Menu du jour ( boissons non comprises):
Bert Joris and Brussels Jazz Orchestra 15:00 Theatre Stage
Didier Lockwood and special guest Biréli Lagrène 16:30 Palm Hop Select Stage
Beverly Jo Scott and Bruno Castellucci Quintet 17:45 Theatre Stage
Ruben Machtelinckx 19:00 Palm Hop Select Stage
Richard Galliano New Musette Quartet 20:15 Theatre Stage
David Helbock's Random/Control 21:30 Palm Hop Select Stage
Billy Cobham Band 22:45 Theatre Stage
Même scénario que la veille, tu délaisses le projet de Bert Joris pour commencer ta chaude journée du côté de la Palm Stage qui attend Didier Lockwood et ses copains!
Le frais trentenaire, digne héritier de Stéphane Grappelli , s'est adjoint une équipe de choc pour électrifier Django et Grappelli, son influence majeure: à la guitare, Monsieur Biréli Lagrène de champion, un monstre de la guitare manouche, à la contrebasse, à ne pas confondre avec le copain de John Oates, ni avec Darry Cowl, Monsieur Darryl Hall qui a prêté main forte à plusieurs sommités dont Charles McPherson, Flavio Boltro, Carmen Lundy ou Tineke Postma et last but not least, celle qui rejoindra les mousquetaires plus tard, Fiona Monbet, une élève de Didier Lockwood qui désormais vole de ses propres ailes et récolte lauriers sur lauriers.
Démarrage sur les chapeaux de roue avec 'Les Valseuses' de Grappelli , le thème du film de B. Blier ( fils) .
Lockwood en arpèges pour débuter puis une première envolée héroïque, suivie par une improvisation musclée de l'Alsacien, ça canarde dans tous les sens.
On poursuit par un classique de Django que ces joyeux artificiers transforment en rock furieux.
Deux morceaux en vingt minutes et un public estomaqué par toute cette énergie et virtuosité.
Place à un air composé par Birelli, 'Place du Tertre', c'est le travail tout en finesse de Darryl Hall qu'il faut admirer.
Un nouveau classique au menu, le thème du film "Le Magicien d'Oz", 'Over the rainbow'.
Lockwood lyrique, Lagrène électrique, Hall stoïque, le public en larmes!
Bruxelles, veuillez applaudir Mademoiselle Fiona Monbet, on va vous interpréter une mélodie que j'avais joué avec Grappelli lorsque j'avais 21 ans, 'Tiger rag'.
Quel est l'abruti qui affirme que le jazz est chiant, ces jeunes gens et la jeune dame expriment joie de vivre, bonheur et insolence.
Bruxelles jubile!
Un midtempo suit cette flambée rageuse, dans le parc Snoopy se fait entendre, Médor lui répond, les chiens ne sont pas tous mélomanes, ce qui ne déconcertent pas les artistes sur scène.
Lockwood nous la joue Peter Frampton au violon puis entame un duel avec la contrebasse, des cris d'enthousiasme fusent de partout.
Un signe de la main de l'organisation, cinq doigts levés, il reste 300 secondes pour envoyer un dernier swing acrobatique.
Django, là-haut s'amuse et nous fait un clin d'oeil, en bas, c'est l'euphorie!
C'était LE concert à ne pas manquer!
Beverly Jo Scott and Bruno Castellucci Quintet
Henri VdB tenait à avoir BJ à l'affiche et aussi le mafioso de la batterie, Bruno Castellucci!
On arrange ça, ils se produiront ensemble.
Catellucci en quintet comprenant Ron Van Rossum (piano), Jean-Paul Estievenart (trumpet), Joe Higham (saxophone), et Bart Denolf (double bass) et Miss Alabama 1979 accompagnée de Patrick Deltenre (guitar) et d'une petite protégée découverte par The Voice Carmen Araujo Santamaria!
Les jazzmen débutent par deux extraits de la bande sonore de 'Checkmate' composée par John Williams, dont 'The King Swings' .
Du crime jazz traditionnel permettant à chaque élément du combo de se mettre en valeur.
Mrs Scott se pointe, elle tient un feuillet dans ses mains, le texte de 'Caged Bird', écrit par
Maya Angelou, le poème a été mis en musique( du bluesy jazz) , l'interprétation de BJ nous rappelle les exercices de spoken word de Carla Bley ou de Laurie Anderson.
L'équipe Scott au complet avec l'arrivée de Patrick Deltenre et de la charmante Carmen.
Le jazz n'est pas une forme musicale inconnue pour la belgo-américaine, il y a un petit temps elle a présenté 'Satin Dolls' à La Tentation et tournera avec ce projet jazzy en automne.
Elle débute pourtant par un rhythm'n' blues dont elle a le secret, 'If you don't me like you used to'.
Sa voix rocailleuse et sensuelle vient caresser nos pavillons, les puristes du jazz vont se chercher une bière.
En duo avec Carmen, 'Dat Dere'... maman, je peux avoir ce gros éléphant là-bas...
Bien foutu, le timbre velouté de la petite convient admirablement pour ce titre repris par quelques ténors, Mel Tormé, Tony Bennett ou tenez-vous bien, Herman Brood.
La troupe enchaîne sur un Nina Simone, 'Day and Night' qui nous invite à nous initier au boogaloo.
BJ part se désaltérer, Carmen attaque 'Sister (Miss Celie's Blues)', le chef-d'oeuvre entendu dans The Color Purple.
Elle a du talent, Miss Araujo Santamaria!
Tu dis, BJ?
Il ne faut jamais tomber amoureux du barman...ça peut mal, ah, c'est pas à moi que tu t'adresses mais à Josiane, ça peut mal, non plus, Josiane ne boit pas, donc your song about drinking ne l'interpelle guère!
Carmen et BJ s'essayent à Dinah Washington, ' Is you is or is you ain't my baby'.
Chouette!
Merde, avec tous les cadeaux refilés à Henri on perdu du temps, faut adapter la playlist, mais je tenais à interpréter 'Cry me a river' de Julie London.
T'as bien fait, B J, c'était super.
'I don't mean a thing' termine le voyage!
Passage à la buvette avec ton copain Guy puis Richard Galliano New Musette Quartet!
'New Musette' , l'album, a été enregistré live à Sceaux en 1991, Galliano y était déjà flanqué d'une de nos gloires nationales, Philip Catherine, à l'époque Aldo Romano tenait les baguettes et Pierre Michelot maniait la contrebasse.
Ce soir Bruxelles verra Richard Galliano (accordion), Philip Catherine (guitar), Yaron Stavi (double bass), Hans Van Oosterhout (drums) et ça va valser et danser vieille garde à deux pas de l'Atomium.
Pour Baudelaire, ' Spleen', Catherine lyrique, Galliano souple et la rythmique classique.
C'est tout simplement beau!
Enchaînement sur une valse nerveuse, Catherine emporté par ses arpèges voit ses fesses se soulever de la chaise, l'accordéon gambade, des paysages vallonnés défilent sous tes yeux hagards, tu rêves pas comme la madame de Bashung, tu rêves de soleil, de collines et de vin frais.
La songerie se poursuit grâce à 'Laurita', joué tout en sensualité, puis logiquement vient 'L'Eternel désir' signé Catherine avant un exercice solitaire du maître français, une suite comprenant un thème de Granados et le fameux 'Libertango' d' Astor Piazzolla.
Repos pour Richard au coeur fatigué, le trio attaque, tout en douceur, le standard 'My funny Valentine'.
L'équipe au complet reprend 'Giselle' qui se trouve sur le 'New Musette' dont on t'a parlé au début de l'article.
Puis Richard s'empare d'un melodica/pianica et propose une romance avant d'achever le récital par le 'Tango pour Claude' en pensant au grand bonhomme de Toulouse, parti bien trop tôt!
Des images de 'Il Postino' s'imposent à ton esprit, tu as bien failli verser une larme.
Daar komt Bert: with these guys, every day is Valentine's day!
Bert, ne dis pas ça à ma femme!
Impasse sur David Helbock's Random/Control, tu attends celui que les Panama Papers ont surnommé le fusion king, Billy Cobbham, 72 piges, un palmarès que même Eddy Merckx envie: quelques points de repère, Miles Davis, Mahavishnu Orchestra, Santana, Mark-Almond, Jack Bruce, Grateful Dead, et +/- 146 albums en tant que leader dont le fameux début, 'Spectrum'.
Le concert de Brosella s'inscrit dans le cadre du 'Tierra del Fuego Tour' du nom d'un album qui devrait sortir dans le courant de l'année, le quatrième volume dédié à la mémoire de ses parents.
En attendant l'arrivée du band, tu contemples l'impressionnant drum kit du maître en te disant que ce matériel n'entre probablement pas dans une Twingo.
Les voilà, Jean-Marie Ecay (guitar), Christian Galvez (bass), Steve Hamilton (keyboards) and Camelia Ben Naceur (keyboards) et le chef dont le crâne peu garni est entouré d'un bandeau écarlate.
Un mot sur les musiciens, le Basque Jean-Marie Ecay semble diriger l'ensemble , il a, peut-être, eu l'occasion d'aller saluer Didier Lockwood avec lequel il a jadis joué. A la basse cinq cordes, the best latin american bass virtuoso currently playing the international jazz circuit, Christian Galvez, et deux jeunes claviéristes dont le pupitre est orné de partitions, Steve Hamilton qui prend le maître en photo tous les 1/4 h et la très appliquée Camelia Ben Naceur.
N'escompte pas de titres, il n'y a aucun point de repère, le nouvel album est toujours au stade de gestation, le band est d'ailleurs resté en résidence au Ronnie Scott's Jazz Club pour peaufiner le travail scénique.
Caché derrière ses toms et cymbales, le patron lance une première salve fusion en utilisant la fameuse technique gravity roll, ses complices multiplient les petits soli.
Les changements de direction sont légion, du groove tu passes vers une impulsion plus technique pour revenir à un semblant de funk, la guitare, à la manière d'un Allan Holdsworth, égrène ses notes sur un tempo affolant, tout cela semble complexe et en même temps très limpide.
La seconde plage sera tout aussi flamboyante puis Cobbham entame une troisième composition par un solo de batterie d'une précision diabolique, pas de tape à l'oeil, non de l'efficacité, il a également le mérite de laisser de l'espace à ses petits camarades de jeu, Christian Galvez en profite pour faire vrombir sa basse, ce qui était le signal pour que les synthés et la guitare se joignent à la fête.
Après ce fait d'armes, le bon Billy quitte ses baguettes, ses 10 toms, sept cymbales, quelques snare et bass drums et autres drum heads pour venir nous saluer et présenter son équipe, puis après un encart publicitaire, il retourne au turbin.
Après le drum solo, le band attaque une longue plage saupoudrée d'un passage latino.
Pour 'Cat un the hat' , personne n'a vu le chapeau, ni le matou, il utilise quatre sticks, tu te dis, allez, allez, fieu, c'est du cinéma, pas du tout, le solo est incandescent, le bassiste le relaye pour un solo raffiné , puis toute l'équipe termine ce midtempo en roue libre.
Du travail d'orfèvres.
Second passage derrière le micro avant d'entamer 'Tierra del Fuego' le titletrack du futur album.
Jean-Marie tient la petite Camélia, qui ne connait pas Alexandre Dumas, à l'oeil, un signe, non, attend, laisse Steve finir son exposé, oui, vas-y, c'est à toi, et ce qu'elle fait, elle le fait bien!
On est arrivé au bout de l'expédition, mais Billy ne peut pas quitter le théâtre sans un bis, o k, a short one, dit-il, un voisin murmure ' Red Baron'.
Billy Cobbham au bout d'un instant vient esquisser un pas de danse aux côtés de son lieutenant, quelques minutes plus tard, c'est bien fini.
Une masse imposante attend le maître au merch.
Un Brosella 2016 formidable s'achève!
Démarrage sur les chapeaux de roue avec 'Les Valseuses' de Grappelli , le thème du film de B. Blier ( fils) .
Lockwood en arpèges pour débuter puis une première envolée héroïque, suivie par une improvisation musclée de l'Alsacien, ça canarde dans tous les sens.
On poursuit par un classique de Django que ces joyeux artificiers transforment en rock furieux.
Deux morceaux en vingt minutes et un public estomaqué par toute cette énergie et virtuosité.
Place à un air composé par Birelli, 'Place du Tertre', c'est le travail tout en finesse de Darryl Hall qu'il faut admirer.
Un nouveau classique au menu, le thème du film "Le Magicien d'Oz", 'Over the rainbow'.
Lockwood lyrique, Lagrène électrique, Hall stoïque, le public en larmes!
Bruxelles, veuillez applaudir Mademoiselle Fiona Monbet, on va vous interpréter une mélodie que j'avais joué avec Grappelli lorsque j'avais 21 ans, 'Tiger rag'.
Quel est l'abruti qui affirme que le jazz est chiant, ces jeunes gens et la jeune dame expriment joie de vivre, bonheur et insolence.
Bruxelles jubile!
Un midtempo suit cette flambée rageuse, dans le parc Snoopy se fait entendre, Médor lui répond, les chiens ne sont pas tous mélomanes, ce qui ne déconcertent pas les artistes sur scène.
Lockwood nous la joue Peter Frampton au violon puis entame un duel avec la contrebasse, des cris d'enthousiasme fusent de partout.
Un signe de la main de l'organisation, cinq doigts levés, il reste 300 secondes pour envoyer un dernier swing acrobatique.
Django, là-haut s'amuse et nous fait un clin d'oeil, en bas, c'est l'euphorie!
C'était LE concert à ne pas manquer!
Beverly Jo Scott and Bruno Castellucci Quintet
Henri VdB tenait à avoir BJ à l'affiche et aussi le mafioso de la batterie, Bruno Castellucci!
On arrange ça, ils se produiront ensemble.
Catellucci en quintet comprenant Ron Van Rossum (piano), Jean-Paul Estievenart (trumpet), Joe Higham (saxophone), et Bart Denolf (double bass) et Miss Alabama 1979 accompagnée de Patrick Deltenre (guitar) et d'une petite protégée découverte par The Voice Carmen Araujo Santamaria!
Les jazzmen débutent par deux extraits de la bande sonore de 'Checkmate' composée par John Williams, dont 'The King Swings' .
Du crime jazz traditionnel permettant à chaque élément du combo de se mettre en valeur.
Mrs Scott se pointe, elle tient un feuillet dans ses mains, le texte de 'Caged Bird', écrit par
Maya Angelou, le poème a été mis en musique( du bluesy jazz) , l'interprétation de BJ nous rappelle les exercices de spoken word de Carla Bley ou de Laurie Anderson.
L'équipe Scott au complet avec l'arrivée de Patrick Deltenre et de la charmante Carmen.
Le jazz n'est pas une forme musicale inconnue pour la belgo-américaine, il y a un petit temps elle a présenté 'Satin Dolls' à La Tentation et tournera avec ce projet jazzy en automne.
Elle débute pourtant par un rhythm'n' blues dont elle a le secret, 'If you don't me like you used to'.
Sa voix rocailleuse et sensuelle vient caresser nos pavillons, les puristes du jazz vont se chercher une bière.
En duo avec Carmen, 'Dat Dere'... maman, je peux avoir ce gros éléphant là-bas...
Bien foutu, le timbre velouté de la petite convient admirablement pour ce titre repris par quelques ténors, Mel Tormé, Tony Bennett ou tenez-vous bien, Herman Brood.
La troupe enchaîne sur un Nina Simone, 'Day and Night' qui nous invite à nous initier au boogaloo.
BJ part se désaltérer, Carmen attaque 'Sister (Miss Celie's Blues)', le chef-d'oeuvre entendu dans The Color Purple.
Elle a du talent, Miss Araujo Santamaria!
Tu dis, BJ?
Il ne faut jamais tomber amoureux du barman...ça peut mal, ah, c'est pas à moi que tu t'adresses mais à Josiane, ça peut mal, non plus, Josiane ne boit pas, donc your song about drinking ne l'interpelle guère!
Carmen et BJ s'essayent à Dinah Washington, ' Is you is or is you ain't my baby'.
Chouette!
Merde, avec tous les cadeaux refilés à Henri on perdu du temps, faut adapter la playlist, mais je tenais à interpréter 'Cry me a river' de Julie London.
T'as bien fait, B J, c'était super.
'I don't mean a thing' termine le voyage!
Passage à la buvette avec ton copain Guy puis Richard Galliano New Musette Quartet!
'New Musette' , l'album, a été enregistré live à Sceaux en 1991, Galliano y était déjà flanqué d'une de nos gloires nationales, Philip Catherine, à l'époque Aldo Romano tenait les baguettes et Pierre Michelot maniait la contrebasse.
Ce soir Bruxelles verra Richard Galliano (accordion), Philip Catherine (guitar), Yaron Stavi (double bass), Hans Van Oosterhout (drums) et ça va valser et danser vieille garde à deux pas de l'Atomium.
Pour Baudelaire, ' Spleen', Catherine lyrique, Galliano souple et la rythmique classique.
C'est tout simplement beau!
Enchaînement sur une valse nerveuse, Catherine emporté par ses arpèges voit ses fesses se soulever de la chaise, l'accordéon gambade, des paysages vallonnés défilent sous tes yeux hagards, tu rêves pas comme la madame de Bashung, tu rêves de soleil, de collines et de vin frais.
La songerie se poursuit grâce à 'Laurita', joué tout en sensualité, puis logiquement vient 'L'Eternel désir' signé Catherine avant un exercice solitaire du maître français, une suite comprenant un thème de Granados et le fameux 'Libertango' d' Astor Piazzolla.
Repos pour Richard au coeur fatigué, le trio attaque, tout en douceur, le standard 'My funny Valentine'.
L'équipe au complet reprend 'Giselle' qui se trouve sur le 'New Musette' dont on t'a parlé au début de l'article.
Puis Richard s'empare d'un melodica/pianica et propose une romance avant d'achever le récital par le 'Tango pour Claude' en pensant au grand bonhomme de Toulouse, parti bien trop tôt!
Des images de 'Il Postino' s'imposent à ton esprit, tu as bien failli verser une larme.
Daar komt Bert: with these guys, every day is Valentine's day!
Bert, ne dis pas ça à ma femme!
Impasse sur David Helbock's Random/Control, tu attends celui que les Panama Papers ont surnommé le fusion king, Billy Cobbham, 72 piges, un palmarès que même Eddy Merckx envie: quelques points de repère, Miles Davis, Mahavishnu Orchestra, Santana, Mark-Almond, Jack Bruce, Grateful Dead, et +/- 146 albums en tant que leader dont le fameux début, 'Spectrum'.
Le concert de Brosella s'inscrit dans le cadre du 'Tierra del Fuego Tour' du nom d'un album qui devrait sortir dans le courant de l'année, le quatrième volume dédié à la mémoire de ses parents.
En attendant l'arrivée du band, tu contemples l'impressionnant drum kit du maître en te disant que ce matériel n'entre probablement pas dans une Twingo.
Les voilà, Jean-Marie Ecay (guitar), Christian Galvez (bass), Steve Hamilton (keyboards) and Camelia Ben Naceur (keyboards) et le chef dont le crâne peu garni est entouré d'un bandeau écarlate.
Un mot sur les musiciens, le Basque Jean-Marie Ecay semble diriger l'ensemble , il a, peut-être, eu l'occasion d'aller saluer Didier Lockwood avec lequel il a jadis joué. A la basse cinq cordes, the best latin american bass virtuoso currently playing the international jazz circuit, Christian Galvez, et deux jeunes claviéristes dont le pupitre est orné de partitions, Steve Hamilton qui prend le maître en photo tous les 1/4 h et la très appliquée Camelia Ben Naceur.
N'escompte pas de titres, il n'y a aucun point de repère, le nouvel album est toujours au stade de gestation, le band est d'ailleurs resté en résidence au Ronnie Scott's Jazz Club pour peaufiner le travail scénique.
Caché derrière ses toms et cymbales, le patron lance une première salve fusion en utilisant la fameuse technique gravity roll, ses complices multiplient les petits soli.
Les changements de direction sont légion, du groove tu passes vers une impulsion plus technique pour revenir à un semblant de funk, la guitare, à la manière d'un Allan Holdsworth, égrène ses notes sur un tempo affolant, tout cela semble complexe et en même temps très limpide.
La seconde plage sera tout aussi flamboyante puis Cobbham entame une troisième composition par un solo de batterie d'une précision diabolique, pas de tape à l'oeil, non de l'efficacité, il a également le mérite de laisser de l'espace à ses petits camarades de jeu, Christian Galvez en profite pour faire vrombir sa basse, ce qui était le signal pour que les synthés et la guitare se joignent à la fête.
Après ce fait d'armes, le bon Billy quitte ses baguettes, ses 10 toms, sept cymbales, quelques snare et bass drums et autres drum heads pour venir nous saluer et présenter son équipe, puis après un encart publicitaire, il retourne au turbin.
Après le drum solo, le band attaque une longue plage saupoudrée d'un passage latino.
Pour 'Cat un the hat' , personne n'a vu le chapeau, ni le matou, il utilise quatre sticks, tu te dis, allez, allez, fieu, c'est du cinéma, pas du tout, le solo est incandescent, le bassiste le relaye pour un solo raffiné , puis toute l'équipe termine ce midtempo en roue libre.
Du travail d'orfèvres.
Second passage derrière le micro avant d'entamer 'Tierra del Fuego' le titletrack du futur album.
Jean-Marie tient la petite Camélia, qui ne connait pas Alexandre Dumas, à l'oeil, un signe, non, attend, laisse Steve finir son exposé, oui, vas-y, c'est à toi, et ce qu'elle fait, elle le fait bien!
On est arrivé au bout de l'expédition, mais Billy ne peut pas quitter le théâtre sans un bis, o k, a short one, dit-il, un voisin murmure ' Red Baron'.
Billy Cobbham au bout d'un instant vient esquisser un pas de danse aux côtés de son lieutenant, quelques minutes plus tard, c'est bien fini.
Une masse imposante attend le maître au merch.
Un Brosella 2016 formidable s'achève!