Moody Beaches au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 27 juillet 2019
Binic, samedi, 16h, seconde journée du festival, du soleil et déjà la grande foule, il a fallu larguer ton véhicule sur une route de campagne sur laquelle t'as pas intérêt à croiser un engin agricole.
Ton premier plan doit avoir lieu sur la place de la Cloche à 16:45', Moody Beaches.
Quand tu atteins l'esplanade, les Australiens, Draught Dodgers, terminent leur gymnastique, les trois morceaux que tu as entendus t'ont fait regretter une arrivée tardive, Diamond Jack Davies and co dégagent une énergie folle et le fait qu'ils terminent leur prestation en reprenant 'New Rose ' des Damned a amplifié la déception d'avoir manqué leur numéro.
On reste chez les kangourous avec Moody Beaches, trois nanas n'ayant pas enfilé un bikini pour une séance de bronzette sur la plage.
Anna Lienhop, Jessie Dennis et Julia Watt perpétuent la tradition des trios salement rock, tendance post punk, grunge, distorsion et feedback.
Anna Lienhop ( La Bastard) vocals, guitar/ Julia Watt ( La Bastard, Hot Wings , Hana and Jessie-Lee’s Bad Habits) drums et Jessie Dennis, bass, backing vocals, ne sont pas du style cocottes à faire du genre, leur show est tassé, secouant et rentre-dedans.
Leur debut EP 'Weird Friends' date de 2018.
Julia, une sorte de Keith Moon portant la jupe, et Jessie entament la première pièce ( 'Sugarlips'?), Anna traîne en coulisses, lorsqu'elle rejoint ses associées,le son gonfle pour déjà s'imprégner dans les cerveaux.
'Guns' démarre sur une basse galopante et saturée, drums et guitare rejoignent l'éclaireur et à nouveau Binic se tape une gifle cuisante.
Le scénario demeure identique, pesant et massif, lors des titres suivants, on avance, sans aucune certitude, 'Fleshlight', 'Cat lady', Weird friends'. Cette machine, du genre cylindre compresseur, t'écrase consciencieusement pour laisser ton cerveau en bouillie et t'avachir complètement.
Anna, réservée, tient à nous raconter quelque chose, un interprète local se propose de nous traduire ses états d'âme en français, elle lui sourit avant d'entamer un couplet à l'ébauche moins rugueuse, c'était sans compter sans la basse qui bourdonne en récitant un texte prophétique.
Toujours sans la moindre concession, les filles nous envoient une dernière trilogie (? Trolls, Popcorn, Wahoo? ) percutante et râblée, et c'est surtout le jeu sauvage de Julia qui impressionne.
Il est 17:25', le show de Saba Lou doit débuter à 17:30 à la Banche, il est l'heure de quitter les Moody Beaches, tu entendras la fin de leur set en utilisant la passerelle surplombant l'Ic.