Dernière Soirée Cerise 2012 au sombre Rock Classic ( the cavern of Brussels' heavy metal heads, d'après les guides).
T'y avais plus mis les pieds depuis des lustres, si le personnel a changé, le decorum est resté celui que t'avais connu dans les années soixante-dix.
A propos de Fred Cerise, alias Fredo la Débrouille, me demande pas combien de concerts le bookeur n°1 des Marolles a combiné en 2012, mais si t'avances le chiffre de 300, tu dois pas être loin de la vérité.
En ce 363e jour du calendrier conçu par Grégoire XIII, deux groupes s'alignent sur l'affiche:We are Highsleep with Sloane et Neufchâtel!
We are Highsleep with Sloane
Tu les as connus Highsleep with Sloane ou Highsleep (w) Sloane , concert mémorable au Brass en 2008 ( on te parle du porn movie projeté pendant la séquence sonore) . Fin 2012, ils préparent un nouvel album et leur bisque n'a plus grand chose à voir avec de l'ambient ou des drones minimalistes, ça arrache méchant!
Sont toujours trois: guitare : Bartolomeo Lapunzina/drums: David Davister, qui a remplacé Stéphane Fedele en 2010/guitare : Thomas Venegoni.
Le David, un comique qui t'a refilé comme setlist un torchon reprenant les morceaux que OK Cowboy! a balancé au même endroit il y a trois mois, s'ébat également avec Dissident, le groupe formé par Fabrice Dubard (ex-THE dIPLOMAT). D'aucuns avancent qu'il aurait tenu les percussions au sein de Present, faut-il les croire?
Quant à Barto et Thomas , ils ont tous deux collaboré avec aMute.
En 2010, Highsleep with Sloane a sorti un 5-track album, 'H(W) S', catalogué stoner.
21h30', enfin, le trio semble décidé à ouvrir le feu, une entrée en matière pugnace, les guitares crachent salement, David cogne aussi dur que s'il était face à Goliath.
Cet instrumental s'avère d'une sauvagerie brutale, similaire à la charge des Huns déferlant sur les plaines fertiles du Pô.
On va pas te citer de titres, sauf si tu veux avaler ceux griffonnés par Bineta Saware ou un de ses sbires, H W S en a concocté une demi douzaine, dont deux décorés de vocaux aussi mélodiques que les death-growls de Angela Gossow, la jolie blonde sévissant avec Arch Enemy.
La seconde salve sentait bon le sludge/ doom à la Neurosis.
Après un message pontifical post-Nativité et pre-St- Sylvestre, on reprend les mêmes ingrédients pour regagner les tranchées.
Les deux guitaristes se font de gentilles papouilles avant de sortir la grosse Bertha, heureusement j'ai mes bouchons roses en résine acrylate te souffle un jeune homme aussi baraqué que Tarzan.
Le bombardement en règle se poursuit, comme la masse, tu headbanges en rythme... rien à dire, c'est d'une efficacité bestiale.
Fred, tu branches les micros?
Un invité, Greg, un ex The Guilty Brothers Experience, aux vocaux, ce titre ( lequel?) est prévu pour notre prochain album.
Ce ne sera pas de la guimauve, un croisement Black Sabbath/ Mastodon.
HWS termine par un dernier morceau( merci La Palisse) , vociféré à deux voix, du hard/grunge à relents bluesy.
Quarante minutes sulfureuses et sans concessions!
En vingt minutes, Neufchâtel a monté son bric-à-brac et est prêt à en découdre!
Fabriqué au lait de vache, le Neufchâtel est un fromage à pâte molle, à croûte fleurie contenant 45% de matière grasse.
Il se pourrait que l'on doive la forme de coeur du Neufchâtel aux jeunes
Normandes amoureuses qui les offraient aux soldats Anglais pendant la guerre de 100 ans.
Merci, Bécassine!
A part ça, Neufchâtel se révèle être un tout jeune et prometteur groupe bruxellois qui d'après son facebook compte trois éléments: Nelson Beumer - Lead guitar / Vocals /Colin Le Roux - Rythm guitar / David Temprano - Drums.
On n'avait pas la berlue, on n'avait pas arrosé la baguette/frometon avec 9 litres de cidre de Normandie ( 8 % d'alcool), on a vu un quatrième élément manier la basse, on peut même t'assurer que ce barbu a fait admirer son torse velu après 3 ou 4 morceaux.
Lors de la présélection du Humo's Rock Rally à Malines, le band, qui affirme s'être baptisé Neufchâtel en pensant à la rue du même nom à Saint-Gilles, comptait quatre membres, les précités plus Laurens Vantomme.
A première vue, la basse a déjà circulé!
Une intro rentre-dedans, suivie de ' Peckfeck', de l' alternative rock à l'esthétique grunge.
Coup d'oeil sur le feuillet du bassiste: ' Tea spoon', un peu tôt pour une infusion...
Nouvel exemple de dirty guitar rock proche de Stone Temple Pilots, on est loin des petits minets qui font de la gentille pop couplet/refrain/couplet pour épater leurs copines, Neufchâtel c'est du rocke fort!
Disto, feedback, noise, drumming échevelé, vocaux épileptiques... ' Smash nor male politix' - ' God is a child molester' - ' Cellar perfection' , on te donne les titres sous réserve!
En dehors de la bande à Weiland, on peut ajouter Buffalo Tom, Cracker, Dinosaur Jr., il y a pire comme parallèle!
' Memo' wah wah psychédélique et martèlement furieux, du hard!
' Gypsy' , euh, Black Sabbath n'avait pas un titre du même nom?
Vais essayer de pas raconter trop de conneries, clame l'amiral, maman doit se trouver quelque part dans le club, donc je ne dévoile rien à propos du sujet de ' Don't tell anyone' .
Tu dis, François?
Sebadoh, pas idiot!
Un instrumental, avec voix off et effets fuzzy, pour finir en force, ' Red ant'.
Rien à ajouter Jean de?
Maître Corbeau, sur un arbre perché, tenait en son bec un alléchant Neufchâtel
Il a de la gueule ce caséeux, en goûterais volontiers une tranche se dit Maître Goupil...