Second spectacle de 2015 après 'Onvergetelijk' de Landgoed, du muzikaal cabaret, le CC De Meent ( Alsemberg) programme Marble Sounds et les prometteurs I Will, I Swear.
Dommage, pas trop de monde, mais comme toujours dans la superbe salle ( facile d'accès, vaste parking ) de la Gemeenveldstraat, le son sera parfait et l'accueil exemplaire et un détail qui a son importance, on te sert une pintje pour 1€50, on est donc loin des prix exorbitants pratiqués dans certains lieux de la capitale!
20:10, sonnerie, faut déserter le foyer et gagner l'auditoire pour I Will, I Swear!
CJ Redwine, 'Defiance': No matter what has happened. No matter what you've done. No matter what you will do. I will always love you. I swear it.”?
Peux pas te dire si l'identité du jeune groupe de Gand ( naissance en décembre 2012) est tirée de cette oeuvre romantique, mais de toute évidence l'indie/dream pop mélancolique, modelée par Jonathan Van Landeghem et Fien Deman, baigne dans un univers devant plaire à Alfred de Musset, John Keats ou Friedrich Schiller.
Ils sont six sur scène, la voix, Fien, au centre, Jonathan ( un ex -Say hello to my kids) à gauche, derrière le grand piano, à droite, Pieter Beulque à la guitare et Wouter Vandersyppe aux drums et à l'arrière-plan, le violon d'Esther Coorevits, flanquée d'une timide choriste blonde.
Les premières mesures des mélodieuses 'Summer Nights' s'élèvent, de délicats et aériens arrangements illuminent la mélodie, toutefois, ce qui retient l'attention de tous, c'est le timbre incroyablement pur de la jeune Fien Deman. Il enveloppe, caresse les pavillons auditifs, plane, puis te refile la chair de poule.
Si même Clelia te souffle à l'oreille, elle est bien cette petite, et se met à siffler d'admiration au terme du morceau, tu te dis que I Will, I Swear a un bel avenir devant lui.
La suite sera encore plus convaincante, le cotonneux 'Strings of Gold', aussi subtil que le fil d'Ariane.
Au jeu des comparaisons, certains citent Hooverphonic, ce n'est pas une insulte, d'autres préfèrent The xx ou Float Fall, on pourrait aussi avancer des noms tels que Cocteau Twins, This Mortal Coil, adeptes d'une aetherial wave tapissant leur pop d'un background classique.
Jonathan: merci d'être présents malgré l'élection de Miss België op TV, la suivante se nomme 'Mess'.
Un de leurs tubes imparables, une valse ensorcelante.
Quelques accents trip hop décorent la cover de Laurel, 'Blue Blood'.
Bon Dieu, comme cette voix ensorcelle!
Le groupe poursuit avec la berceuse 'Better than this' mettant la guitare en avant-plan puis propose le morceau qui leur a valu des tonnes d'éloges, 'Long Days'.
Un piano Coldplay, Jonathan en seconde voix, une perle!
'Fractures' est intelligemment saupoudré d'extraits de 'No Diggity' de Blackstreet et de 'Wicked Games' de Chris Isaak, mélange tonique à savourer frais!
'Sleep' et 'Lakes', aux eaux opalines, mettent un terme à ce concert immaculé.
Il est temps que la partie sud du pays découvre I Will, I Swear.
Marble Sounds.
En novembre dernier le groupe de Pieter Van Dessel embarquait pour une tournée asiatique, 6 dates en Chine. Ils ont eu le mois de décembre pour se réhabituer aux coutumes occidentales, puis, le 8 janvier, le groupe a repris le chemin des salles de concerts, après Sint-Lievens Houtem et Hamont-Achel, il fait escale à Alsemberg.
Le nucleus, Pieter Van Dessel - vox, ac.guitar, keys/ Gianni Marzo - guitars, vox/ Frederik Bastiaensen - bass/ Johan De Coster - drums et Brecht Plasschaert - keyboards, est soutenu par un trio de cuivres dès la seconde plage: à l'euphonium, Niels Van Heertum ( Mount Meru, Ifa Y Xango ), Gerd Van Mulders ( Isbells, Astronaute) à la trompette et, probablement, Lies Molenaar au cor.
Marble Sounds est synonyme de mélancolie , de Träumerei comme dans les Kinderszenen de Robert Schumann, d'arrangements impressionnistes, 'I don't wanna go', qui ouvre le bal, ne déroge pas à la règle.
'Hazy' a été écrit pour une 'Te Gek' - compilatie, la plage est moins brumeuse que le titre le laisse entendre, elle démarre même au son d'une fanfare pour virer joyeux et poppy singalong.
Un premier titre issu de' Dear Me, Look Up' de 2013, 'le uptempo 'Photographs' avec en background des visuals aussi nostalgiques qu'une toile d'Edward Hopper.
Il n'est guère étonnant que Marble Sounds ait choisi Robin Proper-Sheppard comme première cover, 'Ship in the sand ' de Sophia navigue dans les même bassin que le leur.
Pieter déterre le majestueux 'We Slow', un extrait du premier album, comme toujours, le travail d'orfèvre du magicien Marzo impressionne.
A new one, 'The ins and outs' au final symphonic postrock.
Gianni à la lapsteel, un piano classique amorce ' Ten seconds to count down' suivi par le folky 'A new breeze' et son intro à l'acoustique.
Arrangements raffinés, chant en harmonie velouté , fragilité et sophistication, le Meent écoute religieusement et savoure.
La même veine acoustique illustre le finement ciselé 'The days we care about'.
Après deux titres minimalistes, le band complet réinvestit la scène et entreprend le philosophique 'The little lows' .
Une nouvelle, 'The first try', précède 'Sky High', avec Fien en guest, elle reprend les lignes chantées par Miwako Shimizu sur l'album.
Si tu aimes Kings of Convenience, Ben Watt époque ' North Marine Drive', tu ne peux qu'apprécier Marble Sounds.
Attention, hit: ' My friend' avec l'irrésistible sample emprunté à Guided by Voices.
La plage qui vaut les meilleurs Sigur Ros, ensuite c'est Sibelius qui te vient à l'esprit en entendant 'The silent song' qui se fond dans la berceuse ' The time to sleep'.
Merci om te luisteren, la dernière, avec le concours de Fien, 'Evenings' aux allures Belle and Sebastian.
Bis
Ils commencent avec la comptine ' Leave a light on' à laquelle succède ' If You Stay Then I Can't Go'.
Marble Sounds a pris l'habitude de prendre congé avec la reprise surprenante de 'Trumpets' de Jason Derulo, played with a trumpet, ajoute Pieter Van Dessel.
Le 17 janvier au Cultuur Centrum de Sint-Niklaas!