jeudi 21 avril 2016

Welcome Spring! Festival 2016 à Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2016

Welcome Spring! Festival 2016 à Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2016

Depuis 1990, les porteurs de calottes,  toutes bandes facultaires confondues, fêtent la musique et éventuellement la bière, en avril, ce qui leur permet de ne pas se présenter complètement bourrés devant l'examinateur lors des épreuves de juin.
 En ce 20 avril ensoleillé, ils sont venus en masse au rendez-vous annuel, le Welcome Spring, occupant quatre places de la cité estudiantine, sans compter l'aire de Beach Volley et la piste de skate.
Le programme, chargé, impose des choix, tu as opté pour les concerts se déroulant sur la Grand Place.

14:20, après avoir largué ta caisse à la Ferme du Biéreau, tu descends vers le coeur de LLN.
 Sur la place principale un certain David Lombard, armé d'une acoustique et d'un harmonica,  termine son set folky.
Cet émule de Bob Dylan n'énervera pas les students allongés au soleil, une canette de houblon à portée de main.
Merci, Louvain, je suis un Lombard de Liège, ma dernière chanson se nomme 'My own desire', dès que j'ai terminé je vous rejoins à la buvette.
Pas mal, son truc!


15:00 - Bertrand Lani and  the Mudbugs
Le petit frère de Fred, le chef des Healers, a monté un nouveau combo, Bertrand Lani and  the Mudbugs.
Les escrevisses aiment les terrains marécageux, c'est bien connu, donc ne t'attends pas à un concert electro, d'ailleurs le barbu annonce ...we're gonna play some blues!
WE=  Bertrand Lani : guitars et vocals; Valentin Marchal-Marchant : bass, double bass; Régis Lorant : piano et organ ( Hammond); Stéphane Pigeon : saxophone et Jean-Philippe Jasienski : drums.
 Un jeune band fait de vieux requins!
Ces joyeux viennent de pondre un EP, 'Small Bowl',  qu'un cureton a béni au Belvédère à Namur, samedi passé.
En voiture,  'Lowdown Shakin' Chill', un Hammond purulent, un sax bien gras, ça groove comme un mardi gras.
Sans pause, les crustacés enchaînent sur le sautillant 'Audrey' que tu peux entendre sur le premier effort discographique de Bert.
C'est sympa de reparaître dans le village où on a presque tous séché les cours lors de nos jeunes années, voici 'My disease', un funk Brabant Wallon à faire tourner le lait des bovines.
Let's take a ride on the reggae bus avec 'Following day' illustrant les lendemains de la veille.
C'est juré, je ne bois plus!
La jeunesse locale est toujours aussi apathique et se contente de tendre le bras afin de décapsuler une canette tiède, achetée au Delhaize du coin.
Vous allez probablement reconnaître la suivante, une chouette version de 'Tout l'Amour', que tu avais redécouvert grâce à Clémentine Célarié qui a brillé de mille feux dans 'Lebowitz contre Lebowitz'.
Ska fever avec 'Mary won't you call my name' puis un alt.rock  bien torché 'I'm not a cheater' et on reste dans les swamps avec 'The other road' présentant de légers relents 'Take a walk on the wild side'.
Louvain, dedju, même avec le cul par terre il y a moyen de battre des mains, exécution!
Ils poursuivent avec  'It Gets Bluer in a While' qui a donné son titre au premier album.
Le canasson a senti l'écurie, pas de pause, au galop ' Lazy Brains', un rock aux accents Johnny Thunders.
Bertrand Lani and  the Mudbugs: un projet qui promet!

16:15 -
Hong Kong Dong
Quatre ans après  «Sweet Sensations», les Gantois rappliquent avec une nouvelle pastille, ' Dreaming in Paradise'.
Après Hasselt et Liège, LLN entendra les nouvelles compositions des siblings, Boris et Sarah Yu Zeebroek et de Geoffrey Burton, accompagné par Max  aux drums.
Soundcheck emballé, on se change et on revient, sourit  Sarah Yu.
Geoffrey tout rouge, Boris, l'araignée, et sa frangine ont opté pour des teintes bleues.
Feu, une première salve electro/disco androïde, intitulée 'Beverly' sur le papelard transmis à la table de mix.
Dansbare synthpop déchiré par les riffs meurtriers du guitariste des stars ( Arno, Bashung, Cali, etc...), le ton est donné, mais Louvain  roupille.
Ce qui n'a pas échappé à Boris, on est ici pour faire la fête, alors, on danse?
Aucune réaction, la jeunesse picole!
De gros beats amorcent 'Dreaming in paradise', au contraire des petits wallons, les anges dansent.
La Chine sur Escaut entame la suivante mixant Depeche Mode, première époque, et Pet Shop Boys.
'Yoko, oh no' beeps and bleeps à la sauce orientale.
Forcément, ça donne soif.
J'ai la coupe aux lèvres, dit-elle en souriant.
Sister, ça veut dire quoi?
Laisse tomber, voici l'infectieux 'Bamboo' suivi par 'The Fear' tout aussi irrésistiblement dansant et bourré de petits gimmicks noisy.
Surprise, une version electroclash de 'Viva Las Vegas'.
Et viva La Louvière...
On n'est pas chez Romano Nervoso, menneke.
Viva Wetteren, Aalst en  Wavre!
Un nouveau tourbillon 'Sweet sensation',  de la New Beat remise au goût du jour.
L'ouragan tumultueux redouble de violence lors de la suivante sans parvenir à faire bouger la masse inerte. Boris déclare: encore une et on se casse, on vous enverra une carte postale de Hong Kong, voici 'Postcards'.
 When Abba goes electro! 
Le 11 mai à l'Ancienne Belgique avec Compact Disk Dummies. 

17:40 - Jeremy Walch
C'est ton vrai nom, fiston, on t'a connu une autre identité au sein des Vagabonds, Lucy Lucy ou Paon?
Walch, c'est plus cool que Mulders, puis, tu peux ajouter Italian Boyfriend à la liste!
Le petit gars de Rixensart est accompagné  par d'autres têtes connues, son pote Aurélio (Orlando) Mattern, à la basse, ici - Fabio Zamagni aux drums ( Jérémy Dumont, Paon, Noa Moon, Sonnfjord, etc...) et Léo Campbell Algar aux claviers et à la guitare ( Paon, Blondy Brownie).
 A lire le relevé de tous ces noms, tu as compris que la macédoine proposée aura des saveurs indie folk lorgnant vers l'americana ou le rock, à l'occasion!
'Strobe' est précédé d'une longue intro  dominée par les claviers, puis, en fermant les yeux, tu peux te laisser transporter du côté de Santa Barbara, t'as intérêt à ne pas oublier ton bermuda, ta planche et le Nivea.
Soigné, leur truc, on a beaucoup aimé la guitare pointue de Léo.
Euh, Louvain, le morceau est fini,vous avez le droit d'applaudir.
'Peak' s'avère tout aussi fluide et bien ficelé, les petits jeunes, assoupis, appliquent à la lettre la ligne...enjoying the sun...
Un harmonica pour Aurélio, 'Nice'n easy' porte bien son nom, pas question de se prendre la tête, relax, Max, la vie est belle au soleil.
Jeremy entame le folky 'Sally' en égrenant soigneusement, en arpeggio, les notes d'un accord subtil, il est rejoint par l'équipe qui peaufine cette jolie ballade amoureuse.
Une reprise, kids?
'Un morceau de Italian Boyfriend, avec lequel je joue demain à l'Atelier 210.
Un virage garage/pop mouvementé avant de poursuivre avec 'Fucked up, kids' tout aussi entraînant avec ces sonorités d'orgue Farfisa.
Nos derniers EP's sont soldés, il en reste cinq, mais avant d'ouvrir le magasin on vous envoie 'Sick', une dernière salve brillante.
See you!

Les effets d'une consommation immodérée de Cara Pils tempérée se font sentir, tes voisins acnéiques ayant toutes les peines du monde à conserver une station bipède, le petit Julien, le plus entamé du lot, arrosant allègrement ses pompes avec le contenu, imbuvable, de son flacon métallique.
Non, ket, je ne veux pas me retrouver sur un selfie à côté de ta tronche...

19:05 - Le Colisée
 David Nzeyimana: salut, on s'appelle Le Colisée et on vient d'ici!
Homeland fever, réplique un copain.
David, de  Céroux-Mousty, est rapidement devenu une star in klein Belgenland francophile, mais pas uniquement car Indiestyle schrijft:
Waar veel Vlaamse bands tegenwoordig frustrerend braaf binnen de lijntjes kleuren, is het duidelijk dat vanuit de Franstalige zijde veel meer durf om onconventionele dingen uit te proberen wordt getoond.
 Le Colisée klinkt fris en uniek....
D'accord, beste vrienden, un petit hic cependant, une certaine uniformité se dégage de leurs compos, trop de fraîcheur nuit!
L'équipe de l' amphitheatrum Flavium:   David Nzeyimana is Le Colisée with the help of Raphaël Desmarets, Simon Malotaux, Clément Marion and Vivian Allard ( l'ingé-son qui chantera le dernier morceau depuis la table de mix).
Deux EP's dans leur escarcelle ( Le Colisée et Vie Eternelle), ils passeront la revue en ce début de soirée.
Dès le premier jet, l'assistance flotte dans un univers  dream/tropical  pop faisant la partie belle aux harmonies vocales éthérées sur  fond d'afrobeats dénués d'agressivité.
L' article se révèle esthétique, soyeux, sucré et ondoyant, il fait penser à la fois à Laurent Voulzy, La Variété, au vieux Frankie Valli, à Frànçois and the Atlas Mountains ou à Dubstar, tous faisant partie du club attention fragile!
S'exprimant en français ou en anglais, David fait défiler ses berlingots sonores acidulés en se mouvant élégamment sur toute la largeur de la scène quand il ne s'aplatit pas pour pianoter un mini-synthé traînant sur le sol.
 Quelques titres dans le désordre: 'Vie éternelle' - le naïf 'Tiggre' - la nouveauté ' Géraldine' prévue pour 'Vie Eternelle 2'- 'Les Dieux fous' - 'Kojiko' et ses sonorités asiatiques ou le céleste 'Ne suis qu'une étoile'.
Oui, Brigitte?
... Sur la plage abandonnée
Coquillage et crustacés
Qui l'eût cru déplorent la perte de l'été... 
Tu déconnes, mon chou, l'été est à nos portes!
A noter: Le Coliséee sera présent aux Nuits Bota pour la Nuit Belge!
Le Welcome Spring! s'achève ici pour toi, tu es attendu dans la capitale où Mayeur t'a invité au Cécilia!