Changement de politique pour le festival Plazey, toujours organisé conjointement par les trois G C : De Platoo (Koekelberg), De Zeyp (Ganshoren) et Essegem (Jette).
Désormais l'événement se déroule du 12 juin au 7 juillet, uniquement les mercredis ( consacrés aux kids) - jeudis ( films et débats) - vendredis ( concerts) - dimanches ( activités variées).
Première soirée de concerts en ce vendredi ensoleillé: Maya's Moving Castle et Sir Yes Sir!
Un podium déplacé et rétréci et, à 19:10', une dizaine de curieux ( bonjour Vincent et harem) se décident à aller écouter Maya's Moving Castle, heureusement, plus tard, le nombre d'auditeurs aura quintuplé!
Premières constatations, Maya et Nele De Gussem sont toujours aussi séduisantes, Stijn Vanmarsenille est toujours aussi performant, on n'a pas vu Simon Segers aux drums, il est remplacé par Elias Devolder ( background jazzy)!
Le seul prix Nobel belge de littérature, Maurice Maeterlinck, ' Pelleas & Mélisande' , esthétisme et dramaturgie symbolistes, harmonies vocales éthérées sur arrière-plan musical minimaliste et mélancolique.
Bienvenue dans l'imaginaire romanesque de Maya.
‘When You Wish Upon the Stars' que Ann-Sophie/ Maya Claeys a composé, avec Frank Duchêne et Yannic Fonderie, pour la BD ' Amoras'.
On reste dans la voix lactée, 'At the stars', Nele s'est emparée d'une guitare.
Le morceau, subtilement arrangé, enfile plusieurs toilettes, du Lykke Li énervé, de la dance et des tissus plus évaporés et exotiques.
Un hit en puissance!
L'electro track, ' Next Life', qui ouvre l'album sans titre, baigne dans un univers trip hop, il sera suivi par l'élégie médiévale ' Alas my love', une perle!
Maya: 'Pedestrians' est ma préférée du CD!
SX, Björk, Agnes Obel, Amatorski, Grimes,The Knife...electronica, dreampop, arty trip hop, baroque pop .... utilise les tags que tu veux, May's Moving Castle séduit, ah, la gestuelle femme inaccessible à la Ferdinand Khnopff de Maya, et convainc!
La guitare aligne quelques riffs acérés, Maya jette un regard interrogateur vers sa copine, c'était pas celle-là, tant pis, voici ' Feed me' mixant ambiances post-punk et electro beats.
Le uptempo ' War' au refrain lancinant... we are enemies, we are animals...secoue sérieusement, quant à ' 80's Dream', bourré d'effets synthétiques, il porte bien son nom.
Non repris sur l'album, some Agatha Christie electronica, ' Crimes'.
Et une nouveauté pour terminer le set, 'Messy' , sur beats soutenus, une guitare pointilliste et un chant atmosphérique.
The dream is over, tu peux ouvrir les paupières!
Sir Yes Sir
Quatre mois après le concert sold-out à l'AB Club, tu recroises la route de la bande à Tijs Delbeke, ce soir manque à l'appel, perdu sur une île avec Vendredi, Alban Sarens, ses claviers et son sax, Dries Laheye, Dave
Menkehorst et Tom Veugen sont au poste.
A l'AB le show était plaisant, sans plus, finalement, à Koekelberg, Sir Yes Sir, devant une audience plus difficile à convaincre, car pas constituée de connaissances et de membres de la famille, t'auras laissé une bien meilleure impression, moins d'esbroufe et plus de rock, des ingrédients délectables!
Avant le poppy rock ‘Life Abuse’, il a fallu inviter le bon peuple multiculturel et d'humeur décontractée à quitter la buvette pour rejoindre la plaine et assister au concert.
Ce déplacement de 75 mètres se fera au petit trot.
' Keep the Horsemen Out' le hit single chanté d'un falsetto grêle, réussit à faire frémir Sonja, une blonde quadra mini-jupée, pas bidon.
Hij is knap, murmure -t-elle à sa copine, Karolien!
Avec ' A little bit' le band rocke rond, même sans le sax d'Alban.
Une acoustique pour le playboy, 'Ideas for A Waste of Time’ ,qui irrémédiablement te renvoie vers Tim Vanhamel.
La reprise de Justin.
Hénin?
Non!
Bieber?
Non et le Marquis de Sade, non plus... Justin Timberlake, 'Suit & Tie', plus Triggerfinger que hip hop castré.
Une ballade magnétique, 'I Lie Myself To Sleep Again', même sans le velouté de piano, elle séduit tellement que Karolien, émue, répand son ballon de rouge sur un T-Shirt qu'elle devra confier à Ariel ou Omo.
Un midtempo vaguement country, 'Shelter', rappelle certaines plages de dEUS, tout comme le mélodieux ' Save me'.
Changement de registre avec le fulgurant ' The Owl' qui a le mérite de transformer un mec, jusqu'ici amorphe, en bushman du Kalahari entamant une trance dance censée le guérir de ses problèmes hémorroïdaux.
Un petit coup de trombone, 'Longing = Good Taste', where Morphine meets Triggerfinger, ça fait mal, très mal!
La dernière qui secoue ' Smiling'.
Brussels, we have new T-shirts, bags, des vinyles, des CD's avec ou sans mayonnaise, see you!
Bruxelles tout à coup dans l'ambiance rappelle les Anversois!
Vous voulez un bis, zacht ou hard?
Hard, décide le peuple, il sera satisfait, un instrumental bestial ayant fait trembler la basilique et pendant lequel un des nombreux fils naturels de feu Mobutu, pris d'une inspiration divine, grimpe sur le podium pour accompagner le quintette avec sa fameuse air guitar qui tire des riffs sanglants.
Hilarité sur scène et en bas, un gars de l'organisation a été obligé de repousser François- Evariste Tshimimbi Junior sans ménagements sur l'herbe sainte afin de permettre au groupe de balancer un second bis agrémenté d'un duel de guitares exalté.
Good job!
Le 29 juin à Menin, pour Grensrock!