MACHIAVEL – Festival Hastière Chante – Hastière (BEL) – 2019.07.21
Line Up
Hervé BORBE : Keyboards
Roland DEGREEF : Bass, 12ve Strings Guitar - Backing Vocals
Christophe PONS : guitars
Lily GIN : Backing Vocals
Nicolas SCAILLET : Drums
Marc Ysaye : Lead Vocals, Drums - Percussions
Setlist :
01.Wisdom (Jester)
02.You’re The Woman. (Welcome To Paradise)
03.Over The Hill. (Urban Games)
04.Chronicle Love.
05.Beyond The Silence. (Mechanical Moonbeams)
06.The Jester. (Jester)
07.When Johan Died, Sirens Were Singing. (Machiavel)
08.The Fifth Season. (Mechanical Moonbeams)
09.Rope Dancer. (Mechanical Moonbeams)
10.Summon Up Your Strength. (Mechanical Moonbeams)
11.After The Crop. (Mechanical Moonbeams)
12.Fly. (New Lines)
13.Lay Down.
C’est la fête Nationale, à ceci près que, de traditionnelle drache nationale « nous passer nous allons devoir » comme on aurait pu l’entendre de la bouche de maître Yoda dans la version originale du « Retour du Jeudi » si le projet n’avait été abandonné en cours de tournage dans sa version de 1977. Splendide et chaleureuse organisation du trop modeste et discret Michel DARASSE que nous placerons donc bien en évidence en ce dimanche de festival estival
Ce passionné de musique et ancien pratiquant du légendaire orgue Hammond nous à concocté un menu aux petits oignons. Le festin est d’autant plus savoureux que l’homme nous a fait une sélection des plus diverses qui soit avec une affiche composée de Pur-Sang pour le côté chanson française de qualité. Ensuite, nous avons dansé sur les rythmes endiablés de The Celtic Social Club, groupe Franco-Irlandais fomé en 1994 au Festival des Vieilles Charrues à Carhaix. Et puis Man On Fire and The Soul Soldiers nous a servi un florilège métissé Soul-Funk de très haut niveau. Et enfin, « last but not least », la musique Rock Progressive, l’Eurock comme on disait à l’époque, en la personne de notre plus digne représentant national : Machiavel.
Comment chroniquer objectivement un concert, lorsque plusieurs de vos amis font partie des prestataires, ce qui est mon cas avec Marc et Hervé ? il faut rester honnête en toutes circonstances, car ce serait leur rendre un mauvais service que ne pas exprimer son ressenti, et vous me connaissez, on ne m’achète pas. Je viserai donc un double point de vue en me plaçant en tant que spectateur en façade, d’une part, et en tant que musicien d’autre part. Créée en 1975, Marc et Roland sont les deux seuls membres encore actifs de la formation originale. Le décès du fantastique chanteur que restera à jamais Mario GUCCIO aurait pu signifier la fin du groupe mais pour répondre aux dernières volontés du sublime vocaliste, Machiavel a continué sa route. C’est donc à Marc Ysaye qu’incombe la tâche titanesque de reprendre les parties vocales, comme il le faisait avant l’arrivée de Mario venu auditionner et qui dut sa sélection immédiate en reprenant « Since I’ve Been Loving You » de Led Zeppelin.
Le fondateur des Classiques, « imperator dux » des ondes pendant plus de 30 ans s’est donc mis en devoir de perpétrer l’existence du groupe qui a fait vibrer nos âmes de progressistes depuis de si nombreuses années. Verdict : le Boss (le premier qui dit : « Hugo » est excommunié) s’en tire avec les honneurs car il a su intégrer le répertoire vocal et se l’approprier petit à petit pour y insuffler une nouvelle vie et des émotions qui lui sont propres, aidé en cela par la talentueuse Lili Gin.
La setlist imparable établie pour ce concert de clôture est principalement basée sur des titres issus des albums « Jester » et « Mechanical Moonbeams » sortis respectivement en 1977 et 1978 sur le label Harvest Records. Comme à chaque fois que je réécoute ces galettes, je me dis qu’il a juste manqué à Machiavel ce petit brin de chance qui en aurait fait un « Prince » de statut international qu’on aurait sans doute vu côtoyer les Genesis, Yes, Gentle Giant ou encore Can pour ne citer qu’eux. Si seulement un producteur américain ou anglais avait pu ouvrir ses oreilles à cette fantastique. Musique... Parfois, ça tient à peu de choses comme disait un équilibriste qui venait de tomber du fil sur lequel il dansait. (Tu la captes celle-ci ?)
Malgré les énormes problèmes déstabilisants occasionnés par une console de retours de scène défectueuse qui a généré pendant tout le concert un Larsen basse qui tournait comme un bon vieux Leslie, le groupe ne s’est jamais désuni et a donné une prestation grandement appréciée par les 700 à 800 personnes présentes sur le site du festival. Même si ces problèmes de « j’entends, j’entends plus, trop fort, pas assez » ont forcé les musiciens à être concentrés au maximum, les privant ainsi d’une plus grande spontanéité à laquelle ils nous ont habitués, Machiavel a donné un très bon concert car tous ces artistes ont de la bouteille. En façade, rien ne transparaissait. Et, comme disaient les Stones, qu’est-ce-qui compte le plus pour un groupe que la « Satisfaction » de son auditoire ?
C’est avec un plaisir toujours renouvelé que nous avons pu nous immerger totalement dans ces titres mythiques qui ont aidé à forger la réputation d’un groupe dont nous avons à être fiers. Pour ma part, c’est la période des trois premiers albums qui me touche le plus ; je découvre Machiavel pour la première fois sur scène lors d’un concert à la Maison de la Culture de Namur, c’était le 6 février 1977… chacun dans le public a ses albums préférés. A la différence du football où des crétins en arrivent à se mettre des pains sur la figure juste parce que le mec assis à côté arbore un maillot de l’autre équipe, la musique rassemble, elle est fédératrice et n’a pas de frontières. Une idée comme ça, et si on élisait Marc Ysaye au poste de premier ministre à la place de Monsieur Patate? Autant avoir comme chef d’Etat un représentant que tout le monde apprécie. J’imagine déjà une réunion du G7 avec Marc, Paul Mac Cartney, Peter Gabriel, Robert Plant, Garry Rossington, Ian Anderson et Mick Jagger, ça aurait de la gueule non ? Tout ça pour vous dire que chacun y aura trouvé ce qu’il était venu chercher, un très bon moment musical et sans prises de tête. Comme quoi, le vécu du public peut différer de ce qu’un musicien peut ressentir parfois et « c’est très bien ainsi » comme le disait Bernie Bonvoisin, chanteur de Trust. Merci messieurs pour nous avoir tout donné, sans calculer, à chaud, c’est ça qu’on aime. Fly, wanna Fly…
Mitch « ZoSo » Duterck
Line Up
Hervé BORBE : Keyboards
Roland DEGREEF : Bass, 12ve Strings Guitar - Backing Vocals
Christophe PONS : guitars
Lily GIN : Backing Vocals
Nicolas SCAILLET : Drums
Marc Ysaye : Lead Vocals, Drums - Percussions
Setlist :
01.Wisdom (Jester)
02.You’re The Woman. (Welcome To Paradise)
03.Over The Hill. (Urban Games)
04.Chronicle Love.
05.Beyond The Silence. (Mechanical Moonbeams)
06.The Jester. (Jester)
07.When Johan Died, Sirens Were Singing. (Machiavel)
08.The Fifth Season. (Mechanical Moonbeams)
09.Rope Dancer. (Mechanical Moonbeams)
10.Summon Up Your Strength. (Mechanical Moonbeams)
11.After The Crop. (Mechanical Moonbeams)
12.Fly. (New Lines)
13.Lay Down.
C’est la fête Nationale, à ceci près que, de traditionnelle drache nationale « nous passer nous allons devoir » comme on aurait pu l’entendre de la bouche de maître Yoda dans la version originale du « Retour du Jeudi » si le projet n’avait été abandonné en cours de tournage dans sa version de 1977. Splendide et chaleureuse organisation du trop modeste et discret Michel DARASSE que nous placerons donc bien en évidence en ce dimanche de festival estival
Ce passionné de musique et ancien pratiquant du légendaire orgue Hammond nous à concocté un menu aux petits oignons. Le festin est d’autant plus savoureux que l’homme nous a fait une sélection des plus diverses qui soit avec une affiche composée de Pur-Sang pour le côté chanson française de qualité. Ensuite, nous avons dansé sur les rythmes endiablés de The Celtic Social Club, groupe Franco-Irlandais fomé en 1994 au Festival des Vieilles Charrues à Carhaix. Et puis Man On Fire and The Soul Soldiers nous a servi un florilège métissé Soul-Funk de très haut niveau. Et enfin, « last but not least », la musique Rock Progressive, l’Eurock comme on disait à l’époque, en la personne de notre plus digne représentant national : Machiavel.
Comment chroniquer objectivement un concert, lorsque plusieurs de vos amis font partie des prestataires, ce qui est mon cas avec Marc et Hervé ? il faut rester honnête en toutes circonstances, car ce serait leur rendre un mauvais service que ne pas exprimer son ressenti, et vous me connaissez, on ne m’achète pas. Je viserai donc un double point de vue en me plaçant en tant que spectateur en façade, d’une part, et en tant que musicien d’autre part. Créée en 1975, Marc et Roland sont les deux seuls membres encore actifs de la formation originale. Le décès du fantastique chanteur que restera à jamais Mario GUCCIO aurait pu signifier la fin du groupe mais pour répondre aux dernières volontés du sublime vocaliste, Machiavel a continué sa route. C’est donc à Marc Ysaye qu’incombe la tâche titanesque de reprendre les parties vocales, comme il le faisait avant l’arrivée de Mario venu auditionner et qui dut sa sélection immédiate en reprenant « Since I’ve Been Loving You » de Led Zeppelin.
Le fondateur des Classiques, « imperator dux » des ondes pendant plus de 30 ans s’est donc mis en devoir de perpétrer l’existence du groupe qui a fait vibrer nos âmes de progressistes depuis de si nombreuses années. Verdict : le Boss (le premier qui dit : « Hugo » est excommunié) s’en tire avec les honneurs car il a su intégrer le répertoire vocal et se l’approprier petit à petit pour y insuffler une nouvelle vie et des émotions qui lui sont propres, aidé en cela par la talentueuse Lili Gin.
La setlist imparable établie pour ce concert de clôture est principalement basée sur des titres issus des albums « Jester » et « Mechanical Moonbeams » sortis respectivement en 1977 et 1978 sur le label Harvest Records. Comme à chaque fois que je réécoute ces galettes, je me dis qu’il a juste manqué à Machiavel ce petit brin de chance qui en aurait fait un « Prince » de statut international qu’on aurait sans doute vu côtoyer les Genesis, Yes, Gentle Giant ou encore Can pour ne citer qu’eux. Si seulement un producteur américain ou anglais avait pu ouvrir ses oreilles à cette fantastique. Musique... Parfois, ça tient à peu de choses comme disait un équilibriste qui venait de tomber du fil sur lequel il dansait. (Tu la captes celle-ci ?)
Malgré les énormes problèmes déstabilisants occasionnés par une console de retours de scène défectueuse qui a généré pendant tout le concert un Larsen basse qui tournait comme un bon vieux Leslie, le groupe ne s’est jamais désuni et a donné une prestation grandement appréciée par les 700 à 800 personnes présentes sur le site du festival. Même si ces problèmes de « j’entends, j’entends plus, trop fort, pas assez » ont forcé les musiciens à être concentrés au maximum, les privant ainsi d’une plus grande spontanéité à laquelle ils nous ont habitués, Machiavel a donné un très bon concert car tous ces artistes ont de la bouteille. En façade, rien ne transparaissait. Et, comme disaient les Stones, qu’est-ce-qui compte le plus pour un groupe que la « Satisfaction » de son auditoire ?
C’est avec un plaisir toujours renouvelé que nous avons pu nous immerger totalement dans ces titres mythiques qui ont aidé à forger la réputation d’un groupe dont nous avons à être fiers. Pour ma part, c’est la période des trois premiers albums qui me touche le plus ; je découvre Machiavel pour la première fois sur scène lors d’un concert à la Maison de la Culture de Namur, c’était le 6 février 1977… chacun dans le public a ses albums préférés. A la différence du football où des crétins en arrivent à se mettre des pains sur la figure juste parce que le mec assis à côté arbore un maillot de l’autre équipe, la musique rassemble, elle est fédératrice et n’a pas de frontières. Une idée comme ça, et si on élisait Marc Ysaye au poste de premier ministre à la place de Monsieur Patate? Autant avoir comme chef d’Etat un représentant que tout le monde apprécie. J’imagine déjà une réunion du G7 avec Marc, Paul Mac Cartney, Peter Gabriel, Robert Plant, Garry Rossington, Ian Anderson et Mick Jagger, ça aurait de la gueule non ? Tout ça pour vous dire que chacun y aura trouvé ce qu’il était venu chercher, un très bon moment musical et sans prises de tête. Comme quoi, le vécu du public peut différer de ce qu’un musicien peut ressentir parfois et « c’est très bien ainsi » comme le disait Bernie Bonvoisin, chanteur de Trust. Merci messieurs pour nous avoir tout donné, sans calculer, à chaud, c’est ça qu’on aime. Fly, wanna Fly…
Mitch « ZoSo » Duterck