Derek ( CD-voorstelling 'Le Sel de l'été') au Monk Café - Bruxelles, le 23 avril 2016.
Un concert-apéritif au Monk, un samedi en fin d'après-midi, est synonyme de hourvari monstre, d'agitation confuse, ça ne va pas être évident pour Derek ( voix, acoustique) et Yves Meersschaert ( piano) de se faire entendre.
Yves ( Le Grand Bateau) ne le sent pas trop ce concert, gelukkig spelen we maar een uurtje, te confie-t-il.
En principe Derek vient présenter ce qui doit être son 21è recueil, 'Le sel de l'été', à Bruxelles, vu l'atmosphère ambiante, des plus bruyantes, il a pensé à remanier la setlist du jour, l'intimisme ne convenant pas au tableau indigène.
Pas de panique, toutefois, les compères ont suffisamment de métier pour s'adapter à la situation.
'Le dernier pli' ouvre l'album et le récital, si sur l'album ce titre sensuel présente des coloris cool jazz , Boz Scaggs touch, avec une trompette enjôleuse, en formule duo, la chanson prend d'autres teintes et bifurque vers la musette guillerette, le tout étant décoré d' un joli sifflement.
Un bon signe, une poignée de consommateurs a arrêté de discourir pour applaudir le duo qui enchaîne sur le ragtime coquin 'Coucou' .
Yves est en forme, ses doigts virevoltent sur l'antique piano traînant dans le vieux bistrot, de nombreux clients réagissent favorablement, c'est déjà ça nous souffle Alain!
In English, la ballade 'Night nurse', chacun ses phantasmes, ton voisin préfère les hôtesses de l'air.
Le duo nous la joue à la Leon Redbone et convainc.
Eentje in het Nederlands over een prachtige madam, ' Simona'.
Non, Jean-Paul, il ne s'agit pas de de Beauvoir, ce titre hula hoop mouvementé traite d'une autre Simone!
Dirk Dhaenens décide de revenir au vocable utilisé par les Rosbifs pour attaquer ' Disguise' en mode jazzy cabaret.
Changement de ton, la gravité prévaut avec 'Empty Shoes' dédicacé au batteur de Once More ( vainqueur du tout premier Humo's Rock Rally), Dirk Vangansbeke, décédé en 1999.
Ce folky track sombre et superbe nous rappelle les grands moments de Ferré Grignard.
Un second extrait du 'Sel de l'été', ' Ma bouteille' nous replonge dans des climats plus voluptueux, le final permet à Yves de se laisser aller à la grande joie d'un voisin de comptoir qui constate 'terrible pianiste'.
Derek entame la tendre ballade 'Marie' solo avant d'être rejoint par son complice.
Marie n'a pas ouvert sa porte, donc il est parti pour un road trip bilingue le conduisant d'Odense à Vienne en passant par Budapest dans une Citroën pilotée par une déesse (sic).
'Morphée' rappelle à la fois Paolo Conte et Tom Waits.
We gaan verder met een liedje over de liefde.
Non, Johnny, ce n'est pas 'Que je t'aime', même si 'Oui, je t'aime' est une sacrée déclaration d'amour en 129 verbes.
On poursuit avec un classique van een echte Brusseleir, le 'Vesoul' de Jacques Brel qui est parti trop tôt pour voir le somptueux piétonnier d'Yvan le fossoyeur, la huitième merveille du monde!
Le Monk apprécie et le fait entendre, puis le duo entame 'Why I'm on the run' , une autre perle datant de l'album 'The Palace of love'.
On se quitte sur une note légère avec la fable 'Petit lapin'.
Merci, Bruxelles, bonne soirée, on s'est amusé!
Wij ook, gasten...
A partir du 25 avril Derek reprend la route avec Bruno Deneckere et Nils De Caster pour Under the Dylan sky, un Dylan tribute qui tourne pour la dernière fois, niet te missen, dus!