mercredi 26 novembre 2014

Boy & Bear, Dancing Years à l'Orangerie du Botanique - Bruxelles, le 25 novembre 2014

Boy and Bear - Dancing Years 25.11.14: Orangerie
Boy and Bear - Dancing Years 11.03.14: Rotonde
Boy and Bear - Noa Moon 23.04.12: Rotonde.

Le petit  garçon qui voulait être un ours, une fable?
Pas vraiment,  Dave Hosking et ses peluches foulent donc pour la troisième fois une scène du Botanique, comme l'an dernier, Dancing Years assure la première partie.
Détail, les demoiselles étaient majoritaires dans la plus grande salle du complexe!


Dancing Years
Le groupe de Leeds a-t-il songé au musical book d'Ivor Novello en choisissant son nom de baptême, on ne leur a pas posé la question!
 David Henshaw (vocals, guitar, bass), Joseph Lawrenson (piano) ( ces jeunes gens se produisaient sous l'identité Joseph and David avant la naissance de Dancing Years) , Dan Fielding (electric guitar), Dominic Butler (violin) and Joe Montague (drums) sont relativement novices sur le circuit, on leur doit, un EP  'Rise Up The Sun'( sous l'appellation Joseph and David)  et  trois singles  "Here’s To My Old Friends",  "Places We've Roamed" et "We Danced Last Night" baignant tous, comme on a pu l'entendre de vive oreille au Bota, dans un climat de mélancolie romantique.
Le concert débute d'ailleurs par le dernier 45 tours, 'We danced last night', si tu aimes Damien Rice, Get Well Soon, The Electric Soft Parade, Divine Comedy, ou Dodgy, tu risques de succomber aux charmes désuets du rouquin David Henshaw et de sa clique.
Il ramasse une basse pour entamer la suivante, manifestant un même univers émotif dominé par un violon languide et le falsetto délicat du sensible David.
Le brumeux 'Places we've roamed', une berceuse brise-coeur devrait plaire aux jeunes filles rêvant au prince charmant.
Après cette somptueuse ballade, le chanteur reprend sa guitare pour entamer une mélodie te rappelant Spain de Josh Haden.
Le highlight du set sera la reprise de Broken Social Scene, ' Anthems for a Seventeen Year-Old Girl' et son final postrock enthousiasmant.
We went to see Manneken Pis, on a été déçu, il était affublé d'un nez rouge et la source était tarie, donc on s'est empiffré de gaufres, voici ' Here's to my old friends' , puis pour terminer ce set attachant de +/- 35', un morceau plus rythmé.
( Sorry, pas de setlist)


Boy and Bear
La disco de  Dave Hosking ( acoustique, vocals) - Killian Gavin ( guitar)  - Tim Hart ( drums)  - Jon Hart ( keys)  - Dave Symes (bass) de Sydney compte deux full  CD's  Moonfire ( 2011) et Harlequin Dream ( 2013), et quelques EP's.
Genre: du soft rock bâti sur de solides mélodies, faciles à fredonner, pas le genre de truc qui fatiguera tes cellules, mais une sorte d'équivalent Aussie de Mumford and Sons, avec, de temps en temps, d'agréables envolées country ou rock sudiste  te ramenant vers les Byrds ou Grant Lee Buffalo et, si tu veux rester en Australie, tu peux penser aux grandioses Little River Band.
Points forts: la voix du frontman et le jeu de guitare subtil de Killian, les autres tirant également leur épingle du jeu, ce band fait preuve d'une belle cohésion.
Point faible, pas vraiment d'étincelles, un show démarrant fort mais si t'es pas un fan convaincu, ton attention risque de se relâcher au bout d'une heure alors que Boy and Bear reste pendant plus de 90' sur scène!
Le public est chaud les marrons lorsque le quintet se présente sur scène pour entamer  'Bridges'.
Le son est énorme, ça se calmera dès la seconde cartouche, le catchy 'Rabbitt song' et son refrain petit lapin fripon.
Fondu enchaîné sur la plage contemplative  'Lordy May' ouvrant 'Moonfire' après laquelle le moustachu prend le temps de saluer les fans et d'exprimer sa joie de jouer in the bigger room.
Une touche Coldplay décore 'Harlequin Dream' suivi par un sautillant ' Old town blues', rempli de bons sentiments.
De remarquables harmonies vocales aromatisent le singalong  ' Milk and Sticks' auquel succède a sad song, thank you for being so silent, ' Back down the black'.
Toujours en mode downtempo, le groupe attaque l'intime et subtil 'A moment' s grace',  bassiste et drummer changeant de place, Tim maniant le banjo.
Beau!
Même formule lors du medley Crowded House/ Neil Young ' Fall at your feet/ Heart of Gold' repris par l'assistance.
Guitare en évidence pendant 'Three-headed woman'.
Le convoi poursuit son périple en roue libre, un paysage paisible défile sous nos yeux distraits, voici 'Stranger',  'My only one', le poppy country 'The end of the line' puis ' A part-time believer'.
Le tout joliment emballé, on finit par regretter le manque de dirty stuff, heureusement le jeu lumineux du guitariste attise l' intérêt.
'Arrow flight' et le brillant 'Southern sun' nous conduisent doucement vers la dernière gare.
Je vous préviens we don't do encores, pas besoin de vous énervez, we have two more songs , leur hit 'Feeding line' et 'Big Man'.
Distribution d'onglets, de setlists avant de rejoindre le merchandising où une cinquantaine de fans se sont agglutinés!