jeudi 29 septembre 2011

True Bypass au Music Village, Bruxelles, le 29 septembre 2011

Bruxelles: midi trente, température ressentie: 27° , vent 14km/h, pluviométrie: zéro, pression atmosphérique : 1024.00 hPa....tenues légères, terrasses bondées: l'été indien!
Conséquence indirecte, moins de monde au Music Village, un Broodje Brussel/AB en petit comité!
12h35', aucune trace d'Isabelle, elle a disparu... sur scène, sans présentation:

True Bypass
Tu nous la joues ingénieur, fieu: "Mit diesem Taster wird der Rotoreffekt an- und ausgeschaltet.."!
Non, True Bypass c'est le récent projet de Chantal Acda (Sleepingdog, Chacda...) et Craig Ward (dEUS, The Love Substitutes, Kiss My Jazz, i-H8 Camera et autres collectifs anversois formés par Rudy Trouvé).
Un album homonyme en 2010, accumulant les chroniques élogieuses, pointons...Just a couple of acoustic guitars and good songs built this album. Rather gorgeous.... (Pennyblackmusic).
Avec Guy et Ben, on restera pourtant sur notre faim: des chansons intimistes impeccables, un jeu de guitare, en arpèges, ciselé, une voix pure et mélancolique, doublée de celle de Craig en harmonies, du folk acoustique à écouter au coin du feu par une glaciale nuit hivernale: fragilité, honnêteté, préciosité même... tout ça est bien beau, propice à l'état extatique, mais 55' de ce remède anti nervosité, c'est comme si t'avais avalé 15 sédatifs alors que la posologie indiquait 3 comprimés, maximum, par jour.
Perfection plus linéarité et uniformité à dose élevée= ennui!

'Ticky Tok'
Timbre éthéré, jeu délicat, une finesse et sobriété similaires aux morceaux de This Mortal Coil ou Cocteau Twins, de l'ambient folk feutré.
'The lake': un paysage automnal, un lac gelé, une nature immaculée , deux voix murmurées, des lignes de guitares sobres et précises...l'univers glacé des Kings of Convenience.
'Trying to make it home' , du sixties British folk dans la lignée de John Renbourn ou Bert Jansch, le susurré ' You knew' reflète la lumière comme une gouache pointilliste d'un Van Rysselberghe ou d'un Emile Claus.
Vous êtes attentifs, danke schön, on en profite pour expérimenter un nouveau titre: ' Hopes up high'... can I come in, vais pas rester longtemps, please don't get this wrong, suis venu te dire adieu, d'ailleurs tu peux garder tous mes effets... une chanson de rupture sans déchirements, sans amertume!
Me souviens que Tracey Thorn et Ben Watt aux débuts d'Everything but the Girl ('Eden' 1984) sortaient de petites perles fluettes de même nature.
On nage toujours dans la retenue, l'intériorité avec ' It isn't true' et ' How to find', aucune débauche de décibels, tu peux d'ailleurs entendre la Westmalle se frayer un passage dans le gosier du brave Guy.
'Love we are' et l'étonnante cover des Flaming Lips ' Superman' terminent le set.
Un détail: si t'as besoin de superman, le gars est en pause midi, il ne t'a pas oublié, juste une slaptitude...
Le titre se meurt a capella, le doux frémissement des voix étant troublé par le ventilateur qu'Etienne avait actionné aux pieds du couple!

Quoi, Guy?
T'as fait la sieste avant de déjeuner...