Les vacances scolaires prennent fin, grand temps de consulter Coluche:
"Il faut cueillir les cerises avec la queue. J'avais déjà du mal avec la main".
Ceci ne s'applique pas à Fred Cerise qui, inlassablement, programme les fruits cueillis on ne sait comment en divers lieux bruxellois, brabançons ou mosans. Ce soir un double bill au Live Music Café, qui n'affichera pas complet pour la circonstance, mais tu vis quelques habitués ( Bernard, Fabrice ...) ou artistes ( Another Belgian Band) se mêler aux touristes.
21h20' Dust Rims
How do I get thick brake dust rust off alloy rims? Can I use navel jelly and will that hurt the rim?
Achète un vélo!
Ce trio bruxellois était déjà passé chez Fred en 2009, du temps de la Flûte Enchantée.
T'as: un mètre 98 au chant et à la guitare, Geoffrey Lesire ( Jelly, Décibrel, Stéréonaute...) - un bassiste groovy, assurant les secondes voix :Sébastien Collette (Dynamic Band, Stéréonaute...) et un caché dans le coin, Gilles Arbeau ( Clover's Cloé, Nicolas V O..) à la batterie.
Et ça rime et rame à quoi Dust Rims?
Du melodic rock aux huiles essentielles seventies.
C'est homéopathique?
T'es pathétique!
Une basse ronflante ébauche l'intro suivie de ' Down the mines', harmonies vocales, des sonorités AOR ( Journey, Asia, Saga...) pas désagréables , un couac: l'acoustique confuse.
Faudrait un vrai ingé son pour affiner cette panade.
Ce premier titre peut s'entendre sur leur EP ' Lifting the veil'.
' Venus is there' et cette Vénus secoue.
Non, elle n'a pas une tenue couleur chair comme l'ainée des Williams!
I'd like to settle down in 'A quiet place'!
Moi, aussi!
Oui, Fabrice?
Leur rock tient la route, mais vocalement ça coince..
C'est la poussière, fieu!
Une ballade médiévale: 'Lost at sea' , beau comme du Steve Hackett ou du Blackmore's Night.
On nous promet une chanson d'amour avec l'accent Céline Dion.
On a très peur!
Le peaufiné ' Wishes' ( titre probablement incomplet).
Une nouvelle parenthèse oratoire tarte, le ridicule ne tache pas et Dust Rims nous balance un progrock bucolique: ' Trees and meadows and cows' .
Gaffe aux bouses!
Booze ou blues?
Merde!
Du rock carré: ' From start to start'.
Musicalement, les mecs sont doués, les compos retiennent l'attention et pourtant le vaisseau ne décolle pas vraiment... l'emballage? le côté sonore brouillon?
Du hard funky ' Rust on the crown' (? ) dans la veine James Gang ou Grand Funk Railroad et une devinette pour finir.
Il a fallu 58 secondes pour mettre un nom sur le 'Money Money' d'Abba.
Une version sans le sou, étonnante et jubilatoire.
Tous au bar!
Chloë & The Lonesome Cowboy
Tu discutais encore le coup avec le smarty Fabrice et le méchant Bernard que Chloë et Bram commencent leur set sans crier gare.
Bram a délaissé sa basse Strawdogs pour se consacrer aux joies du multi-instrument: batterie, guitare, claviers, shakers + secondes voix.
La douce Chloë , verdure nouvelle chez les Hellènes du temps d'Aléxandros ho Mégas, gratte timidement une magnifique acoustique tout en psalmodiant ses complaintes d'un timbre pour le moins singulier: nasal, high-pitched , d'accès inabordable pour certains auditeurs, intrigant et magnétique pour une majorité d'autres.
A première vue, Fabrice se place dans la première catégorie, il lui faudra des litres de Westmalle pour digérer l' alternative folk minimaliste du duo.
Donc nous crûmes, à tort, que 'The Ark' servait de soundcheck.
Chloë annonçant un second titre, ' Mary', nous nous fîmes une raison.
Mary est fragile, fluette, romantique .
Tu penses à Mary Shelley?
Tu parles chti ou quoi...T'es laid, pas moi!
Un melodica simpliste, 'One day' , un conte de fées rythmé.
Comme lors du showcase à la FNAC, en mars, tu compares ' Empty House' au lo-fi folk de Rue Royale, comme eux ils sont deux, fille/garçon!
'The Hunter' une partie de chasse galante en compagnie de Joan as Policewoman ou d'Agnes Obel?
... don't leave me behind... pleurniche la tendre Chloë.
D'aériennes vocalises décorent le gracieux ' Red light' qui précède une bal(l)ade sur le fil de l'équilibriste: ' Times to write again'.
Encore plus délicat, Chloë seule pour le magnifique et mélancolique 'The place where you were born'.
Chanté en close harmonies, le rythmé ' Veils'. Pas les mêmes voiles que celles du trio précédent, mais un hit alternatif potentiel.
Même univers éthéré que celui que créent My Bubba & Mi ou Johanna Wedin ( alias Mai): sprookjesmuziek, tague un auditeur averti.
'House of glass' , bizarre qu'aucun des petits cochons n'y ait songé!
Toujours empreint de nostalgie, 'War doll', le solitaire et sa bien-aimée achevant ce set intime par l'aquarelle pastel ' For You', proche des comptines d'Hannah Peel.
Remerciements, séance dédicaces, sourires timides et saluts!