Une organisation: Live Nation.
Troisième passage à l'AB en quatre ans pour The Gaslight Anthem et un double support: Deer Tick et Bayside.
En clair, les portes s'ouvrent à 18h, Bayside foule les planches à 19:00!
L'American punk rock band du Queens a sorti 'Cult', leur sixième full CD, en 2014.
Le photographe de Concert-News leur porte une haute estime, à l'issue des 30' de set, on conclut: pas mal, sans plus!
Bien sûr, ça déménage sauvage, oui Anthony Ranieri est doté d'un timbre parfait pour le pop punk, les riffs font mal, le bassiste a de la gueule, le groupe est soudé, mais on a l'impression d' avoir déjà entendu ce bouillon des milliers de fois depuis Green Day en 1990. Dans le même style de nos jours, tu peux citer Alkaline Trio, The Lawrence Arms, None More Black, The Falcon et probablement 150 autres combos plaisant aux skaters acnéiques.
Anthony Raneri,
Nick Ghanbarian,
Jack O'Shea
et Chris Guglielmo, après une musique d'annonce kitsch, entament le bal de manière tonitruante avec' Boy', album 'Shudder', la balance n'est pas au point, les lyrics demeurent incompréhensibles.
Dès la seconde plage le son sera top, 'Montauk' sur l'album 'Bayside' .
Les New-Yorkais matraquent joyeusement, des centaines de talons battent le plancher, les guitares dégoulinent, la recette est efficace mais simpliste.
'Stuttering', 'Duality' , 'Pigsty' ( on the new album) défilent, le scénario n'a pas changé.
'Mona Lisa' est plus lent, le son reste monolithique.
Bayside prend congé avec ' Devotion and desire' un dernier morceau coup de poing dans ta poire.
Deer Tick
Vu au Bota en 2010.
Le dernier album du groupe de Providence, 'Negativity', date de 2013.
Malgré le titre, il est nullement question de désespérer, Deer Tick est en pleine forme et a gratifié l'AB d'un show concis ( 40') et dense, pas une seconde d'ennui, ( on ajoutera qu'on a trouvé l'insecte plus performant que la tête d'affiche).
Robert Barry Crowell ( keys) , John Joseph McCauley ( frontman, guitar, vocals) , Ian Patrick O'Neil ( lead guitar), Christopher Dale Ryan ( bass) , Dennis Michael Ryan ( drums) entament le gig avec 'Standing at the treshold', de l'alt.country hautement recommandable, porté par la voix nasillarde de John McCauley, un personnage haut en couleurs.
La suivante ' Born at Zero' rocke à la manière de Tom Petty et c'est aux Posies que tu songes en entendant 'The Curtain', une plage issue de 'Negativity'.
Virage folky avec le plus ancien 'These old shoes' de Chris Paddock, un titre sautillant qui aurait pu se retrouver au répertoire des Waterboys.
Ian O'Neil aux vocals pour 'The dream's in the ditch' enluminé par une belle envolée au sax, Christopher ayant délaissé ses touches pour quelques instants.
Le downtempo ' Baltimore's blues n°1' voit le même Ian gratifier le public de lignes de guitare époustouflantes.
Quelle différence avec le jeu sommaire de Bayside!
McCauley en mode comédien: désolé de porter un veston rose, tous les fripiers étaient fermés, n'ai plus rien d'autre à me mettre, il amorce un slow, le délicieux 'Twenty miles', suivi par a surrealistic horror ballad, 'Thyme'!
On revient au country rock nerveux avec 'Main Street 'et comme l'éclectisme est roi chez Deer Tick, ils nous balancent une folky/country ballad, ' Ashamed', pour terminer le set avec l'épique 'Mange'. Tandis que la lead guitar entame une chevauchée fantastique, John McCauley roule un patin au barbu derrière les caisses.
Hilarant!
Un grand concert!
21:00 The Gaslight Anthem
Nul besoin d'allumer les lampions, des lights rouges agressifs et des flashes stroboscope assommants annoncent l'arrivée du gang de New Brunswick, accueilli pour une foule impatiente et gagnée à sa cause avant les premiers accords de gratte.
Brian Fallon ( vocals, guitar, feintes à deux balles) - Ben Horowitz ( formidable drummer) - Alex Levine ( basse, absent, ce soir) - Alex Rosamilia ( subtil guitariste, voix trop peu utilisée, claviers) dit la page facebook, or ils étaient cinq à s'ébattre sur le podium, Ian Perkins, le troisième guitariste en tournée reçoit la basse et on fourre une guitare dans les mains de Brad Clifford, homme à tout faire, on le pousse près de la batterie en lui soufflant: fais de ton mieux!
'Stay Vicious' ouvrant leur dernier CD 'Get Hurt' est sur les rails.
Un gros son, du rock de stade hyper énergique, un côté Bruce Springsteen logique quand on sait que le sieur Fallon est quasi un voisin du Boss, The Gaslight Anthem travaille en puissance.
Même script pour '45' qui ouvre l'album précédent, 'Handwritten', de légers relents punk, le groupe ne renie pas ses débuts.
D'une voix cassée, le charismatique Fallon attaque '1000 years', après ce fait d'armes, l'armée de photographes est priée de se retirer et de gagner les tranchées.
Le brillant frontman, te voyant griffonner, t'adresse la parole, tu fais quoi, t'es peindre, t'es prof, t'es enceinte, il se fout de ta réponse, I'm writing my autobiography!
On est quel jour?
Monday!
Monday sucks, you have to work, this song is called 'Blue Dahlia'.
Des fleurs sauvages suivies par le midtempo 'Wherefore Art Thou, Elvis?' plus Bruce que nature.
Retour au rock musclé, efficient et catchy à la fois, 'Ain't that a shame' et 'We came to dance'.
Pause, un gamin lui refile une démo, je vais l'écouter, ket, si c'est mauvais, je te démolis sur Pitchfork.
Tant qu'on y est je vous narre ma vie en 5', et que pensez-vous de mon T-shirt?
It sucks...l'ai reçu de Deer Tick.
Abrège, mec et joue!
'Selected poems', il faut noter le travail impeccable du discret Alex, un gars qui relève le niveau.
On passe au foot stomper ' Film Noir', puis un nouvel hymne, servi saignant, imparable 'Even cowgirls get the blues', un des excellents moments du set.
Pas question de sortir les violons et pourtant, il nous assène 'Red violins', suivi par 'Helter Skeleton' un nième heroïc rock anthem à reprendre en choeur.
Si t'étais venu pour du macramé ou de la tapisserie d'Aubusson, tu t'es trompé d'adresse, par contre si tu es amateur de sludge-paced grunge aesthetic, tu as frappé à la bonne porte.
Un nouvel exemple, 'Howl' et ses hey, hey, hey.. aux odeurs Pogues.
Il avise une blonde au balcon, hey, you, gimme your scarf ...la nana hésite avant d'envoyer le tissu sur scène.
It smells classy, il joue à El Cordobes, se prend pour Steven Tyler, et revient à la musique en se gourant de titre, résultat ' Old Haunts' précède 'Get Hurt' qu'il avait oublié.
As there is a curfew in this venue, pas de sortie, applaudissements, rappel, on vous envoie tout en une fois.
En enfilade: ' Wooderson', puis l'infaillible 'Sweet Morphine, voyant Alex manier l'orgue, le nerveux 'The 59' sound', un signe aux potes, changement de programme, ce sera 'Handwritten', puis an older one , le punk 'We're Getting a Divorce, You Keep the Diner', retour au calme ' She loves you' featuring Roméo et Juliette et enfin 'Backseat' .
90' de show mixant comédie et gros rock, les fans sont ravis, devoir accompli estime le groupe!