Après deux dates chez nous lors des festivals d'été ( Lokerse Feesten - BSF), la tournée automnale d'Emiliana Torrini passe par Leuven, Het Depot.
Maigre assistance en ce moite dimanche.
20:00, avec JP, à nos places habituelles, collés au podium pour attendre Mad About Mountains!
Piet De Pessemier, le citoyen de Herk-de-Stad, a déjà monté pas mal de projets altcountry/indie folk/americana/ slowcore ( sans parler de son passé chez Monza) en commençant par Krakow qui a ouvert la voie à Isbells ou Marble Sounds, puis Brothers Deere et, depuis deux ans, Mad About Mountains.
Déjà deux albums au catalogue, le dernier 'Harlaz' encensé par toute la presse musicale du royaume.
Un trio prend place sur les sièges installés en bord de scène, au centre Piet à l'acoustique, à sa gauche, la copine de Valentina Terechkova, Myrthe Luyten à la basse et seconde voix, a destra, Davy Jansen à la pedal steel, lap steel ou guitare électrique ( + backings).
Il n'a pas fallu plus d'un titre pour convaincre les non-initiés de la valeur du projet, 'Don't be angry' , chanté à deux voix, au timbre doux de Piet répond le chant plus grave d'Astronaute, la lapsteel plaintive de Davy renforçant le coté country.
Ils sont une vingtaine à citer Neil Young, ils ne déconnent pas.
Le chef sort un harmonica de sa poche pour entamer 'My brother and I' qui te fait aussi bien penser à Bonnie Prince Billy qu'aux vieux Byrds.
Myrthe souffre d'une grippe, pas de panique, comme elle est assise zal ze niet flauw valllen, un sourire La Joconde accueille la remarque de Piet, le trio amorce 'Where the Man Waits', une ballade lumineuse.
Next one is een liefdeslieke.
Oh, non, réagit Juffrouw Luyten.
Si, et il y aura un happy end..
'In the end' te rappelle le Cat Stevens d'avant la barbe.
Place au premier single du debut-album, le fragile "Hold on #2".
Mad About Mountains termine ses 30' de set avec le paisible 'You know' truffé de superbes harmonies vocales.
Un concert apprécié!
Emiliana Torrini
Précédée de cinq musiciens, dont une lady, Abi Bailey à la basse, deux guitares ( et un zither électrique), un claviériste et un drummer ( on n'ose avancer des noms, mais en juillet les musiciens se nommaient Siggi Baldursson - drums/ Simon Byrt - keyboards/ Cameron Miller - guitar et Ian Kellett - guitars , aucune garantie que les mêmes personnes entouraient la chanteuse au Depot), Emilíana Torrini Davíðsdóttir va entamer l'avant- dernière date de sa tournée européenne avant de regagner l'Islande.
'Tookah' le titletrack du dernier album ouvre le bal, la voix ample au phrasé fort semblable à celui de sa concitoyenne Bjork ensorcèle.
Tu peux cataloguer Emiliana d'indie pop si ça te chante, mais le fond trip hop lui confère une touche originale.
'Home' traite de son retour au pays après avoir vécu au UK pendant de longues années.
Une chanson d'amour aux consonances tribales, 'Animal Games',.
C'était pas l'arche de Noé, il y avait un moineau, un loup, un aigle et un coq!
'Me and Armini', aux couleurs Nina Persson sur léger fond reggae, invite à la danse.
Elle introduit chaque plage pour permettre aux guitares de s'accorder, bredouillant joyeusement en annonçant an old song, 'Heartstopper' .
A l'adresse de l'escouade de photographes, you took enough pictures, tous ces crac, crac, crac me perturbent, voici une chanson qui fut longue et pénible à écrire avec mon copain, Dan, qui a de plus oublié le PC avec la seule copie du titre à l'aéroport, it is called 'Autumn sun'.
Une ballade resplendissante.
Toujours pour meubler... vous êtes si bas, je pourrais déambuler sur vos crânes, vous êtes prêts, les copains, ne sais plus quoi inventer... 'Ha Ha', oui, c'est le titre.
Une guitare bluesy, une voix claire!
Au suivant, l'ensoleillé 'Sunny road' qui précède le feutré et atmosphérique 'Birds' et sa douce lapsteel.
Avec Emiliana tout paraît fluide et simple, pourtant chaque plage fait preuve d'arrangements subtils et nuancés.
Pas un auditeur du Depot n'éprouvera un quelconque ennui, les minutes s'égrènent, les petites perles s'enchaînent, ainsi le dream pop 'Big jumps' .
Un martèlement militaire ébauche le hit secouant 'Jungle drum',.
La Torrini goes rockabilly et cela lui va comme un gant.
Un second titre métallique et effervescent, ' When fever breaks' pétille comme un champagne frappé à point.
Virage bluesy avec 'Blood red' et a dance track pour terminer en force, 'Speed of dark'.
Bis
Leuven, you're so quiet, you're scaring me...
Un duo guitare/voix, la ballade 'Today has been okay', puis accompagnée par les deux guitaristes et les keys ' Summerbreeze' écrit par Mark Abis.
L'équipe au complet pour 'Beggar's prayer' inspiré par 'Jesus' Blood Never Failed Me Yet' de Gavin Bryars.
Does anyone in the room know cette merveille?
Personne, à première vue!
Chouette concert!