mardi 26 juillet 2016

Nutbush (Tribute Tina Turner) - Stroppenconcerten - Halle - le 25 juillet 2016

Nutbush (Tribute Tina Turner) - Stroppenconcerten - Halle - le 25 juillet 2016

Halle, en été, signifie chaque lundi un concert gratuit près des terrains de foot du jeugdcentrum De Stroppen, si la météo est clémente, c'est la grande foule qui se rassemble dans ce lieu vert et aéré.
La saison 2016 avait débuté le 4 juillet avec The Jokes, pour ce quatrième concert Halle Events a invité Nutbush ,un tribute band de Tina Turner, à venir divertir les paroissiens.
Un couac au niveau recherche, t'as un Tina Turner Tribute Show: Nutbush, originaire du UK/ Holland et t'as le Nutbush de chez nous, emmené par la formidable Mona Patrice Murray (15 years as female singer with American group ''The Magic Platters', c'est pas rien).
La madame  originaire de la Republic of Trinidad and Tobago s'est établie du côté de Liège et, d'après un musicien, est devenue l'épouse d'une autre star mosane, le flamboyant Bouldou Pierre David, membre du PS de Sprimont et surtout figure de proue de Bouldou and the Sticky Fingers, le Tribute band des Rolling Stones qui sévit depuis 1996 sur les scènes nationales et internationales.
Le Mick Jagger de Sprimont couve Mona et les autres poussins comme une poule qui a senti arriver le renard, on le verra souvent sur scène.
 Mona Patrice Murray est bien entourée:  à la guitare, Claudy Cocco ( The Cocco Bros, Betsy Ball, Sticky Fingers, Vive la Mariée...) -  aux drums, Sergio Barbuti ( Sticky Fingers) - à la basse, Toto de Kinkempois (Sticky Fingers, Atomique Deluxe...) - aux claviers et trompette, Dominique Thonar ( Sticky Fingers) et aux percussions et sax, Bruno Herzet ( Sticky Fingers, Marka, Les Gauffs...), sans oublier un duo mixte de choristes/ go go girls: Julien Simon et l'affriolante actrice Marie Colapietro.

20:15', une courte annonce, les musiciens prennent place, amorcent un avant-propos qui promet une suite radieuse, Mona, petite robe noire, courte, déboule, flanquée de   Marie et Julien, ' Higher' indique la playlist, t'as pas reconnu ' Take you higher', la bombe r'n'b de 1970, n'empêche que sur scène ça s'agitait déjà nerveusement.
Tina déteste la pluie, le ciel est sans nuages, ' I can't stand the rain', le mec là-haut a entendu son appel et a applaudi au jeu de jambes des deux nanas.
Ecrit par Tony Joe White, 'Steamy Windows', pas de danse suggestif, pas étonnant que les vitres soient embuées, fait très moite, ce soir!
Quoi?
I'm just using my female attraction...
On l'a remarqué, les mâles s'énervent, 'Typical Male' est le style de truc qui réussirait à faire damner un saint.
Exit les choristes, we'll slow things down a little bit, histoire de reprendre mon souffle, voici le slow ' Missing you' de John Waite.
Retour aux débuts avec le premier succès d'Ike and Tina Turner, ' A fool in love'.
1960, époque bénie, pas de samples, pas de technologie, du coeur et de la sueur.
Halle, ouh gét eut mèt iou, sorry, le néerlandais c'est vraiment pas mon truc... pas grave, baby, envoie, ' Private Dancer'.
Ton voisin, légèrement pervers, te souffle je l'engagerais bien comme private dancer, la petite Marie.
Le show est réglé jusque dans les moindres détails, la chorégraphie séduit et les musiciens abattent un sacré boulot.
Un invité, boodoo, euh, Bouldou, le Mick Jagger du PS, comme Tina aime les duets et que Bouldou aime les Stones, on vous fait 'Honky Tonk Women'.
 Le temps de saluer  les dames de petite vertu et le duo amorce 'Jumping Jack Flash'.
Yes, it's a gas!
Une nana siphonnée du ciboulot s'approche de la scène, that was a sexy boy, lance-t-elle à Tina de Trinidad, t'es pas mal non plus, réagit celle-ci sans rire!
Blues time avec 'Rock me, babe', solo de trompette de Dominique avant l'intervention du Cocco et un aparté du sax, la chaudière tremble!
Place au soundtrack de Mad Max, 'We don't need another hero' suivi par l'émoustillant 'Better be good to me' qui met un terme au premier set.

15' de pause!

Set 2, changement de robe pour Tina 2.
Retour au turbin avec 'Addicted to love', après une session de wah wah bien poisseuse, le sax survient et pas pour faire le guignol, c'est bien reparti.
En 1975, Tina Turner reprenait 'Whole lotta love', Nutbush y va d'une version introduite à la 'Papa was a rolling stone'  des Temptations.
La température augmente de plusieurs degrés sur la plaine.
Bono et The Edge ont écrit 'Golden Eye' pour Mrs Turner quand ils ont appris qu'elle défendrait le thème du James Bond du même nom,  Mona Patrice Murray nous soumet une interprétation impeccable et vivante.
Tu dis, Jelle... elle est rudement expressive cette meuf!
Eh, Bouldou, au lieu de t'enfiler des bières, amène tes fesses, on t'attend pour le medley ' Save the last dance for me'/'Let's dance'.
Bouldou en fait des tonnes, Halle adore, le plancher est envahi de danseurs pas tous futés!
Un des grands moments de la soirée tombe avec la version bouleversante de 'With a little help from my friends' suivie par un nouveau Stones, ' It's only rock and roll' pendant lequel le perroquet se paye un Chuck Berry walk pas con.
Rita, 69 balais, presque toutes ses dents,  amourachée,  ne quitte pas Bouldou des yeux, faut dire que ce Jean là est une vraie bête de scène!
Vous aimez les bouncing tempi,  ok, on continue, ' River deep, mountain high', repris par tous les petits chanteurs à la gueule de bois.
La folie les guette avec ' Disco Inferno' suivi par 'What's Love Got To Do With It', Tina's most successful single!
Al Green a enregistré 'Let's stay together' en 1971, Tina Turner a repris cette soul ballad en 1983.
Halle attendait la bombe ' Nutbush City Limits', elle nous explose en pleine poire, puis la basse introduit l'incontournable 'Proud Mary' que sax et guitare décorent d'un duel non conforme, un poids mi-lourd n'a pas le droit de se mesurer avec un poids léger.
Halle, that  was it, you've been wonderful...

Revenez, où on arrache les filets du goal, on brûle la cabane des scouts et on démolit votre van!
Retour de la clique qui envoie 'Simply the best', hurlé par 1496 gorges rouges et un eunuque blanc.
L'organisateur est aux anges, lyrique il confie que c'est le meilleur concert depuis la création des Stroppen, il implore le band de revenir une seconde fois.
Prière entendue, 'I got the music in me' de Kiki Dee n'a peut-être jamais été chanté par Anna Mae Bullock mais ce morceau colossal termine de bien belle manière un concert mémorable!