samedi 29 novembre 2014

Gros émoi en Flandre à l'annonce du décès de Luc Devos (Gorki).

A peine arrivé face au Magasin 4, JP t'interpelle, Luc Devos is dood.
Le décès a été constaté vers 17h/17:30 ce samedi 29 novembre.
Pour l'instant les causes restent indéterminées, mais très vite la nouvelle a surgi sur les réseaux sociaux, des milliers d'anonymes, de collègues musiciens, de BV's de tous poils ont tenu à témoigner leur profonde tristesse.
La campagne pour l'attribution des MIA's  ainsi nommés d'après l'immense succès de Gorki, 'Mia', a été arrêtée.
Luc Devos et Gorki, c'était l'équivalent de Noordkaap, The Scene, Tröckener Kecks...soit ce qui faisait de mieux en rock néerlandais.
'Mia' bien sûr, mais aussi 'Lieve kleine piranha', 'Anja', 'Soms vraagt een mens zich af', 'Joeri', 'Punk is dood' et une dizaine d'autres sont des classiques ayant trusté les charts flamands.
Luc, un rocker dans l'âme, était également écrivain ( huit bouquins) et columnist pour Studio Brussel, sans compter des scenarii pour BD's.
52 ans, c'est pas un âge pour s'en aller, Luc Devos avait encore pas mal de choses à dire!
Vaarwel, lieve kleine piranha!

Try-out Zennetoer + Willow - Evenementenhal DOC - Alsemberg - le 28 novembre 2014

Depuis quelques semaines, Beersel ( Alsemberg) compte une salle d'événements supplémentaires, le DOC occupe l'emplacement de l'ancien Colruyt d'Alsemberg.
Le hall jouxte le Bezoekerscentrum "De Lambiek" , le Meent se trouve à 50 mètres!
Un hall de capacité imposante permettant l'organisation de concerts, e.a., bar sur place, toilettes, tout y est, tu peux éventuellement louer, seul hic, l'article 8:
Activiteiten met een openbaar karakter, d.w.z. die toegankelijk zijn voor het publiek, moeten Nederlandstalig zijn. Uitsluitend het Nederlands wordt gebruikt in de interne en externe communicatie rond de activiteit naar leden, publiek, pers. Enkel het Nederlands wordt als voertaalgebruikt tijdens de activiteiten. Gemotiveerde afwijkingen bvb. in het kader van internationale congressen, wedstrijden, e.d., worden exclusief behandeld door het schepencollege...
Sympa! ( Liesbeth Homans n'y est pour rien).
Pas la peine de se formaliser, ce soir on s'y rend pour le second try-out du Zennetoer nouvelle formule.
Finies les pré-sélections avant la finale, désormais six bands ont été choisis, ils sont suivis par un coach et participent à un try-out avant la finale au Vondel (Halle).
A Alsemberg, Soldier Six,  Fools And Dirty Lovers et Wildlife auront chacun 30' pour s'exprimer devant le public et leurs mentors, ' t is gratis, ook voor Nederlands onkundigen!
Après leurs prestations, Willow, un ex-médaillé du Zennetoer viendra présenter son nouveau CD.

20:15' Fools And Dirty Lovers
Tu avais déjà croisé le groupe de Londerzeel lors de la finale du Zennetoer 2013, ils remettent le couvert.
La même année ils s'étaientt retrouvés finalistes du Rockvonk ( au Depot).
En 2014 le line-up a subi quelques retouches:  Guitar: Jotie Groenwals, Guitar: Tom Van Raemdonck, Bass: Michiel Nuytkens,  Drums: le barbu, Serge Van Eeckhout sont toujours présents, désormais le chant est entre les cordes vocales de la jolie Gianini Thiébaut, une jeune personne dotée d'un timbre attachant et d'un physique pas débile.
Avec elle le band a gagné en maturité et son potentiel a décuplé.
L'indie pop aux accents trip hop, 'Bathing in beauty', ouvre.
A l'amorce éthérée succède un mouvement plus fébrile.
Certains vont jusqu'à citer The National, faut pas exagérer...
 Chvrches, The xx, Daughtter...OK!
Des kilos de reverb sur la voix pendant le tout aussi aérien 'Worn', puis un des guitaristes passent derrière les keyboards pour amorcer le dreamy  'Don't shake me out' .
Question: will I be missing in your life, avec une voix masculine en écho!
Superbe plage à laquelle succède le downtempo mélancolique  'Phantom feeling'.
Le rythmé et sexy  'My moon, my man' sera décoré de lignes de guitare bluesy, le quintet termine le set par 'Fight' engagé au piano.
Gianini murmure ...here I stand, you don't even watch me ...un aveugle, sans doute, la douce ballade explosera en postrock volcanique, nous prouvant que le combo a plusieurs cordes à son arc.
Une prestation brillante.

Soldier Six.
Egalement des habitués des concours organisés een beetje overal in Vlaanderen, il y a un peu plus d'une semaine ils remportaient le Tripelrock à Kraainem.
Tu les as croisés à Roosdaal il y a quelques années et au Beurs l'an dernier.
Si on ajoute que Pierre Vervloesem est fan et a masterisé ' Lost At Timekeeper's Gate' produit par Teun Verbruggen, tu captes déjà que le trio n'envisage pas de façonner de la muzak.
Pas mal de soucis lors du soundcheck pour  Vitja Pauwels : Guitars and Vocals, Rudy Pelicaen : Bass et Tim Welkenhuysen : Drums.
C'est surtout l'attirail du petit Vitja qui se montre récalcitrant, il sera passablement énervé avant d'entamer le concert. 
'Wide-Eyed Kid', un titre inclassable, des bribes de stoner, du post ou math rock, du prog, de l'avant-garde.
On a d'emblée quitté les sentiers battus pour s'aventurer sur des pentes escarpées.
Le chant est hargneux et casse-cou, les changements de rythme se multiplient, t'es à mille lieues d'un mainstream rock destiné aux clientes chez Carrefour.
'Shark Ethic' un requin amateur de funk, attention le drapeau est rouge, pas question de tremper tes orteils dans les eaux salées, ce squale a beau avoir étudié la philosophie, il pourrait bien te laisser sans phalanges.
'Trage rif', lis-tu sur le chiffon piétiné par Vitja, ces lignes fripiennes ( merci Robert)  se greffent sur une toile industrielle vite remplacée par un le jeu Blue Note de la basse et des drums.
Retour des sonorités Blixa Bargeld, la voix se fait hystérique, faut s'accrocher, le navire risque de chavirer.
Pas de répit pour les braves, 'Wastelands' cogne tout autant, King Crimson aurait pu nous interpréter ça dans les seventies.
La suite, '15', reste tout aussi déstructurée et acrobatique tandis que le quinteux  'Spaghettification'( l'allongement d'un corps sous l'effet des forces de marées gravitationnelles lorsque celui-ci est plongé dans un trou noir - sic.) se consomme sans parmesan.
Un band captivant! 

Wildlife.
Les poupons.
A les voir durant le soundcheck tu soupçonnes que le groupe de Sint-Martens-Bodegem vient de quitter la crèche, mais en fait les deux Anton  traficotent ensemble dans un repetiekot depuis 2005.
En 2008, le projet prend forme et fin 2014, on voit un quintet  sur scène,  Anton Jäger: gt et chant - Anton Van Laer: Drums -  Arno Roesems: Bass, seconde voix  - Arvo Desloovere: Keyboards et le bouclé Isidoor Geldhof à la lead guitar.
WildlifepParticipe au Humo's Rock Rally en 2012, un journaliste résume leur prestation:..  jong, nerveus en op zoek naar een imago...
Novembre 2014, nettement moins nerveux et un set vachement bien ficelé d'indie pop, tantôt tendance garage, tantôt dream pop avec pas mal de sonorités sixties.
'Danny Boy' entame le gig, les claviers à la  Question Mark and The Mysterians apportant une touche originale à cet alternative rock mélodieux.
La suivante, le remuant 'On my own',  présente de joyeuses affinités avec le sixties beat sound concocté par des groupes tels que Dave Clark Five ou Manfred Mann, époque Paul Jones.
Sympa!
Même esprit pétillant et poppy pour ' Riff' , tandis que le midtempo ' Becket' permet d'admirer le travail étonnant du krollekop Isidoor qui arbore un magnifique T-shirt Skullfest, indiquant qu'il écoute autre chose que K3.
'Summertime', comme son nom l'indique, sent bon la Californie ou le Woodstock feel, les gamins achevant leur périple par un garage rock virulent, 'A village under attack' entamé par un one, two, three, four, agressif.
Un set surprenant.

Trois groupes aux essences différentes, aucun n'a déçu, décidément la dernière cuvée du Zennetoer s'avère de qualité supérieure.


Willow, la tête d'affiche devait monter sur scène vers 23h, une balance son laborieuse, la basse poussant des craquements funestes malgré des soins intensifs, il faudra attendre 23h20 avant de voir le combo de Tessenderloo débuter son numéro devant une assistance quelque peu décimée.
Willow vient de sortir un second album, 'Plastic Heaven' ( release party au Depot le 20/11) , le groupe, dont tu as déjà croisé la route une demi-douzaine de fois, fait désormais partie des valeurs sûres dans le petit monde des indie bands noir jaune rouge.
Un nouveau look pour le chanteur,  Pieter-Jan Van Den Troost , les frangins Goddeeris, Nils, on guitar et Jonas, on drums, sont toujours bien présents  ainsi que Tom Brewaeys on synths  et celui qui a souffert pendant le soundcheck,  Pieter Dhaenens on bass.
Par contre, aucune trace de Vincent Buelens!
Une mise en condition chorale africaine en bruit de fond avant l'apparition du salix luvanium, une variété croissant aux bords de la Dyle.
Le chat et celui qui aime les oies sauvages, Tom et Nils, sont les premiers à apparaître, suivis par les autrse, avanti pour une 'intro' atmosphérique.
Voilà Pieter-Jan et son polo bariolé que Philippe, onze koning, trouve fort seyant, 'Two children' est sur les rails.
On suppose que Willow en a ras le bol des comparaisons foireuses, Editors, Interpol, White Lies, The Bravery, She Wants Revenge ... Willow is Willow et 'Two Children' est un morceau imparable.
Une première plage du nouveau produit,  'Control' , de l'electro tribal secouant, précède le hit 'Gold'.
Avec 'Stay, stay, stay' on revient vers l'actualité.
Zeg het maar Pieter-Jan: la plage traite d'une relation amoureuse devenue bancale, quand tu commences à te poser des questions c'est mal barré.
Le soigné 'Plastic Heaven' poursuit dans la même voie new wave/postpunk / dance rock, radiophonique à souhait.
Comme sur le disque, 'Restless body' suit le paradis plastique.
Une pointe de Britpop à la sauce disco avec l'énergique 'PS, what a mess' et son refrain accrocheur, puis, pour faire plaisir aux anciens fans, le titre qui les a lancés, 'Sweater'.
'Temperature drop', le gel s'annonce, pense à sortir écharpe, moufles et passe-montagne, sinon t'as qu'à danser sur ce synthpop futé.
Beersel, le dernier single, 'Danger', on vous conseille le clip, et on clôture avec 'Remedy' à prendre avant de te brosser les dents.
Il est minuit vingt, un rappel, misschien?
On ressort l'agité et tribal  'Weeping Giants' du placard à la plus grande joie des survivants.

Le 13 décembre, Willow sera au  Festival Van De Gelijkheid au Vooruit, Gent ( avec The Van Jets).
 








 





Le chanteur Erick Bamy aurait dû fêter ses 65 ans dans quelques jours...

Surtout connu pour avoir été choriste et coordinateur artistique de Johnny Hallyday, Erick Bamy est décédé à Lille le 27 novembre.
Né à Pointe-à-Pitre en 1949, Érick Bamy arrive en France en 1953.
Il débute avec le groupe de r'n'b The Frogheaters , de sérieux concurrents des célèbres Brussels Sprouts.
En 1975, il est engagé dans la troupe de Johnny comme choriste puis comme coordinateur artistique.
Il restera fidèle à l'idole des jeunes jusqu'en 2000.
Il décide de retenter sa chance sous son nom et participe à l'émission La France a un Incroyable Talent.
Pas de bol, éliminé!
Il forme avec Vigon ( The Voice) et Jay, de Poetic Lover, le trio soul  Vigon Bamy Jay.
Leur album 'Les Soul Men' décroche la timbale, 60 000 exemplaires vendus!
Un nouveau CD était en préparation, mais Erick s'en est allé.

vendredi 28 novembre 2014

Mad Caddies + Silly Snails @ C C René Magritte, Lessines, le 27 novembre 2014.

Une collaboration asbl Fête du bruit/ Centre Culturel René Magritte.

Bravo René, joli coup que d'avoir signé le ska punk band californien, les Mad Caddies, deux dates seulement au pays qui a enfanté Tintin et Stromae, Lessines et le lendemain Aarschot, du coup il y avait autant de lions que de coqs dans la salle de la rue de la Déportation!

Pour rester dans le zoologique, l'avant-programme est assuré par Silly Snails.
Non, ces gastéropodes stupides ne sont pas bourguignons, ils se  sont établis dans les fertiles potagers namurois où ils se nourrissent de verdure poussant à même le roc.
Dix ans déjà qu'ils lambinent sur les scènes belges, ils viennent de pondre un nouvel EP, 'We are One', et se sont donnés comme mission de chauffer la salle avant l'arrivée des Ricains.
La casquette  Dav Akimichi Skar ( guitare, lead vocals) dirige l'escouade visqueuse avec toute la gouaille voulue, à Namur on ne se prend pas au sérieux.
Ses acolytes:  Duf (basse) -Wax (trombone) - Jeff (chant/guitare) - Api (batterie) - Bernardo (trompette) et Jérome (sax)!
Une intro ska/fanfare comme mise en jambes, un salut 'Bonswar, Lessines, nous sommes les Silly Snails, une fois, nous ne venons pas de Silly, bonne bière trouwens, mais de Namur et sommes heureux de jouer en Wallonie picarde, une fois'.
Ils enchaînent sur le punky 'Sunday' suivi par 'Working class feeds you'.
Faudrait qu'on recense un jour le nombre de groupes utilisant le slogan 'you gotta  fight for your right' , on doit approcher du millier...ils ont collé ' Tales from the graveyard' à la classe ouvrière.
Sur scène, ça déménage ferme, en bas, la bière coule, les jambes tricotent, le peuple sourit, tout va bien!
La fête continue avec 'Yes man', un titre à entendre sur le dernier EP.
'Wastefulness' est une vieille chanson du terroir à en croire Dav, toujours le même scénario, de l'énergie, de la bonne humeur, du bien épais dégoulinant de graisse.
Les SS ne lésinent pas sur la dépense d'énergie, pas de blackout à craindre.
Ces efforts méritoires les rendent sympathiques.
'Game Over', c'est une blague, il restait trois billes à tirer.
'Nindo' et, pour Jambon, tu prononces 'hesp', une babiole non griffonnée sur le papelard, 'Old Skool' il a dit.
'We are One' termine le set après une annonce publicitaire, our trombone player wants to have sex with you.
Sais pas s'il est grec, de toute façon, on est +/- 70 dans le local, ton ticket indique 46, tu risques rien, il sera mort avant de tenter de t'enfiler par derrière.
Quarante minutes distrayantes!

Mad Caddies.
A third wave ska band, à en croire les archéologues.
Naissance vers 1995, sous l'identité The Ivy League, devenu caddies fous en 1997, six full cd's, le dernier 'Dirty Rice'.
Grande force, ne se limite pas au ska, certes déjanté, mais a la bonne idée d'introduire pas mal d'autres ingrédients dans sa potion: du rock, du punk,du dixieland, du cabaret, du swing, du reggae, du latino, de la musette, de la polka et du folk.
Un scoop avant le  début des festivités, Fred te confie que  Sascha Lazor, le guitariste du combo, ne se produira pas ce soir, il a été hospitalisé au Centre Hospitalier Epicura d'Ath ( le pôvr), Nick le road technician le remplacera au pied levé, il connaît le répertoire des Caddies sur le bout de ses doigts boudinés.
La nouvelle sera confirmée par le groupe plus tard.
 Chuck Robertson ( vocals, guitar, de temps en temps), Todd Rosenberg ( drums), Keith Douglas ( trumpet, shakers), Ed 'Charlie Chaplin' Hernandez ( trombone),  Graham Palmer ( bass) et Dustin Lanker ( keys, melodica) sont au poste.
' Down and Out' ouvre, presque du Blood, Sweat and Tears présntant un chouette retro vibe.
Puis un virage ska saccadé avec 'Backyard', la playlist du soir a été adaptée, elle tient compte de l'absence de Sascha.
Toujours en mode ska mais avec une pointe de polka, 'Without You'.
Pas de doutes à avoir, on est bien en présence d'un des meilleurs groupes du genre, Nick s'en tire avec tous les honneurs, un gars lui apporte un feuillet indiquant les accords avant chaque titre.
'Souls for sale' et ses touches reggae séduit.. From the hills of California to the streets of Berlin To the clubs in London town... devenant Lessines town pour l'occasion.
La plage ouvrant le dernier né,  'Brand New Scar', avec sa brass section prédominante, sonne New-Orleans jazz, tandis que le fantasque 'Tired bones' tire dans la même cible que Gogol Bordello.
Première bousculade dans la fosse, vite, un abri pour ta Moinette.
Un groove ska surf décore le classique 'Shoot out the lights' avant un joyeux virage carnaval ska punk amorcé par 'Leavin'.
Ambiance au zénith à tes côtés, Walen et flamands fraternisent, le plancher est transformé en pataugeoire houblonneuse, Nina te refile  un coup de nibard pas birkinien tandis que t'essayais d'immortaliser les efforts de Nick, vu que son Jules oeuvre dans la catégorie mi-lourd, tu lui as fait un beau sourire avant de choisir un poids plume comme voisin.
We had a day off dans le bled, on a visité tous les cafés, dommage pour Sascha, il a raté quelque chose!
Comment est ton 'State of Mind' ?
Optimisme béat que rien ne peut altérer!
Toujours aussi frivole et sautillant, 'Lay your head down', puis un titre de 1998, a dance track.
Comprenez-nous bien, pas d'electronic devices, ni de samples,   mais du dixieland/ charleston aux agréables saveurs rétro, 'Monkeys'.
Aujourd'hui Ed, le trombone, sent bon, il est passé à la wasserette, il nous avait empestés jusqu'ici.
Charlot y va d'une envolée délirante, 'The bell tower' , suivi par un gypsy punk aux consonances ibériques,  'Coyote', pour lequel Dustin hante le melodica.
Exotique!
On revient au reggae pour assoiffés, ' Drinking for 11', avant de passer au gros  rock permettant à Nick de se mettre en évidence, 'Contraband'.
Pas question de se reposer sur des lauriers picards, même vigueur pendant 'No Hope' qui voit la trompette en avant-plan.
On continue dans la bonne humeur, un downtempo permettant aux bêtes de se refaire une santé, ' Just one more' et pourquoi pas une gypsy waltz aux relents Pogues, 'Weird Beard' .
Un gars leur tend un carton sur lequel il a mentionné quatre/cinq titres.
Sorry, ket, pas au programme, ce soir, voici le joyeux  'Dixtress', les canassons sentant l'écurie s'en donnent à coeur joie.
En bas, c'est le bordel, la bière gicle, des crowdsurfers se  baladent au dessus de nos têtes, gros nibards est revenue dans le voisinage, elle sue pire qu' Eugène en grattant Les Mystères de Paris, elle vient de t'écraser un nougat tout en souriant, c'est la chienlit!
La dernière, Lessines!
I know you hate Germans, but it will be a polka..
Tu dis, Firmin?
Show us tits, c'est promis je t'envoie une photo de ma femme allaitant notre bébé dès mon retour chez Obama.
'All American Badass' baptisé 'All Belgian Badass' pour la circonstance.
Une folle farandole style Grand Guignol termine un concert en tous points jouissif!
















jeudi 27 novembre 2014

Clive Palmer ( Incredible String Band) died, aged 71, at West Cornwall Hospital on Sunday following a long illness.

1963 Robin Williamson et Clive Palmer se produisaient en duo dans les bars d'Edinburgh, un talent scout d'Elektra les remarque, le duo embrigade Mike Heron, ils  deviennent The Incredible String Band, un des meilleurs progressive/psychedelic folk band du UK.
Comme tout groupe qui se respecte, les changements de line-up furent nombreux, Clive quittant ses compagnons après le premier album éponyme, il reviendra bien plus tard, lorsque le groupe se reformera en 1999.
En abandonnant l'ISB, il voyage en Inde et Afghanistan, à son retour dans la mère patrie il enregistre 'Banjoland' qui ne sortira qu'en 2005.
Puis il monte le Famous Jug Band, suivi par deux autres formations éphémères, The Stockroom Five et  The Temple Creatures.
Nouveau départ avec  Clive's Original Band, qui grave deux albums.
Episode suivant, un séjour prolongé en Bretagne et retour chez lui au début des nineties, avant de participer à la reformation de l'Incredible Sting Band qui prend fin en 2006.
Clive sortira encore quelques albums après l'enterrement de l'ISB avant de décéder ce 23 novembre.
C'est Wizz Jones qui communiquera la mauvaise nouvelle en signant l'épitaphe..."one of the finest musicians I have ever known... an inspiration and a well loved friend."

Agustin Briolini, 21, lead singer du band Krebs électrocuté!

Le chanteur/guitariste argentin s'affairait au soundcheck avant un show au Teatro del Sol à Villa Carlos Paz lorsque une décharge électrique émanant du micro l'a foudroyé sur place.
Agustin Briolini avait 21 ans, son groupe, Krebs, rising stars en Argentine, devait sortir un premier album.
Faulty wires in the microphone may be the cause of his death...

mercredi 26 novembre 2014

Boy & Bear, Dancing Years à l'Orangerie du Botanique - Bruxelles, le 25 novembre 2014

Boy and Bear - Dancing Years 25.11.14: Orangerie
Boy and Bear - Dancing Years 11.03.14: Rotonde
Boy and Bear - Noa Moon 23.04.12: Rotonde.

Le petit  garçon qui voulait être un ours, une fable?
Pas vraiment,  Dave Hosking et ses peluches foulent donc pour la troisième fois une scène du Botanique, comme l'an dernier, Dancing Years assure la première partie.
Détail, les demoiselles étaient majoritaires dans la plus grande salle du complexe!


Dancing Years
Le groupe de Leeds a-t-il songé au musical book d'Ivor Novello en choisissant son nom de baptême, on ne leur a pas posé la question!
 David Henshaw (vocals, guitar, bass), Joseph Lawrenson (piano) ( ces jeunes gens se produisaient sous l'identité Joseph and David avant la naissance de Dancing Years) , Dan Fielding (electric guitar), Dominic Butler (violin) and Joe Montague (drums) sont relativement novices sur le circuit, on leur doit, un EP  'Rise Up The Sun'( sous l'appellation Joseph and David)  et  trois singles  "Here’s To My Old Friends",  "Places We've Roamed" et "We Danced Last Night" baignant tous, comme on a pu l'entendre de vive oreille au Bota, dans un climat de mélancolie romantique.
Le concert débute d'ailleurs par le dernier 45 tours, 'We danced last night', si tu aimes Damien Rice, Get Well Soon, The Electric Soft Parade, Divine Comedy, ou Dodgy, tu risques de succomber aux charmes désuets du rouquin David Henshaw et de sa clique.
Il ramasse une basse pour entamer la suivante, manifestant un même univers émotif dominé par un violon languide et le falsetto délicat du sensible David.
Le brumeux 'Places we've roamed', une berceuse brise-coeur devrait plaire aux jeunes filles rêvant au prince charmant.
Après cette somptueuse ballade, le chanteur reprend sa guitare pour entamer une mélodie te rappelant Spain de Josh Haden.
Le highlight du set sera la reprise de Broken Social Scene, ' Anthems for a Seventeen Year-Old Girl' et son final postrock enthousiasmant.
We went to see Manneken Pis, on a été déçu, il était affublé d'un nez rouge et la source était tarie, donc on s'est empiffré de gaufres, voici ' Here's to my old friends' , puis pour terminer ce set attachant de +/- 35', un morceau plus rythmé.
( Sorry, pas de setlist)


Boy and Bear
La disco de  Dave Hosking ( acoustique, vocals) - Killian Gavin ( guitar)  - Tim Hart ( drums)  - Jon Hart ( keys)  - Dave Symes (bass) de Sydney compte deux full  CD's  Moonfire ( 2011) et Harlequin Dream ( 2013), et quelques EP's.
Genre: du soft rock bâti sur de solides mélodies, faciles à fredonner, pas le genre de truc qui fatiguera tes cellules, mais une sorte d'équivalent Aussie de Mumford and Sons, avec, de temps en temps, d'agréables envolées country ou rock sudiste  te ramenant vers les Byrds ou Grant Lee Buffalo et, si tu veux rester en Australie, tu peux penser aux grandioses Little River Band.
Points forts: la voix du frontman et le jeu de guitare subtil de Killian, les autres tirant également leur épingle du jeu, ce band fait preuve d'une belle cohésion.
Point faible, pas vraiment d'étincelles, un show démarrant fort mais si t'es pas un fan convaincu, ton attention risque de se relâcher au bout d'une heure alors que Boy and Bear reste pendant plus de 90' sur scène!
Le public est chaud les marrons lorsque le quintet se présente sur scène pour entamer  'Bridges'.
Le son est énorme, ça se calmera dès la seconde cartouche, le catchy 'Rabbitt song' et son refrain petit lapin fripon.
Fondu enchaîné sur la plage contemplative  'Lordy May' ouvrant 'Moonfire' après laquelle le moustachu prend le temps de saluer les fans et d'exprimer sa joie de jouer in the bigger room.
Une touche Coldplay décore 'Harlequin Dream' suivi par un sautillant ' Old town blues', rempli de bons sentiments.
De remarquables harmonies vocales aromatisent le singalong  ' Milk and Sticks' auquel succède a sad song, thank you for being so silent, ' Back down the black'.
Toujours en mode downtempo, le groupe attaque l'intime et subtil 'A moment' s grace',  bassiste et drummer changeant de place, Tim maniant le banjo.
Beau!
Même formule lors du medley Crowded House/ Neil Young ' Fall at your feet/ Heart of Gold' repris par l'assistance.
Guitare en évidence pendant 'Three-headed woman'.
Le convoi poursuit son périple en roue libre, un paysage paisible défile sous nos yeux distraits, voici 'Stranger',  'My only one', le poppy country 'The end of the line' puis ' A part-time believer'.
Le tout joliment emballé, on finit par regretter le manque de dirty stuff, heureusement le jeu lumineux du guitariste attise l' intérêt.
'Arrow flight' et le brillant 'Southern sun' nous conduisent doucement vers la dernière gare.
Je vous préviens we don't do encores, pas besoin de vous énervez, we have two more songs , leur hit 'Feeding line' et 'Big Man'.
Distribution d'onglets, de setlists avant de rejoindre le merchandising où une cinquantaine de fans se sont agglutinés!






mardi 25 novembre 2014

Emiliana Torrini + Mad About Mountains - Het Depot, Leuven, le 23 novembre 2014

Après deux dates chez nous lors des festivals d'été ( Lokerse Feesten - BSF), la tournée automnale d'Emiliana Torrini passe par Leuven, Het Depot.
Maigre assistance en ce moite dimanche.

20:00, avec JP, à nos places habituelles, collés au podium pour attendre Mad About Mountains!
Piet De Pessemier, le citoyen de Herk-de-Stad, a déjà monté pas mal de projets altcountry/indie folk/americana/ slowcore (  sans parler de son passé chez Monza) en commençant par Krakow qui a ouvert la voie à Isbells ou Marble Sounds, puis Brothers Deere et, depuis deux ans, Mad About Mountains.
Déjà deux albums au catalogue, le dernier 'Harlaz' encensé par toute la presse musicale du royaume.
Un trio prend place sur les sièges installés en bord de scène, au centre Piet à l'acoustique, à sa gauche, la copine de  Valentina Terechkova, Myrthe Luyten à la basse et seconde voix, a destra, Davy Jansen à la pedal steel, lap steel ou guitare électrique ( + backings).
Il n'a pas fallu plus d'un titre pour convaincre les non-initiés de la valeur du projet, 'Don't be angry' , chanté à deux voix, au timbre doux de Piet répond le chant plus grave d'Astronaute, la lapsteel plaintive de Davy renforçant le coté country.
Ils sont une vingtaine à citer Neil Young, ils ne déconnent pas.
 Le chef sort un  harmonica de sa poche pour entamer 'My brother and I' qui te fait aussi bien penser à Bonnie Prince Billy qu'aux vieux Byrds.
Myrthe souffre d'une grippe, pas de panique, comme elle est assise zal ze niet flauw valllen, un sourire La Joconde accueille la remarque de Piet, le trio amorce 'Where the Man Waits', une ballade lumineuse.
Next one is een liefdeslieke.
Oh, non, réagit Juffrouw Luyten.
Si, et il y aura un happy end..
'In the end' te rappelle le Cat Stevens d'avant la barbe.
Place au premier single du debut-album, le fragile  "Hold on #2".
Mad About Mountains termine ses 30' de set avec le paisible 'You know' truffé de superbes harmonies vocales.
Un concert apprécié!


 Emiliana Torrini
Précédée de cinq musiciens, dont une lady, Abi Bailey à la basse, deux guitares ( et un zither électrique), un claviériste et un drummer ( on n'ose avancer des noms, mais en juillet les musiciens se nommaient Siggi Baldursson - drums/ Simon Byrt - keyboards/ Cameron Miller - guitar et Ian Kellett - guitars , aucune garantie que  les mêmes personnes entouraient la chanteuse au Depot), Emilíana Torrini Davíðsdóttir va entamer l'avant- dernière date de sa tournée européenne avant de regagner l'Islande.
'Tookah' le titletrack du dernier album  ouvre le bal, la voix ample au phrasé fort semblable à celui de  sa concitoyenne Bjork ensorcèle.
Tu peux cataloguer Emiliana d'indie pop si ça te chante, mais le fond trip hop lui confère une touche originale.
'Home' traite de son retour au pays après avoir vécu au UK pendant de longues années.
Une chanson d'amour aux consonances tribales, 'Animal Games',.
 C'était pas l'arche de Noé, il y avait un moineau, un loup, un aigle et un coq!
'Me and Armini', aux couleurs Nina Persson sur léger fond reggae, invite à la danse.
Elle introduit chaque plage pour permettre aux guitares de s'accorder, bredouillant joyeusement en annonçant an old song, 'Heartstopper' .
A l'adresse de l'escouade de photographes, you took enough pictures, tous ces crac, crac, crac me perturbent, voici une chanson qui fut longue et pénible à écrire avec mon copain, Dan, qui a de plus oublié le PC avec la seule copie du titre à l'aéroport, it is called 'Autumn sun'.
Une ballade resplendissante.
Toujours pour meubler... vous êtes si bas, je pourrais déambuler sur vos crânes, vous êtes prêts, les copains,  ne sais plus quoi inventer... 'Ha Ha', oui, c'est le titre.
Une guitare bluesy, une voix claire!
Au suivant, l'ensoleillé 'Sunny road'  qui précède le feutré et atmosphérique  'Birds' et sa douce lapsteel.
Avec Emiliana tout paraît fluide et simple, pourtant chaque plage fait preuve d'arrangements subtils et nuancés.
Pas un auditeur du Depot n'éprouvera un quelconque ennui, les minutes s'égrènent, les petites perles s'enchaînent, ainsi le dream pop 'Big jumps' .
Un martèlement militaire ébauche le hit secouant 'Jungle drum',.
La Torrini goes rockabilly et cela lui va comme un gant.
Un second titre métallique et effervescent, ' When fever breaks' pétille comme un champagne frappé à point.
Virage bluesy avec 'Blood red' et a dance track pour terminer en force, 'Speed of dark'.


Bis
Leuven, you're so quiet, you're scaring me...
Un duo guitare/voix, la ballade 'Today has been okay', puis accompagnée par les deux guitaristes et les keys ' Summerbreeze' écrit par Mark Abis.
L'équipe au complet pour 'Beggar's prayer' inspiré par 'Jesus' Blood Never Failed Me Yet' de Gavin Bryars.
Does anyone in the room know cette merveille?
Personne, à première vue!
Chouette concert!



lundi 24 novembre 2014

Du nouveau dans le moules et frites blues/boogie : please welcome Hillburn Band!

Hillburn Band
Un rapide coup d'oeil à leur site, tu lis:
Canned Heat, RL Burnside, Kenny Brown, Junior Kimbrough...those are the musical influences that define the universe of this new band...
Line-up: Roger ( RR Hillburn): guitar/vocals, il te semble avoir vu ce faciès dans d'autres combos poussiéreux, assez récemment au sein de Baron Samedi - Juju Vagabond: guitare, la présence féminine de Folk Vagabond - Dan Blackwolf: upright bass, la présence masculine de Folk Vagabond et Omar Drummer un gars aimant les crustacés qu'il bouffe en maniant des baguettes.
Ces braves jeunes gens, sorry le masculin l'emporte, se sont faits les dents en Flandre, récemment ils jouaient au Crossroads Café et comptent conquérir le monde avant d'attaquer les autres planètes.
Bon vent, les petits jeunes...

Rootz Underground au VK, Molenbeek, le 22 novembre 2014.

Timing annoncé par le VK!
19:30
doors
19:30
Irie Nation Sound
21:00
Rootz Underground
22:30
Irie Nation Sound
00:00
curfew


T'as le temps, mais  c'était pas ton intention initiale, de faire du tourisme à Molenbeek avant de pouvoir larguer ton tacot le long du canal.
Il est 20h05, une dizaine de paumés traînent au bar, les portes de la salle sont closes.
Deux chopes plus tard, Ali Baba prononce sa formule magique, sur scène, un deejay/sound system arborant un look adéquat, tu lis  dread locks et coolitude!
Le gars nous jette en pâture sa purée de toasting, dubbing, reggae, raggastafari puant le dancehall.
Pas le style 'Last night a deejay saved my life' pas de quoi exiger 'Kill the DJ' non plus!
Le mec s'y croit et au bout de 20' tu te rends compte que son mix n'intéresse que lui.
Point chiant, il ne laisse aucun titre arriver à son terme.
Le coin se peuple, des effluves de paf te chatouillent les narines, non, RaggaBilly, c'est pas une Gauloise.
Sur scène le pasteur poursuit son exercice, cinquante minutes, on frise l'overdose.
Si ta voisine cherche un bidouilleur pour fêter ses 50 ans de célibat, je peux lui refiler un carton de ce Indie Nation Sound, elle va prendre son pied.
21:25', on lui signifie qu'il peut emballer, il reviendra pour l'afterparty!



Rootz Underground
Le renouveau du reggae jamaïcain et, en fait, un retour aux sources.
Rootz Underground ne s'amuse pas à créer un son dancehall énorme, balancé par des machines, mais il s'agit d'un vrai groupe, formé de musiciens incroyables forgeant du reggae roots avec de solides envolées rock, voire jazz.
Bref, un combo qui te réconcilie avec la musique originaire de Jamaïque! 
Ils sont nés au début du siècle et ont sorti quatre albums ( deux live), un cinquième opus 'Return of The Righteous Vol. 1' est prévu pour très bientôt.
Line-up:
Stephen (Steve) Newland - (Lead Singer)
Charles Lazarus - (Lead Guitar)
Omar Francis ( Guitar, Vocals)
Colin Young - (Bass)
Paul Smith - (Keyboard,  Keytar,Vocals)
Leon Campbell - (Drums).

Les cinq musiciens entament une longue intro, truffée d'éléments rock, jazzy, psychédéliques, avec un son de keytar rappelant Herbie Hancock, après 5' l'amorce vire genuine reggae, mouvement coïncidant avec l'entrée en scène de Stephen, présentant une étonnante ressemblance physique avec Bob Marley. 
Quel soulagement, un vrai chanteur, un vrai groupe, après le bouillon servi en hors-d'oeuvre.
Pas de setlist, les thèmes habituels: Babylone, le rastafarisme, la révolte contre l'impérialisme, le paupérisme, la weed, l'amour, la justice, le pouvoir au peuple ... 
Après un seul titre, tout le VK se met à chalouper aux rythmes des vibes  concoctées par le band, sans quitter le charismatique chanteur à la voix éraillée  des yeux.
Ce mec dégage une aura incroyable, un chant passionné, un jeu scénique acrobatique ( 46 bonds à plus d'un mètre du plancher) et un sens des relations humaines inné ( 25 poignées de main).
La salle est à peine à moitié pleine, mais le public, massé aux pieds du podium, vibrera pendant plus de 100'.
Ne viens pas nous raconter que le reggae c'est du mou pour chatons, va jeter un coup d'oeil à Rootz Underground.
 Tu aimes le rock,  le duo de guitaristes va t'épater, Charles te sort des lignes aussi juteuses qu'un Carlos Santana en 1968, quand il n'écrase pas la pédale wah wah,  son copain n'est pas en reste, honte à toi, tu n'as pas identifié les 2 ou 3 morceaux jazz qu'il a intégrés dans ces petits soli.
Leon, derrière ses caisses, est loin de ressembler à une moule, ce mec abat un boulot de titan et son pote Colin n'a rien d'un cabillaud frit, avec le drummer il assure une rythmique solide quand il ne se met pas à haranguer  les foules en français ( Rootz Underground sont des stars chez nos voisins).
Un mot à propos de Paul Smith, alternant claviers, synthés et keytar, tout en prenant en charge les secondes voix, ce musicien doué ajoute une touche originale à l'ensemble.
Grâce à lui le reggae peut devenir symphonique, jazzy, hard rock, fusion.. bref, on recommande Rootz Underground sans réserve aucune, sauf si tu crains d'avoir les aisselles collantes, car suer, tu vas!

Pour info, une setlist d'avril 2014.


01. Intro
02. New Tan
03. Hammer
04. Time is an Illusion
05. Farming
06. Fret Not Thyself
07. History
08. High and Windy
09. Sunderland
10. Ban Me
11. Victims of the System
12. Love Again
13. Herb Fields
14. Rastaman Experience
15. In the Jungle
16. Return of the Righteous
17. Stronger Then
18. How Much Longer
ENCORE
19. Riverstone
20. 20 Centuries


dimanche 23 novembre 2014

Anne Clark & Band / Flesh & Fell - Het Depot - Leuven, le 21 novembre 2014

Uccle - Hoeilaart - Overijse - Tervuren - Duisburg - Vossen - Leefdaal - Bertem - Heverlee - Leuven - Het Depot - JP à l'entrée, un film répété à l'infini!

Menu années 80:  Anne Clark  et  Flesh and Fell !

Flesh and Fell

 "Le pouvoir enivrant qui change l'homme en dieu ;
L'amour, miel et poison, l'amour philtre de feu,
Fait du souffle mêlé de l'homme et de la femme,
Des frissons de la chair et des rêves de l'âme"
Victor Hugo goes electro/new wave.
Après avoir croisé le trio infernal,  Pierre Goudesone - Laurence Castelain - Laurent Stelleman, au BSF en août dernier, tu les retrouves chez Tobback and co, toujours en pleine forme.
Un set ramassé de 30 minutes ayant fait forte impression.
Pour preuve, Doris:  "Good sound, nice voice. Great energy!"
Six mots qui résument tout.
Laurent, sans paillettes, sa guitare et ses effect pedals et Pierre, sa basse et son PC, lancent l'intro.
La châtelaine peaufine son make-up en coulisses.
Elle a failli rater son entrée et se prendre une pelle, pas grave, toujours aussi séduisante avec ses longues quenouilles à damner une armada de saints toutes religions confondues et son sourire enjôleur, elle attaque 'Tipsy'.
JP mitraille comme une dizaine de ses congénères, les salles de concert  sont devenues l'antre préférée des possesseurs de longue focales. Helmut ou Isaac, tu confonds toujours, a pu apercevoir en grand le peu seyant poil  dépassant du tarin de Goudi. 
La setlist est pareille à celle du BSF, ' Something in between' puis 'LSD' et son programme électoral lubrique, je vous présente à ma gauche Meneer Stelleman en, rechts van mij, Monsieur Goudesone, by the way, het is niet verboden te dansen, clame la coquine avant d'attaquer le grinçant et spooky 'Hunger'.
Ecoute petit, te glisse la délurée, ne viens plus écrire que c'est un morceau de Bowie, 'Suicide Hero' a été composé par Pierre.
C'est promis, madame, ne le ferai plus, j'ai horreur de la position agenouillée, les mains sur la tête.
Une intro cathédrale annonce 'Abracadra Erotica'.
De duivel is daar, proclame -t-elle.
T'as beau scruter la salle, t'as pas aperçu De Wever.
 Sade, dis-moi
Qu'est-ce que tu vas chercher?
Le Bien par le Mal
La Vertu par le Vice...
Oui, une nouvelle fois, c'est à Enigma que tu penses! 
Un second titre dans le vocable maltraité par Nabila et consoeurs, ' The Wind', un avion défiant les vents.
Wat zeg je, Tom?
' The Devil in Me' klinkt een beetje zoals The Cramps, 'The Human Fly'.
On passe à la tranche d'electro biblique avec une touche d'Elvis, 'Suspicious'.
'Tongue-tied' et le fabuleux 'Emma' d'Hot Chocolate  terminent ce set bien torché. 

Anne Clark. 
Quelque part en France, il y a un grand malade élucubrant sur le net, un extrait de sa prose:    "Anne Clark s’avère être une poétesse dont l’intonation pénible accompagne des rimes très marquées, ce qui ressemble plus à du slam qu’à du chant : imaginez que Grand Corps Malade ait été une anglaise blonde boudinette dans les années 80"
Ce gars n'a utilisé qu'un terme juste: poétesse, pour le reste  on lui conseille d'essayer Mireille Mathieu!
Anne Clark aime notre triste pays, les Belges ( ça existe?) l'adorent.
Deux dates chez nous pour ce November tour, Leuven et Brugge.
Pas vraiment d'actualité discographique si ce n'est le ' Life Wires EP' – Anne Clark and herrB, le dernier full CD, 'The Smallest Acts of Kindness', datant de 2008.
21:30', un homme en piste, le guitariste Jeff Aug, il est rejoint par Steve Schroyder, Keyboards, Programming, Jann Michael Engel, Cello et Tobias Haas, Drums et, enfin, le retardataire, Murat Parlak, Piano.
Cette fine équipe achève l'instrumental 'Oxford Suite' avant l'entrée en scène d'Anne Clark, fringuée motocycliste.
D'un pas décidé, la Londonienne agrippe le micro et récite 'Seize the vivid sky' d'une voix razorblade glacée .
' Alarm Call', une valse electro new wave, est toujours interprété en mode  sprechgesang , l'épique  'Heaven' qui lui succède sera tout aussi intense et obsédant.
La couleur noire prévaut, le paradis s'éloigne de plus en plus chaque jour.
Le ton reste dramatique, les poésies désabusées et sinistres se succèdent, toutes souverainement habillées par les fantastiques musiciens, 'Leaving' , 'Killing Time'.
Jeff Aug saisit une acoustique, le band a amorcé la mélopée 'Elegy for a lost summmer', Murat se chargeant de backings et faisant contrepoint aux déclamations de l'ascétique Miss Clark. 
Ce même Murat ébauche ' Lost Shell' en mode nocturne de Chopin,  puis il décore l'exercice de récitation de vocalises hantées, un des grands moments du set, applaudi à tout rompre à son terme.
Le climat reste lugubre, brumeux pendant 'Off Grid' et son violoncelle romantico-gothique.
Incongru sera le titre ' When you think your time has come', une bossa nova new wave oppressante.
L'explicite 'The Haunted road' précède 'No coward soul'  à l'issue duquel elle se tire laissant le band interpréter un instrumental folky, ' Ajde Jano',  apportant un brin de fraîcheur bienvenu. 
Madame reprend le fil, 'Echoes remain forever' ,  'The hardest heart' pendant lequel, une nouvelle fois, le violoncelle émerveille.
Du fond de l'ancien cinéma s'élèvent des rumeurs, la relative uniformité du plat proposé a fini par lasser certains clients qui potinent bruyamment.
'Whisper of shells' lui aussi porte bien son nom, cette mélodie légère et poppy voltige gracieusement dans les airs.
Solennel, lent, hypnotique, lourd sera 'As I get home', titre terni par quelques plaisantins tapant des mains à mauvais escient.
Dommage, un grand morceau!
Retour à la véhémence avec 'Abuse' pour finir le show par un rondo dansant 'Boy racing'.

Encore.
En trio: spoken-word, piano, cello: 'The  Panther' ( un poème de Rainer Maria Rilke)  puis au complet, le hit ' Sleeper in Metropolis' transformant le Depot en dancefloor.

Un second retour, toujours en mode  electro/dance, 'Our Darkness' met fin à la messe!





samedi 22 novembre 2014

Ought - Viet Cong - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 20 novembre 2014.

Le 20 novembre: évitez le centre de Bruxelles, de la Bourse à Fontainas!
Les dockers? Les agriculteurs borains? La clique à D 'Orazio? Les Femens? Les curés manifestant contre le célibat? Les joueurs de pétanque de Vierves sur Viroin?
Jamais entendu parler de la Saint-V, béotien?
Guindaille, beuverie, dégueulis, un seul mot d'ordre: zuipen, zuipen, zuipen... la rue est à nous!
L'Ancienne Belgique est située en plein centre névralgique, faut louvoyer pour ne pas être arrosé de houblon.
Tu dis, Henriette... faut que jeunesse se passe, au même moment un bleu la baptise de sa chope et lui fait un shampoing à la farine fermentante!

A l'AB, beneden: Bonnie Prince Billy - boven: Ought et Viet Cong!
JP et ses objectifs t'attendent à l'étage!

Viet Cong
Non, Sam, pas la peine de sortir la grosse artillerie, ne clame pas Victor Charlie, les mecs de Viet Cong ne sont pas bridés et n'ont jamais vus Hanoi...
Terre d'origine: Calgary ( Canada), Matt Flegel, le bassiste/chanteur et le blond Mike Wallace, le drummer, faisaient partie de Women, un band ayant splitté dans des circonstances pas catholiques, pour les accompagner dans les marécages, ils ont embrigadé Scott Munro ( guitare) un ex- Chad VanGaalen et Danny Christiansen ( guitare) s'amusant dans un Black Sabbath tribute band.
Disco: une cassette, leur premier album est prévu pour 2015.
Genre?
Un mix improbable  de postpunk, de garage, de noise, de shoegaze et de groove, porté par deux guitaristes incisifs, tripotant de temps en temps un synthé, pouvant se reposer sur une section rythmique baraquée et un chant accrocheur.
En trente minutes le quatuor a convaincu le Club de son savoir-faire, nombreux étaient les auditeurs déçus de ne pas trouver de stand de merchandising à l'issue du gig.
Le musclé 'Throw it away' ouvre le set, un fond The Jam, fameuse basse, et some frantic guitar lines.
Il n'en fallait pas plus pour que tes talons martèlent le plancher.
Ils continueront leur exercice pendant 'Unconscious Melody'.
Matt: Brussels, you're so quiet, this is like a radio show... avanti, voici ' Oxygen feed', toujours aussi mordant, malgré le drumming lourd.
Le batteur s'énerve, son monitor a rendu l'âme, il le repousse à 50 centimètres avant de frapper comme une bête pour introduire 'Silhouettes' aux vagues relents Gang of Four.
Puis vient 'Bunker Buster', un marteau-pilon impitoyable.
'Continental Shelf' et ses noisy guitars précède le morceau le plus incroyable du concert, ' March of progress'.
Une longue intro aux synthés puis des guitares métalliques calquant un son de carillon aussi efficace que les oies du Capitole donnant l'alerte aux Romains endormis.
Superbe première partie!

Ought.
On reste au Canada, à Montréal.
Signe de talent, le groupe a été signé chez Constellation qui a sorti un premier full CD  'More than Any Other Day' et le EP 'Once More With Feeling'.
Ils sont en tournée depuis juin, ça se voit, ils paraissent crevés.
Malgré la fatigue  Tim Beeler - guitars, vocals / Matt May - keyboards/ Ben Stidworthy - bass et Tim Keen - drums, violin ont séduit l'assistance, plus par la qualité de leurs compositions que par leur jeu scénique, une remarque qui ne vaut pas pour le frontman maniéré, Tim Beeler, le pôle d'attraction du groupe.
Quoi JP?
Ouais, j'ai remarqué, si Ava Gardner est la comtesse aux pieds nus, Tim est le chanteur aux chaussettes élimées!
Une intro solennelle, 'Today, more than any other day' est sur les rails.
Un chant nasal, proche du parlando, une plage démarrant dans la douceur, partant en crescendo pour éclater sur un mouvement colérique.
Excellente entrée en matière.
Un thank you so much, distant fait suite aux applaudissements.
' The weather song' est comme la météo belge, imprévisible, un brin de Strokes, une pincée de dance-art punk sautillant, quelques effluves Blur et un beat ensorcelant.
 Un voisin/ nain de jardin plus qu' éméché, secoue fébrilement  le crâne au risque de le cogner au monitor du chanteur, son copain, prudent, lui confisque sa Jupiler.
Une basse ronronnante amorce 'Clarity' qui insensiblement devient épileptique.
Après quelques considérations  à propos des débordements estudiantins, Ought attaque ' Habit'.
Ceux qui citent Talking Heads n'ont pas tort.
Visuellement, Tim Beeler, grand, dégingandé,  habité.. impressionne.
' Pleasant heart' sera chaotique, nerveux, déstructuré et noisy.
Tim Keen ramasse un violon, le torture pendant une longue amorce, la plage lancinante vire bruitisme avant d'éclater tel un shrapnel. ( titre? - pas de setlist).
Tim tente d'expliquer l'état de lassitude des musiciens, une voix émanant du bar s'élève: "des couilles.."
Encore un intellectuel de gauche.
Réaction: gars, c'est parce que j'ai utilisé le terme pénultième, que t'as pas compris, que tu t'énerves?
Le postpunk ' Around again' décoiffe sévère, il précède le frénétique ' Gemini' .
Finalement Ought aura le temps d'en balancer encore une,  l'obsédant 'Beautiful blue skies', en mode narratif, partira une nouvelle fois en rinforzando.
Un salut et exit.

Après 5' le frontman rapplique, there's a curfew, no?
Finalement le Club aura droit à un titre supplémentaire, la ballade mélancolique  'Pill' présentant assez curieusement un agréable parfum Beatles.

Ought, un futur incontournable!


 







vendredi 21 novembre 2014

Décès du batteur Foxxy Fatts!

A peine un entrefilet dans les gazettes locales, Birmingham lost a great jazz musician and entertainer: Foxxy Fatts.
Pourtant cet  Alabama Music Hall of Fame and Alabama Jazz Hall of Fame inductee a une belle carrière derrière lui.
Il commence à jouer dès ses 8 ans et peut se targuer d'avoir accompagné quelques grands noms, le plus illustre étant sans conteste Percy Sledge, mais aussi Larry Graham, ou I am Mine Trio, Down Home Camp Meeting et Avery Richardson Combo...
Il dirigeait également son propre combo Foxxy Fatts and Company qui tournait surtout en Alabama.
Foxxy Fatts avait 65 ans.

Marianne Faithfull au Bozar, Bruxelles, le 19 novembre 2014

Marianne Faithfull au Bozar, Bruxelles, le 19 novembre 2014

Une organisation Live Nation!

Marianne Faithfull, 50 ans de carrière et une tournée mondiale pour l´occasion.
Le 50th Anniversary World Tour a démarré à Stuttgart le 11 octobre, est passé par le Luxembourg, la Suisse, l'Autriche, la Norvège, la Finlande  et l'Italie  avant de faire escale au Bozar.
La salle Henry Le Boeuf n'est pas pleine mais il y a du monde.
Moyenne d'âge: la prépension!
Marianne, l'aristocrate, connaît la chanson d'Eicher 'Des hauts et des bas' par coeur, on peut sans conteste l'affecter dans la division des survivants, mais en 2014 la diva fascine encore.
Un 17è album, ' Give my love to London', sous les bras  pour l'égérie du Swinging London qui a toujours su s'entourer de collaborateurs de talents, cette fois-ci Anna Calvi, Steve Earle, Nick Cave ou Roger Waters lui ont prêté main forte.

Après le quart d'heure académique, extinction partielle des feux, encore quelques minutes de patience, certains désapprouvent l'attente, obscurité totale, puis lumière tamisée éclairant la scène, quatre musiciens apparaissent, des cracks: le fidèle Rob Ellis (drums et direction d'orchestre) - le talentueux Rob McVey (guitars, backings) - en retrait, mais d'une efficacité incroyable, Johnny Bridgwood (bass) et celui qu'elle taquinera pendant tout le set, the wicked  Ed Harcourt (keyboard).
Du fond des coulisses se profile une silhouette claudiquant et maniant une canne, une dame âgée sortant d'une maison de repos entamant une  promenade digestive: Marianne Faithfull!
Stupeur dans la salle.
D'un pas lent elle s'approche du devant de la scène, Bonsoir Mesdames et Messieurs, nice to be back in Le Palais des Beaux-Arts, un soupir, un mot d'explication: I broke my hip very badly, I look like a bionic woman, it's a fucking nightmare but the show must go on and it WILL!
Un aide soignant,Claudio, viendra toutes les dix minutes, soit l'aider à s'asseoir sur un trône capétien, soit lui tendre la main pour la relever, il ajustera le porte-feuillets avec les lyrics selon la position choisie par la Grande Dame d'un mètre soixante!

'Give my love to London' ( Faithfull/Steve Earle)  ouvre les hostilités.
La voix graveleuse est là et bien là, ample, claire, profonde, unique!
Les musiciens, discrets, sont à la hauteur.
Composé avec Anna Calvi, elle amorce le percutant ' Falling Back' avant de nous prévenir, next one is a song you might know, le titre du renouveau, 'Broken English', n'a pas pris une ride.
Sur le même album, le brillant 'Witches' song' qu'elle interprète rarement sur scène.
Pas question d'un Greatest Hits tonight, we're too sophisticated to play that game, aren't we?
Sure, lady!
Quelques vannes avec les boys avant d'attaquer 'The Price of love' des Everly Brothers que Ed Harcourt décore de lignes d'harmonica incisives.
Marianne prend le temps d'expliquer la genèse des titres qu'elle a choisi d'interpréter, ainsi 'Marathon Kiss' de Daniel Lanois ( qui a produit l'album Wrecking Ball d'où est issue cette perle) était en principe une chanson pour Emmylou Harris à laquelle le brave Daniel faisait la cour.
Vous avez vu les beaux ronds de fumée, désormais je fume des cigarettes électroniques, Tom McRae, qui est dans la salle, a composé le folk pop 'Love more or less'.
Time for the sixties corner, en enfilade ' As tears go by' et 'Come and stay with me ' et ses sonorités de clavecin.
Bof, une dame de 67 ans chantant ses gentilles comptines adolescentes, c'est pas la gloire...
Een verplicht nummer, sans doute, à tes côtés Monsieur Delarue, 66 ans, ex-cadre à la BBL ( ING, depuis) se souvient, la larme à l'oeil, de ses cheveux longs.
A request, a capella, a snatch of  ' Plaisir d'amour' avant d'attaquer une des pièces maîtresses du set, le virulent et agressif  'Mother wolf' (co-written with Patrick Leonard) aux odeurs Patti Smith.
Marianne l'engagée, à l'instar de Kipling et de son 'Jungle Book',  dénonçant all the people killing each other because of the religion.
Chapitre suivant, le Junkies Corner avec le formidable 'Sister Morphine' et un titre époustouflant de Nick Cave, le lugubre ' Late Victorian Holocaust', une plage pas toujours bien comprise par le public allemand qu'elle plaint d'ailleurs. en 2014 ce peuple traîne toujours ce lourd passé d'horreur tel un boulet.
Une collaboration Faithfull et son ami Roger Waters, 'Sparrows will sing' précède la fameuse ' Ballad of Lucy Jordan' qui aura donné des frissons à pas mal de spectateurs.
Le set prend fin avec le majestueux ' Who will take your dreams away', un thème qu'elle a écrit sur une musique d' Angelo Badalamenti   pour 'La Cité des enfants perdus'  réalisé par Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet.
You won't find it on record, ajoute -t-elle!

Le bis.
'Last Song' que Damon Albarn a enregistré sur l'album "The Good, the Bad and the Queen"du groupe du même nom ( what a stupid name, ajoute Marianne) sous le titre 'Green fields'.
On était salement beurré lorsqu'on a écrit cette ballade, le lendemain on s'est rendu compte que c'était un excellent titre.
Indeed!
Après 110' de show, Madame Faithfull prend congé en traînant la patte, le tour bus doit l'amener à Paris ce soir encore!






jeudi 20 novembre 2014

Jimmy Ruffin has died in a Las Vegas hospital at age 78

Jimmy Ruffin pour le commun des mortels c'est "What Becomes of the Brokenhearted".
"It  was Jimmy Ruffin's only Top 10 hit on the Billboard Hot 100, and remains one of the most-revived of Motown's hits."
Le frère aîné de David Ruffin des Temptations était un des piliers de la Motown, il s'est éteint ce 17 novembre dans un hôpital de Las Vegas.
Jimmy débute dans les sixties après avoir chanté du gospel avec ses frangins, très vite il rejoint l'écurie Motown.
Sa carrière met du temps à démarrer mais, en 1966, il enregistre la ballade "What Becomes of the Brokenhearted" initialement prévue pour les Spinners et décroche la timbale.
Les deux singles suivants  "I've Passed This Way Before" et "Gonna Give Her All the Love I Got" se vendront honnêtement, puis Jimmy se concentre sur le UK.
"Farewell Is a Lonely Sound", "I'll Say Forever My Love" et "It's Wonderful (To Be Loved By You)"atteindront le top ten chez sa Majesté.
Ensuite avec son frangin, qui a quitté les Temptations, il grave l'album ' I Am My Brother's Keeper'.
Après avoir quitté Motown on le retrouve chez Polydor, puis chez Chess.
En 1980 Jimmy Ruffin refait surface avec le tube  "Hold On To My Love".
Il s'établit au Royaume Uni et enregistre quelques titres avec Heaven 17.
Il travaillera également avec Paul Weller,  Maxine Nightingale et Brenda Holloway, mais après le décès de son frère, il regagne les States.
Un nouvel album aurait dû paraître, it was  never issued .
L'aventure a pris fin ce lundi!

The Happy @ Zinnema, Anderlecht, le 18 novembre 2014

Où vas-tu?
Au Zinnema!
T'as un zeveu sur la langue, tu vas voir quoi?
The Happy, t'es priée de ne pas confondre avec le film de Roko Belic et, d'ailleurs, le Zinnema n'est pas une salle obscure mais Het Vlaams Huis voor Amateur Kunsten située rue Veeweyde à Anderlecht.
Au demeurant, une très chouette salle fréquentée aussi bien par des individus d'expression flamande que française, sans parler de toutes les autres nationalités que tu as pu voir monter sur scène pour la jam monstre d'après concert!

The Happy.
Après une pause d'un an, le projet de  Reinhard Vanbergen et de ses drôles de dames retâte de la scène, un second album est en phase de gestation et le concert de ce soir est du calibre sneak preview.
The Happy teste les nouvelles compostions en mode acoustique.
Un mot à propos du line-up: disparition d'Isolde Lasoen!
Désormais, Siemon Theys ( Woolly) tient les baguettes, Reinhard travaillera uniquement à l'acoustique, les vocaux sublimes étant assurés par Naima Joris ( qui gratte une guitare une fois sur deux), Janne Vanneste  et Charlotte Caluwaerts.
Première constation, si en 2013 le set proposé par The Happy ( basé sur l'album 'Guilty Pleasure') pouvait être catalogué d'indie pop mélodieux avec un brin de naïveté Walt Disney, en 2014, le groupe, s'il n'a rien perdu de sa subtilité vocale, se dirige vers des sonorités soft rock/americana/ folk rock/country rock lorgnant vers les grands du genre, The Eagles, Fleetwood Mac, Carly Simon, les Indigo Girls ou les plus récents Azure Ray ou Jenny Lewis.

'Put me down' ouvre, les lead vocals  étant dispensés par la souriante et espiègle ex- voix féminine d'Isbells, Naima Joris.
Ce titre ouaté aux close harmonies  soignées émeut.
La voix soul de Charlotte porte le groovy 'I changed my mind'.
Naima: my guitar is a fake Hummingbird, je viens de l'acheter, this song is called 'The better me'.
Une composition feutrée à trois voix, le travail discret des barbouzes décorant joliment la mélodie.
Reinhard: j'ai achevé la suivante il y a deux mois.
Oui, il sortait de sa période pré-pubère, ha, ha, ha....
Keske qu'on entend craquer?
C'est rien, 't is mijn tet tegen de gitaar...ha, ha, ha...
Janne sous les spotlights pour ' Cold comfort' en veine classic rock, Charlotte la relaye pendant 'In for a penny' aux effluves The Carpenters.
La setlist semble avoir été abandonnée, le quintette entame un blues nonchalant digne de JJ Cale. ( 'Dirty Love'?) avant de proposer 'Tossing and turning'.
'Victimized' que Naima a composé en pensant à une pub de Dr.Phil (  Stop being victimized, and start being “victim-wise!) va faire un tabac, c'est sûr, la suivante 'Partners in crime' table à nouveau sur les splendides harmonies.
Naima, désabusée, shit, 't is weer aan mij..
Sourires dans l'assistance, elle entame le sombre  'Liar', une nouvelle perle!
'The kiss of death' est amorcé par un petit sifflement avant de virer Eagles, de l'époque d'avant le smash hit 'Hotel California'.
La dernière sera rythmée: 'Money'.
Un set de cinquante minutes donnant envie d'entendre l'album et un concert électrique.
Même sans Isolde The Happy convaincra, c'est une certitude!

Time for the jam,  ce qu'attendait une trentaine de musiciens et de choristes de tous poils, Reinhard et Siemon se joignant à eux!





dimanche 16 novembre 2014

Saxophonist Mike Burney 1944-2014 R.I.P.

Birmingham pleure le décès d'un de ses meilleurs musiciens , le saxophoniste Mike Burney, victime comme tant d'autres d'un cancer.
The JAZZBREAKFAST publie une liste impressionnante de musiciens avec lesquels Mike Burney a joué:
 Jimmy Cliff, Chaka Khan, The Beach Boys, Sammy Davis Jnr., Petula Clark, Steve Winwood, Dionne Warwick, Billy Eckstine, Mel Torme, Cliff Richard et Bob Hope.
 Le site ajoute: He has recorded with U.S. bluesmen Gene The Mighty Flea Connors and guitar legend Mickey Baker, Sonny Boy Williamson and Memphis Slim as well as with leading rhythm and blues combo, King Pleasure & the Biscuit Boys....
En début de carrière il a fait partie du backing band de Billy Fury et plus tard il rejoint une autre  célébrité de Birmingham, Roy Wood, qui après l'épisode The Move et un passage chez Electric Light Orchestra  crée Wizzard, un groupe qui n'a pas rencontré le succès qu'il méritait!

samedi 15 novembre 2014

Le matos de Laetitia Shériff volé à Evry!

Le matos de Laetitia Shériff volé à Evry!
Le message...
C'est la gorge serrée que je m'adresse à vous:
Hier, nous jouions à Ris Orangis au Plan.
Bel accueil, beaux moments, belles rencontres...
Jusque là, juste le constat d'un début de tournée rêvé et attendu car également le cas, aux Rockomotives de Vendôme, à la Carène à Brest, au Tétris au Havre.
La nuit du 14 au 15 Novembre, notre camion garé sur le parking de l'hôtel Mercure où nous dormions à Evry, a été fracturé.
Des malotrus, pour rester polie, nous ont braqué la moitié de notre matériel.
Ce parking est sensé être sécurisé: caméra, grille d'entrée avec digicode, clôtures...
Pour vous dire, le professionnalisme de ces gens...
La gendarmerie a constaté le délit et ensuite nous avons porté plainte.
4 guitares sur 5.Volées.
2 synthétiseurs sur 3.Volés.
2 valises de pédales d'effets et câblages sur 3.Volées.
Le rack magique de notre sonorisateur, Monsieur Brusson, qu'il avait depuis 15 ans.Volé.
2 micros.Volés.
(Vous trouverez la liste détaillée ci-dessous).
Ce n'est que du matériel mais ça nous fend tellement le coeur: ce sont nos instruments de musique, avec lesquels nous avons cheminé, nos outils de travail, notre son.
Ça nous a pris quelques années pour avoir tout ça...
Un énorme merci aux gens, qui, depuis cet après midi se démenent pour transmettre l'information, fouillent tous les sites spécialisés et ceux qui nous envoient leur soutien heure après heure...
Dans 24h nous mettrons en ligne un document PDF avec tableur et photos du matériel volé que vous pourrez partager via votre boîte mail vers vos contacts.
En attendant, si vous avez la moindre chose à nous communiquer, n'hésitez pas à envoyer un mail sur cette page.
On garde espoir.
Laetitia Shériff
1964 Fender jazzmaster, série L number L28092
Music Man stingray number 38209
Fender Jazzmaster Thurston Moore 2009 number Sz9384338
Danelectro 1998 baritone classic commie red number 10101468
Roland RS-09 synthesizer number 864124
Moogerfooger Mf 103 12 stage phaser number 3778
Fulltone OCD 1 number 04214
Dominique Brusson's midas xl 42
dbx 1086 / boss tu 2 / boss rv 5 / sennheiser 441 / akai headrush
mxr micro amp / TAD silence / korg microsampler and more...

vendredi 14 novembre 2014

Henry Jackson alias Big Bank Hank a perdu son combat contre le cancer.

'Rapper's Delight' ( 1979) un des premiers tubes rap/hip hop a permis à l'Europe de faire la connaissance du Sugarhill Gang.
Wonder Mike et Master Gee viennent de perdre leur brother Big Bank Hank, victime du cancer, à l'âge de 57 ans.
Le groupe n'a plus jamais classé un titre dans les US charts après 'Rapper's Delight' mais a connu quelques hits sur le vieux continent ( "Apache" et "Eighth Wonder").

mardi 11 novembre 2014

Jonathan Athon, bassist and vocalist for Black Tusk, has passed away!

 Sur la page facebook du Metal / Thrash / Punk band de Savannah, Black Tusk, les fans peuvent lire:

"It is with deep regret and saddened hearts that we must tell you that Athon ( Jonathan)passed away this morning from injuries sustained from his motorcycle accident. Doctors told us that he suffered irreparable brain damage shortly after the accident. He has been in a coma and sustained by life support until now. As per his wishes, we removed Athon from his life support systems and his organs will be donated. His body will be cremated and a memorial is being planned for family and friends in Savannah. He was 32 years old and will be forever missed. Thank you all for your support during this devastating time for us, it would have made him proud."

Depuis septembre le groupe était en studio et comptait sortir un successeur au EP ' Tend No Wounds'.

dimanche 9 novembre 2014

Exit Maggy Boyle, Manitas de Plata, Rick Rosas & Big Paybacc !

Le rapper Big Paybacc ( 38 ans) a été abattu dans un Mac Do jeudi dernier.
Il était 12:30 Habeeb Ameer Zekajj s'enfilait un burger, un gars armé s'est dirigé vers lui et l'a refroidi devant une quinzaine de clients.
Big Paybacc laisse trois enfants.
Un clip explicite  ' I'm frum gangstaz'

Manitas de Plata
Le plus grand guitariste flamenco est décédé mercredi à l'âge de 93 ans.
Ricardo Baliardo,le gitan, a été l'ami de Jean Cocteau, Picasso, Dali, Brigitte Bardot, Marlon Brando, Elizabeth Taylor ou Richard Burton.
Il a vendu des millions de disques pour mourir ruiné dans une maison de retraite de Montpellier.
Ironie du sort, Manitas décède la même année que cet autre géant de la guitare, Paco de Lucia.

 "Singer and flautist Maggie Boyle has very sadly passed away" titre Folk Radio UK.
La London native jouait également du bodhran et du whistle.
Maggie était de la vieille école folk britannique et aura joué avec quelques pointures dont John Renbourn ( elle a fait partie du groupe Ship of Fools) ou Steve Stilston, son mari, avec lequel elle a enregistré 5 cd's.
Elle a  également sorti trois albums solo, le dernier 'Won't You Come Away' en 2012.
Maggie nous a quittés le 6  novembre.

Rick Rosas
Le bassiste Rick Rosas, décédé ce 6 novembre, est surtout connu pour son travail avec Neil Young ou Joe Walsh.
Il débute au sein du surf band  Mark and the Escorts dans les early sixties, puis il travaille avec Joe Walsh participant à la confection de plusieurs albums de l'ex-James Gang, Barnstorm ou Eagles.
En 1985, Rick tourne avec Dan Fogelberg pour ensuite retravailler avec Joe Walsh.
Lors du Fam Aid III il fait la connaissance de Neil Young qui l'embrigade, Rick tiendra la basse sur 'This note's for you' et 'Freedom' avec le fameux "Rockin' in the Free World".
Il continue à travailler en alternance avec Walsh et Young et participe à la tournée “Freedom of Speech”  de Crosby, Stills, Nash et Young.
Toujours avec Young, Rick Rosas se retrouve dans la réunion de Buffalo Springfield en 2011.
Et enfin, en 2014, il remplace Billy Talbot, malade, au sein de Crazy Horse .
Ce bassiste talentueux laissera un vide immense!

mercredi 5 novembre 2014

Double décès dans l'univers blues: Finis Tasby et Michael Coleman!

Peu de cas dans la presse, il faut soit avoir eu vent de la nouvelle soit par facebook, soit par les forums blues!

Le Texan Finis Tasby s'est éteint le premier novembre après avoir été victime d'un infarctus en décembre 2013, un fonds avait été créé pour couvrir les dépenses médicales.
A l'époque le message des gestionnaires disait: "In December, legendary West Coast blues singer Finis Tasby suffered a severe stroke that has left him with what we hope is only temporary paralysis"
Malheureusement le 1er novembre, Finis perdait son combat.
Celui qui commença sa carrière musicale comme batteur, puis comme bassiste, sera devenu un guitariste de renom et un chanteur apprécié.
Finis aura travaillé avec ZZ Hill, Freddie King ou Clarence Carter.
Dans les sixties, il fonde son propre band, plus tard il sera le frontman des Mannish Boys, playing classic blues in West Coast, Texas and Chicago styles.
Le groupe enregistrera  7 albums.
“That’s Where The Blues Begins” du Ruff Kutt Blues Band est un des derniers disques sur lesquels on peut entendre Finis.

Michael Coleman (June 24, 1956 – November 2, 2014) est originaire de Chicago.
Ce guitariste au style funky était considéré comme un des meilleurs de sa génération.
A 23 ans il tournait avec Eddy Clearwater, il a accompagné d'autres grands nom du blues, tels John Primer, Junior Wells ou James Cotton.
Il entame une carrière solo à l'aube des années nonante, sa disco se chiffre à huit albums, le dernier 'Harmony Mill' date de 2008.
Surpoids et diabète ne l'ont pas aidé dans sa carrière, il avait pourtant réussi à adopter un style de vie plus sain, en vain!

Robert Cray + Kris Dane - Het Depot- Leuven, le 31 octobre 2014

Steven Kauffmann ( adaptation française: michel) - photos: Anja

Ecriteau: SOLD OUT à l'entrée du Depot pour la double affiche, Robert Cray + Kris Dane!

Kris Dane
L'Anversois devenu Bruxellois ( dEUS, Ghinzu...) joue dans l'ombre des grands depuis un quart-de-siècle , la sortie de son dernier album, 'Rose of Jericho', devrait lui permettre d'enfin se retrouver à l'avant-plan.
Ils sont quatre à fouler le podium, Kris ( chant et guitare), une fretless bass, une choriste  et un gars aux percus, qui entament la soirée par 'Out in the pouring rain' aux senteurs Daniel Lanois.
'Rose of Jericho'  joué live s'inspire de l'univers de Jeff Buckley.
Kris Dane, à l'instar de Gabriel Rios, parvient à faire ressentir sa manière de composer et devrait pouvoir toucher un public plus nombreux.
Le son du band, un mariage réussi entre les percussions et les lignes de guitare avec en support une basse langoureuse, séduit.
Vocalement Kris Dane travaille dans la chaleur, l'intimisme et évite tout pathos.
On pense souvent à la mélancolie et à une sorte de splendeur fanée qu'un groupe tel que les Triffids parvenait à évoquer dans ses compositions.
Les 30' de set prennent fin avec 'Saturday Night' à l'amorce Lou Reed et au final teinté de couleurs automnales.
Cette chanson feu de camp se termine par un sifflement plus ravissant que le gazouillis matinal  des oiseaux urbains.
Si le monde était juste, le talent de Kris Dane devrait éclater au grand jour.
Un mec à suivre, assurément!

Robert Cray
Une légende vivante, un guitariste d'exception, Robert Cray, depuis 2011, est confortablement installé dans le Blues Hall of Fame,il vient saluer Louvain en cachant  5 Grammy's sous un bras .
En mai, De Roma accueillait ce géant et l'an dernier il était une des têtes d'affiche à Peer, hier c'est à Londres ( Royal Albert Hall) que se produisait l'ace guitar player.
Robert se pointe à 21:00 précises, un sexagénaire, plutôt bien conservé, chaussé de sandales.
Il n'est pas seul, un band à quatre têtes l'accompagne.
Démarrage avec le classique 'Phone Booth' en mode funky ( album 'Bad Influence').
D'emblée le son de guitare narratif, reconnaissable entre mille se fait entendre , le band est soudé et joue serré, pas question de routine, le plaisir de jouer est évident.
'Poor Johnny' est amorcé sur une vague reggae, le soul falsetto de Robert fait merveille, 30 ans sur les scènes internationales ne l'ont pas altéré.
Un gospel, ' Two steps from the end', permet de mettre le claviériste, Dover Weinberg ( qui après plusieurs  années d'absence a rejoint le Robert Cray Band) en évidence.
L'Hammond assaisonne de belle manière la prière.
Un des premiers points forts du set sera 'It doesn't show', une confession pendant laquelle  la guitare exprime le regret et l'autocritique .
Robert, le magicien, émeut.
S'il y a repentir, il y a eu péché ou abandon,  un thème récurrent chez les bluesmen ... so long, I hate to see you go and I won't be coming home...( 'Won't be coming home'), ' I shiver' sera tout aussi fiévreux.
La leçon de vie se poursuit, "Don't You Even Care?" et "I Guess I'll Never Know" aux senteurs Eric Clapton.
La Fender Stratocaster ou la Telecaster du maître dessinent des arabesques vertigineuses, parlant autant à ton âme qu'à tes tripes.
Place au  mélancolique  'I'll Always Remember You', une variante du 'Rode Wijn' de Bram Vermeulen.
Un petit détour par la Motown avec le philosophique 'On the road down' décrivant les spirales amoureuses, illustrées par un duel  orgue/guitare piquant.
Un hommage à Jack Bruce, 'Sittin On Top Of The World' que Cream jouait dans les sixties.
Cray enchaîne sur 'Right next door' de 1986 qui se meurt doucement tandis que Louvain accompagne le guitariste par des battements mains en symbiose totale avec le jeu de celui-ci.
Magistral!
Accélération brutale, 'What would you say', un réquisitoire pour un monde meilleur.
'Time makes two' traite des problèmes relationnels, Robert semble y connaître un bout.
Retour aux sonorités soul avec le funky 'Hip tight onions', un hommage à Booker T and the MG's ,une des influences majeures de Robert, ce meddley inclut  ‘Hip Hug-Her’, ‘Time Is Tight’ et ‘Green Onions’.
Parenthèse, Booker T sera au Roma en janvier.
Après toutes les souffrances de l'âme, le show prend fin sur une note joyeuse, le timide Robert se payant un petit pas de danse coquin.
Le concert de Louvain aura été bien plus dynamique que celui du mois de mai, Robert et son band manifestant un plaisir de jouer manifeste.

Rideau, applaudissements nourris et retour de la clique.
Le  spooky "You Move Me" est amorcé par les beats solides  de Les Falconer, Cray, une dernière fois fait entendre ses low down and dirty riffs et sa voix de soul crooner à la Otis Redding avant de prendre congé.

Une nouvelle fois, un grand concert de papa Robert.
 Robert Cray = What You See Is What You Get, faut pas croire que le show était prévisible, le mec surprend toujours.
Celui qui estime que les qualités exceptionnelles de ce virtuose de la guitare ne sortent pas du commun a intérêt à revoir ses critères!
Rendez-vous à Couleur Café ou au Gent Jazz?


SETLIST
(1) Phone Booth
(2) Poor Johnny
(3) Two Steps From the End
(4) It Doesn't Show
(5) I Shiver
(6) Don't You Even Care?
(7) I Guess I'll Never Know
(8) I'll Always Remember You
(9) On The Road Down
(10) I Can't Fail
(11) Sitting on Top of the World
(12) Right Next Door
(13) What Would You Say?
(14) Time Makes Two
(15) Hip Tight Onions
(16) You Move Me





mardi 4 novembre 2014

The Gaslight Anthem + Deer Tick + Bayside @ Ancienne Belgique, Bruxelles, le 3 novembre 2014

Une organisation: Live Nation.

Troisième passage à l'AB en quatre ans pour The Gaslight Anthem et un double support: Deer Tick  et Bayside.

En clair, les portes s'ouvrent à 18h, Bayside foule les planches à 19:00!
L'American punk rock band du Queens  a sorti 'Cult', leur sixième full CD, en 2014.
 Le photographe de Concert-News leur porte une haute estime, à l'issue des 30' de set, on conclut: pas mal, sans plus!
Bien sûr, ça déménage sauvage, oui  Anthony Ranieri est doté d'un timbre parfait pour le pop punk, les riffs font mal, le bassiste a de la gueule, le groupe est soudé, mais on a l'impression d' avoir déjà entendu ce bouillon des milliers de fois depuis Green Day en 1990. Dans le même style de nos jours, tu peux citer Alkaline Trio, The Lawrence Arms, None More Black, The Falcon et probablement 150 autres combos plaisant aux skaters acnéiques.
 Anthony Raneri, Nick Ghanbarian, Jack O'Shea  et Chris Guglielmo, après une musique d'annonce kitsch, entament le bal de manière tonitruante avec' Boy', album 'Shudder', la balance n'est  pas au point, les lyrics demeurent incompréhensibles.
Dès la seconde plage le son sera top, 'Montauk' sur l'album 'Bayside' .
Les New-Yorkais matraquent joyeusement, des centaines de talons battent le plancher, les guitares dégoulinent, la recette est efficace mais simpliste.
'Stuttering', 'Duality' , 'Pigsty' ( on the new album) défilent, le scénario n'a pas changé.
'Mona Lisa' est plus lent, le son reste monolithique.
Bayside prend congé avec ' Devotion and desire' un dernier morceau coup de poing dans ta poire. 

 Deer Tick
Vu au Bota en 2010. 
Le dernier album du groupe de Providence, 'Negativity',  date de 2013.
Malgré le titre, il est nullement question de désespérer, Deer Tick est en pleine forme et a gratifié l'AB d'un show concis ( 40') et dense, pas une seconde d'ennui, ( on ajoutera qu'on  a trouvé l'insecte plus performant que la tête d'affiche). 
 Robert Barry Crowell ( keys) , John Joseph McCauley ( frontman, guitar, vocals) , Ian Patrick O'Neil ( lead guitar), Christopher Dale Ryan ( bass) , Dennis Michael Ryan ( drums) entament le gig avec 'Standing at the treshold', de l'alt.country hautement recommandable, porté par la voix nasillarde de John McCauley,  un personnage haut en couleurs.
La suivante ' Born at Zero' rocke à la manière de Tom Petty et c'est aux Posies que tu songes en entendant 'The Curtain', une plage issue de 'Negativity'.
Virage folky avec le plus ancien 'These old shoes' de Chris Paddock, un titre sautillant  qui aurait pu se retrouver au répertoire des Waterboys.
Ian O'Neil aux vocals pour 'The dream's in the ditch' enluminé par une belle envolée au sax, Christopher ayant délaissé ses touches pour quelques instants.
Le downtempo  ' Baltimore's blues n°1'  voit le même Ian gratifier le public de lignes de guitare époustouflantes.
Quelle différence avec le jeu sommaire de Bayside!
McCauley en mode comédien: désolé de porter un veston rose, tous les fripiers étaient fermés, n'ai plus rien d'autre à me mettre, il amorce un slow, le délicieux 'Twenty miles', suivi par a surrealistic horror ballad, 'Thyme'!
On revient au country rock nerveux avec 'Main Street 'et comme l'éclectisme est roi chez Deer Tick, ils nous balancent une folky/country ballad, ' Ashamed', pour terminer le set avec l'épique 'Mange'. Tandis que la lead guitar entame une chevauchée fantastique, John McCauley roule un patin au barbu derrière les caisses.
Hilarant!
Un grand concert!

21:00 The Gaslight Anthem
Nul besoin d'allumer les lampions, des lights rouges agressifs et des flashes stroboscope assommants annoncent l'arrivée du gang de New Brunswick, accueilli pour une foule impatiente et gagnée à sa cause avant les premiers accords de gratte.
Brian Fallon ( vocals, guitar, feintes à deux balles) - Ben Horowitz ( formidable drummer) - Alex Levine ( basse, absent, ce soir) - Alex Rosamilia ( subtil guitariste, voix trop peu utilisée, claviers)  dit la page facebook, or ils étaient cinq à s'ébattre sur le podium, Ian Perkins, le troisième guitariste en tournée reçoit la basse et on fourre une guitare dans les mains de  Brad Clifford, homme à tout faire, on le pousse près de la batterie en lui soufflant: fais de ton mieux!
'Stay Vicious' ouvrant leur dernier CD 'Get Hurt' est sur les rails.
Un gros son, du rock de stade hyper énergique, un côté Bruce Springsteen logique quand on sait que le sieur Fallon est quasi un voisin du Boss, The Gaslight Anthem travaille en puissance.
Même script pour '45' qui ouvre l'album précédent, 'Handwritten', de légers relents punk, le groupe ne renie pas ses débuts.
D'une voix cassée, le charismatique Fallon attaque '1000 years', après ce fait d'armes, l'armée de photographes est priée de se retirer et de gagner les tranchées.
Le brillant frontman, te voyant griffonner, t'adresse la parole, tu fais quoi, t'es peindre, t'es prof, t'es enceinte, il se fout de ta réponse, I'm writing my  autobiography!
On est quel jour?
Monday!
Monday sucks, you have to work, this song is called 'Blue Dahlia'. 
Des fleurs sauvages suivies par le midtempo 'Wherefore Art Thou, Elvis?' plus Bruce que nature.
Retour au rock musclé, efficient et catchy à la fois, 'Ain't that a shame' et  'We came to dance'.
Pause, un gamin lui refile une démo, je vais l'écouter, ket, si c'est mauvais, je te démolis sur Pitchfork.
Tant qu'on y est je vous narre ma vie en 5', et que pensez-vous de mon T-shirt?
It sucks...l'ai reçu de Deer Tick.
Abrège, mec et joue!
'Selected poems', il faut noter le travail impeccable du discret Alex, un gars qui relève le niveau.
On passe au foot stomper ' Film Noir', puis un nouvel hymne, servi saignant, imparable 'Even cowgirls get the blues', un des excellents moments du set.
Pas question de sortir les violons et pourtant, il nous assène 'Red violins', suivi par 'Helter Skeleton' un nième heroïc rock anthem à reprendre en choeur.
Si t'étais venu pour du macramé ou de la tapisserie d'Aubusson, tu t'es trompé d'adresse, par contre si tu es amateur de sludge-paced grunge aesthetic, tu as frappé à la bonne porte.
Un nouvel exemple, 'Howl' et ses hey, hey, hey.. aux odeurs Pogues.
Il avise une blonde au balcon, hey, you, gimme your scarf ...la nana hésite avant d'envoyer le tissu sur scène.
It smells classy, il joue à El Cordobes, se prend pour Steven Tyler, et revient à la musique en se gourant de titre, résultat ' Old Haunts' précède 'Get Hurt' qu'il avait oublié.
As there is a curfew in this venue, pas de sortie, applaudissements, rappel, on vous envoie tout en une fois.
En enfilade: ' Wooderson', puis l'infaillible 'Sweet Morphine, voyant Alex manier l'orgue, le nerveux 'The 59' sound', un signe aux potes, changement de programme, ce sera 'Handwritten', puis an older one , le punk 'We're Getting a Divorce, You Keep the Diner', retour au calme ' She loves you' featuring Roméo et Juliette et enfin 'Backseat' .

90' de show mixant comédie et gros rock,  les fans sont  ravis, devoir accompli estime le groupe!