jeudi 7 novembre 2013

Austra - Crime à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 6 novembre 2013

En lettres rouges: sold out!
Austra et son electro choc drainent les  foules!

Pour rester dans le même bassin, la première partie est confiée à Crime, un duo queer berlinois,  Mika Risiko et Sarah Adorable, pratiquant de l'experimental goth-pop/electronic  dance music pas débile.
Un EP 'Epiphany'  , ils achèvent la tournée avec Austra avant de reprendre la route à la fin du mois.
45' de show, c'était peut-être un peu long, mais on a vu pire!
On résume, t'as une petite blonde, Sarah, look Twiggy, aux synthés, laptop, et essentiellement secondes voix et une créature musclée, deux fois aussi grande que Sarah, Mika qui chante/récite d'une voix d'outre-tombe, gratte une guitare ou tabasse quelques éléments percussifs ( floor toms) .
Pour créer une atmosphère batcave la lumière sera diffuse, essentiellement bleutée!
Une première salve ( 'N°1' ?) faite de bruitages vocaux et d'halètements homme des cavernes sur fond synth pop sombre crée d'emblée une ambiance gloomy.
Mika tombe la veste de training pour montrer des bras musclés et entonner un morceau théâtral, ' This party blows', defiant vocals and heavy primal drumming pour le définir comme l'a fait Expatriarch.
Après t'être creusé les méninges un nom s'impose à toi, Fad Gadget, deux titres dans la lignée de 'Collapsing new people, n'attends pas d'étiquette, il n'y avait pas de setlist, mais sache que les  5 plages du EP y sont passées, donc 'Hit and Run' - 'Frame  by Frame' - 'Unicorns and pillows' - 'Other kids lives' et le déjà cité 'N°1'.
Ils nous ont également concocté une composition devant être le prochain single, 'Forever and ever' , on ajoutera que le public se dandinait et appréciait, qu'en dehors de Fad Gadget on a décidé d'associer Crime à The Knife ( merci fiston), à certains post punk bands ( le phrasé inquiétant de Mika), The Chameleons en tête, et que, finalement, on a passé un bon moment!

Austra

 Katie Stelmanis, la genèse svp!
J'habite Toronto, papa est Italien, maman anglo-lettone, à 10 ans je rejoins le choeur d'enfants de l'opéra canadien, à 18 ans je découvre le rock ( Björk, Radiohead, Nine Inch Nails...), déclic, c'est ça que j'aime!
Après le punk de Galaxy, je crée mon propre projet Austra, that's it, folks!
Deux albums, le dernier 'Olympia', mouvance indietronica, dark wave.
Sur scène, Katie, la cantatrice agitée, elle tapote des claviers - aux drums et backings vocals, pour nous invisible, cachée par d'élégants parasols formosans, Maya Postepski - à la basse et synthés, Dorian Wolf - Ryan Wonsiak, vise mon immaculé training, aux claviers et pour certains titres, un trombone.
Une musique de fond  kitsch ( Erasure ' No GDM') annonce l'arrivée imminente du groupe, c'est pas trop tôt...
Le blanc est de rigueur sur scène.
Katie: Bonsoir, Bruxelles!
Go, bizarrement, la setlist prévoit ' Drunk' , le groupe entame ' What we done', c'est Maya qui, derrière ses caisses, amorce le chant sur fond atmosphérique, l'operatic voice émane des profondeurs de l'âme de Miss Stelmanis et d'épais electrobeats  envahissent l'air.
Impressionnante entrée en matière.
Une touche disco/techno  accentuée par une basse omniprésente, ' Painful Like', imagine  Bronski Beat avec à sa tête Kate Bush, irrésistiblement dansant!
'Forgive me' sera plus volatile et l'electro-goth sur beats sereins, 'The Choke', s'immisce sournoisement dans tes cellules.
Tu te dis que Katie Stelmanis, avec son timbre particulier, pourrait facilement intégrer un gothic/symphonic  metal band ( Epica, Lacuna Coil, The Gathering..), elle a choisi l'électro-gothique, les fans ne s'en plaignent pas.
'The Villain', une seconde plage issue de 'Feel it break' ( first album), continue à faire danser l'Orangerie, Katie sur le bord du podium, baisse la tête pour susurrer son chant à 15 centimètres de ton auguste crâne, ai failli lui dire, gaffe de ne pas écraser mes mains posées sur la scène, d'autant plus que la belle canadienne arborait des godasses de fantassin napoléonien
Le single 'Home' doit beaucoup à Kate Bush, l'éclairage passe au vert feu-follet, Austra attaque le superbe 'The future'.
Comment l'avenir?
...I saw the future, it was dark... 
Tu m'étonnes!
Sur fond de clavecin avant les pulsations de la basse, 'Reconcile', puis le mystérieux 'Sleep' et sa gestuelle possédée médiévale au sortir d'une messe noire.
Place à 'Lose it', un single du premier album, aux acrobaties vocales surprenantes.
Quoi, ordre de numérotation des octaves ?
Mec, contre-ut, 440 Hz, ambitus et tout ça, faut pas m'en parler, à la rigueur do, re, mi, fa, sol, la, si ...passe encore!
Elle s'affale, prie à genoux, d'un saut se redresse, gesticule, fait virevolter son blanc vêtement, saute furieusement, la basse attaque 'Beat and the pulse'.
On applaudit au formidable boulot abattu par Maya aux percussions, sa copine entre en transe, le morceau se meurt!
 Merci beaucoup, goodnight!

Bis
'Spellwork' et le majestueux dancetrack 'Annie ' ( Oh Muse me).
Dans un avenir proche ce n'est plus le Botanique qui pourra accueillir Austra, faudra se taper les grandes salles!