samedi 17 mars 2018

Mad Moods - Jazz au Bar à la Passerelle - Saint-Brieuc ( 22000)- le 16 mars 2018

Mad Moods - Jazz au Bar à la Passerelle - Saint-Brieuc ( 22000)- le 16 mars 2018

Avant le concert de Lucky Peterson, prévu à 20:30', le public est cordialement invité à assister à un hors-d'oeuvre jazz, au bar du magnifique complexe La Passerelle, scène nationale de Saint-Brieuc.
 Des  étudiants du département jazz et musiques actuelles de la Villa Carmélie – Conservatoire de Saint-Brieuc  ont ainsi l'occasion de présenter leur projet face à une audience constituée d'amateurs de jazz.
En ce vendredi, peu torride, le programme est assuré par une formation toute fraîche, ayant choisi Mad Moods comme nom de baptême.
Le leader en est Bertrand Landhauser, tromboniste ayant déjà assuré le fond musical pour diverses troupes, allant du cirque au théâtre.
Ses associés étant Jérôme Menguy au  vibraphone/ Jean-Marie Le Collen à la  guitare/ Yohann Tanguy, qui ne vit plus chez papa et maman,  à la contrebasse, et le plus jeune, Quentin Feron à la  batterie.
Tu avais déjà croisé ce drummer doué au sein du groupe rock The Iving.
La Passerelle est terrain connu pour Jérôme , il y avait accompagné, il y a peu la chanteuse, Aurélie Lozach, à la contrebasse on trouvait Yohann Tanguy.
A noter que  Jérôme fait partie du projet Plaza Mayo.
Certains ont vu et entendu Jean-Marie Le Collen au sein du Blue Up Sextet, d'autres affirment que le gaillard, au toucher Wes Montgomery, a fait partie de Brudah.
Pour la petite histoire,Yohann Tanguy a déjà accompagné Bob Gullotti, croisé à Plourivo il y a quelques semaines.
L'entreprise est jeune, les protagonistes ont, presque tous, de la bouteille!

Tandis qu'un bon nombre de clients se sustentent à l'étage, les mordus de jazz prennent place dans le foyer où, après une courte présentation,  Bertrand Landhauser tire une première cartouche, bientôt emboîté par le vibraphone.
L'intro, en forme de marche syncopée, de 'Burundi' annonce un jazz aventureux, pas question de piétiner un sentier balisé ou une autoroute pour randonneurs, le but est de découvrir des terres peu visitées.
"Post jazz" disait le feuillet!
' Lost in Naxos' offre un même goût du risque et du panache, le groove proposé par le quintet, tantôt funky, tantôt discret, séduit un public intéressé.
Après une échappée solitaire du copain de Joe Pass, le tempo ralentit, une partie de l'assistance, surprise par cette fausse fin, applaudit, tandis que les pèlerins reprennent leur  errance sinueuse pour trouver refuge dans une auberge accueillante.
C'est au vibraphone qu'échoit l'honneur d'entamer 'Shuffle Shuttle', Jérôme aime Debussy mais utilise l'instrument cher à Sadi, la contrebasse le rejoint, la composition prend des airs ' feuilles mortes', le jardinier/tromboniste rapplique et on change de direction, place au swing!
Après un pieux laïus du père Tanguy, le peloton reprend la route et les lieutenants préparent le sprint final.
Quoi, qui a gagné?
André Darrigade!
Le propriétaire de la maison de campagne nous invite à une virée dans les îles.
Coquillages, pas de crustacés, une cloche de vache provenant de l'archipel Amindivi, des bruitages exotiques, 'LSD7' ( ?) propose un jazz mixant des senteurs coloniales et des coloris Mardi-Gras, made in New Orleans.
Ils enchaînent sur une ballade/balade nocturne round eight o'clock, baptisée 'I000 s' sur le papelard gisant aux pieds du chef.
La suivante, et dernière oeuvre, se nomme ' Dans ton cube'.
Pourquoi ris-tu?
Ce Rubik's swing, vivace et dégoulinant, évoque le grand Fred Wesley et met un terme à un set coloré et réjouissant que le public a estimé à sa juste valeur!