jeudi 6 décembre 2012

Polaroid Fiction + Ok Cowboy! - KultuurKaffee ( VUB), Ixelles, le 5 décembre 2012

Il neige sur le lac Majeur
Les oiseaux-lyre sont en pleurs
Et le pauvre vin italien
S'est habillé de paille pour rien..
Pas de lac, pas d'oiseaux-lyre, pas de vin... la merde sur les axes bruxellois et peu de monde dans le KultuurKaffee et pourtant la période d'examens ne débute que dans un mois, les étudiants 2012 sont frileux!

21:00, les convoyeurs attendent- 21:20, 25 pelés... OK Cowboy! sur scène.
Even cowgirls get the blues, mais pas Bineta Saware, la panthère, ni Anne Fidalgo, vise ma basse au lieu de reluquer mes guibolles, quand tu sais que ces Calamity Jane from Brussels sont flanquées du grand frère de Lucky Luke, Sébastian Philippe, à la guitare, et d'un forcené de la baston aux caisses, le patibulaire Jean-François Hermand, tu comprendras aisément que, ni les premiers frimas, ni l'absentéisme des collégiens ne réussiront à calmer leurs ardeurs.
Are you ready to rock, coz we are fucking going to rock da house!

Toutefois, les Daltons mâles et femelles, entament le set par une pièce relativement  paisible, ' Never Again', une soulful ballad déchirée par deux ou trois riffs incisifs.
Sur le dernier EP ( 7 titres), le mordant ' Up to the sky' , on embarque dans l'engin spatial, suivez  Bineta, votre guide.
T'as vu la constellation Bellrays oh et là, The Gossip!
Le moteur est chaud, voilà leur classique ' I wanna be a Superstar', si Triggerfinger y est arrivé pourquoi pas OK Cowboy, godv.!
En nu alles geven, mannekes, la bête de scène donne l'exemple et attaque le furieux ' Stupid Girl' , le show gagne en intensité, le timide public fait deux pas vers le podium.
A new one ( no title yet), nous on l'appelle 'cloche'. Du Big Ben rock affolant aux manic vocals névrotiques.
 Un marteau-pilon aux lyrics scandés, ' Escape the Sky',  un avant-goût de la prochaine Brussels headbangers' night.
Pas mal de célébrités, littéraires ou non, ont écrit leur journal, ainsi:  The Diary of Fanny Burney, The Andy Warhol Diaries, le journal d'André Gide,  le journal de Bridget Jones, The Vampire Diaries...
OK Cowboy! s'est fendu d'un ' Mushroom Diary' pas culinaire..no, no, no, no...une histoire de singe, de madame in a hurry feeling high ( les champignons) , de petits soldats, de losers... sur fond ' My Sharona'  (The Knack), comme il n'y avait aucun carabin dans l'assistance on a laissé délirer Miss Saware!
The next song, motherfuckers, is about a very big fils de pute, la même chose in de taal van Vondel , ' Dr Jekyll & Mr Hyde' .
Bineta, t' aurais pas dû avaler la potion, résultat: transformée en tigresse féroce!
Après l'explosif  'My heart is a bottle' , les flingueurs balancent leur dernière salve, le punk rock 'Dance, dance, dance' ( assholes). Pour ceux qui n'ont pas compris, je descends de scène et vous explique ça de près.
La fureur des Queens of the Sone Age, l'animalité de Tina Turner, et le plaisir de se trouver sur scène!
OK Cowboy! égal à lui-même, donc, excellent!

Polaroid Fiction
Après les lauréats du dernier Kampioenschap van Brussel, les vainqueurs de Libomania au Limbourg: un trio originaire de Tongres, Polaroid Fiction ( ex Babybliss) .
Wouter Souvereyns: Guitar & Vox / Lesley Troquet-Wouters: Bass & Vox / Simon Pevée: Drums viennent de tourner en support de A Brand et sont fin prêts pour éclabousser le KultuurKaffee avec leur alternative rock mixant stoner, math rock, shoegaze avec quelques pointe psychédéliques.
On joue sans playlist pour être plus spontané, ils envoient une première décharge puissante et lourde à la Fu Manchu/ Kyuss ( ' Sudden Life' ?).
Surprise, une reprise noise, super efficace de 'Live and let die'  de Wings puis ' Black Widow', voyant  le bassiste aux vocals. Une veuve noire vicieuse,  ayant flirté avec Rage Against The Machine.
La basse omniprésente, un drumming saccadé et une guitare stridente, Polaroid Fiction ne travaille pas dans la dentelle, les Eburons cognent , déjà, à l'époque, Jules rigolait pas avec Ambiorix!
' Butterflies' ne pense pas top à Danyel Gérard, ces lépidoptères sont plus proches du 'Orange' de Metal Molly que de la douce Butterfly yéyé.
De l'indie  métallique et sec.
On prépare un EP, ' Big Cheese' se retrouvera sur cette rondelle... duo vocal frénétique.
' You're not alone' nage dans les mêmes eaux, deux noms s'imposent à ton esprit, Millionaire de Tim Vanhamel ou Evil Superstars de Mauro.
On dédie 'The lady in red' au petit chaperon rouge, qui ne connaît pas Chris De Burgh mais apprécie le brutal et le déstructuré.
Le grand méchant loup a mis les bouts et, depuis, bouffe des pissenlits.
Une dernière avant de rentrer au pays, le furieux ' Satisfied' .

Allez, allez, les petits gars, encore une, vite fait..
OK, a new one, no title yet, la basse ronfle et cette tuerie te rappelle à la fois les Who, à leur début, ou Mike Patton ( Tomahawk-  Faith No More, Fantomas etc..) .

Solide trio!