samedi 23 juillet 2011

Mam'zelle Mandarine et The Boh aux Fêtes Communales de Waterloo , le 22 juillet 2011

Pendant quatre jours ( du 20 au 23 juillet) Waterloo fête le pays en musique, un chapiteau est dressé place Jean Jacobs, à côté de la Place Communale.
En ce morose vendredi, tu te décides à quitter ton home humide pour aller saluer les électeurs de Kubla.

Pas trop de monde, à 19h et des poussières, pour le concert de Mam'zelle Mandarine!
C'est toujours le même flave peï qui se charge de présenter les artistes, il te débite un ramassis de lieux communs et d'âneries à rendre jaloux tous les Pirette du pays.

En 2001, Amandine Bisqueret participe à la Star Ac', qu'elle quitte en pleine phase finale.
Hé, gars, on t'arrête, t'es pas honteux de nous sortir des news consacrées à la plus nulle téléréalité.
Euh, oui, faut l'avouer, j'irai me confesser demain.
Après cet épisode, la jolie Amandine intègre le groupe Larzen et, plus tard, se lance dans un projet solo: Mam'zelle Mandarine.
Sur scène, elle est accompagnée par des gars doués: Hervé Collet à la batterie ( I'm bad like Jesse James et, avant cela: Morgane/Eurovision, Astragale devenu Atomique de Luxe, Ground Fish, Larzen...) - Christophe Dubois aux guitares ( Bendee Oz, Larzen..) - Salvatore Canicatti à la basse ( Zero Sugar, Atomique de Luxe, Khamsa, Foggy Stuff, Last Call Charlie ou Dissident, des ex-dIPLOMAT...) et Guillaume Montulet aux claviers ( Five to One- L'Orchestre du Vent avec Seesayle Gonay..)
Bref, ces Liégeois ne sont pas des crétins!

Musicalement, la mam'zelle est au croisement de la variété, de la nouvelle scène française, du soft chick pop, du female easy listening rock... elle n'ambitionne pas de révolutionner le monde, elle s'amuse, elle a une bonne voix, elle sourit, tu souris et, finalement, tu passes un bon moment.

'Guilty' de la pop régime sans sel et 'Tell me why' dans la veine Michelle Branch, Avril Lavigne, Colbie Caillat... in English et, puis, on vire vers 'L'Esperanto', propre et peaufiné pour ne pas heurter tes conduits auditifs sensibles.
Le downtempo lisse 'Caravelle' sonne comme du Véronique Sanson interprétant du Michel Berger.
'Ode à une femme' devrait plaire au sexe faible...ta vie n'est qu'océan de platitudes, tu joues les victimes par habitude... un piano romantique, une orchestration sobre, c'est joli, bien foutu et inoffensif.
Une intro à l'acoustique pour 'L'autre émoi' qui sera plus rythmé, le piano sautille et la voix prend des intonations Olivia Ruiz.
Chouette titre!
Une cover audacieuse, le 'Crucify' de Tori Amos.
Pas ridicule, Amandine!
Après ' Ecchymose', un drame sitcom, on aura droit à 'Quand bien même' une ballade philosophique, embellie de lignes de guitare rayonnantes.
Au décompte, tu préfères l'authenticité et la bonne humeur de Mam'zelle Mandarine aux poses de rock stars de seconde zone de certains de nos groupes wallons!
Pour le 21 juillet, une adaptation bruxelloise de 'La Parisienne' de Marie-Paule Belle.
Piano/voix, un trait d'humour qu'on applaudit à deux mains.
Bien joué, Miss!
La dernière, pour laquelle on invite deux fillettes sur scène, elles serviront de Clodettes de 7 et 9 ans, le fantaisiste et dansant ' Comme un poisson', moins sexe qu'Elli Medeiros, mais tout aussi imparable.
Sympa!

En attendant le plat suivant, tu entames un flirt avec la blonde Madame Jupiler.
Le Coluche, paix à son âme, local se repointe pour annoncer en vers mi sel le band suivant:

The Boh plays The Police
et ça à 25 mètres du poulailler communal...
The Boh c'est Fabrizio : batterie choeurs/Giulio : basse choeurs/Tony : guitare choeurs/Ernesto : guitare chant, des braves gars de Seraing, refusés, pour de confus motifs, lors de l'examen de recrutement, organisé par les bourgmestres de l'entité Seraing-Neupré.
Pas découragés pour un sou, ils décident de jouer à la Police pendant les bals, fêtes populaires et autres tribute events.
Quand ils délaissent matraques, képis et tickets de contraventions, ils distraient le bon peuple sous le nom de Metroband'n plug.
Zont pas l'air pourri ces poulets, futés non plus!
'Spirit in a material world' et ' So lonely' démarrent le défilé!
Bordel, Police réduit à de la muzak d'Intermarché, c'est de l'allégé, du mou, du néant!
Les mecs sont aussi énergiques que des statues de sel sur lesquelles un sale cabot lève la patte.
'Every little thing she does is magic': tu parles, everything they do is tragique...
'Man in a suitcase' si Sting nous narre un mec dans une soutkéz, à Seraing on l'enferme dans une siioutkéz, différence?
Ca sent le renfermé!
On embraye sans pause sur 'When the world is running down'.
Inspire un bon coup: 'Every breath you take', une pleurnicherie sinistre!
Un petit coucou à Neil Armstrong ' Walking on the moon', version marche funèbre.
Tu te décides à quitter le lion pendant que les Daltons massacrent 'Driven to tears', à pleurer!
Vais sécher mes larmes en avalant une Orval at home.
Tu fais démarrer ton antique tacot et t'apprends que 'Roxane' a été agressée par quatre faux flics wallons.
Où va le monde?