Météo des plages et tendances saisonnières: une température idéale pour les canards...
Méfiance toutefois, même si couvert de mitaines et d'une écharpe tricotée par ta belle-mère, tu décides de tremper tes mignons panards dans la Noordzee, sache que de plus en plus de vives ( 18 cm et un malin venin) infestent nos beaux rivages.
Vilvorde-
Que ton GPS ne trouve pas ( travaux sur le viaduc, chantier en plein centre: de werken kaderen in de aanpak van gevaarlijke kruispunten en wegvakken in Vlaanderen door de Vlaamse Overheid, elle est bien bonne monsieur Van Asch...), celui de JP l'a envoyé du côté de Rakke vald en Lääne-Virumaa, Estonie, et le pôv gars s' est pointé, vers 21h, en plein Far West, où les saguaros sont noyés et les coyotes transformés en grenouilles, pendant le premier set des Generals Jack.
Le site de ces confédérés annoncent trois généraux, nous en vîmes quatre: tout beaux avec leurs frocs confectionnés à partir d'une tenture victorienne et leurs jaquettes ayant connu Gettysburg, le Potomac et le Rappahannock:
GENERAL SHOELACE -aka Toon Derison - (drums) ex El Fish, Don Croissant...
GENERAL ROCK’N ROLL FROGGY -aka Marc Bodart- ( guitare, voix)- ex Buttnaked...
GENERAL IMPATIENTS –aka Bart Ieven-( guitare, voix) - Harvey Lee...
+ un quatrième larron, pas gradé?, aux percussions!
T'as vu: pas de basse!
Notons que ces troufions ont assuré le support de Ten Years After il y a peu, tournent inlassablement dans le circuit blues et ont sorti 2 plaques, la dernière 'Mrs Hippy' en 2008.
A 20h40', la troupe envahit la scène, la quarantaine d'égarés hésite à quitter la buvette protégée du crachin.
En amuse-bouche un petit blues/funk ' Move your feet' .
Excellente voix , des riffs allègres et un drumming solide, on entend peu l'apport des percus!
On poursuit par un titre remuant ...I can't have it all... pourtant c'est ce que veut De Wever!
Un blues traditionnel ' Got to find my baby'.
Les gars ne se prennent pas au sérieux, leur mixture est agréable et si le thermomètre indiquait 20°, au lieu de 8°, t'aurais pu voir de jeunes dames habillées léger se trémousser comme du temps de Woodstock.
Avec 'Take it or leave it', l'éclectique et tricéphale général nous sert un midtempo vaguement country pour continuer avec 'Black Cat Bone' un os funky pour minou de couleur.
.. come rain, come sunshine from the sky above... manifestemment le régisseur, là-haut, à opter pour la première proposition, sinon ce blues militaire est attachant.
Encore un midtempo juteux, légèrement vaudou, voyant les guitaristes alterner les soli efficaces. Le registre du Bodart est plus bluesy que celui de feu Jeff, le gangster amoureux.
Un petit boogie, Vilvorde?
Pour Rintintin, Milou et tous les clebs du patelin: 'Crazy Dog'. De la chaleur en boîte et un coup de slide en bonus!
Slow time... I got this heavy blues since you said bye bye... elle est dédiée à la vendeuse du biowinkel!
Me demande pas à quoi elle ressemble, ne mange que des légumes halal!
Un coup de soul tendance mardi gras/cha cha cha: 'If we can't trust each other'.
Bien sympa cette salade variée, mais ça ne révolutionnera rien!
Du ska bidasses en folie: 'High Blood Pressure', en route pour les Oktoberfeesten où la bière coule à torrents!
Du wah wah blues... there's a hole in my soul...my heart beats so fast that I can't keep control...
Tiens, menneke, avale cette pilule rose!
Break!
Direction le bar: zont pas de Bovril, JP se commande du mazout ( beurk...) pour faire tourner son moteur.
On assiste encore à quelques faits d'arme du second set, deux blues bien ficelés, mais la troisième rafale, un gras singalong carnaval nous achève.
On prend congé.
Déjà le mazout de JP, additionné des gouttes qui tombent de son pif, te rend malade et les généraux qui décident de t'accabler au Lange Jojo blues, vachement too much...