Olivier B, rentré chez lui après le concert: "Merci à Gaëtan Roussel d'avoir été le seul point positif de cette belle journée de m… , allez, demain est un autre jour. Ca va d'aller comme dirait l'autre!"
Olivier B avant le concert: quasi aucune tête connue dans le public, aucun photographe uit Vlaanderen, manifestement l'événement est boudé par la gent rock'n roll...
Toujours est-il que le coin est bien peuplé!
20:00 Christine And The Queens
Il questionne: tu connais?
Nein!
Plus tard la nana, fringuée paillettes et jeans noirs: bonsoir, je m'appelle Christine and the Queens, c'est pas mon vrai nom, hein ( Heloïse Letissier, Nantes)...
Héloïse a largué Abélard pour se lancer dans le chaud bises, trois EP's, le dernier "Nuit 17 à 52", une presse française enthousiaste ( Les Inrocks en tête) , son freakpop ( sic) a sa place aux côtés de la pyramide de Khéops, des jardins suspendus de Babylone, de la statue de Zeus à Olympie, du temple d'Artémis à Éphèse, du Mausolée d'Halicarnasse, du Colosse de Rhodes, du phare d'Alexandrie et de Stromae... bigre, rien que ça!
Bilan après son numéro: avec Olivier, on s'est bidonné, tu prends au second degré, ces plaisanteries chantées sur bandes, que la petite est obligée de lancer après chaque morceau, et les chorégraphies des deux Queens/ Queers, dignes du show le plus ringard de Patrick Sébastien, peuvent divertir, mais faut avouer que musicalement le niveau frôle un show d'un candidat recalé à The Voice et engagé pour le bal du bourgmestre parce que sa maman, un jour, s'est fait embrocher par l'édile ayant abusé de la Ciney blonde!
Le 'spectacle' commence très fort, la petite et les gigolos au garde-à-vous, Travolta et Jean-Balthazar lui tendent un micro, c'est parti.
La voix O k, l'emballage faisandé!
A un rigolo lui faisant une remarque: n'est pas bi on sait qui veut..
Olivier traduit: Beyonce!
Un second electro/disco intellectuel puis la cover synthétique de 'Photos Souvenirs' de Sheller, quelques vannes et un quidam qui la corrige, mam'zelle, on dit une échappatoire et un arrosoir!
Ouh, la honte!
Une quatrième préparation culinaire fumeuse, puis le retour de Fabiola et de Paola et une nouvelle série de Barbie pop songs à la Lily Allen , P!nk, Christina Aguilera ou la Spears .
Les mecs, de grands fans de la cage aux folles, en font des tonnes, on aura droit à une version Eurodisney servie light du ballet décorant le clip de 'Thriller'.
Quoi des titres.. on a tellement ri, on sait, c'est pas bien, qu'on a rien reconnu, allez 'Cripple', 'The loving cup', la ballade dramatique ' Nuit 17 à 52', pour te faire plaisir.
Tu dis, Héloïse?
Est-ce que tu es fierce?
Pardon!
Fierce, fier, quoi, merde!
Non, je suis proute!
Une dernière performance que nous recommandons pour la fancy-fair de l'Ecole Saint-Alène, section prégardiennat et on emballe.
Et alors, Olivier?
C'était photogénique.
Hygiénique?
Gaëtan Roussel
Un second effort solo pour l'ancien Louise Attaque/ Tarmac: 'Orpailleur' et une tournée qui vient de démarrer, seconde date, Bruxelles, le Bota.
Un band redoutable et pro jusqu'au bout des ongles, il est verni, Gaëtan, cela donne un spectacle, en tous points, remarquable: costaud, varié, ( French) rock, textes pas niais et présence scénique tonique.
Francine reproche: c'était trop pro!
On l'aime bien, Francine!
Sinon, un public radieux quittera l'Orangerie après +/- 90' de show!
Le band, par qui commencer?
Les choristes, natürlich, les superbes France Cartigny et Gisella - la guitare de la Mano Negra, Daniel Jamet -Colin Russeil aux percussions - Johan Dalgaard aux claviers - un incroyable bassiste black présenté comme étant Mike et un drummer époustouflant, Max, plus le frontman, chauve au visage anguleux, qui, de temps en temps, égratignera une six cordes.
'Face aux étoiles', poésie stellaire sur fond musical rock français retouché de pointes electro, déjà les choeurs féminins impressionnent.
'La simplicité', un titre limpide et explicite aux accents vocaux Bashung.
'Eolienne' et ses couleurs samba reggae à la Olodum séduit les amateurs d'exotisme.
'Orpailleur' ses percus, ses choeurs féminins répétant... What are you looking for... s'imprègnent dans ton cerveau, tandis que tes pieds battent la mesure.
Un hit en puissance.
Un rideau opaque s'abaisse, sur lequel de psychédéliques représentations graphiques sont projetées dans l'intention de créer un climat plus brumeux, la clique amorce 'Dis moi encore que tu m'aimes' datant de 'Ginger', suivi par 'La poésie' et ses claviers symphoniques.
'We will be strong' sera mélodieux et caressant tandis que le scratchy 'Cha cha cha' fera danser la fosse.
Ta voisine, Blandine, se tortille façon reptile agile.
Bye bye le voile, 'Matrice' puis 'Clap Hands' ( quelle basse, mes aïeux!) continuent à nous secouer .
Un vent reggae souffle sur la salle, ' Par dessus tes épaules', puis un virage electro avec l'hallucinant 'J'envisage' ( Bashung/Gainsbourg).
'DYWD', tu traduis Do you wanna dance, un sexagénaire imbibé arborant un torse de sexagénaire imbibé ne se fait pas prier et comme il a vu un clip de Lady Gaga, sa prestation restera dans les mémoires.
L'Orangerie frétille, le truc présente d'agréables saveurs Tom Tom Club.
Sur la lancée, 'Help myself' ( nous ne faisons que passer) ...sans prendre le temps de s'arrêter...chante Roussel, le vieillard ne comptait pas s'arrêter, il gesticule comme une pucelle à un concert de Justin Bieber.
Le band s'amuse, ' Inside/ Outside' déferle sur la grève, puis la baffe 'Road to Nowhere' des Talking Heads, une version mes freins ont lâché.
Terminus avec le subtil 'La barbarie'.
Enthousiasme général et le bis, probablement le titre le plus anodin du set, 'Hum hum hum'!
Blandine te gratifie d'un beau sourire, c'était bien, non, Monsieur...
Pas mal, pas mal!