dimanche 25 janvier 2015

The Girl Who Cried Wolf @ l'Archipel - Bruxelles- le 24 janvier 2015

Au loup ! Un loup dévore le troupeau !
Dans la fable c'est le garçon qui criait au loup ...

The Girl Who Cried Wolf naît en 2013 sur les cendres de Velvet Summer, groupe ayant sorti le EP 'Endless Repeat'.
Line-up à l'époque: Frederik, Sofie, Samir, Heleen et Michael-John.
Samir Boureghda: Guitar/Keys - Heleen Destuyver: Vocals - Michael-John Joosen: Drums/Vocals -
Sofie Sweygers: Cello/Keys sont toujours là, désormais la basse est tenue par une connaissance, en effet Bram van der Stocken ( Strawdogs, Chloë and The Lonesome Cowboy) a pris la place de Silvester Klaasman, le bassiste lors des débuts de The Girl Who Cried Wolf.
Disco: un EP, 'OHM', et le single 'Norway', un premier full CD doit sortir en mars.

Avant de se produire à l'Archipel, une première date bruxelloise, les Anversois se sont déplacés à Bergen op Zoom ( Noord-Brabant) où ils ont emporté la seconde phase éliminatoire du T-Strijd, een bandwedstrijd  voor artiesten uit  West-Brabant, Zeeland en Antwerpen.
Après avoir salué quelques connaissances, Anja, Steven, Kim ... , avalé 2 ou 3 mousses, et s'être inquiété de la santé de Lukske Toogenblik, l'heure est venue de s'intéresser au gig.

Une longue intro filmique, proche d'Ennio Morricone, préfigure 'Truly' une plage sombre  baignant dans une sphère Lynchienne.
Heleen bénéficie d'un filet de voix pas banal mixant, l'épique poignant et le dramatique obsédant.
Quelques noms te viennent à l'esprit, le premier Anna Calvi, mais également Isobel Campbell lorsqu'elle est associée à Mark Lanegan.
Le violoncelle lancinant  et la guitare aux intonations surf t'amènent à vouloir référencer la plage sous l'étiquette folk noir.
Est-ce pour rire que le groupe cite Chelsea Wolfe comme influence, on peut le supposer à la lecture d'autres noms tels  Wolfmother ou Howlin' Wolf, heureusement, ils n'ont pas mentionné Garou.
'Silver', malgré l'apport electro,  affiche des éléments psychédéliques te faisant penser à Jefferson Airplane.
Ils enchaînent sur le titletrack du EP, 'OHM', une valse pendant laquelle Michael-John fait les choeurs.
Ton cerveau travaille ce soir, il avance Elysian Fields, le groupe quant à lui, s'il ne rejette pas le qualificatif moody, cite Portishead.
 Pas con, au fond!
Un grand morceau au final éruptif.
'This is me', une plainte déchirante dominée par un cello omniprésent et trippy à souhait avant qu' une explosion noisy à la guitare ne vienne balafrer la triste mélodie.
Sofie délaisse les cordes et prend place derrière le piano électrique, Heleen annonce le dernier single, le polaire 'Norway'  porté par un chant envoûtant.
A peine revenu du pays des rêves, tu encaisses 'Volt' et ses riffs de guitare agressifs, la celliste et le timbre soyeux de la chanteuse ramènent un calme relatif avant une nouvelle envolée acérée.
Un des titres les plus mordants du set. 
Au tour de Michael-John d'aller pianoter, Sofie, travaillant en arpeggio, a refilé son archet à Bram, voici 'Shipwrecked', ce ne sera pas un naufrage.
D'une voix chevrotante Heleen  gémit.... we just gotta go and drift away from the shore...lentement, le courant l'emporte, le rivage se dérobe aux yeux, deux ou trois goélands voltigent dans le sillage de l'embarcation, elle va disparaître pour ne laisser que la ligne d'horizon.
Le groupe persévère dans les tonalités mélancoliques en mode midtempo avec  'Red ribbon' suivi par l'accrocheur 'Demon' .
Le set prend fin avec le tourbillonnant ' Vipers' .

Bruxelles a apprécié, applaudit, The Girl Who Cried Wolf  ressort de coulisses...shall we do one more?
Bête question, "Visto que as aplicações que você mim: Sim!", réagit Jorgina en déposant son Moscatel sur le comptoir.
O K, this one will be loud...
Ne va pas associer 'Ruins' à Napalm Death toutefois, à la rigueur, à cause du violoncelle, tu peux évoquer Apocalyptica.

 The Girl Who Cried Wolf , le 11 février au Kinky Star, Gent!