La Plage au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 16 février 2017.
Idée saugrenue de programmer un groupe maritime dans les grottes du Botanique, où le soleil ne brille jamais et où les lights cireux, proposés par le technicien local, ne conviennent qu'à d'obscurs groupes gothiques!
Assistance honnête, sans plus, pour assister à la release party de l'EP ' Saint- Antoine', bricolé et auto-produit par les Liégeois, qui avaient fait salle pleine au Reflektor, la veille!
Avant de disséquer ( horrible prédicat verbal) l'évolution des opérations scéniques, l'avis qu'un spectateur a émis après le show: "C'était sympa mais si je puis me permettre - 14 euros pour 45 min de
concert.... tout était bouclé à 21h précise. Nous avons été un peu déçus.."
Nous corrigeons, 35' de concert et comme rappel, un titre déjà interprété durant le set, tu as quitté la crypte à 20:50' pendant le duplicata du morceau 'Jubilé'.
Trois maîtres-nageurs sur La Plage: Flore Mercier ( gazouillement)/ Nicolas Grombeer et Loic Braibant ( machines, guitare, synthé).
Sortent d'où ces bronzés?
De la Cité Ardente, on t'a dit!
On a aperçu Flore dans la troupe de Hank Harry devenu Mauvais , l'ours grognon a sévi un temps sous l'identité Nicodino et a sorti le LP ' One Week' sous son nom, Loïc a été un Cool Kid dans ses jeunes années.
Depuis ils ont pris des leçons de natation pour devenir La Plage.
Les initiés citent Phoenix, Tahiti 80, eux-mêmes avancent Sébastien Tellier, François de Roubaix et la bossa nova comme attraits majeurs. On classe sur l'étagère synth/indie/dream pop acidulée.
Bémol, Flore est aussi charmante qu'une narcisse à peine éclose, mais son timbre grêle est couvert par les beats flottants, les grincements de guitare et les ricochets primesautiers du synthé, ce qui rend son chant impénétrable.
Setlist dans le labtop, lyrics inarticulés, n'attends pas une énumération précise des plages ( encore) entendues!
' Mark' un morceau plus ancien ouvre, sans doute, les débats, si t'es né avant les guerres, tu te souviens peut-être de Ronnie Bird qui en 1967 chantait ' Les filles en sucre d'orge', c'est l'effet que tu ressens en entendant le mince filet de voix de la timide mademoiselle Mercier, dont on suppute que le lien de parenté avec une certaine Angélique, marquise des anges, est inexistant.
Le titre est dansant comme l'étaient ceux des Parisiens Edimbourg, maintenant ne va pas te mettre à suer, c'est pas du James Brown!
Apparition d'une guitare, le chant reste fantomatique, de jolies vocalises glissent sur le tissu sonore tressé par l'élément masculin.
Pour les titres on te renvoie vers le EP, ( Saint Antoine / Egomaniac/ Windbreaker / Continente/ Jubilé et Roda).
Après s'être présentés et avoir annoncé, nous sommes heureux d'être ici, c'est d'ailleurs ' Jubilé' ( featuring Témé Tan sur le vinyle) qu'on nous propose.
L'exotisme latent te donne envie de héler le garçon pour commander un batida de coco pour madame, une fraise/grenadine pour toi, rien pour JP, il a enfilé son costume de bain et pique un plongeon dans le grand bleu.
Soyons zen et écoutons la suite d'une oreille distraite en pensant à Stéphane Pompougnac et aux compilations qu'il avait façonnées pour l'Hôtel Costes , maintenant rien ne t'empêche de t'envoler pour Ibiza!
On aimait bien les bleep bleep bleep décorant 'Saint-Antoine', plage après laquelle on nous promet un tout nouveau cocktail, ' Romeo' , ingrédients identiques que ceux utilisés pour les rafraichissements précédents!
On termine par 'Roda' , un titre rythmé par un envol de perroquets colorés.
Et voilà, on se rhabille!
35', on t'a dit!
Les copains enthousiastes réclament un dessert, le trio ressurgit, Flore, virginale, sourit, le stock est épuisé, on vous refait ' Jubilé'.
T'avais pas envie d'appuyer sur la touche replay, Anderlecht - Zenit débutait à 21:05, cap sur la périphérie après t'être débarrassé des grains de sables qui s'étaient insidieusement glissés entre les orteils!