dimanche 2 décembre 2012

Nick Waterhouse - Allah-Las, Het Depot, Leuven, le 1 décembre 2012

Après près de deux ans de travaux de rénovation , la salle louvaniste, Het Depot, a rouvert ses portes le 16 novembre avec un concert de Selah Sue, qui réussit la gageure de remplir l'ancien cinéma quatre soirs d'affilée.
Tu attendais avec impatience l'événement Cool du mois de décembre pour te faire une idée: rien de révolutionnaire, tout simplement une belle salle, d'envergure moyenne ( 850 places), idéale pour l'organisation d'un concert.

Cool signifie soul, rhythm 'n blues, hip hop, funk, jazz, dirty reggae , bref un concept back to th roots.
Ce soir c'est de white r'n'b qu'il s'agit avec Nick Waterhouse qui exigeait Allah-Las comme support.

Allah-Las
Catalogué garage from L A.
Garage, le mot est lancé: Catherine, sa nouvelle copine mécano, Celia et  Kris étaient au poste, t'y ajoutes toute la maffia mod de Bruxelles, Tanja , Fred M, l'inévitable Thierry Steady Go qui doit faire danser les survivants après le gig et tous leurs potes ont sorti leur Vespa pour se pointer à Louvain.
Chez  Stella on  se frotte les mains...
On va pas te casser les pieds avec la genèse , tu as lu partout que plusieurs membres du groupe se sont rencontrés chez un disquaire à LA ( ils y bossaient) , qu'ils ont formé le groupe en 2008 avec un quatrième larron, après quelques singles, ils ont sorti l'album ' Allah-Las' produit par Nick Waterhouse.

20:35 Miles Michaud, lead vocals, acoustique ou électrique - Pedrum Sidatian,l 'éphèbe ( on te laisse Michel, Celia et moi on se poste face au guitariste..), lead guitar, vocals - Spencer Dunham basses ( dont une superbe jazz bass), vocals - Matthew Correia, drums, vocals, se pointent!
' Don't you forget it ',  West- Coast psychedelic vibes tout droit sorties des années soixante .
Du garage, oui, mais du garage plage de sable fin, soleil au zénith, plus proche de Paul Revere & the Raiders, du surf rock , ah.. les Surfaris, que des méchants MC 5 ou des Stooges.
Second morceau, tout aussi vintage, le laidback ' Tell Me' ( What's on your Mind) , au croisement des Byrds et des Stones countrysant.
Le plus ancien ' Don't wanna hear no more' te rappelle à la fois les Only Ones de Peter Perrett qu'un certain Johnny Thunders.
Petit tour dans le désert du Mojave?
L'instrumental surf ' Sacred Sands'!
La basse au chant ( mal mixé), ' Vis -à -Vis', une ballade  qui aurait pu être composée par Roger McGuinn.
You know what, on a pas mal roulé avant d'atterrir dans cette magnifique cité, there's another fucking Leuven in the country, la Californie a visité Louvain- la - Neuve et a appris à connaître les subtilités belges.
'Busman's holiday', pas question de pousser sur le champignon, la Ford Mustang sillonne les nationales à du 50 miles an hour, un soleil rouge se couche à l'horizon...un petit joint, Jack?
' Sandy', une touchante ballade garage country, sera suivie de ' No Voodoo',  tout aussi nonchalant avec les ooh ooh oohs  à la Yardbirds, les kilos de reverb et les subtiles lignes de guitare de  Pedrum.
Nick Waterhouse se joint au quatuor, il prend place derrière les claviers tout en secouant un tambourin, le single  psychédélique qui a attiré l'attention des critiques 'Catamaran'.
Vache de bon morceau!
La croisière s'achève avec un trip bluesy,  ' Long Journey', chanté par Matthew, Miles s'occupant des percussions.

Allah - Las est grand!

Nick Waterhouse
ou plutôt Nick Waterhouse and the Tarots, car, pique, cœur, carreau et trèfle, 17 d'atout, excuse, cavalier ou dame etc... assurent un max!
Quoi, Thierry?
Il a pas emmené sa Fabiola, le jonge koning Boudewijn, mais non c'est Elvis Costello sans chapeau, dixit Cath. garage, tu tiens à Buddy Holly... il a l'air sérieux le Nick avec sa Gibson, mais son retro  rhythm'n blues salace ferait danser une vieille maquerelle en chaise roulante.
Line- up probable: au tenor saxophone, George Schafer -  Jeff Luger on drums -Jack Payne on bass - un baritone sax alternant sax et claviers ( his name, please?) - et deux magnifiques femmes fatales/ choristes,  la vibrante Erin Jo Harris et  une souple métisse aux allures Ikette.
Le CD ' Time's all gone ' fait l'unanimité et pour paraphraser Brittany Bosacker, journaliste de Boston: if you weren’t able to catch Nick Waterhouse at Het Depot, I feel very sorry for you....
Les Tarots lancent une intro gluante, les saxes s'en donnent à coeur joie, Nick chemise blanche, lunettes d'élève studieux , rapplique, trois licks visqueux, t'as compris que personne au Depot ne va bâiller aux corneilles, put on your dancing shoes, baby,  ' Indian love call', a sweet chanting call from the female vocalists pour commencer puis gros virage surf rock chaloupé.
Swing time et backings  Raelettes, ' If you want trouble' , ça balance en cadence, c'est diantrement sensuel.
Boogaloo time, ' Ain't there something money can't buy',  The Young Holt Trio, vache de tuerie!
Un voisin du Depot hurle, Godv., je peux pas dormir avec tout ce raffut.
 Nick : t'as pensé aux ' Sleeping Pils'?
Connard, binoclard, je bois que de la Stella.
M'étonne pas que tu fasses des cauchemars!
Ty Seagall, un pote, 'It' , du garage poisseux.
Une basse vrombissante, un drumming cadencé et des cuivres collants amorcent '  Don't you forget it' , du Ray Charles 2012.
This is not a lovesong, ' Raina'  is a song about disappointment, un soulful midtempo.
Tu veux bien leur en donner aux filles  susurrant... so much love....
Le track ouvrant le CD, la horn - driven bomb ' Say I wanna know', la moitié ( debout) du Depot accompagne aux fingersnaps tout en se déhanchant en mesure.
Sur la lancée ' I can only give you everything', encore plus chaloupé, les filles en doo-wop.
  Il est salement noir le blanc-bec, irrésistibles sont les vintage rock'n roll  riffs et le crooning hypnotique.
Les nanas au repos,  du sleazy rockabilly,'Teardrop will follow you', puis tous les spotlights sont dirigés sur le tenor sax attaquant le graisseux ' That Place', suivi sans pause par le remuant ' Some Place' .
Une suite diabolique,  ' Time's all gone'  part 1 - 'Time's All Gone' (Clap) part 2, le TGV est lancé plus question de freins, à fond la caisse, ' Is that clear'?
Comme de l'eau de roche, gamin.
Sweat on the dancefloor...
Thank you, Leuven, my name is Nick Waterhouse, il rejoint les coulisses laissant les Tarots achever le morceau.
La setlist mentionnait ' Gloria', elle a dû s'absenter, pas de bol!

Ils se repointent:
Charles Sheffield, ' It's your voodoo working' , un Northern soul classic  pâteux à souhait.
Un second bis avec une équipe de foot au complet sur le podium , Nick et sa clique plus ceux qui lisent les écritures saintes avant de faire dodo, une version sulfureuse de 'It's all over now' de Bobby and Shirley Womack, époque The Valentinos, merci les Stones de l'avoir propulsé aux sommets des charts.
Une rumba monstre pour terminer ce sensationnel concert revivaliste.

Tous au bar, la fête continue avec Thierry Steady Go en forme Bradley Wiggins!