Interpol hiberne pour une période indéterminée, all members of the band will be pursuing separate projects during the hiatus.
Sam Fogarino tient déjà les baguettes chez Magnetic Morning, Carlos Dengler, le bassiste, s'est barré en 2010, le Londonien Daniel Kessler glande, quant à Paul Banks, le chanteur, après un premier album signé sous le pseudo de Julian Plenti, il a accouché d'une seconde plaque, intitulée 'Banks', et, en ce frileux mois de janvier, il tourne en Europe.
L' AB n 'a pas fait le plein, les gradins sont occultés par de lourds rideaux, +/- 1000 fans d'Interpol se pressent au rez-de-chaussée.
Willow
A ne pas confondre avec le fade Saule, les Brabançons sont aux portes d'une reconnaissance internationale: un album encensé et, récemment, une cascade de récompenses pour le clip illustrant 'Sweater'.
Sur scène, Tom Brewaeys on keys- Pieter Dhaenens on bass -Jonas Goddeeris on drums -Vincent Buelens on a guitar- Nils Goddeeris on another guitar- Pieter-Jan Van Den Troost on vocals, ont acquis une belle assurance.
Déjà lors de la dernière rencontre, au Vijverfestival à Dilbeek, ils avaient laissé une forte impression , ce soir, en 30', ils ont convaincu le public de l'AB, de l'indierock bien foutu, à la croisée du postrock et d''un postpunk/New Wave aux relents eighties.
Amorce planante pour' Inner City' virant indie épique, oublie les comparaisons avec Bloc Party et pense plutôt aux Editors.
L'album ' We the Young' est sorti en 2012, mais le groupe prépare déjà le suivant, a new title, le midtempo bien structuré, ' All the time'.
De méchants riffs post punk lacèrent l'hymne ' Nerve' et 'Two Children', à l'intro atmosphérique et à la mélodie attachante , ne laisse pas ta jolie voisine indifférente ( non, fotoman JP, c'était pas toi).
Le tube musclé 'Sweater' sera suivi du Cure-esque 'Gold'.
Le nerveux ' Weeping Giants' doit terminer le set, un ton salafiste ou Nationalsozialismus 1927 sur fond défilé d'uniformes, le public subjugué bat des mains en imitant un Pieter-Jan épileptique.
This willow won't weep!
Attente assommante et à 21:15, Paul Banks!
Sont quatre, fringués de noir, tu t'attendais pas à du rose, on suppose.
Damien Paris ( The Giraffes), un costaud, barbu à la lead guitare , on sent le background hard - Charles Burst ( Occasion), un drummer efficace - Brandon Curtis, des Secret Machines; à la basse, quel son, mes aïeux, presque du JJ Burnel, keyboards et backings et enfin, celui que certains qualifient de an Ian Curtis doppelgänger, l'esthète sombre, Paul Banks, aux vocaux et seconde guitare.
Pendant tout le concert, l'AB baignera dans de semi-ténèbres propices au fond sonore proposé par le frontman de l'organisation dirigée par Mireille Ballestrazzi, aka Madame le Commissaire.
Bruxelles: clap, clap, clap..
Banks: thank you very much and good evening!
' Skyscraper' ( Julian Plenti era), avec un titre pareil tu pouvais espérer de l'aérien, l'intro fut atmosphérique.
OK, avec Banks ou Interpol, pas d' éclat de rire toutes les 3 minutes, mais ce Skyscraper, chanté en tremolo presque timide, paraît moins dépressif que la plupart des morceaux du groupe de N Y.
Les riffs de 'Fun that we have' ( toujours Julian Plenti) et le phrasé du chanteur s'insinuent insidieusement au plus profond de ton cortex, t'es pris au piège, l'araignée tisse sa toile,: 'I'll sue you', bourré de reverb, ..il a beau chanter... and then we'll fly away.., nous on est comme la mouche empêtrée dans les fils adhésifs.
'Only if you run' sera pesant, inquiétant, le pénétrant 'Arise, Awake', psalmodié d'une voix traînante, malgré son côté David Bowie, ne va pas ramener le soleil.
Le caverneux 'Goodbye Toronto' décoré de riffs métalliques et tranchants te ramène vers les Chameleons.
' Fly as you might' suit la même voie, on revient au premier album avec le posé "No Chance Survival".
Le léger 'Young Again' sera tout aussi mélodique jusqu'au final nerveux.
Surprise: un instrumental filmique 'Lisbon' , gilded guitar effects, crescendo, cassure, arpèges, nappé de synthé pour finir par quelques frappes douces sur une cymbale.
Transition abrupte, 'Over my shoulder', de l'Interpol pur jus.
'No Mistakes', de l'indierock entraînant, précède le single 'The Base" , mélancolie crépusculaire, chant plaintif...une réussite.
Une basse pesante introduit 'Paid for that' , un titre coup de poing, dominé par le jeu heavy de Charles et de Damien offrant un contraste vif avec le timbre hanté de PB.
Un appel à Monsieur Météo, 'Summertime is coming', tu parles, le mercure affiche - 5.
Thank you so much, you were fantastic ..direction les coulisses après une heure de set.
Un roadie/couturière effectue deux ou trois retouches, Bruxelles manifeste quelques signes d'impatience, sifflets désapprobateurs, battements de paumes et alors, ça vient?
Bis!
We wanna thank Willow... sympa le Paul!
Une ballade folky 'On the Esplanade' et un dernier anthem aux parfums Sisters of Mercy meets Interpol: ' Games for Days'.
Et, Zohra?
J'ai adoré!