Shit happens on Wednesday!
T'as croisé RickyBilly?
Shit Happens on Wednesday ( S.H.O.W.)= une série de shows organisés par le Beurs, ayant lieu dans le BeursKaffee.
Début 2013: Blackie & the Oohoos!
Pour répondre à ta question, l'Adonis de Molenbeek vaquait à d'autres occupations, mais la gent rock bruxelloise était bien présente: parmi les noctambules ou noceurs disparates, les inévitables Ivan Nervous Shakes et sa redingote, Fred Cerise et son pépin, Yves et sa Hoegaerden, Vincent et sa Maes.... sobriété bannie sera le mot d'ordre.
Blackie & The Oohoos
Un bail que tu suis le parcours de cette pouliche de chez Bestov!, tu la vois au Trix, en février 2009 dans le cadre de We Are O'pen, d'autres gigs à Bruxelles ou à Anvers, un full CD ( titelloos) en 2010 et, fin 2012 , un second album “Song for two sisters” produit par Pascal Deweze.
Les femmes-poissons, Loesje et Martha Maieu, ils sont nombreux les chroniqueurs à comparer leurs harmonies vocales au chant des sirènes séduisant d'intrépides marins pour mieux les occire, sont toujours accompagnées par le fabuleux Milan Warmoeskerken à la guitare- aux drums, un revenant, Alfredo Bravo - à la basse ou aux claviers, désormais, Hannes D'Hoine ( DAAU, This Immortal Coil..).
21:20' du mouvement sur le podium, avanti, tous frontstage.
A spooky track to begin, ' Song for two sisters', une intro lente, ténébreuse pendant laquelle l'accordéon de Loesje se greffe sur la guitare Americana de Milan, puis les deux voix en harmonies, 'Twin Peaks' te souffle un voisin, il n'a pas fallu deux minutes pour baigner dans un étrange climat psychédélique et ensorcelant.
Quel art divinatoire, les soeurs Maieu utilisent-elles pour subjuguer de la sorte?
' Black Hole' on va jamais sortir de ce trou noir, immensément profond, dans lequel nous entraînent Aglaopé et Thelxiépie.
Le conte de fée risque vite de se transformer en film d'horreur.
Sur leur premier CD, ' Nemo', les sisters manient une kyrielle d'instruments: accordéon, Korg, xylophone, shakers, Casio, orgue, tambour, mais ce coup-ci, Loesje a déniché un aérophone à air ambiant primitif qu'elle secoue comme une aborigène de Papouasie
...One night I met this man from Reno
he held me so strong in his arms
his eyes much brighter than the rainbowlight
dancing on the rhythm of our heart...
La twangy guitar et le chant enchanteur ont vite fait de t'envoûter, mais, Nemo, ce visionnaire , ce Myrddin Wyllt a beau posséder le pouvoir de tout t'offrir, il y a un prix à payer.... soon we're all gonna die... on ne nage pas dans l'optimisme béat.
Toujours la mélancolie aux accents psychédéliques, ' Sad & blue', suivi d'une scary waltz hypnotique, 'You' ( sur le premier album)... you're the finger on the trigger... murmurent -elles tandis que le guitariste dégaine.
Que faire?
S'aplatir sous les claviers en retenant son souffle.
Changement de cap, un titre dansant te rappelant Lykke Li, ' When light falls in', petit orgue Farfisa et scratchy guitar riffs.
Some female crooning, 'Young running wild ones', le timbre de Loesje s'envolant haut dans des cieux pas forcément couleur azur.
Le péché originel ... I am born 'As a sinner'...faut faire gaffe, le malin rôde.
'Misty Boys' sur fond d'harmonium, un sermon à la David Eugene Edwards.
On nous promet un titre calme, plus ancien, ' Silly Game' , avant de clore le set par ' Joey' un bizarre mix te rappelant à la fois le 'Jolene' de Dolly Parton par la scansion et le 'Wild Child' des Doors par le riff répétitif exécuté par Milan.
Un bref salut avant de rejoindre les coulisses.
En bis, une dernière perle, 'Alone Again'.
Le 22 février Blackie & The Oohoos seront au Cactus à Bruges!