Album: Malaya Blue – Heartsick
Quand le CD a abouti dans ta boîte aux lettres la veille, tu n'y pensais plus, aussi en voyant l'élégante pochette tu t'es mis à rêver à une exotique personne gazouillant un jazz lounge souple, puis tu t'es souvenu que l'agent avait énoncé l'étiquette 'blues' et que Malaya Blue de Norwich avait récolté 4 British Blues Awards l'an dernier, qu'elle avait représenté la Grande-Bretagne au plus récent European Blues Challenge et qu'elle se promène depuis peu en étalant le titre de breakthrough artist on the UK Blues circuit.
'Heartsick' succède à 'Bourbon Street' sorti en 2014.
Le line-up indique: Dudley Ross on guitar, Stuart Uren on bass, Andrew McGuinness on drums and Paul Jobson on Hammond organ, plus deux guests pas idiots: Paul Jones ( Manfred Man, The Blues Band, Eric Clapton...) et le claviériste Carl Hudson ( Average White Band, Sister Sledge, Jocelyn Brown...), il n'en fallait pas plus pour titiller tes sens.
Démarrage sur les chapeaux de roue avec 'Heartsick', Malaya clame sa peine de coeur d'une soulful voice, chaude et bougrement sexy, sur fond de blues électrique et nerveux où l'orgue fait contrepoint aux riffs de guitare mordants de Dudley Ross.
A noter, les radieux backing vocals semblant accentuer sa douleur.
Tes valises sont bouclées, t'es prêt à traverser la Manche pour aller la consoler.
L'harmonica de Paul Jones amorce ' Hunny Little Day Dream' un swing juteux nous montrant que l'ex Blues Band reste un grand harmoniciste, Malaya ayant le bon goût de laisser pas mal d'espace à ses musiciens.
On passe au midtempo jazzy et velouté 'Colourblind', montrant une nouvelle facette des talents de la chanteuse.
L'orgue Hammond fait merveille tandis que la guitare embrasse des tonalités tantôt bossa nova, tantôt Carlos Santana.
Un premier slow blues, 'Let's reinvent love', ravira les amoureux de Charlie Musselwhite et de tendresse, la belle dame exprime ses sentiments avec émotion et conviction.
En 7'14" elle aura conquis des milliers de coeur!
Changement de style, avec les ballades ' Acceptance' et ' To remain the same' on baigne dans un univers jazz pop souligné par des cordes somptueuses ou appuyé sur un jeu de piano classique.
Un gospel?
'I Have Arrived' proclame-t-elle, et on la croit, elle a fini par atteindre des sommets la plaçant au même niveau que des compatriotes telles que Jo Harman, Kyla Brox, ou l'ainée Maggie Bell.
'Strand of gold' vogue sur des cours d'eaux sudistes, le morceau présente d'aimables teintes country/soul ( la slide, l'orgue discret) nous montrant une fois de plus que Malaya ne se contente pas d'ébats dans un style restreint.
Un virage funky est amorcé avec la plage suivante, 'Share the love' nous rappelle le Clapton de 1970, époque où il collabore avec Delaney and Bonnie pour sortir une merveille telle que 'Slunky'.
'Hope' a été choisi comme single et mériterait de passer sur nos ondes.
Dr. Boogie? B J? Jean-Yves Louis? Pierre Lorand?
La prière ' Soul Come Back' conclut ce bel album tout en douceur.
La conclusion est laissée à un gars ayant donné son avis sur Amazon:
Malaya Blue is ready to spread her wings and captivate fans from across the musical spectrum....
Si on ne verra pas Malaya chez nous cet été, elle est prévue au programme de plusieurs festivals au UK: Uckfield - Maryport ou Cambridge Rock...
Tracklist:
01. Heartsick
02. Hunny Little Day Dream
03. Colourblind
04. Let's Reinvent (Love)
05. Acceptance
06. To Remain The Same
07. I Have Arrived
08. Strand Of Gold
09. Share The Love
10. Hope
11. Soul Come Back