Gap Dream + Tomorrows Tulips au KultuurKaffee, un événement coorganisé par le KK et Subbacultcha! Belgium!
Au menu deux groupes signés chez Burger Records!
21:00 Tomorrows Tulips
Les Californiens achèvent une tournée européenne, entamée début octobre et ça se voit, ils paraissent tellement stoned qu'on n'est pas certain qu'ils se souviennent de leur nom.
En plus d'être défoncés à mort, ils ont la dégaine Kurt Cobain/Syd Barrett, quant à leur potion, elle contient tous les éléments acides correspondant à leur état second.
Bref avec ces tulipes, tu replonges dans les années acides de l'ère Woodstock.
Alex Knost - guitar, vocals/ Rord Archbold - bass, vocals et Jamie Dutcher - drums ont récemment sorti un troisième CD, 'When', sur scène, ils sont secondés par Dominic Santos se chargeant des visual projections.
Une intro fuzzy, de grosses lignes de basse et une guitare saturée, ' Glued to you', un formidable exemple de psyche pop finissant de manière abrupte.
'When' suit la même voie paresseuse et nonchalante te rappelant les Only Ones de Peter Perrett.
Pour suivre, une plage aux forts relents The Byrds/ Grateful Dead, 'Free' sur l'album 'Experimental Jelly'.
Un truc à écouter allongé sur la plage en regardant le flux et le reflux des vagues tout en tirant sur un joint.
'Optimistic Vibes' baigne dans les mêmes ambiances tièdes.
Toujours en mode romantisme décadent, ' Casual hopelessness'.
Les trois blondinets balancent leur purée sans nous voir, de temps en temps, entre les morceaux, ils prennent le temps de siroter une Jupiler voire une Vodka ou un gin pour le drummer.
Leurs préoccupations sont plus claires que leur état psychique, 'Laying in the sun', une nouvelle ode à l'oisiveté.
Les contemplatifs poursuivent leur trip psychédélique avec le downtempo 'Confetti and glue', la plage ouvrant le dernier album, 'Baby' et ses larsens ultimes et 'Flowers on the wall' joué à la manière du Velvet.
Les compos de ces zombies morphinomanes tiennent la route malgré leur hébétude.
'Eternally teenage' le titre de leur premier effort discographique précède 'Surplus Store' , puis Alex annonce une reprise, 'Why I Didn't Like August 93' ( Elevator to Hell).
'Papers by the TV' sera plus tranchant et Rord se charge des lead vocals pendant le slow 'I lay in my bed', il a changé d'instrument avec Alex, chacun reprenant son rôle pour la dernière cartouche, 'Favorite Episode' se terminant en chaos.
Je brise ma guitare, j'arrache les cordes, je martyrise le micro pour finir à genoux.
Rideau!
Gap Dream.
The moniker used by Gabe Fulvimar, un copain de Patrick Carney ( Black Keys) ayant milité au sein de quelques groupes tels 10% Animal ou Church Builder , désormais, le gars se produit seul, entouré de synthés ( un beau Moog), sequencers et autres articles électroniques de pointe.
Le gars a sorti deux albums,le dernier 'Shine you light'.
Ne va pas t'imaginer que le KK aura droit à de l'ambient, de la synth pop ou de l'avant-garde chiant, la potion proposée mixe allègrement des éléments noise rock, du planant, de la techno, du disco et même du garage.
Un set étonnant et vachement intéressant!
Une amorce bricolage, pendant 5 bonnes minutes le sorcier manipule ses manettes pour nous concocter un environnement industriel menaçant: vrombissements, sirènes, crissements... pour créer une atmosphère pos -Halloween un gars nous envoie un écran de fumée transformant le café en ruelle londonienne sordide, baignée dans une brume propice aux crimes les plus atroces.
Changement d'option, Gabriel nous assène de gros techno beats, dignes de Tomorrowland, il empoigne le micro et d'une voix à la David Gilmour entame l'incroyable ' Shine your light'.
Un sourire, une nouvelle amorce bricolée annonce ' Chill Spot' une plage tout aussi acide.
En fondu enchaîné, le dansant et poppy 'Fantastic Sam' voit les premiers rangs s'ébrouer élégamment, tu penses aux Flaming Lips ou aux Dandy Warhols, et tu te laisses séduire comme tout le monde.
Morceau achevé, une grimace narquoise, un thank you, il relance la machinerie pour murmurer jevous préviens I will kill you with the next one.
Une incroyable ouverture symphonique à deux balles, style Eurovision/ Bontempi ébauche 'Shine your love' aux accents Beatles emmenés par Ringo, ELO dans ses moments les plus cheap te viens également à l'esprit, mais ça marche!
That was it, Brussels, have a great night!
Le KK ne l'entend pas de cette oreille et rappelle Gap Dream.
OK, a last one then, débutant par une agression sonore violente suivie par de fortes rafales de vent, cette composition instrumentale achève une soirée réussie!