mercredi 27 juillet 2011

Auser Musici au festival Midis-Minimes au Conservatoire de Bruxelles, le 27 juillet 2011

Dix-huitième concert du festival Midis-Minimes, comme les précédents au Conservatoire Royal, rue de la Régence.
En ce mercredi midi, la carte propose de la musique de chambre, interprétée par l'ensemble Auser Musici.
Auser Musici voit le jour à Pise, en 1997, à l'instigation du flûtiste Carlo Ipata.
Il se spécialise dans le répertoire, essentiellement toscan (dont une sélection des Tesori Musicali Toscani) , du 17è/18è siècle.
La formation a enregistré 13 albums chez Hyperion records et présente une belle carte de visite, elle a été accueillie dans les salles du monde entier, fin août, par exemple, elle se produira aux Musicales du Causse de Gramat dans le Lot.
Ce midi nous verrons un quintette composé de Carlo Ipata à la traversière, de Teresa Ceccato au violon alto, Lucas Ronconi et Francesco La Bruna aux violons et de Luigi Puxeddu au violoncelle.

Carlo introduira la première oeuvre en s'excusant du changement de programme, le timing strict ne permet pas l'interprétation de trois oeuvres, l'initiale , le Quatuor en do mineur opus deux n°1 de Luigi Boccherini, est oubliée et Auser Musici débutera par le Quintette opus 19 N°2 du même Boccherini, pièce que l'on retrouve sur le CD 'Luigi Boccherini - Flute Quintets, Op. 19' sorti en 2008.
Un spécialiste du natif de Lucca ( 1743): "Boccherini a un sens mélodique néo-vivaldien complètement à part dans le paysage classique."
Luigi, lui-même, considérait ses quintettes pour flûte et cordes comme des oeuvres mineures, "opera piccolo", et, effectivement, il n'est guère question de fougue, de passion ou d'âme dans 'l'allegro e con un poco di moto', ce mouvement est fluide, sweet-toned, frivole, charmant.
La flûte s'évade dans le bucolique, l'alto et le premier violon rivalisent d'adresse, le violoncelle assurant l'arrière-plan mélancolique.
Techniquement, le rendu est impeccable, mais cette musique de cour de l'Infant n'est guère plus qu'un élément décoratif, certes charmant, entendu en bruit de fond tandis que gentilshommes et courtisanes batifolent et que les valets s'affairent.
Ce n'est pas l'élégant 'Minuetto' qui nous fera changer d'avis.

Franz Joseph Haydn:' La Surprise' ou 'The Symphony No. 94', ( 1792) la seconde des London Symphonies composées par le Kapellmeister du Prince Nikolaus I Esterházy, dans la version arrangée par Salomon, ajoute le flûtiste.
On jouera les quatre mouvements.
Adagio - Vivace assai.
Entrée en matière tout en douceur, cordes sensibles et tendres, petit à petit, à la lenteur succède un flow plus vivace et altier, pas question de s'assoupir, même si le thème unique s'éteint sans étincelles.

Andante.
Il débute comme une gentille comptine, puis paf, un coup sec déclenché par les cinq musiciens, Madame Rosenberg, se poudrant à tes côtés, de surprise souille ses escarpins, achetés en 1964 chez Prada et mes godillots de chez Shoe Post ( en solde) par la même occasion.
Monsieur, vous me voyez confuse!
Chut, réagit le sieur Vandenschoen tandis qu' Auser Musici poursuit sa variante de 'Twinkle, Twinkle Little Star' avec de distinguées envolées de flûte ou/et de cordes.

Menuetto: Allegro molto.
Un menuet agressif.

Finale: Allegro molto.
Lisse au démarrage, le final sera bien enlevé et énergique mais sans nouvelle surprise.

Un concert qui dépassera les 35' habituellement réservées aux musiciens, pas de rappel donc!