investigateur avançait, Ian aux guitares, Luca à la basse et Brambo aux drums, mais il semblerait que ce dernier élément soit parti former Medulla.
L'enquête continue.
Une chose est certaine, il n'y a pas moyen de surpasser Zen Garden comme tribute band de la bande à Bono, ces mecs sont déments, pas pour rien qu'ils remplissent des stades entiers!
Un show brillant de la première à la dernière note, sans oublier les visuels grandioses.
'Invisible' ouvre, invisible ne convient pas vraiment pour Zeno, on ne voit que lui, une star!
Zen Garden achève 'Ordinary love' puis ils se tirent, tous.
C'est quoi, ce cirque.
L'écran nous éclaire, une grosse mise en scène en fait, sur fond Major Tom/David Bowie on peut lire 'Welcome to the U2 Zen Garden show', la troupe rapplique!
Sur 'Achtung Baby',  'Even Better Than The Real Thing' , puis sur la même plaque  la catchy 'Ultraviolet' (Light my way).
Les electro beats de  'Until The End Of The World secouent l'assemblée qui s'époumonera à se faire éclater les cordes vocales pendant ' New Year's Day'.
Ils poursuivent avec un autre monument 'One', tandis que d'attrayants paysages du Maghreb illustrent 'Magnificent'.
'It's a beautiful day' décrit parfaitement cette première journée du festival.
La grand-messe se poursuit avec ce qui est probablement le meilleur titre des Irlandais 'Sunday bloody Sunday'.
La machine à tubes embraye sur 'In the name of love' suivi de 'Where the streets have no name'.
Pas de répit pour la chorale de Ghislenghien qui assure les choeurs de 'Still haven't found what I'm looking for' dans lequel Zeno/Bono introduit un couplet de 'Stand by me' le chef-d'oeuvre de Ben E King.
Le chef : this one is much more than a simple song...
 'With or without you' achève ce set épique.
Un salut, arrivederci...
L'écran dément ce départ: This is not the end"!

Effectivement retour de Zen Garden pour une nouvelle série de couplets: le moins connu ' City Of Blinding Lights', la mouche electro 'The fly' puis le brûlant 'Desire' à la fin duquel tu t'éclipses pour éviter la cohue à la sortie.
Sur l'autoroute te ramenant vers ton plumard, plein d'images défilent sur ton écran cérébral.
 T'as pas branché l'auto-radio sur Classic 21, t'as chantonné du U2 pendant tout le trajet!





 







vendredi 30 mai 2014

Portland pianist Janice Scroggins dies!

Jazz In Time publie: "We are all saddened and stunned beyond belief by the news of Janice's sudden death on May 27th, 2014."
Janice c'est la pianiste Janice Scroggins, décédée à l'âge de 58 ans!
Née dans un bled d'Oklahoma (she began performing as a pianist at the age of three) , Janice s'établit à Portland dans les années 70.
Elle y joue dans les clubs locaux accompagnant une kyrielle de musiciens de passage en Oregon ( Thara Memory, Linda Hornbuckle, Obo Addy, Curtis Salgado, Reggie Houston ...).
Au niveau discographie, pointons  'Janice Scroggins Plays Scott Joplin' et le tout récent 'Piano Love', mais son piano s'entend sur des dizaines d'autres enregistrements, notamment sur des albums d' Eddie Harris , de Tom McFarland et plus récemment sur un CD d'Esperanza Spalding.
Celle, qui was inducted into the Oregon Music Hall of Fame in 2013, est décédée d'une crise cardiaque mardi dernier!

jeudi 29 mai 2014

Dianne Reeves - De Roma - Borgerhout, Antwerpen, le 28 mai 2014

Tous les amateurs de jazz partagent le même avis: Dianne Reeves  is among the pre-eminent jazz vocalists in the world...l'une des plus belles voix du jazz vient de sortir un nouvel album 'Beautiful Life' ....stellar phrasing, authentic emotion, tasteful inflection, and expertise at selecting appropriate material....her silky full dynamic voice epitimizes the definition of a true soprano with range...

A gros traits, un portrait de la chanteuse de Detroit: cousine de George Duke,  naissance en 1956, leçons de piano, intérêt marqué pour les grandes chanteuses de jazz ( Ella, Billie, Sarah..) , rencontre avec Clark Terry qui devient son mentor, tourne avec Caldera, Sergio Mendes, Harry Belafonte avant d'opter pour le leadership, une disco comptant une vingtaine d'albums, on te l'a signalé, le dernier 'Beautiful Life'.

JP, Dianne Reeves passe au Roma à Anvers, la seule date belge de la tournée, ça te dit?
Ja, on y va, menneke!

Le Roma a besoin de votre aide, vient nous seriner un présentateur avec humour, et c'est vrai que l'antique cinéma fait peine à voir , faudrait que le premier magistrat ( wie is hij nog?) de la ville   portuaire pense à sauver ce monument historique du dépérissement total!

 Après ce laïus fort applaudi, le band de Dianne Reeves prend possession du podium.
Des aigles, en commençant par le pianiste/organiste, Peter Martin, le musical director, petit par la taille ce sosie de Ben Kingsley a éclaboussé la salle par son talent et la justesse de son jeu, puis celui qui t'aura le plus impressionné, le guitariste brésilien Romero Lubambo, ce que Romelo Lukaku fait avec un ballon, ce virtuose le fait avec les doigts, la pub dit: Romero's guitar playing brings together the styles and rhythms of his Brazilian heritage with his fluency in jazz to create a distinctive, exciting new sound... , c'était encore mieux!
A la contrebasse ou basse électrique, Reginald Veal, pas un veau, tu peux nous croire, il a e.a. travaillé avec toute la clique Marsalis, aux drums, Terreon Gully, on cite une ou deux collaborations pour le fun: Lizz Wright et Jacky Terrasson.
Tout ce beau monde ouvre par une plage aux accents latino présentant  des effluves cha cha cha/ rumba avant un break pendant lequel la guitare electro-acoustique s'octroie une envolée lyrique, les doigts de Romero dansant sur les cordes, sur un signal discret du maître de musique la composition vire bossa nova. 
Une mise en bouche succulente.
Please welcome Misses Dianne Reeves!
 Elle porte une longue jupe fleurie sur une  blouse bleue.  
Reginald a troqué la contrebasse qu'il caressait d'un archet contre une basse électrique, le morceau démarre en mode ballade, la diva vocalise avant d'entonner d'une voix veloutée ...now here you again, you say you want your freedom... lyrics entamant ' Dreams' de Stevie Nicks/Fleetwood Mac. 
Sur background gentle groove funk, la chanteuse improvise, passe des aigus aux graves, du scat acrobatique à l'African chant pour ensuite glisser vers un phrasé plus sensuel, tout cela sans forcer.
Avec Dianne Reeves pas d'effets clinquants, le naturel prime.
Dianne dédie la suivante à Maya Angelou, poète, civil right activist, scénariste...décédée le jour même, il s'agira du standard 'Stormy Weather' .
Une  crystal clear diction rappelant l'esthétique d'une Betty Carter puis un break permettant à Peter Martin d'étaler un toucher soyeux.
Elle poursuit par une version jazzy de 'In your eyes' composé par Peter Gabriel, la voix, ample, séduit les pavillons les plus abrutis, à nouveau elle se permet une gymnastique casse-gueule, le style de truc qu'un trapéziste aguerri n'oserait jamais tenter, sauf après absorption de trois flacons de vodka. 
En duo avec son ami Romero qu'elle connaît depuis 25 ans, he's my brother from another mother.
Que leur joue-t-on, fiston?
Une bossa nova caressante, 'Our love is here to stay'.
Une dentellière brugeoise ne peut faire mieux que l'ouvrage de broderie raffiné exécuté par le Brésilien.
Ce mec est époustouflant.
La paire invite le pianiste.
This place looks like my living-room, let's do a living-room song.
Romero: euh, je peux rester?
Of course!
Le trio s'attaque à la romance sentimentale 'I'm in love again', co-écrite par Peggy Lee.
Magda, ta voisine de table, a utilisé trois kleenex avant de se sécher les larmes avec son chemisier.
Tous en piste, un piano serein, une guitare fragile, une rythmique discrète, Miss Reeves en onomatopées, ainsi démarre le chaloupé ' Waiting in vain' de Bob Marley qui prendra des couleurs ragga lors d'un mouvement final présentant un goût épicé des Caraïbes.
'Cold', la ballade signée Terreon Gully / Peter Martin / Dianne Reeves est une des perles du dernier né, certaines intonations  nous rappellent le travail d'un certain Al Jarreau. 
La pièce suivante, ua duet, ' Satiated' (Been Waiting) se meut dans un moule soul/r'n'b, groovy à souhait, avec le drummer répondant aux avances sensuelles de l'imposante lady.
Ce titre hyper sexy terminera le set.
Elle présente l'équipe en chantant, on aurait pu lui refiler un bottin téléphonique, elle l'aurait transformer en caresse vocale digne de Marvin Gaye, cette madame est phénoménale, De Roma l'a compris et lui fait un triomphe.

Bis
'You taught my heart to sing' de McCoy Tyner, une berceuse pour terminer la soirée, excellent choix! 

Un British, un jour, a formulé " Dianne Reeves's  voice itself is a work of art", ce type n'avait pas abusé de la Newcastle Brown Ale!






mercredi 28 mai 2014

Manic Street Preachers + Public Service Broadcasting - Ancienne Belgique- Bruxelles, le 27 mai 2014

The Manics...28 ans de bons et loyaux services comme agents du British alternative rock , et, en 2014, que valent les valeureux Gallois?
Their set is still as raw and  energetic as in their glory days, même si le petit James Dean Bradfield, beau costard, mec, est obligé de se huiler les cordes vocales avec un spray toutes les 20'!
Un concert, empreint de nostalgie, pendant lequel tous les hits du combo de Blackwood ont défilé au grand plaisir des nombreux fans.
 L'AB était quasi pleine en ce mardi de mai!

19:40' Public Service Broadcasting
Des Londoniens ayant un message à formuler... they're attempting to teach the lessons of the past through the music of the future'.
Music of the future = un ordi bourré de samples, des synthés, un banjo, une basse, un jeu de guitares pour J. Willgoose Esq.  et un drumkit complet pour Wrigglesworth , deux jeunes gens à la mise impeccable de fonctionnaires anglais auxquels ne manquaient que le black umbrella, le trench et le bowler hat.
Lunettes, costard et cravate plus un slogan clair ( le titre de leur CD)  'Inform - Educate - Entertain'.
Pour mieux faire passer la leçon un écran sur lequel défilent ( en noir et blanc) des archives ( Seconde Guerre Mondiale, défilé de mode de 1955, événements sportifs ou faits divers de la même époque etc..) ou du matériel de propagande.
Les chansons (?) sont psalmodiées ou récitées par le PC, il en va de même pour l'interaction avec le public, c'est le laptop qui nous remercie et éventuellement nous explique de quoi il retourne.
Intéressant?
Comme une séquence d'Exploration du Monde!
Le fond sonore?
On passe allègrement du synth pop au math rock ou de l'electro à l'indus, du punk au Krautrock, bref un melting-pop déconcertant.
On ajoutera que sans les films à l'arrière-plan, le voyage aurait lassé au bout de 20'.
Prêt pour un plongeon dans le passé?
'London can take it', les canons anti-aériens à l'ouvrage - un fashion show sur fond postpunk, ' The Now Generation' -  puis le tourbillonnant 'Signal 30' - quelques effluves exotiques et un banjo country enjolivent 'Theme from  PSB' - You're Dutch, no? ( non, nous sommes Belgians), voici le ' Elfsstedentocht', ça caillait vache en Frise dans les années 50, en fond sonore du maatjesrock - une tranche d'electro ferroviaire pompée sur Kraftwerk, ' Night Mail' - next one is about a plane, nous explique Windows, ce sera 'Spitfire' - l'exposé se termine avec Edmund Hillary et le fantastique 'Everest'.
Terminus, récréation!

Manic Street Preachers- 20:50'

La pochette du prochain album ' Futurology' sur écran géant, bruit de fond introductif, les Manics se pointent, les 3 membres officiels, James Dean Bradfield  (lead vocals, lead and rhythm guitar) - le plus beau,  Nicky Wire ( bass guitar and backing vocals),  le cousin, Sean Moore ( drums, percussion, backing vocals) et les tour members,Wayne Murray ( guitars, backing vocals) et    Nick Nasmyth  (keyboards).
Manque toujours à l'appel, disparu sans laisser de traces depuis 1995, Richey Edwards
Le groupe se remémore  son premier passage à Bruxelles, le VK en 1992, il y avait 12 spectateurs ( dont Jean-Paul et Olivier se souvenant fort bien de la brièveté du concert: 35').
Démarrage en force avec le super tube 'Motorcycle emptyness', un premier anthem repris par une salle bouillonnante, tes voisins immédiats se transformant en marsupiaux nourris au Duracell.
James Dean tournoyant comme un rebel without a cause.
Même scénario avec la suivante, '  You Stole the Sun From My Heart'.
Pour citer un journaliste londonien,  Bradfield joyfully hopping and pirouetting his way through guitar lines that he must have played a thousand times.
Un passage plus apaisé nous est proposé avec 'Ocean Spray' et son guitar break digne de Carlos Santana.
'No surface, all feeling' alterne flots excités et mouvements sereins, il précède une nouveauté, le cinglant  'Europa Geht Durch Mich'.  Sur  beats electro Herr Bradfield dialogue avec  la voix samplée d'une Fraulein qu'on devine schön.
Avec le punky 'Stay Beautiful' on revient au matériau plus ancien, tandis que ' Suicide is painless' exhume en toi de vieux souvenirs.
Great song, great movie ( MASH)!
Petit laïus de Nicky, légère hésitation au niveau setlist, au roadie: non, les autres guitares, gars, voici ' Die in the summertime', le papelard prévoyait 'Rewind the film'.
La ballade arrive, suivie par l'hymne 'Your Love Alone is Not Enough' pendant lequel le frontman entame un joyeux steeple-chase.
Bruxelles en singalong.
Le premier single du nouvel album qui sortira en juillet a pour titre ' Walk me to the bridge'.
A handclapping and nervous one.
Les fans ont reconnu le classique ' A design for life' et son refrain catchy et le font entendre.
L'ambiance va tomber d'un cran pendant la partie acoustique du show, Nick et James Dean seuls en piste pour deux plages pas indispensables,'This sullen Welsh heart' et 'Kevin Carter' recevant un traitement bluesy quelque peu désorientant au vu du jeu d'orgue pour le moins curieux.
Sont tous revenus pour balancer l'épique 'Revol' auquel succède le titletrack de la prochaine plaque, 'Futurology', qui ne marque pas les esprits.
Seconde intervention du bassiste farfelu, I hope you'll win the World Cup, vous avez de brillants joueurs... Enzo Scifo, Jan Ceulemans, Franky Van der Elst...il a oublié Roger Claessen!
Rock'n roll time, les riffs de  'Shaking all over' amorcent 'You love us' suivi par l'ouragan ' Tsunami'.
Présentation humoristique des prédicateurs avant une triple salve concluant ce gig de 100': 'Show me the wonder' , 'Motown Junk' introduit par le 'Paradise City' des Guns, devenu Brussels City et bien sûr l'inévitable et irrésistible,  'If you tolerate this your children will be next'.

Avis unanimes, un bon concert!





lundi 26 mai 2014

Le chanteur/acteur Herb Jeffries, le premier cowboy noir, a définitivement remisé ses colts!

Herbert "Herb" Jeffries ( Umberto Alejandro Ballentino) né en septembre 1913 a attendu d'avoir dépassé le cap des cent ans pour s'éteindre suite à des faiblesses cardiaques.
An Irish mother et un père qu'il n'a jamais connu of mixed Sicilian, Ethiopean, French, Italian and Moorish roots...,  Herbert avait une bonne voix, il deviendra chanteur de jazz et se produit, e.a., avec le Howard Buntz Orchestra.
A Chicago il est invité à chanter dans le combo dirigé par Earl Hines, puis il tourne avec Blanche Calloway et Duke Ellington.
Il est repéré par les producteurs de films et entame une carrière d'acteur, il tournera essentiellement des westerns, le premier en 1937, an all-colored western musical, ' Harlem on the Prairie'.
D'autres suivront, Herb ne songe pas à abandonner sa carrière de crooner et continue à enregistrer, avec succès, quelques tubes: "In My Solitude", "I Got It Bad and That Ain't Good", "When I Write My Song", il chante sur les hits du Duke "Jump for Joy" et le fameux "Flamingo"...
Dans le courant des années 50 il met le cap sur Paris où il ouvre le jazz club 'The Flamingo'.
De temps en temps il retourne aux States pour des galas ou pour tourner, ainsi on le voit aux côtés d'Angie Dickinson dans 'Calypso Joe'.
Plus tard, revenu chez Tonton Sam, il apparaît dans des séries télévisées.
 He was inducted into the Cowboy Hall of Fame in 2003!

Les Nuits Bota 2014: The Flaming Lips - Young Knives au Cirque Royal, Bruxelles, le 24 mai 2014

Avant le grand carnaval électoral, les Flaming Lips ont transformé le Cirque Royal en joyeux happening, bordélique à souhait.
Aller voir Wayne Coyne et sa bande  sur scène, ce n'est pas aller écouter un concert mais bien participer à une fiesta délirante, à un spectacle total avec déguisements, plastinations, perruques, confetti, projections, strass et paillettes, gigantesques ballons multicolores, guirlandes, teletubbies géants , aliens divers, cages dorées, etc... pas besoin de se taper Rio de Janeiro, à partir de 527€ sur Air  France (rien que le vol, mec), pour 28€, avec la Botacarte, tu peux assister à un Carnaval hautement coloré et festif sans risquer de te taper une infection vénérienne ou d' autres désagréments rapportés par des touristes grugés lors de leur séjour chez les Cariocas.

Un support anglais:  Young Knives!
Ce trio de Leicester ( d'après la fiche: Henry Dartnall - vocals, guitar,Thomas "The House of Lords" Dartnall - vocals, bass guitar, keys et Oliver Askew - drums, backing vocals) est sur la route depuis 1998 et a sorti un sixième album ( Sick Octave) en 2013.
Ils sont étiquetés artpunk et auront abreuvé le CR d'un set de 40' noisy et confus.
 Du DIY indie haché où les mélodies brillent par leur absence.
Le trio se pointe, pour nous baigner dans une ambiance Flaming Lips, le claviériste/bassiste a enfilé une rutilante salopette orange et s'est couvert d'un masque hideux.
 '12345' un chant enfantin suivi de  gros beats sert de courte intro, Thomas se débarrasse de son déguisement, les couteaux adolescents ont embrayé sur 'Owls of Athens'.
Essaye d'imaginer un mix Devo/ The Beatles pour te faire une idée.
Quelques gimmicks au synthé, c'est parti pour 'We could be blood', démarrage paisible, un joli chorus, une guitare posée, le morceau le plus harmonieux du set.
Les plages 'All tied up' et 'Whitesands' seront  hybrides et débridées, tandis que 'Something awful' prendra des couleurs math rock aux accents colériques.
Un nouveau collage ' The Decision' fait cohabiter les Sparks et Slint.
 Va-t'en savoir pourquoi, Henry s'est cru obligé d'endosser un costume de chauve-souris qu'il bazarde après un morceau.
Two more songs before we piss off...' Green Island Red Raw', un mix de jazz avant-garde et de 10 CC et enfin 'Maureen', une plage sereine aux accents 'See Emily Play' du Floyd.


The Flaming Lips

Le spectacle du band d'Oklahoma City commencera avec 1/4 h de retard vu les préparatifs minutieux de mise en scène, sans parler du maquillage, de la séance de manucure, de la pose de mascara etc..
Six musiciens prennent place, la fiche du groupe annonce quatre noms:  Michael Ivins à la basse,  Steven Drozd ( le véritable chef/compositeur) aux guitares, claviers et aux drums pour un titre,   Derek Brown aux guitares et claviers,  le petit jeune, Jake Ingalls aux guitares et claviers, à ceux-là, il convient d'ajouter un batteur et un percussionniste portant tous deux  une perruque d'un vert  fluo ( note: le batteur Kliph Scurlock ne fait plus partie du groupe depuis mars 2014, fired!).
Wayne Coyne les suit.
Les canons à confetti entrent en action pour nous arroser abondamment, un premier ballon ( deux mètres de diamètre)  voyage dans la foule, un bel arc-en-ciel illumine l'écran- Led,  trois créatures échappées du Disneyland Paris aboulent sur scène, c'est le grand capharnaüm, tandis que les Lips ont entamé ' She don't use jelly'.
C'est étonnant de débuter par un des plus gros hits du groupe, mais vous nous direz, avec Wayne Coyne rien n'est étonnant.
Sortie des gentle giants, le groupe envoie le joyeux et très Lennon/McCartney, époque psyché, ' Do you realize' aux jolies sonorités de clavecin.
Après l'invasion des télétubbies on a droit à la visite du soleil qui illustrait la pochette de 'Seeds of Love' de Tears for Fears, d'une chenille énorme et d'une monstruosité aussi hideuse que la montée de l'extrême droite.
Wayne: " Je ne sais pas ce qui se passe dans votre foutu pays, mais à chaque fois qu'on interprète un titre sérieux ces fucking drunken Belgian giants viennent se balader sur scène et tout saboter...".
Après les envolées acides on a droit aux disco beats de 'Watching the planets' et à ses oooh oooh oooh addictifs.
Retour au conte de fées symphonique et psychédélique avec le délicat 'In The Morning Of The Magicians' .
Beatboxing pour démarrer  'Feeling Yourself Disintegrate ' qui navigue dans la même galaxie acide avec une pointe d'harmonies vocales dignes des Beach Boys.
Superbe plage, d'ailleurs Wayne Körperwelten adresse à son pote Steven, "je crois que c'est la meilleure version de Disintegrate qu'on ait jamais interprétée."
I agree, rétorque Mister Drozd.
Brussels, if you sing along the song will be better...
Une nouvelle perle, après un faux départ,  'Yoshimi battles the pink robots' .
Avant le terme de la ballade, Wayne s'éclipse, une cage lumineuse s'avance face à nous, à son sommet la diva ayant revêtu une combinaison verte et serrant un bébé poupée dans les bras.
'Look...the sun is rising' démarre sur fond industriel, le show suit désormais une autre piste, plus sombre et agressive.
'The W.A.N.D.'sera encore plus oppressant, tel un  surveillant de camp de concentration trônant dans son mirador, Wayne braque sur nous un faisceau lumineux pas sympathique, on ne rigole plus!
Sur l'écran de jolies nana stylisées à la Guy Peellaert contredisent le propos grave.
Steven passe derrière les drums pour 'Race for the prize' qui reprend des teintes psychédéliques bienveillantes.
Un fond bourdonnant, Steven aux vocals, 'Try to explain' suivi par le tremblotant 'Silver trembling hands' et son soubassement electro torturé.
Le spacy ' A spoonful weighs a ton' achèvera ce récital haut en couleurs, L O V E  se lit sur l'écran, Wayne descend de son piédestal et se tire, suivi par l'escouade entière.

La foule hystérique implore le retour des Flaming Lips, elle ne sera pas déçue.
Godv., these fucking pants are too tight, c'est pas un costume recommandé pour l'escalade, le leader étant revenu au sommet de la volière, le band s'attaque à une version sonique de 'Lucy in the sky with diamonds' des Beatles.
Les confetti pleuvent, les fans nagent dans le bonheur, demain, après le  résultat des élections beaucoup déchanteront!






El gran músico argentino Uña Ramos était amigo de Astor Piazzolla, Mercedes Sosa y Atahualpa Yupanqui, il est décédé à Paris le 24 mai.

L'Indien quechua Uña Ramos, compositeur et virtuose du kena ( flûte des Andes) ou de la flûte de pan,  résidait à Paris depuis plus de 40 ans, il y est décédé vendredi.
 Uña aura gravé pas mal d'enregistrements et joué avec de  grands orchestres symphoniques, tels l'Orchestre Philharmonique de Berlin ou le Tokyo Philharmonic Orchestra.
Souvenez-vous également de sa participation mémorable sur le 'El Condor Pas' de Simon and Garfunkel.
Le label 'Le chant du monde' résume parfaitement son jeu ...La musique d’Una Ramos dégage une douce mélancolie, elle répand une atmosphère rêveuse et méditative....

samedi 24 mai 2014

Les Nuits Bota 2014: Arno "65" sous Chapiteau au Botanique, Bruxelles, le 23 mai 2014

Arno  a 65 ans, la belle affaire.... Arnold Charles Ernest Hintjens restera toujours un éternel adolescent, un trublion, un sale gamin qui si on le questionne à propos de nos politiciens rétorquera 'fuck them all' sans ajouter par devant et par derrière.

65 ans, l'âge légal de la pension, Arno fête cela sur scène, d'abord là où il est né, à Ostende, puis dans la ville où il a élu résidence, Bruxelles, et Bruxelles était au rendez-vous, un chapiteau bien garni pour souhaiter un bon anniversaire au papy terrible, et terrible, il l'a été, un concert flamboyant pendant lequel il nous a servi tous les plats dont il a le secret, des mets à la flamande: du funk rock, de la new wave/postpunk, du blues, du tango, de la valse, des javas, des schlagers, du boogie, du metal, de l'avant-garde et de la chanson.
On a eu droit à Arno le tendre, Arno le frondeur, Arno l'enragé et Arno canaille, bref il nous a gratifiés d'un show125 carats.( bistouilles).
Ses musicos, l'inusable Serge Feys ( claviers),  Mirko Banovic ( basse), Laurens Smagghe ( drums), vus tous les deux avec Marie Warnant, et Filip Wauters ( guitare) ouvrent le bal, de man in't zwart rapplique pour de sa voix rauque attaquer le vindicatif et métallique  'We want more'.
L'Ostendais a décidé de nous bousculer en début de set puisque après nous avoir remerciés d'avoir payé pour l'admirer, il  propose we gaan een anderke spelen, il opte pour le méchant TC Matic 'Que Pasa', un premier funk blanc remuant.
Feys façonne une intro de clavecin... tous dans la flotte, voilà  'Je veux nager' et ses sous-entendus adultères.
Merci, Arno, merci pour avoir ressorti 'Elle adore le noir' qu'il ne chante plus depuis des lustres, et avec l'accordéon d' Ad Cominotto en guest c'est encore mieux!
 Charles and the White Trash European Blues Connection,' No job, no rock' du blues frelaté, une guitare sale à souhait et Arno à l'harmonica.
Bestial, ce titre!
Une première mise à contribution de la chorale végétale pendant un  'Vive ma Liberté' d'anthologie.
On lui tend une chaise, j'ai toujours rêvé d'être un chanteur de charme et puis je suis devenu un chanteur de charme raté, je vais vous chanter une chanson de Julio X é glass... watte, Serge, aah, Iglesias, merci, fieu, voici 'Vous les femmes' en version destroy.
Gracias, señor Hintjens! 
Les invités suivants en piste, le groupe vocal Karavan, le blues ' You Gotta Move' prendra des teintes gospel.
L'ensemble a capella assure les choeurs lors du funky  'Whoop that thing' .
 Un imbibé au degré 26, chauve de surcroit, a bousculé tout le monde pour se coller frontstage et gueuler quelques âneries hors de propos,  on le remballe sans ménagement, Arno est passé en mode tendresse avec 'Lola etc.' qu'il dédie à sa grand-mère, une femme avec des couilles (sic).
Citation: "J'ai aussi des couilles, sous les yeux! "
Superbes lignes de guitare de Filip Wauters.
Les blacks s'éclipsent, Feys, le wizard, amorce 'Die Lie' que Filip déchire de riffs rageurs.
Je la chante avec des moules dans la tête, 'Comme à Ostende' de l'immense Léo, un titre génial avec ses sonorités orgue de barbarie, ses odeurs de frites et ses airs de kermesse.
 Arno and The Subrovnicks, ' Meet the freaks' , un boogie rock crasseux pendant lequel Filip et sa cigarbox guitar jouée à la slide tiennent la vedette.
Une chanson écrite avant l'existence du coca light et, tant qu'on y est ,je prévois qu'on sera dans la merde après le 25 mai, mais comme le disaient les Monty Python, always look at the bright side of life et après nous les mouches, voici 'The Parrot Brigade' de TC Matic.
Changement de style radical avec la valse confession 'Je veux pas être grand' suivie par l'infernal
‘Watch Out Boy’ et son parfum arabisant.
On ne le répétera jamais assez, Serge Feys est un génie!
Le final approche, on aura droit aux incontournables 'Les yeux de ma mère', puis le TC Matic classic, le tonitruant 'With You', le crowdpleaser ' O La La La', achevé par la citation n°2,  "on est moche, mais on s'amuse"  et enfin  l'attendu 'Putain Putain' qui a fait trembler toute la toile, nos cris ont résonné jusqu'à la basilique de Koekelberg, Arno en profite pour nous présenter la troupe de manière humoristique, sachez que Filip sent le yoghurt, que Laurens est puceau, que Serge a fait la couverture de Marie-Claire et que son copain Mirko mi-yougoslave, mi-gantois le supporte depuis 25 ans, reprise de 'Putain Putain' et salut final.

Bis
Retour d'Ad pour 'Les filles du bord de mer', natürlich, avec une séquence de cabotinage et un couplet Bateliers de la Volga et enfin pour aérer les cymbales , une version carnaval de 'Bathroom Singer'.

La vie commence à 65 balais!







Décès du rhythm-and-blues guitarist Joe Silva!

Pas très connu dans nos contrées, le Joe Silva Band écumait tous les clubs de la région de Waco ( Texas).
Joe Silva s'est éteint il y a quelques jours à l'âge de 65 ans , emporté par une infection pulmonaire, en nous laissant quelques enregistrement en héritage: "I Know That's Right!" - "High Hopes"- "Texas Homegrown"-  "King of Hearts" et " Guy like me". 
De la roots music teintée de blues, de r'n'b et d'Americana. 

Le bassiste Randy Coven ( Yngwie Malmsteen, Steve Vai) n'est plus !

Coven’s cause of death is undisclosed.... indique le site Loudwire!
Randy Coven, né à Great Neck ( New-York,) n'avait que 54 ans.
S'il se lance dans la musique en tambourinant, très vite il opte pour la basse et suit des cours à Berklee où il fait la connaissance de Steve Vai, ils vont collaborer.
Randy Coven aura joué avec quelques groupes, dont Orpheus, Holy Mother,  le band de Leslie West,  celui de Yngwie Malmsteen et son propre Randy Coven Band ayant sorti trois albums, comprenant quelques guests pas idiots,  son roommate Steve Vai, bien sûr, mais aussi Al Pitrelli, le guitariste ayant boulotté pour Alice Cooper, Megadeth, Asia ou le Trans-Siberian Orchestra.
Randy et Al + John O'Reilly ( drums) sortiront d'ailleurs un album commun nommé 'CPR'.
L'un de ses derniers projets avait pour nom ARK.
A great loss, notent ses collègues.

vendredi 23 mai 2014

Les Nuits Bota 2014: Clean Bandit, Ella Eyre, Kadebostany, St.Lô sous Chapiteau ( Botanique) - Bruxelles le 22 mai 2014

Soirée 'The Sounds of 2014' aux Nuits Bota en ce jeudi 22 mai: quatre noms qui,  de 19:30' à 23:30', vont faire danser le nombreux public, Clean Bandit, Ella Eyre, Kadebostany et St.Lô !
 Chacun dans son style les quatre dance-acts ont embrasé le poulailler, à 23:30' Bruxelles en redemandait encore!

St.Lô
Oui le groupe a choisi ce patronyme en pensant à la ville de la Manche, les musiciens s'y sont rencontrés en 2007.
Non, ils ne vont pas nous abreuver de chants marins.
Après avoir écumé les scènes hexagonales, St Lô vient de sortir un premier album ' Room 415'.
Ils sont trois à se présenter sur scène, Ton's et  iOta  derrière une collection de claviers/ synthés, + un drumpad pour le barbu (Ton's) et, occupant le centre de la scène, la formidable Mezz Walidah ( aka Shä-Key ou Hanifah Walidah) , une élégante new-yorkaise, fringuée et attifée à la garçonne, ayant fait ses preuves au sein de combos aussi réputés que des Brooklyn Funk Essentials ou Antipop Consortium.
Cette nana au charisme incroyable est doté d'un timbre tout bonnement époustouflant, l'organe idéal pour interpréter la soul music.
'Reach' entame les hostilités, les synthés nous tissent des entrelacs sonores semblant dessiner par Vasarely , la voix s' élève,  ample, profonde, intrigante, est-ce celle d'un homme ou d'une femme, tu te décides à la comparer à celle de Grace Jones.
Insidieusement, elle s'immisce dans ton cerveau, dans ton âme, elle ne te lâchera plus tandis que ton corps ondule au gré d'un groove lascif.
Quelle claque!
D'un accent suave, elle annonce we are St-Lô avant d'amorcer  le titre annoncé comme étant 'Conquers' sur la playlist ( introuvable sur l'album), des beats soutenus sur lesquels vient se greffer le chant du conquistador androgyne et toujours cet univers fait de grooves hypnotiques.
'My bottle' , pas la même flacon que celui de Gil Scot- Heron, mais si tu touches à ce breuvage tu risques bien d'être ensorcelé.
En mode hip hop remuant et syncopé, 'Flight and Fantasy', elle se débarrasse de son couvre-chef pour montrer un crâne rasé à la Skunk Anansie  et ébaucher le virevoltant 'Down fall the last star', son phrasé scandé interpelle...down fall the last star and now it's black, how about that...
T'as à peine le temps de reprendre ton souffle qu'elle nous demande si on connaît Leadbelly, aucune de tes voisines ne semble avoir la moindre idée de qui peut bien être ce ventre de plomb qui a chanté 'In the Pines.
Une version electro/disco qui te cloue sur place, une voix qui te rappelle Crystal Waters chantant 'Gypsy Woman'.
Ce titre met fin à une prestation qui aura marqué les esprits.

Kadebostany

 Wadizit, mama?
S'il faut croire Kadebostan, dj et producteur mégalomane, auto-proclamé président de Kadebostany, il s'agit d'une république qui devrait bientôt être reconnue par les Nations-Unies, pas eu besoin de référendum, le chef d'état est le seul citoyen de ce nouveau pays.
Il a monté une fanfare avec des transfuges pour la plupart suisses, cette fine équipe a déjà deux full albums à son actif, en vente chez les meilleurs disquaires du nouvel état ou dans leurs ambassades et consulats à l'étranger.
A chaque apparition en public, l'orchestre déclenche enthousiasme, hilarité et crises de délires.
Si tu souffres de neurasthénie ou de déprime tenace on te conseille un concert de Kadebostany, tu en ressortiras revigoré et rajeuni, c'est le médicament le plus performant contre l'asthénie et, en prime, musicalement, c'est absolument sidérant.
Une symphonie electro en guise d'introduction, arrivée des artistes: le président , un cousin de Sacha Baron, au drumpad et machines, deux représentants de l'armée du salut au trombone et saxophone ( Ross Butcher et Jaafar Aggiouri ) - un chasseur alpin à la guitare ou basse ( Jérôme Léonard) et une majorette tatouée au chant ( la formidable Amina).
C'est parti pour plus de 40' de show débridé.
Embarquez braves gens, la  'K-Airline' va vous déposer au Kadebostany, un rap/electro/fanfare/jazz de propagande, histoire de te montrer de quoi il retourne.
C'est hautement burlesque et vachement dansant.
Un petit coup de klezmer et d'orientalisme avec un  'Hey!' beuglé par toute la tente.
Deux titres, à peine, et déjà une ambiance au zénith.
Place à 'Invisible man', un disco/electro/dream pop susurré par Miss Amina qui d'un coup passe au rap.
Après une intro grandiloquente, 'The Eagle' s'envole haut dans des cieux rap.
Un break pour placer un méchant solo de trombone et Amina reprend son flow vicieux.
Une petite valse avec un spectre?
'Walking with a ghost' , un break hip hop, puis un mouvement flamenco, olé, olé, olé,  la promenade n'est pas de tout repos.
On nous promet une cover.
Claque magistrale, le 'Heroes' de David Bowie en version Swiss kitsch.
Puis leur hit 'Jolan', ânonné par tous les citoyens... djé  ooh el éé en..., allégresse générale.
Je vous emmène au cimetière, d'accord?
On te suit, Amina.
'Bugs and flowers' ...there is no reason to be afraid...
A tes côtés on ne craint rien, petite!
Le voyage se poursuit avec l'excité et cuivré 'Palabras'.
Let's dance qu'elle dit, ça fait 40' que toute l'assemblée gigote, les déjantés attaquent 'The pursuit' tandis qu'un gars sorti des coulisses leur signifie que c'est fini, que l'organisation va couper le jus. La fanfare se voit dans l'obligation de terminer la java en mode instrumental jazzy avant de s'éclipser définitivement.
Pas content le public!

Ella Eyre

Ella McMahon ( 20 printemps), afro's hairstyle with plenty of bounce and curls to shake around, combinée à une apparence Twiggy 2014, est la nouvelle sensation soul/pop au UK.
Pas encore d'album à ce jour mais déjà une renommée bien établie après sa collaboration au megahit de Rudimental 'Waiting all night'.
La jolie Londonienne est dotée d'un timbre soul à la croisée de ceux d'Amy Winehouse, Adele, de notre Selah Sue, tu ajoutes à ce cocktail une fraîcheur juvénile craquante et une présence scénique hyper tonique et t'as de suite pigé que les Lady Gaga, Rihanna, Jessie J et autres starlettes à la Miley se sont dénichées une sérieuse concurrente.
Son band se présente, sont tous fringués de noir, les deux mignonnes choristes, un pianiste, un drummer, un bassiste et le guitariste au look Omar Rodriguez Lopez ( Mars Volta), l'équipe s'avèrera performante.
La lionne fait son apparition, la foule hurle, c'est parti et bien parti,  'Don't follow me', bouncy vocals sur  fond de piano mélancolique et ooh ooh ooh racoleurs des vocalistes.
Infectieux!
If you know 'Deeper' sing it with me, Bruxelles ne s'en est pas privé.
Un titre passionné, basé sur des jazzy vibes sur lesquels cabriole la husky voice de la jeune diva.
Le singalong nu-soul 'Worry about me' aura convaincu les derniers réticents, le chapiteau vibre à l'unisson.
'Nobody loves me like you' et ses beats irrésistibles va casser la baraque dans les boîtes de nuit branchées, c'est une certitude.
Next one is a cover, one of my favourite songs from my childhood,  elle attaque 'Good luck' de Basement Jaxx.
Son enfance c'était donc en 2004!
La ballade 'Home' nous démontre une nouvelle fois l'immense étendue de ses possibilités vocales.
Après ce titre plus calme, une question: ready for dancing?
'Waiting for you' de Rudimental, le morceau qui lui a ouvert les portes du succès.
Le set se termine avec le single imparable 'If I go'.
Claire?
Ella a illuminé les Nuits...

Clean Bandit

Le groupe de Cambridge, né en 2009, a par deux fois squatté les charts britanniques ( 'Mozart's house' et 'Rather Be' ) et aucun doute à avoir, bientôt la planète entière va succomber aux charmes de sa deep house/baroque electro dance pop volcanique.
Si le line-up annoncé se compose de  Jack Patterson (bass guitar, keyboard), Luke Patterson (drums), la gracieuse Grace Chatto (cello) et Milan Neil Amin-Smith (violin), il faut y ajouter les deux incroyables chanteuses, Elisabeth Troy ( baseball cap et chevelure bleue, une panthère) et la blonde Florence Rawlings, deux nanas qui valaient le déplacement à elles seules.
Une amorce Vivaldi virant synth pop, 'A&E' donne le ton de la soirée, electronic sounds, spicy vocals, classical background!
Même scénario pour 'Running Around' qui mixe ingénuité candide, rythmes tribaux, synthé Depeche Mode première époque et violon plaintif.
Les plages dansantes vont s'enchaîner: 'Rihanna' et ses sonorités élastiques, 'UK Shanty' et son fond folky voyant Grace se joindre aux guests au chant, puis c'est Jack qui se charge des vocaux travaillés au vocoder pour 'Dust Clear avant de céder le relais à Elisabeth qui entame '  Up Again' aux touches  poppy à la Sugababes/ Spice Girls.
Sur scène c'est la grande Elisabeth Troy qui se démène le plus, elle virevolte, vient taquiner la violoncelliste ou draguer le violon, se cabre, pique un petit sprint, cette grande bringue est un régal visuel.
Clean Bandit continue avec l'ensoleillé ' Come over' suivi du dernier single 'Extraordinary'.
On peut comprendre l'engouement de la jeunesse, le  cocktail dance tunes plus fun illustre parfaitement la raison pour laquelle Clean Bandit are the darlings of the moment.
Le show se poursuit avec 'Heart of Fire' et ' Cologne', prévu pour l'album 'New Eyes', un ragga/reggae naïf présentant quelques similitudes avec le 'Pass the Dutchie' de Musical Youth.
Place au gros hit 'Mozart's House' et à ses pulsations impulsives sur lesquelles le violon divague avec grâce.
Le romantique 'Nightingale' achève le set.
 Un chant du rossignol devenu chant du cygne?

Non, on aura droit à un double bis.
La reprise de Robin S ' Show me love'  et le tube que tout Bruxelles attendait ' Rather Be'.
La discothèque ferme ses portes, les danseurs irréductibles se font jeter par les sorteurs.
Ils se sont tous donnés rendez-vous au Pukkelpop, Clean Bandit y sera!






















jeudi 22 mai 2014

Les Nuits Bota 2014 - Arthur Beatrice, Soldier's Heart - Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 20 mai 2014

Encore une Nuit  Bota pour laquelle le choix s'avérait peu aisé: Emily Loiseau ou Hercules and Love Affair, pourquoi pas Scylla ou Traams, et puis non, finalement on opte pour la Rotonde qui programme  Arthur Beatrice et Soldier's Heart .

Aucun regret, excellente soirée!

Soldier's Heart

Depuis que tu avais croisé leur route au Bonnefooi en novembre 2012, pas mal d'eau a coulé sous les ponts. Sylvie Kreusch  // Laurens Marien // Benjamin  Cools // Jasper Segers et Ferre Marnef, la dernière recrue à la basse, ont remporté la palme à De Nieuwe Lichting ( Studio Brussel) et ont sorti le single 'African Queen' qui cartonne dans les hitparades, une seconde rondelle ' New Housie' devrait suivre le même chemin.
20:30' , les bidasses en piste, tous les regards sont braqués sur Sylvie, élégante dans sa veste à paillettes scintillantes.
'Love like Birds'( pour Elke De Mey?) ouvre, un indiepop flottant, des climats éthérés proches d'un de nos autres fleurons du genre, le groupe SX emmené par Stefanie Callebaut.
Une touche naïve étant ajoutée à l'ensemble par l'emploi du glockenspiel.
La seconde plage ' Echo Woods' ondule dans un mystérieux fluide trip hop, Sylvie oscille mollement, tel un crotale charmé par un psylle enturbanné,  au gré du downtempo.
Même scénario pour 'Yamaha', tout aussi chaloupé.
Tu dis, Cristiano?
J'adore  sua sonoridade exótica e apaixonada..
Oui, Sylvie dispose de pas mal d'atouts.
Leur dernier single, le vaporeux  'New Housie' dégage de doux parfums psychedelic dream pop et devrait squatter les charts dans un avenir proche.
Le contact avec le public est réduit au minimum, quelques mercis timides, l 'assistance ne leur en tient aucune rigueur et dandine sur les rythmes chatoyants de ' Lola Rent'.
Alors on danse, propose la jolie chanteuse, une dizaine de donzelles n'attendaient que ce signal  pour venir se trémousser sur une ligne aux sons d' 'Algebra' et d' ' African Fire' 
Sur scène, un canon arrose les troufions de confetti, ils achèvent leur set de 30' par une 'outro' les voyant se tirer un à un pour laisser la guitare finir la mélodie. 
Le 14 juin Soldier's Heart se produira à Ronda ( Provincia de Malaga), si jamais t'es dans le coin... 

Arthur Beatrice

The Guardian prévient:  don't let the name fool you...il n'y a pas d'Arthur, pas de Béatrice, mais un four-piece  indiepop band originaire de Londres.
Orlando Leopard ( vocals / keys/  bass) Ella Girardot ( vocals/ keys)   et les frères Hamish ( gt / backings) et Elliot Barnes ( drums, backings) avaient défrayé les chroniques en 2012 avec le single 'Midland', il leur a fallu deux ans pour sortir leur premier full album ' Working Out'.
Tout chez eux respire la finesse, la distinction, à commencer par la coiffure d'Ella, un chignon la rendant comparable à Sade ( la voix aussi d'ailleurs) ou à Audrey Hepburn, une mise d'une sobriété que d'aucuns considèrent comme austère mais qui lui sied à ravir, l'anti- Miley Cyrus, quoi!
La tenue des garçons est tout aussi décente, quant au produit musical, de l'indie précieux et précis, il présente la même qualité que les oeuvres de la déjà-citée Sade, on peut également avancer des noms tels que Prefab Sprout, The Blue Nile, Aztec Camera, Everything but the Girl avant le virage disco, et dans une moindre mesure, Scritti Politti peut-être trop lisse ou cheap New Wave.
Arthur Beatrice débute le set avec 'Carter'  à l'amorce lente, de vagues remous à la surface d'une eau limpide, la voix d'Ella s'élève, sublime, une légère accélération imprimée par les drums semble vouloir nous inviter à balancer aux sons d'un jazzy groove suave.
Brillante entrée en matière!
Brussels we are Athur Beatrice, this is  'Late', même raffinement, mêmes émois dans le public qui continuera à dodeliner pendant 'Midland'.
Vocalement, les timbres d'Ella et d'Orlando se répondent à merveille, l'alchimie est parfaite.
Un chant à l'unisson ébauche ' Ornament and safeguard', si les plus jeunes critiques cherchent des parallèles du côté de xx, Loney Dear ou London Grammar, nous on y entend du Lisa Stansfield, du Swing out Sister ou du Simply Red sophistiqué et mis au goût du jour.
Le sensuel 'Singles' te caresse l'épiderme à le faire frémir, il précède 'Fairlawn' entamé par un drumming discret et métronomique avant que le timbre grave d'Orlando ne résonne sur un nappé de claviers majestueux, au bout d'un long moment Ella rejoint en vocalises son collègue masculin.
Une perle de plus à celles déjà proposées.
Il n'y aura rien à jeter,  'More Scrapes' et 'Charity'  hantent à nouveau la veine midtempo souple et chaloupé, pareil à la dance music aristocratique portant la signature de Bryan Ferry.
Le concert prend fin avec le smooth 'Grand Union'.
Un seul reproche à formuler, moins de 45' de set, c'était bien trop court!





mardi 20 mai 2014

Exit le crooner Jerry Vale!

Pour reprendre ABC News: "Jerry Vale, the beloved crooner known for his high-tenor voice and romantic songs in the 1950s and early 1960s, has died. He was 83."

Genaro Louis Vitaliano naît dans le Bronx,il aurait pu devenir malfrat, il sera chanteur de charme sous l'identité  Jerry Vale!
Le petit cireur de chaussures à la  belle voix est invité à chanter dans les nightclubs du borough de New-York qui, bien plus tard, sera le berceau du hip hop.
Il signe un contrat chez Columbia et aligne une série de hits : 'Innamorata' ( gros tube pour Dean Martin également) - 'You don't know me'  ( smash hit pour Ray Charles ) - la romance qui tue' Have you looked into your Heart'-  'Al di la' l' Italian love song par excellence et dans la même veine 'Time Alone Will Tell (Non Pensare A Me)' etc...
Il aura enregistré +/- 35 albums qui, même si ils se vendaient moins dans les seventies, continuaient à charmer les âmes romantiques.
Pour la petite histoire, Jerry Vale et Frank Sinatra étaient de grands copains, et comme Ole Blue Eyes, Jerry a tourné ( avec moins de succès, toutefois) dans quelques productions cinématographiques ( Goodfellas e.a.), à la TV on l'a vu dans 'The Sopranos'.

Les ménagères entonnent en choeur 'Tears keep on feeling'.
Arrivederci Jerry Vale!
 

Le jazz écossais déplore le décès du guitariste David Moodie.

Une figure bien connue à Dundee, David Moodie ( 80), a quitté ce bas monde durant le week -end.
Durant les années cinquante il fut  guitariste au sein des formations les East Coast Jazzmen  qui deviendront le East Coast Jazz band ou  the Ian Duncan Dance Band.
Le dixieland avait la cote à l'époque.
Plus tard David émigre au Canada où il intègre the Metro Stompers avec d'autres immigrants écossais.
Un encyclopédiste note... The Metro Stompers consisted of leader McHarg on double bass, Charlie Gall on cornet, Jim Galloway on clarinet, alto sax and vocals, Jim Abercrombie on trombone, Dave Moodie on banjo and guitar and Bernie Nathan on drums...
Revenu à Dundee, en 1973, il travaille pour la compagnie Bonar Long et ne ressort que rarement sa guitare du placard.

lundi 19 mai 2014

Hot news ... dernière minute... pass trois jours à gagner pour le Stage on Rails Tribute Festival (30, 31 mai et 1er juin) de Ghislenghien.

L'organisation du Stage on Rails Tribute Festival de Ghislenghien offre 3 pass pour les 3 jours du festival.( valeur 40€ en prévente/ 50€ à la caisse)

Rappel de la programmation
Le vendredi 30/5
18:00 Inxs (New Sensation)
19:00 Coldplay (Coverplay)
20:15 Depeche Mode (Secret Garden)
21:45 Nirvana (Smells Like K.Spirit)
23:15 U2 (Zen Garden)

Le samedi 31/5
13.00 : Pandora's box (Be) plays AEROSMITH
14.15 : Ninety Nine (Be) plays TOTO
15.45 : Blackout (Fr) plays SCORPIONS
17.15 : Turn On (Be) plays GENESIS
18.45 : Europroject (It) plays EUROPE
20.45 : Room Service (Hu) plays BRYAN ADAMS
22.30 : Bounce (De) plays BON JOVI


Le dimanche 1/6
13.00 : Experience (BE) plays JIMI HENDRIX
14.30 : Substitute (BE) plays THE WHO
16.00 : Midnight Groove (BE) plays JOE COCKER
18.00 : Savor (FR) plays SANTANA



Que faire: envoyer un simple mail mentionnant vos noms/prénoms et adresse ici:

giot@isib.be

Date limite le 21 mai à  minuit, les gagnants sont prévenus le 22 par mail.

Merci qui?
Merci   Stage on Rails Tribute Festival!

dimanche 18 mai 2014

Les Nuits Bota 2014 - Arc Iris - Nick Mulvey - The Trouble With Templeton - Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 17 mai 2014

Soirée découverte pour cette deuxième soirée des Nuits, pas trop de monde à La Rotonde qui accueille Arc Iris - Nick Mulvey et  The Trouble With Templeton!

The Trouble With Templeton, le groupe de Brisbane, signé chez Bella Union, ouvre.
Tous les chroniqueurs ébauchent leur bafouille en notant  The Trouble With Templeton was an episode of cult US TV series the Twilight Zone.
Le groupe  a été fondé en 2011 par Thomas Calder, chanteur/compositeur/ guitariste, il comprend la rousse Betty Yeowart ( keys, backings) - Sam Pankhurst ( bass) - fait beau  à Bruxelles, j'enfile un bermuda, Ritchie Daniell ( drums) et Hugh Middleton ( lead guitar, backings).
Un mini-album  'Bleeders' confectionné solo par Thomas et, en 2013, le full CD, 'Rookie'.
Des Australiens, tu dis...
AC/DC, Little River Band, The Birthday Party,INXS, Men at Work, Architecture in Helsinki...?
Pas vraiment, de l'indie pop/rock truffé d'éléments  britpop ou  baroque rock, de flamboyance à la Jeff Buckley ou Richard Ashcroft, sans oublier des parallèles possibles avec les premiers Radiohead, voire Turin Brakes.
Bref, si la recette n'est pas hyper originale, l'amalgame tient la route et se laisse écouter, d'autant plus que la voix du frontman interpelle.
TTWT amorce la soirée avec le titre 'Soldiers', Ritchie a reçu un collier de clochettes d'un aborigène de Tasmanie et secoue le colifichet avant de tabasser lourdement une caisse claire, Betty embraye pour façonner un indie atmosphérique qui gagnera en intensité lors d'un second mouvement agité, ' Climate' ( 1'20"").
L' harmonieux et mélodramatique ' I recorded you', décoré de vocalises opportunes, séduit tout autant.
Une voisine avance Arid, pourquoi pas, The Verve semble plus approprié.
Place au remuant 'Six months in a cast' et à son tempo galopant.
'Heavy lifting' ne sera pas heavy mais orné de catchy riffs et d'un son d'orgue harmonieux.
Nous sommes arrivés à la moitié de  notre tournée européenne, we love your city, sourires...this afternoon we saw the gay pride, vous y étiez?
Next one is a slow dance song, a kind of waltz... 'You are new' présente des tonalités Coldplay pas déplaisantes.
Le nerveux 'Glue' achève la demi-heure de set.
Sympa!

Nick Mulvey.
Le Londonien quitte le Mercury prize nominated ( 2008) band Portico Quartet en 2011, il décide de voler de ses propres ailes en changeant de cap, il quitte les eaux jazzy pour se tourner vers un folk indie de haute tenue.
Après deux EP's bien accueillis, il enregistre un premier full CD, ' First Mind', le bébé est sorti des entrailles de la maison de disque ce 12 mai.
Pour le promouvoir, Nick, qui avait l'habitude de se produire en solitaire, a monté un full band: claviers, drums, une vocaliste maniant de temps en temps shakers ou charango et son complice de chez Portico Quartet, Milo Fitzpatrick à la contrebasse électrique ( parfois maniée en cello) ou à la basse.
Résultat :40 minutes inoubliables, du folk pop à comparer à Nick Drake, John Martyn ou aux plus 'commerciaux' Chris De Burgh ou Murray Head.
La Rotonde en est restée baba!
Il débute par 'April', introduit par les sons plaintifs de la upright bass/cello caressée d'un archet expert par Milo, Nick le relaye par un jeu ciselé à l'acoustique, c'est magique!
Quelques larsens intempestifs, un jack récalcitrant, perturbent l'harmonie mais toute l'assemblée est convaincue d'être face à un artiste d'exception.
Le single 'Cucurucu' débute en mode narratif, normal il s'agit d'une adaptation d'un poème de D H Lawrence, très vite les bouncy rhythms et le jeu de guitare aux teintes exotiques nous emmènent vers des terres éloignées, des plages de sable fin avec à l'arrière-plan une végétation luxuriante dans lesquelles de colorés volatiles chantent Cucurucu.
Une perle sophistiquée.
"Ailsa Craig' et ses inflexions africaines a tôt fait d'envoûter l'auditeur, la plage est suivie par ' Venus', une déesse épanouie .
Avec Nick Mulvey tout semble couler de source, mais l'apparente simplicité ou la douceur mélodique cachent une orchestration à la richesse insoupçonnée.
I'll play next one, 'I don't want to go home', un folk traditionnel, solo.
Apparition du charango pour la tendre mélopée 'Meet me there'  à laquelle succède le rythmé ' Juramidam'.
Tu te surprends à fredonner ..too much time drinking whiskey and wine...avec l'élégant barbu alors que tu n'avais jamais entendu auparavant ce titre enivrant.
Il poursuit en picking délicat avec 'Fever to the form', titre du EP ayant précédé la sortie de 'First Mind'.
Brussels, we'll finish the gig with the titletrack of the album' First Mind', see you in Pukkelpop....
Un dernier travail d'orfèvrerie et une tonne d'applaudissements.

Arc Iris

2013, lorsque Jocie Adams quitte The Low Anthem après, déjà une infidélité en 2011, l'album solo 'The Bed of Notions', elle monte le nouveau projet Arc Iris.
Finies les rengaines folk rock,  avec ce nouveau plan la jolie Jocie mixe différentes sonorités: de la pop, du jazz, du cabaret,  du progrock, del' avant-garde voire some great classical music.
Le résultat est surprenant, attrayant et d'un niveau musical élevé.
Sur scène:  Jocie Adams, combinaison de motocycliste jaune moutarde: piano, guitare, trompette, clarinette et vocaux - la blonde Robin Ryczek au cello et backings - le sorcier, au look jeune Marc Bolan, Zachary Milton Tenorio-Miller au piano/keyboards - Ray Belli aux drums.
Pas vu Mike Irwin, ni Max Johnson... Bruxelles étant la dernière date de leur European tour on peut se poser la question de savoir si pris du mal du pays ils n'ont pas regagné les States avant les autres.
Le violoncelle amorce' Lost on me', quelques vocalises, un chant choral enfantin, Jocie et Zachary, dos à dos, maltraitant chacun  un piano, d'emblée tu penses à10 CC, époque ' an Englishman in New-York.
Des climats conte de fée alternent avec des mouvements graves ponctués par un cello sombre avant une nouvelle arabesque en forme de carrousel, la composition complexe déconcerte et séduit.
Le band ne marque aucune pause pour enchaîner sur ' Whiskey man' , Zachary s'étire de tout son long, le bras gauche pianotant en douceur, le droit imprimant un rythme soutenu en frappant un autre instrument à touches, tandis que Miss Adams s'en va gratter une acoustique.
Un bref impromptu au piano, le violoncelle surgit et d'une voix de cantatrice chevrotante la femme/cosmonaute entame 'Canadian Cowboy'.
La mélopée prend des accents Bjork pour s'achever en final torrentueux.
Pas étonnant que certains citent Electric Light Orchestra, Jeff Lynne et son compère, le génie incompris Roy Wood, sont les premiers à avoir tâté du cello/symphonic rock décadent.
'Singing so sweetly' démarre en mode piano rock avant de virer comédie musicale/ cabaret avec une pointe de New-Orleans jazz porté par une trompette noire.
On reste dans le style Blue Note avec l'incroyable jazz/blues ' Powder Train' empruntant quelques lyrics au ' Cocaine in my brain' de Dillinger.
It's time to boogie, Brussels, et quelques courageux prennent possession de la piste de danse pendant 'Saturation Brain' , un titre non repris sur l'album et que l'on peut qualifier de jazz rock, style Gentle Giant, quoique l'approche 'My Fair Lady' de certains mouvements sent bon  le nonsense rock d'un Frank Zappa.
Avec 'Rainy Days' et ' Painting with the sun' ( new songs) Arc Iris avoisine le progressive rock des 70's , le groupe reprend la lecture de l'album en interprétant ( sans percussions, trois voix en harmonie) la ballade éthérée   ' Might I deserve to have a dream'.
Le tourbillonnant 'Swimming' achève cette belle soirée.

Susan Clynes et son compagnon Antoine Guenet: c'était fantastique, non?
Inderdaad, un mix ahurissant!
Tu dis, Antoine.... ajouter quelques noms aux parallèles cités, ok, je t'en prie: Soft Machine, Kevin Ayers, Tom Waits, la klezmer music, Rick Wakeman....
Et Mireille Mathieu, Antoine?




 


samedi 17 mai 2014

Les Nuits Bota 2014 - TUnE-yArDs - Benjamin Clementine au Cirque Royal, Bruxelles, le 16 mai 2014

Le 16 mai 2014, démarrage officiel des Nuits 2014, après l'appât du lundi 12 ( The Neighbourhood et Badbadnotgood).
Six événements en tenant compte de l'afterparty débutant à 23:30', deux sold-out ( BRNS et James Holden), mais un Cirque Royal loin d'être plein pour l'attrayante double affiche: TUnE-yArDs - Benjamin Clementine.


 Benjamin Clementine
Préambule:
1° les photographes sont interdits de séjour, leur pass n'est valable qu'à partir de 21h.
2° obscurité intégrale dans la salle, une lumière tamisée dirigée sur le natif d'Edmonton Green
3° des cerbères aussi sympathiques qu'une meute de molosses affamés déambulent dans la fosse en quête de contrevenants essayant d'immortaliser Benjamin avec leur smartphone.
Ambiance suspicion...
Courte présentation: physique byronien,  parents ghanéens, fuit Londres pour s'installer à Paris, galère et buske, un EP, 'Cornerstone', un passage chez Jools Holland, il reçoit les clefs donnant accès à la porte du succès.
Détails: un jour il a confié à un gars des InRocks, "J’étais très rebelle. Dans ma famille, j’étais le fauteur de troubles.”, il semble toujours aussi farouche... est-il mégalo, on peut pour le moins le ranger dans la catégorie ' drôle d'oiseau' ou ' fauve indompté'.
Quoi qu'il en soit, l'artiste a fait très grosse impression malgré les  à -côtés dérangeants.

Venu des profondeurs des coulisses, Clementine surgit, nus pieds, affublé d'une redingote dickensienne recouvrant un torse nu, il reste silencieux, il scrute la foule d' un regard perçant, prend place derrière le piano pour entamer une pavane grave, la voix s'élève, imposante, profonde, à la Nina Simone,...what are you looking for.. comme si il s'en prenait à quelqu'un dans l'assemblée qui l'importunait. ( 'London'?)
Une approche  dramatique qui impose le silence et le respect.
Après avoir resserré son vêtement, il attaque la suivante, scénario identique, les doigts heurtent les touches, le ton monte, devient solennel, la voix, impressionne, breathy, pleine de pathos.
A nouveau, t'as l'impression qu'il s'adresse à toi en particulier, qu'il a des reproches à te faire, tout ça sous forme de parlando théâtral.
Le public est témoin d'un nouveau dialogue avec un être absent, 'Adios, adios, it wasn't me you were looking for'.
Titre achevé, il marmonne des phrases incompréhensibles avant de lancer un timide 'thank you, Brussels' et d'apostropher un couple, keep your mouth shut when I'm playing!
This song is about a relationship, 'Nemesis' qu'il avait interprété chez Jools Holland.
La voix fascine, le jeu de piano te fait penser à une pièce de Kurt Weill, ce type n'est à nul autre pareil.
Il poursuit avec 'Quiver a little' et son côté jazzy à la Sting avant de nous questionner, this is Belgium, no, Jacques Brel's country?
Il cite Brel, Brassens, Satie...I'm in these people you know!
Ses débuts difficiles à Paris, la quête d'un job, le boulanger qui l'a chassé, lui ont inspiré 'Curriculum vitae' auquel succède le formidable blues noir 'Cornerstone'.
Un coup d'oeil vers la table de mix, un mec lui fait signe: 2!
Deux titres vibrants et agités, proches de Billie Holiday, le dernier étant le cri poignant ' I won't complain' que ton esprit associe à ' Hang on to a dream' ( le jeu de piano) et à 'Don't let me be misunderstood' ( l'intensité).
Un artiste à découvrir de toute urgence, malgré son caractère excentrique!

 TUnE-yArDs

Contraste saisissant entre le set bouleversant de Benjamin Clementine et l'indie pop tribale  et expressive de Merrill Garbus.
C'est en 2010, un concert à La Rotonde, que tu croises pour la première fois la route de TUnE-yArDs, elle venait de sortir son premier album, 'Bird Brains'.
Un show ébouriffant ayant ravi le Botanique.
2014, un troisième album, ' Nikki Nack' et une tournée de promotion qui fait halte à Bruxelles.
Sur scène un quintet peinturluré, Merrill ( percussions, loop station, ukulele, lead vocals) - Nate Brenner ( basse, claviers, backings) et, pour ce tour,  la grande Jo Lampert – vocals,     Dani Markham - percussion, vocals et Abigail Nessen Bengson – vocals.
Le gospel tribal déjanté 'Rocking Chair' ouvre le bal, Merrill tapote  toms et cymbales, traficote sa voix, Dani fait de même, mais son attirail est plus fourni, la basse de Nate imprime un groove déluré et en arrière-plan, Jo et Abigail assurent les choeurs tout en se trémoussant frénétiquement.
Même approche rythmique pour le scandé 'Sink-O'
... Peace
Peace and love
 Love is waiting
For the feeling of discomfort to pass before killing...
Le band enchaîne sur le plus ancien 'Gangsta' et son junkyard groove imparable.
Les plages, toutes plus exubérantes les unes que les autres, s'enchaînent: 'Real Thing' et son amorce susurrée avant de passer à la trance décousue -   ' Time of dark', une mélopée  - 'Hey Life' où Neneh Cherry croise Busta Rhyme, sans oublier les yaketi-yak empruntés aux Coasters.
Break burlesque avant de passer à 'Powa' joué à l'ukulele, puis  une séquence bonds de kangourou, Nate s'abstient, pendant le chaotique et gélatineux 'Stop that man'.
 'Real live flesh' par son travail vocal heurté  est à rapprocher de Camille.
Chaque titre est bourré de petites trouvailles ingénieuses, évidemment l'accent est posé sur les rythmes, celui qui s'était déplacé pour un concept chansons à texte aura été leurré.
Les sonorités exotiques de 'You Yes You', le chatoyant 'Bizness' et le single 'Water Fountain' conçu dans le moule Tom Tom Club achèvent le set.

Rappels.
Pour satisfaire les fans le tube,' Es-So' et  'Manchild', plage clôturant le dernier né.

Un concert énergique et amusant!








vendredi 16 mai 2014

Clap Your Hands Say Yeah // Living Room Show - Bruxelles, le 13 mai 2014

Living room show en images: Samuel Letecheur.

Depuis janvier 2014,  Alec Ounsworth, le frontman de Clap Your Hands Say Yeah tourne solo chez des particuliers.
Le concept Living Room Show a débuté aux States pour traverser les océans et se poursuivre sur le vieux continent depuis le 7 mai, une date à Paris!
Cologne, Berlin, Rotterdam, Amsterdam ont suivi et, le 13 mai, le singer/songwriter de Pennsylvanie débarque dans un flat bruxellois où il jouera devant une trentaine de privilégiés assis sur le parquet.

Aux States, un gars s'était permis de poser la question suivante à Alec Ounsworth:  What about the state of the band?
La réponse a fusé: I am the Band!
Assis sur une chaise, une acoustique, une casquette vissée sur la caboche, des petites lunettes d'intellectuel, il offre à l'assistance restreinte une lecture de titres du catalogue de Clap Your Hands Say Yeah en version intimiste.

Pour information, une playlist interprétée aux USA en début d'année.

 Mama, Won't You Keep Them Castles In The Air And Burning        -       Upon This Tidal Wave of Young Blood          -       Hysterical        -        Over and Over Again (Lost and Found)       -        Emily Jean Stock      -      Let the Cool Goddess Rust Away    -       Some Loud Thunder                Is This Love?         -       The Witness' Dull Surprise         -     Yankee Go Home       -       In This Home On Ice     -      (a new one)      -  The Skin of My Yellow Country Teeth       -         Ketamine and Ecstasy      -         Telling the Truth and Going Away       - Moonshiner      -      Underwater (You and Me).

Les 16 et 17 mai  Alec Ounsworth sera à Londres pour clôturer cette tournée.

Peu après ( le 2 juin) il entreprendra un Summer Tour aux E.U., with full band, à l'occasion de la sortie d'un nouvel album ( 'Only Run'), Stagnant Pools assurant l'avant-programme.

United, le thrash metal band japonais, déplore le décès de son leader/bassiste Akihiro Yokoyama

Akihiro Yokoyama, 49 ans, est décédé le 13 mai
He died suddenly, aucune cause de décès n'est mentionnée.
United, à l'origine un cover band de Judas Priest ou Black Sabbath existe depuis 1981, Akihiro les rejoint en 1983 et s'impose comme leader, dès lors le metal band nippon jouera ses propres compositions.
La disco de United compte neuf studio albums et quelques EP's.
Leur statut de stars du métal au Japon leur donne l'occasion de jouer en support de quelques pointures du genre, style  Anthrax, Slayer, Testament ou Machine Head.

Epitaphe signée Paul 'Di Anno: "Aki was a great guy and great bass player, and shall be sorely missed. I had the pleasure to have UNITED play with me during my last shows in Tokyo in 2010. Rest in peace, my friend."

jeudi 15 mai 2014

Un membre fondateur de Judas Priest, le guitariste Ernie Chataway, victime du cancer .

Septembre 1969: naissance officielle de Judas Priest avec ce line-up: Al Atkins (lead vocals) and Bruno Stapenhill (bass),  lead guitar player Ernie Chataway (born Ernest Chataway, in 1952) et le  drummer John Partridge .
Quelques gigs mais déjà la fin de l'aventure dès avril 1970 ,  Al Atkins fait la connaissance de Kenny Downing , guitare, du bassiste Ian 'Skull' Hill et du  drummer John Ellis, tous membres du groupe Freight, le power trio et le chanteur forment un groupe et optent pour le nom Judas Priest .
Des concerts appréciés, une demo qui ne deviendra jamais un véritable disque.
1973,  Atkins ,celui qui avait tous les droits pour l'appellation contrôlée, cède  sa place à Rob Halford.
Judas Priest est sur les rails , le succès international suivra.
Et Ernie Chataway?
On le retrouve dans l'aventure The Honeydrippers avant l'arrivée de Robert Plant, puis plus rien!
Il décède ce 13 mai.

Les Nuits Bota... bad news, Julie Ruin ne viendra pas!

Le groupe annonce...

Hey All, we are ridiculously sad to announce that all shows/appearances are cancelled until September 2014. Kathleen has been outspoken about her struggle with Lyme Disease and she is currently having a health crisis and has been advised by her doctor to start a difficult 3-month course of treatment immediately. The treatment plan will make it impossible for her to travel. We are disappointed to postpone these appearances, however we are confident that taking this time off will allow Kathleen to heal so that we can continue touring in the future. Thank you so much for your support and we are so sorry we can’t come out and see you right now.


Le programme des Nuits prédisait... salle- Orangerie!
 The Julie Ruin - Traams - Hospitality: Mardi 20.05.14

Consultez le site du Botanique pour plus de précisions.

Dernière minute: JoyCut remplace Julie Ruin!

Tonstartssbandht + Jerry Paper + Shoeshine au DNA, Bruxelles, le 14 mai 2014.

Buzz On Your Lips presents...trois groupes ( deux bands/artistes en provenance des States et des locaux ayant eu la gentillesse de prêter une partie de leur matos à la tête d'affiche) au DNA: Tonstartssbandht  + Jerry Paper  + Shoeshine!
Comme les autorités de notre belle capitale ont instauré un curfew  à 22h, les festivités doivent débuter à 19h50' ( JP était le premier devant la  porte du plus sombre établissement de la gaie artère connue sous  le nom de  Plattesteen) et les sets seront réduits afin de permettre à chacun de s'ébattre au minimum pendant trente minutes.
Merci qui?
Merci Freddy , frais médaillé de la Légion d'Honneur et ex-mayor de Brux-Hell with you!
D'horreur?
Illettré!

Jerry Paper tenait à ouvrir!
 Lucas  Nathan, alias Jerry Paper, Brooklyn, un bricoleur génial manutentionnant un electro/synth pop unique, mixant d'anciennes sonorités à la Yellow Magic Orchestra, saupoudrées d'éléments proches des mid-sixties soundtrack à la Burt Bacharach, sur lesquelles il colle une crooning voice fascinante... du grand art!
Pourtant sur le coup de vingt heures lorsque tu vois apparaître cet adolescent, semblant tout droit  sorti du cast d'un sequel de Porky's, et qu'il prend place derrière sa batterie de bidules électroniques ( synthesizer, drum machine tape loops, sequencer, vocoder, sampler...), tu te dis, aïe, aïe, encore un petit branleur prétentieux.
Grave erreur: cinq compositions that span emotional atmospheres, pour citer un de ses compatriotes, à la fois dansantes, atmosphérique, volatiles et romanesques.
Les spécialistes comparent ses conceptions poétiques à l' electronica/lounge pop de bands tels que  Stereolab  ou Broadcast, on adhère!
'Holy Shit', sur 'Feels Emotions' ouvre.
Aquarium bleeps avant un melodic break vocal, un timbre bizarrement associé à celui de Frank Zappa.
En fermant les yeux, tu vois un Nautilus de dessin animé, un peu comme le Yellow Submarine ondulant tel un cétacé débonnaire qui sourit au banc de poissons multicolores lui cédant le passage.
'Time spent waiting' et ses bubbles exotico-caoutchouteux séduit tout autant.
Un brin de mélancolie avec 'Today was a bad  day' et ses couches de synthé hyper bien ficelées.
Sur fond de bongos samplés et de lyrics auto-dérisoires  ' Everything I say' (is a failure) nous conduit tendrement vers la dernière ' Comfort' de l'exotica/ electro pendant lequel le collégien s'autorise un petit pas de danse timide.
Voix transformée au vocoder, sonorités orgue de barbarie électronique, c'est  délicieux, on en redemande.

ShoeShine.
Quatre Bruxellois, Stef: Vocal and Guitar/ Jason: Drums / Cel: Bass and Vocal/ Nico: Guitar dit la fiche...on n'a pas vu de second guitariste, mais un barbu triturant des manettes et tapotant un clavier.
Genre... Bing Crosby, Louis Armstrong et autres performers ayant 'Chattanoogie Shoe Shine Boy' à leur répertoire?
T'es dans le cirage, mec, ils annoncent de l' indie tendance shoegaze.
Aux pieds de chaque histrion, une playlist de dix titres.
Première bordée colérique, quel contraste avec l'acte précédent, une débauche de décibels destinée à te déboucher les portugaises.
Shoegaze, ils disaient, ce  noisy 'Circles' fait passer My Bloody Valentine pour des enfants de coeur.
Au niveau lyrics, tu piges que dalle.
C'est bref, massif et confus.
Vu le timing serré on s'arrête pas à toutes les gares, sorry... ' Everything' présente des saveurs postpunk robotiques.
Au suivant: disto, guitare et basse saturées, vocaux scandés, 'Talk', un discours pas clair.
Même scénario avec quelques effets larsens comme guirlandes, ' Twice at once', d'une délicatesse de mammouth obèse.
Assagissement léger pour 'If you see me' avant que Lantier ne décide de lancer la locomotive à toute vapeur, ' Eyes'.
Des paysages désolants défilent devant tes yeux hagards: villages dévastés, ruines fumantes, chiens squelettiques errant sans but, un film horrible.
On te cite les titres sous réserve,  donc peut-être, ' To or for someone' et son côté Slowdive puis 'Wishes'.
Stef, pourquoi tu viens me lécher les pieds?
J'avais perdu mon plectrum, monsieur.
C'est reparti, le Stef vient faire tournoyer sa guitare à nos côtés quand un gars de l'organisation lui signifie d'arrêter les frais, il est l'heure!
Sont dépités, ils avaient encore une ou deux perles à leur chapelet, le cireur de godasses remballe sa marchandise.
Verdict: bof, pas terrible, brouillon et bruyant!

 Tonstartssbandht

Deux frangins,  Andy ( alias Andy Boay), le guitariste fou et Edwin Mathis White ( Eola), le drummer débridé, originaires de Floride, partis plus au Nord.
Ils pondent des disques à la même allure qu'une gâtinaise rustique, correctement nourrie et disposant d'un espace vert suffisant.
Etiquette?
Psychedelic boogie indie rock with punk attitude and Beach Boys soundalike vocals.
A écouter stoned, si possible!
Il y a longtemps que t'avais plus croisé un guitariste aussi exubérant que le blond moustachu, il manie sa douze-cordes tel un Viking partant à l'abordage d'un vaisseau ennemi, son frangin, aux drums, a fait passer le cogneur du groupe précédent pour une pisseuse  sortant d'un pensionnat de jeunes filles de bonne famille.
C'est bien simple, le band au patronyme imprononçable a mis le DNA à genoux.
Ils travaillent sans setlist et balance une suite de morceaux en fondu enchaîné, chaque medley atteignant les 20' .
T'as ni le temps d'applaudir, ni le temps de respirer, cette tornade balaie tout sur son passage.
Andy commence par se déchausser consciencieusement, il refile ses grolles à un des Shoeshine pour un coup de ponçage, il ôte ses socquettes pour leur faire humer la qualité de l'air bruxellois, avant de lancer, OK, let's go...
Attachez vos ceintures, le voyage sera mouvementé.
'Alright' et ses sonorités acides débutent le set.
Tu replonges dans les late sixties, des groupes tels que  The West Coast Pop Art Experimental Band, Ultimate Spinach ou Kaleidoscop, sauf que le jeu épileptique d'Andy ressemble plus à du punk enragé qu'à du psychédélisme inspiré.
Pas de pauses, donc, Edwin a griffonné ( après le gig) quelques titres sur un feuillet, dont 'Dad Beating Up Dudes Downtown' un  boogie corrompu hypnotique, suivi de 'Susie'.
Tu dis, Sébastien?
Tu penses à Mike Patton, c'est enregistré, ket!
La famille White a embrayé sur le nébuleux 'Rodas 1916', sur ton écran cérébral quelques flashes de 'Easy Rider'... quelle époque, vingt dieux!
Pièce, en plusieurs actes, suivante : ' Olde Feelings', toujours ce boogie/blues frelaté comme si les Byrds avaient décidé de privilégier le fuzz au lieu des arrangements mélodieux.
Le bistrot entier dandine du crâne en gardant les paupières closes.
'Somersette'  un ouragan avec plein d'écho sur les voix, puis une baignade nocturne 'I swam the Black Sea at midnight'.
Coup d'oeil à la tocante, il est pas minuit mais 21h58'.
That was it, Brussels!

Grosse déception, le DNA était bien dans le trip.
Allez, encore une!
Après une longue séquence tuning , le duo attaque l'hystérique ' Hymn our garden' .
Ils sont sur le point d'empaqueter lorsqu' un responsable leur fait signe de continuer, les flics dorment, aucun souci de ce côté.
Une  suite ' Midnite Cobras'/ 'Welsh Souper' proche du doom metal et après une nouvelle tentative pour boucler les bagages, deux dernières plages sulfureuses, le ' Poor Moon' de Canned Heat, servi sauce barbare, et 'Tio Minuter' des Suédois Pärson Sound.

Un grand concert et mille mercis à Andy et à Edwin pour l'aide apportée.
Thanks for the setlist, guys!










mercredi 14 mai 2014

Ed Gagliardi, le bassiste original de Foreigner est décédé dimanche dernier!

Edward John Gagliardi se battait depuis huit ans contre le cancer, ce 11 mai le crabe a eu raison de lui, il avait 62 ans.
Lorsque en 1976, Mick Jones ( Spooky Tooth) et Ian McDonald ( King Crimson) décident de former un nouveau band avec le chanteur encore inconnu, Lou Gramm, ils s'établissent aux States, le line-up complet de Foreigner, première mouture,  comprend  Dennis Elliott, un Englishman, aux drums - Al Greenwood, le New-Yorkais aux claviers et Ed Gagliardi (Brooklyn) à la basse.
'Cold as Ice' sur le premier LP, 'Foreigner', casse la baraque, tout comme 'Blue Morning, Blue Day' sur  le suivant.
Ed sera remplacé par Rick Wills sur le troisième album, ' Head Games'.
En 1981 on le retrouve dans le band Spys aux côtés d'un autre transfuge de chez Foreigner, Al Greenwood.
Spys sortira deux albums avant de disparaître.
On n'entendra plus guère parler de Ed Galiardi.

Lake Street Dive + Jake Isaac , Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles, le 13 mai 2014

First time in Brussels aussi bien pour Lake Street Dive que pour l'avant-programme, Jake Isaac.
Les derniers tickets se sont vendus le soir-même, c'était un Club bien garni qui recevait le Londonien et le groupe de Boston.

Jake Isaac
Un singer/songwriter souriant dont la coolitude nonchalante a séduit Bruxelles.
Du folk?
Non de l'acoustic soul que certains comparent à  Michael Kiwanuka.
Un EP  et une quatrième place dans les singer/songwriters charts sur YouTube.
Des premières parties pas connes au UK, Joan As Police Woman  ou Ella Eyre. 
Le gars, casquette visée sur le crâne, débute a capella, une voix chaude, noire et enveloppante...
 Turn down the lights
 Turn down the bed
Turn down these voices inside my head...
Oui, le titre ( I can't make you love me) interprété  par Bonnie Raitt, Bon Iver ou Adele.
A soulful rendition.
Bruxelles a tout de suite pigé que Jake n'est pas le premier crabe venu.
Il a enchaîné sans pause sur la ballade romantique 'Every time we kissed'... il a vu les anges pleurer.
La prochaine fois que tu dragues une nana, essaye de la replacer, si elle se fout de toi tu te plains auprès de Jake Isaac.
My French is rubbish, sorry, next one is called 'Chaos', you are allowed to clap.
Effectivement, le titre est rythmé.
 Le smooth  "Cold Stone Heart", sur le EP, accroche l'auditeur, il est suivi par 'Stronger', dans lequel il introduit...Dont worry about a thing Cause every little thing gonna be all right ... ( 'Three litle birds') de Bob Marley.
Un clin d'oeil apprécié par le public.
' Still' achève ce concert sympa.
Jake se prend en selfie avec the beautiful crowd en fond d'image, nous gratifie d'un sourire éclatant et se tire.

Lake Street Dive.

Une tournée pour promouvoir leur dernier effort discographique ' Bad Self Portraits', a  third studio album, and the group's sixth release overal!
Line-up:  la blonde aux lèvres pulpeuses, Rachael Price lead singer,guitar  -  le sérieux, Mike Olson trumpet/guitar, vocals  - la talentueuse,  Bridget Kearney standup bass, vocals  et  le mafioso, Mike Calabrese drums,vocals.
A classer sur quellé étagère?
T'as le choix:  blue-eyed-soul/ Southern rock/ soul jazz/ country/rhythm and blues/girl group sound/ gospel/ adult alternative pop rock/choral chanting etc... l'éventail est large!

Un chant choral/ doo wop entame 'Stop your crying', un sixties sound te rappelant les Chordettes, Shirelles ou autres Crystals, le timbre de Rachel ressemblant comme deux gouttes d'eau non polluée à celui d'une jeune Carole King, de plus, elle ne peut dissimuler son background de jazz singer.
Un titre seulement et  le Club est conquis, sauf Guy, l'irascible...ça casse rien... il a pas avalé sa dose de trappiste, sans doute!
Le Calabrais lance 'What about me', un gospel blues qui damnerait Simon Templar et autres auréolés.
On t'a dit que Bridget était formidable à la contrebasse...oui, o k, elle  amorce 'Clear as space' qui a le pouvoir de retenir JP à Bruxelles, d'habitude il saute dans sa Jaguar après deux morceaux pour éviter, grâce à son coyote, tous les radars dissimulés sur nos routes.
Note: Mike, je ne ris jamais, a troqué sa guitare pour une trompette et se paye une envolée jazzy pas bidon.
A new one ' Look at what mistake', un slow gluant qui sera suivi par le titletrack de la dernière production ' Bad Self Portraits' , composé par Bridget.
The Midget?
Ta gueule, Ray!
'Love Doctor' , une bête ce Doc, un chaud lapin!
'Bobby Tanqueray,' la contrebasse frelatée part au triple galop, Bridget, marry me,  pour ce British invasion poptrack aux allures Dusty Springfield.
Next one is about life in Brooklyn, chouette ville, mais la promiscuité peut gêner , exemple ..
 I  can hear my neighbors making love upstairs
Their love is rattling my tables and my chairs
Keeping me awake
The love they make it's keeping me awake..
( Neighbor Song).
Ah, oui, d'accord, c'est pas les mêmes voisins que ceux d'Axelle Red.
Retour vers les sonorités  joyeux gospel avec 'Wedding band' avant une petite anecdote, you know  about the X-Files?
Oui, on connaît... the sexual tension between Mulder and Scully a inspiré la suivante à Mike la trompette, on a regardé toute la série ensemble, it is called  "Don't Make Me Hold Your Hand", un sexy  r'n'b .
Quelle voix, cette nana!
Les English ont sorti Amy, Adele ou Duffy, Miss Price n'a pas de prix, elle les vaut toutes!
Bridget vient draguer la trompette, 'Use me up' chante Rachel, les autres aux harmonies.
On se calme, on se calme, voici un slow dans le moule Phil Spector, 'Just Ask'..I'll do anything for you... t'as promis ce genre de salades à ton épouse il y a bien longtemps.
 'Oh, Bobby (What A Spectacular Failure)', à la Bonnie Raitt précède le tout aussi remuant  'Rabid Animal'.
Un duo vocal, Rachel  et Mike Calabrese ( good voice) se relayant pour entonner le sautillant 'Seventeen'.
On approche du terme, voici a cover, Macca ' Let me roll it' voyant  Rachel à la guitare et, enfin, le sulfureux ' You go down smooth' qui déclenchera un cri d'enthousiasme quasi unanime, Guy étant l'exception.

Il est 22:25', vite un bis, a smash hit chez Tonton Sam, la cover des Jackson Five, 'I want you back', agrémenté d'une démonstration explosive à la contrebasse.

Gageons que lors de leur prochain passage chez nous les Lake Street Dive se produiront dans une salle à la capacité moins réduite.





 





Nash the Slash, a.k.a. Jeff Plewman, passe l'arme à gauche!

Jeff Plewman en 1979...he appeared on stage in a black tuxedo, top hat, dark sunglasses and wrapped in bandages. It would become his signature look.... il devient Nash the Slash.
Le gars de Toronto, multi-instrumentiste ( violon, mandoline, orgue, harmonica, glockenspiel et instruments de fabrication artisanale), commence solo dans les early seventies avant de former ( avec Cameron Hawkins)  FM, le groupe de progressive/space rock qui deviendra trio avec l'addition d'un drummer.
Après l'enregistrement de quelques plaques, Jeff quitte FM, devenu trop commercial à son gré, il reprend sa carrière solo.
Parenthèse, de 1983 à 1996 il réintègre FM tout en continuant à se produire sous l'identité Nash the Slash.
Sa musique, essentiellement instrumentale, convient parfaitement comme fond sonore pour agrémenter les films muets, elle a également été utilisée lors d'expositions.
L'artiste non-conventionnel laisse une discographie comptant une petite vingtaine de rondelles, EP's et soundtracks inclus.
Plus gros succès: la cover de Jan and Dean  "Dead Man's Curve".
Nash the Slash s'est éteint chez lui, à Toronto, durant le week-end, il avait 66 ans.