Vingt-cinquième édition de ce festival proposant, entre l'heure de midi, des concerts, essentiellement classiques, n'excédant pas 35', et ce pendant tout l'été!
Un droit d'entrée démocratique ( 4€) et un conservatoire impérial à l'acoustique parfaite, de quoi contenter le peuple!
Peuple venu nombreux en ce vendredi, 189e jour de l'année du calendrier grégorien, pour assister à la prestation de la violoniste Deborah Nemtanu et du pianiste Romain Descharmes.
Au programme, le Liégeois César Franck et une de ses oeuvres les plus jouées: la Sonate pour violon et piano en la majeur ( 1886), que César Auguste Jean Guillaume Hubert dédia à Eugène Ysaÿe, aïeul du machiavélique Classic 21 Marc!
Il semblerait qu'il existe près de 200 enregistrements de cette pièce. L'exécution, proposée ce midi par le duo français, ne devrait pas être classée au rayon des déceptions par les spécialistes, style Stéphane Frédérich de Ecoute Comparée Classica!
Une version vive, claire, franche et souple!
Deborah Nemtanu ( 1983), fille cadette du violoniste d'origine roumaine, Vladimir Nemtanu, tout comme son aînée Sarah, choisira le violon comme compagnon.
Depuis 2005, elle peut se targuer du titre de violon solo super soliste de l'Ensemble Orchestral de Paris.
Romain Descharmes ( 1980) obtient le Premier Grand Prix lors du Concours International de Dublin, en 2006.
Traces discographiques: 3 albums, Piano Works de Maurice Ravel ( Valses nobles et sentimentales - Gaspard de la nuit - Sonatine - La Valse) - Clarinet Trios/ Brahms Bartok Khatchaturian ( avec, notamment, Deborah Nemtanu au violo) et la Sonata n°3 in F minor op.5 / Sechs Klavierstücke op.118 de Brahms!
Sonate pour violon et piano de César Franck
Mouvement 1: Allegretto ben moderato.
Romain effleure les touches, le violon suit, aérien, songeur, mystérieux, tendre.
Le Gagliano de Mademoiselle Nemtanu se tait pour laisser libre cours aux méditations et escapades pianistiques avant de rejoindre son collègue et finir le mouvement sur un thème désormais commun.
Sobriété et équilibre!
Mouvement 2: Allegro.
Le tumulte: flots agités, houleux, un violon balkanique!
Sauvagerie maîtrisée faisant place à un verset intimiste.
Moment de sérénité passager, le final sera fougueux et dense.
Mouvement 3: Recitativo-Fantasia (ben moderato).
Un tableau pointilliste, délicat, satiné.
Une rêverie lyrique hédoniste sophistiquée!
Mouvement 4: Allegretto poco mosso.
Une amorce frivole, badine, débouchant sur d'impressionnantes cascades torrentueuses et effervescentes devant mener la sonate à son terme.
Un excellent concert, clôturé par un bref rappel joué à l'arraché!