Deux espoirs de la pop made in Albertland au menu du premier concert MMXIII à la Candelaershuys: Billie Kawende, la belgo-congolaise de Meise et Delv!s de Landen, ex -Delvis, il y a un gars, grattant une guitare, du même nom quelque part à Salem, un bled du Massachusetts plus connu pour ses sorcières.
J'ai vu Billie au Depot et Niels Delvaux avec Moiano, confesse Bart, je devais les programmer à Uccle.
Ronny est toujours aussi rapide pour servir la Jup., Luc Toogenblik arrivera en retard, Lander et Myriam sont tout sourire... tout va bien, il suffit d'attendre la sonnerie indiquant le moment où il faut quitter le bar pour prendre place dans la salle.
20h35', videz vos verres, 20:45', Billie Kawende traverse la foule, dans laquelle tu dénombres pas mal de blacks venus encourager leur sista.
Billie K derrière le piano électrique, mais pas de Pieter Jan Seaux, ni de Peter Schneider aux percussions, comme lorsque tu vis la jolie nana, qui prête son organe au projet dubstep/ breakbeat Addicted Kru Sound, à l'Archipel.
Dans ses bagages, deux back-up singers, qui resteront au garde-à-vous pendant tout le show: Mike et Yvon.
' Old Story' aux effluves gospel, entame le set.
Comme en octobre, la voix puissante t'interpelle, le fan club hurle d'allégresse, mais Miss K n'est pas satisfaite, you seem very shy, Uccle, faut vous décoincer, pépères...
Le groove de ' I wonder' et les fingersnaps des boys amènent un voisin carburant à la Westmalle à se déhancher, ' Dangerous' le voit poursuivre la séance de fitness.
Tout baigne!
Next one is a cover, si vous la reconnaissez, sing with me: ' I hate you so much right now' .
Kelis has got soul!
' Enough' pimenté d'un phrasé freestyle, comme quand Chaka Khan vient donner la réplique à De La Soul.
Shake your booty, Uccle....
Le rythmé ' You're my first' avec la chorale de Meise à l'ouvrage, sera suivi d'un hommage à Mary J Blige , ' 4 O'Clock' , elegant contemporary r'n'b.
Un long drink idéal par ces températures polaires.
La colonie de brothers and sisters exulte.
La dernière, avec Peter Lesage ( qui accompagne Delvis) aux keyboards , so I can dance, ' Free of You', où comment se débarrasser d'un ex qui te donnait la nausée.
Un méchant funk avant la pause.
La présence de Peter pour le remuant dernier titre te fait regretter que Billie n'ait pas été accompagnée par quelques musiciens pour les autres morceaux.
Bref passage au bar avant Delv!s!
Niels Delvaux ne t'avait pas fait forte impression au Depot avant Tony Joe White, tu le revis lorsqu'il croisa le fer avec Selah Sue pour un duo juteux à l'AB en 2011, ce soir il est accompagné par une équipe qui doit faire pâlir l'entraîneur du F C Bruges: aux keys: Peter Lesage ( Moiano, Lucinda Slim & The Law Men...) - Sam Gysel ( Arno, Marie-Laure Béraud, Zita Swoon Group..) - Toon Janssens, alias TITLE, ( electronics) et Lucien Fraipont ( Robbing Millions, Roots & Herbs Quartet, Toine Thijs , Vincent Thekal , Winchovski..) à la guitare.
' Love Yourself' dès les premières mesures et les premiers émois vocaux, une claque monumentale, de la soul digne des meilleurs artistes de chez Stax ou Motown, pense à Otis Redding, Eddie Floyd ou à Al Green .
OK, le bureau de management, Busker Booking, préfère mentionner les contemporains, Jamie Lidell ou Cee Lo Green, mais la soul, la vraie, celle qui te chatouille les tripes et les parties génitales sera toujours synonyme de Solomon Burke, James Brown et tous ceux de chez Gordy ou de chez STewart/AXton.
' Let me' tout aussi juteux et orné d'un méchant solo de Lucien.
' Blend' un titre du Uphigh Collective, marque une première sérieuse incursion dans l'electronic soul mixant hip hop, house, drum 'n bass, breakbeat.
La voix de Delvis prenant des intonations d'Angelo sur fond que n'aurait pas renié Buscemi.
And now, ladies and gents, a dancetrack, la setlist de Lucien mentionne ' Double Rainbow', celle de la table de mix ' Reggae town', ce sera de l'electro groove aux touches dub te rappelant vaguement Big Audio Dynamite sans l'esprit punky.
' So much' , une ballade introduite par un jeu de guitare discret, un clapotis aux chimes et Peter au mini zither, beau et profond comme Dez Mona interprétant Nina Simone.
Uccle, soyez miséricordieux, je me lance dans l'aventure solo... on lui tend une Epiphone, il amorce un soul blues qui a obligé ton voisin à mouiller 6 Kleenex.
Après coup, on fait remarquer au petit-fils de celui dont le musée siège à St-Idesbald, que la playlist est muette quant au titre, on a lu " Niels solo": 'so low', répond le barbu.
Nous on a entendu le refrain ..I've been saving all my love for so long... et on a adoré!
' Sidechain reaction' du Aloe Blacc uit Landen, la classe!
Uccle, on achève avec une rengaine dédiée à maman, ' Mama', une soulful wah wah , un groove infectieux et contagieux et une voix qui n'a pas de pareille in klein Belgenland.
Le Candelaers lui fait un triomphe.
On n'a plus rien en stock, on vous refait ' Love Yourself'.
Incroyable métamorphose, Delvis avec un groupe talentueux et un répertoire qui lui va comme une paire de Calvi Millau, les spécialistes de la petite-maroquinerie dans les peausseries des tendances de la mode, c'est de la bombe!