Thorrax au Propulse ( Public) - Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 1 février 2017
En 2015, lorsque le groupe est passé au Magasin4 on le connaissait sous l'identité de Thorax, en gonflant les poumons à bloc ils sont devenus Thorrax.
D'autres supputent qu'un obscur thrash metal combo de Prague était furax et a exigé réparation.
Nous, on s'en fout, on est venus pour Bartolomeo La Punzina/ Seb Récupère et David Davister, deux basses, 86 pédales à effets, et un jeu de batterie, des jeunes gens dont le pédigrée mentionne Highsleep With Sloane, Driving Dead Girl, Thot, Talkshop/Vismets/ Les Panties/Negro Conspiracy/ Dissident/ Thibet/ Electric)Noise(Machine/ Present et quelques autres groupes recherchant l'airplay sur Radio Nostalgie.
Un fond noise voit apparaître deux cagoules et une moustache aux drums, l'entrée en matière doom/sludge est du genre à réveiller Blanche-Neige sans le baiser du Prince Charmant.
Le terme massif est trop badin pour décrire cette première plage, instrumentale, de près de dix minutes.
Avec Thorrax, pas question de rigoler, c'est la défonce totale.
Des titres?
Ces jeunes gens, aimant l'anonymat, ont pondu un EP 3 titres intitulé '223', ils ont peut-être interprétécertaines de ces berceuses à la Rotonde!
La seconde salve est tout aussi destructrice et angoissante, certains parlent de krautrock, on veut bien mais faut pas t'attendre à du planant soporifique, par contre le motorik rhythm à la NEU! on est d'accord!
Ils ne nous ont pas salués et sans transition ont entamé une troisième barcarolle, sans paroles, du style abrasif gros grain qui en arrachant tout au passage te laisse les mains en sang.
Ernest un jour se posait une question, pour qui sonne le glas, on n'a pas pu lui répondre, mais le glas a sonné longtemps, beaucoup ont voulu fuir, il n'y avait pas d'issue.
Fichu pétrin!
Sur scène, une des basses se souvient avoir vu Rinus Gerritzen, en 1971 ou 1972, venir coller son jouet contre les enceintes, le son était meurtrier, on se demande toujours comment le gars de Golden Earring a survécu, notre homme a tenté la même chose.
Annick te souffle, ça doit l 'émoustiller sous la ceinture, on ne lui a pas demandé car, soudain, lui et ses potes se sont acharnés avec opiniâtreté pour nous balancer des riffs sabbatiques qui auraient plu à Geezer Butler avant de lever le camp en levant le poing.
C'était le show à ne pas manquer lors de cette première soirée!