Tiger and The Homertons et Wicked - Le Retour du Jeudi à Plouha, le 18 juillet 2019.
Les Jeudis en Fête 2018 risquaient bien d'être les derniers organisés à Plouha, c'était sans compter sur une équipe dynamique refusant la disparition de l'événement estival de la riante commune du Goëlo.
Sous l'étiquette Le Retour du Jeudi, ils ont décidé de poursuivre l'aventure en organisant six soirées festives cet été.
Merci, messieurs, le président, Yann Ollivier , le vice-président, Arnaud Bricemontier , le trésorier, Axel Auffret et le secrétaire, Olivier Dupont.
Première salve, ce 18 juillet, au menu:
19H30 Tiger and The Homertons
21H00 WICKED
22H15 TAOKING
Horaire plus ou moins respecté et entrée en piste de Tiger and The Homertons, un groupe dont les membres sont issus de différentes contrées.
A l'origine, le chanteur, guitariste, compositeur Tiger ( Tigrane Finkel, from Paris) avait baptisé son projet Tiger and the Light Side, ayant pris du poids, le groupe a opté pour Tiger and The Homertons, c'est à Londres qu'il a rencontré ses acolytes: Celia Kleindienst, an Austian native, pianiste et chanteuse et le bassiste Fabio Gentili, d'origine italienne.
Par contre on est persuadé que le guitariste d'origine portugaise Dário Ferreira ne tenait pas la lead ce soir, Tiger a mentionné un musicien américano-grec, ce doit être le talentueux Anthony Vamvakas du groupe Magic Rocks, la dernière recrue est locale, Thomas Kerbrat ( Thomas Howard Memorial) tient les baguettes.
Le groupe a enregistré quelques singles, un premier album est prévu avant la fin du mandat du petit Macron.
'If the moon' gets the ball rolling, d'emblée le public est séduit par la qualité et la douceur des harmonies vocales mixtes et par les sonorités lo-fi folk intimistes de la toile musicale.
Tu veux des recoupements?
Mumford and Sons, Noah and the Whale, The Civil Wars, ton copain, quant à lui, mentionne Angus and Julia Stone, c'est pas idiot, tous ces artistes pratiquent un indie folk délicat et sobre.
La jolie ballade 'Take me home' suit le même tracé , elle est suivie par le mellow 'Shadow in the dark' sorti en single à l'époque Tiger and the Light Side, tu penses aux morceaux les plus onctueux du Loner et tu savoures en contemplant les étoiles et en tenant la main de ta bien-aimée, que tu soupçonnes avoir un faible pour le guitariste.
'Never get old' est le premier titre sur lequel on a travaillé.
Ce morceau aérien n'a pas pris une ride, ce qui est loin d'être ton cas.
Le mouvement plus mordant entamant la seconde phase de la composition a beaucoup plu aux fans de Crazy Horse.
S'il te plaît, ne nous parle pas de glamour, de champagne, de longues jambes sensuelles, de François de Rugy ( ne t'en fais pas trop pour lui, il va récupérer son poste de député), on te cause du groupe de Neil Young, dans lequel figurait le regretté Danny Whitten.
La lead guitar hérite d'un harmonica, pour justifier l'étiquette folk, sur 'Follow You', suivi par le single 'Somewhere else', à écouter en conduisant ta Chevrolet à du 50 miles/h et en contemplant les plaines arides du Texas.
'Tell me now' est pondu depuis peu, on le jouera après le temps mort car Fabio a fait sauter le tuner de ma guitare.
On aimait beaucoup les climats Leonard Cohen de cette plage.
Anthony en position assise, guitare en mode lapsteel pour 'Holding the world' qui précède 'Two doors' - évoquant Ray Lamontagne.
Le mordant 'Old picture', aux touches Fleetwood Mac, époque Nicks/Buckingham, clôt une prestation exemplaire, fort prisée par un public attentif.
21:10, en ( plus ou moins) droite ligne de Brest, les teigneux Wicked.
Ce power rock/garage/heavy blues trio est constitué des frangins Robin ( guitares, chant), actif au sein de The Craftmen club, et Mathias Millasseau ( basse) et du comédien Klet Beyer à la batterie.
Deux EP's à l'étalage: 'Crawling Back' et 'Wicked- first EP', du punch, juste ce qu'il faut d'agressivité, de la vitalité, bref tous les éléments requis pour faire un bon groupe de rock à l'ancienne.
Le groupe mixe brûlots en langue romane et sermons dans le vocable shakespearien.
Le papelard qui traînait entre les deux brothers mentionne 'Rodez' comme première salve, tu pouvais d'attendre à du patois made in Aveyron, c'était une erreur, cette salve initiale, brûlante et carrée, est chantée in English.
En annonçant le récent ' Vol de nuit' , clippé le mois dernier, Robin nous rappelle que Miossec, aussi, est de Brest.
Deux orteils écrasent la loopstation, direction 'La Brousse' pour se tailler un chemin à la machette. Comme Indiana Jones a pris une retraite bien méritée, ce sont les guitare et basse, bien soutenues par un drumming tribal, qui élaguent le sentier infesté de sales bêtes.
Une amorce noisy introduit le rageur ' Survivant' qui selon le chef a été écrit dans les tranchées.
T'as évité de justesse un éclat de shrapnel.
Miossec avait repris 'La fille à qui je pense' que Johnny avait enregistré en 1966, Wicked déterre cette perle et Plouha s'occupe du refrain.
Merci, Messieurs, on avait oublié ce morceau.
Ils enchaînent sur le loud blues 'Everyday' avant de nous lancer un uppercut en pleine mâchoire avec 'Time is down'
Changement de gratte, superbe la Gretsch, s'agit de ne pas rater le 'Heavy Train' qui fait un crochet par l'enfer.
Oui, Tony?
Sont rugueux et sales.
Ouais, on aime ça!
Fondu enchaîné sur 'Crawling back' qui précède la prière ' You can die' .
On se retrouve au bar, Plouha?
Quoi, un bis, o k, si tu fous le bordel...
'Colors' , pas du pastel, est également extrait de l'EP, 'Crawling Back'.
Une réussite ce premier retour du Jeudi, George Lucas a applaudi!