dimanche 28 avril 2013

Woody Woodstock Festival - Nivelles, le 27 avril 2013

Septième édition du free festival Woody Woodstock.
Rendez-vous à  treize heures sur le Parking du Mont Saint Roch, Avenue Albert et Elisabeth.
Hoelaat?
Treize heures, petit, dix groupes au menu, faut te préparer pour un marathon, vise le bar, 1,80 € pour une pils, pour ta séance d'échauffement.
Sympa ce festival, une équipe souriante et dynamique, un timing respecté, sauf en soirée où ça déconnait pendant les soundchecks, un service d'ordre discret et une belle jeunesse ne carburant  pas à la limonade!

13:05: un rigolo qui dans 45' deviendra écossais, abus de William Lawson's, probablement: Salut les bourgeois nivelés ou les bourges nivellois, il bredouille, le bougre, voyez ce soleil, timide, mais bien présent, on démarre avec des locaux, propulsés ici par le tremplin/ présélections 2013:
The Slow Drugs!
 "The Slow Drug"
Blue now is the colour
Love the drug I'm needing
Got to keep this feeling...
PJ Harvey?
Non, Valerian Vermylen (Guitare et Chant), Pierre Perpete (Guitare), Antoine Maes (Basse) et Maxime Magotteaux (Batterie)  se réclament de Green Day.
Pendant trente minutes, ces gamins ont tenu la vingtaine de lève-tôt en haleine avec leur  garage/ punk  agité.
Une intro instrumentale suivie d'une première salve beuglée dans un anglais approximatif.
Puis un titre planant, wah wah à l'appui, ' I'm going down' ( planer dans les sous-sols), plus proche des Black Keys que de Offspring.
Le sautillant ' Brother' dédié à des gens qui s'y reconnaîtront, mes frangines, ' Rockabilly Song' du punky twist  potache.
Aux asperges?
Trop con, mec!
' I hate you' ( c'est la plage suivante, elle sonne Troggs) et leur seul titre enregistré, ' We are SD', n° 1 dans les charts des scouts de St Roch.
Chouette petit groupe!

Grizzly Garden
Groupe croisé l'an dernier au Massif Festival ( Braine-l'Alleud) , il t'avait laissé une excellente impression.
Même résultat en 2013, drum: Maxime Capelle/Guitar - keys - voice: Simon Jourez/bass - keys: Alexandre Cailleau ont pris de la bouteille, leur dramatic electronic indie  devrait plaire aux fans de Muse, Kasabian, Hurts ou Radiohead.
Une intro grandiloquente, suivie du très élaboré  'ADN' ( titre provisoire), rien n'est laissé au hasard, le travail admirablement fignolé  séduit.
Maxime lance l'ambitieux ' I need help', chanté d'un timbre Matthew Bellamy.
Un son plein  fait de riffs lourds ou d' envolées lyriques, on est loin du bricolage de petits amateurs de seconde zone.
' The criminal flashes', malgré des problèmes avec le synthé d'Alexandre, la plage impressionne.
 ' Honey' suit la même piste, Grizzly Garden met fin au set avec ' Shame' ( + outro), une pièce au drumming binaire et effets électroniques spectaculaires.
Un titre rouleau compresseur joué par des artistes débordant d'énergie.
On le répète, un potentiel énorme!

From Ittre, Marty and the Magic Minds!
 Le chanteur/guitariste Martin Seghers  ( Marty) et ses Magic Minds, la seconde chanteuse,  la très séduisante, Sasha Vovk -  le bassiste Louis de Fauconval et le batteur Kevin  Aubry.
Créneau?
Folk pop mélodique avec, de temps en temps, de fortes senteurs funk.
Points forts?
Visuellement, Sasha - musicalement, des compositions pimpantes et esthétiques!
L'harmonieux 'The gaze' ouvre, deux voix plaisantes enjolivent une ballade folky, a handclapping one sur fond de basse funky , le rythmé ' I have got' pour suivre.
Deux petites voisines chaloupent au gré de la mélodie.
Une ballade veloutée ' Only', puis un  voyage introspectif d'un gars se posant des questions ' Black City'.
Retour au funk , tendance catchy  pop, avec ' Change.
La plage au potentiel radiophonique évident, 'Angel' , sera la lovesong du set, brisée par un bridge qui secoue.
'La danseuse' sur fond' Barabajagal' ( Donovan) clôt cette performance appréciable.
Le groupe a sorti un EP 5 titres!

Les Males Propres
Quatre pas malodorants ont décidé de faire bouger la jeunesse assoupie: 
Gaspard Ledune (Guitare), Thibault Hercod (Basse), Yagiz Ekren, "Rudy" Turkish Power (Batterie) et Gaspard Manesse, vise ma tronche Steve Buscemi  (chant, saxophone, claviers et écriture).
Ces joyeux vont nous agresser aux sons d'un ska/punk/rock épais, sentant bon le Higelin mâtiné de Clash et de Négresses Vertes.
Attachez vos ceintures, ça décoiffe!
Boum, boum, boum, les blindés sont de sortie en prévision de la parade du quatorze juillet, une 'intro' vise mes biceps, c'est pas du silicone!
'  Societ'ment Votre' sur bande sonore bien grasse et funky, un texte engagé décrivant nos belles sociétés matérielles, langage imagé...  pétasse, ce monde est un tas de merde..
'J'y crois, j'y crois pas' cadence combat, du ska virevoltant et protéiné.
La suivante défile sur le même tempo survolté, puis vient le pessimiste  ' Dérisoire' aux envolées de sax pas grotesques pendant que guitare, basse et batterie pistonnent à mort... envoyez les missiles, éructe le matador, tous aux abris!
Sur le même tempo endiablé, les mousquetaires poursuivent leur croisade contre les injustices et les mensonges, avec notamment un 'Homme du siècle' lucide et incisif.
Leur ska philosophique s'achèvera sous une tonne d'applaudissements!

Changement de registre et d'artillerie avec Colt!
Du Britpop bruxellois né en 2012, Dam - Guitar, Ben - Drums, GB - Bass et Kent- Vocals sont munis d'un barillet 9 cartouches.
Elles atteindront toutes la cible, les 15 - 20 ans, portant skirt et/ou bra, ont fondu devant tant de grâce et de fougue juvéniles.
' Because' puis ' About me', des titres secs et nerveux à l'instar des Stereophonics, Kooks, Razorlight.
Judith, 16 ans, à sa copine Frances, tâches de rousseur, 17 ans... il est mignon, Kent .
Tiens, son timbre me rappelle Brian Molko, d'ailleurs ' Take it out' sonne Placebo.
' Way back home', un downtempo qui devrait pouvoir passer sur les antennes de Pure FM.
Le revolver crache ' What you want'  puis ' Number 9' aux effluves sixties.
'Illusions', de grandeur, sera suivi d'une balle toute fraîche, '  Let her go'.
Leur YouTube hit ' Believe and never say' achève ce gig fiévreux.

Le band sera au programme d'autres festivités: 'Mai tes bouchons' ( Ottignies) - Oug'Rock ( Ougrée)  - et  une organisation Fred Cerise, le  Under Tower ( Bruxelles) .

Requiescat in pace Crumble Pistoo's, hello LADYLO!
Début 2013,  Clement Pieters ( vocals)  -Félix Pieters ( keys, cf. Coffee in the Night) - Vivian Lurquin ( drums) - Aurelien Defrenne (guitare) -Hugo Larisch( basse) , le gamin fait également  partie de Coffee in the Night, décident que Crumble Pistoo's fait définitivement trop ska pour acnéiques, ils deviennent LADYLO!
Et à part ça, Madame la Marquise?
La marchandise garde les mêmes saveurs Britpop.
Quand on a déjà 150 concerts sous les savates, c'est pas un changement d'identité qui peut vous effrayer, des planches, le quintette sait de quoi il s'agit, comme Colt, ils ont séduit les gamines, pucelles ou non, et leurs prétendants imberbes.
' Shemale' pour les futur(e)s porn stars, where The Kooks meet Artic Monkeys.
T'as vu son T-Shirt The Vaccines!
Cute boy!
' Double Crime', Rizzoli & Isles enquêtent, une piste les mènent vers le dangereux Flashy Indie .
En accéléré, ' Smegmatica', irrésistiblement bondissant et 'Supersoda', aussi rafraîchissant que le 'Champagne Supernova' d'Oasis.
The Vaccines ' If you wanna'...
Yeah, hurle Caroline!
'Ruby Road' - ' Chlamydia' voient 50 x2 pieds cabrioler dans les airs, certains de ses membres font partie de l'anatomie d'individus affichant un sourire béat en voyant le liquide de leur gobelet atterrir sur les mocassins neufs de l'échevin de la jeunesse et de son cercle d' amis.
Ambiance!
'Arctic Colours' et 'Blue blue sky' contribueront au début d'euphorie régnant à Nivelles!
Good job, LADYLO!

Meridians
Groupe que tu suis depuis leur début, désormais à quatre, depuis trois semaines et trois concerts, le talentueux guitariste Maxime Honhon ( Solkins - Lucy Lucy) a rejoint Benoît Leclercq et les Joris Bros ( Julien/ Quentin).
Les Meridians ont le vent en poupe, le tout frais clip illustrant 'Mountains' fait le buzz et le titre se retrouve dans les playlists de Pure FM.
Ajoutons à cela que Julien brandit fièrement une blanche basse Fender de  1968, élégamment rafistolée, que ce jouet l'inspire et convient particulièrement bien au nouveau répertoire des Indie rockers bruxellois.
Du saignant pour démarrer le set, ' Streets of tear', Quentin embraye sans nous laisser respirer, ' Left my mind', rugueux à souhait, l'apport bénéfique de Max permet à Benoît de se consacrer au chant en grattant une acoustique.
' Black evil minds' sera suivi d'un titre de leur EP, ' Out of my cage', la basse ronronne, les canaris batifolent.
De légères touches reggae ornementent ' The Boy', passons aux choses sérieuses, ready to rock Woody Woodstock?
' In my own town' , les Meridians semblent se distancier de la Britpop de leurs débuts pour tinter  et cogner sec.
Chaud, chaud.. 'Say it wrong' suivi du downtempo ' I won't let', Benoît au piano.
 Le hit du moment ' Mountains' , Julien et Max s'échangent leurs ustensiles,  les gosses vibrent!
Une ballade imparable, ' Nobody's help' suivi de ' Facing the sun', qui a toujours été une plage maîtresse du set.
Rocking time again avec la dernière, ' About it', pas besoin de stuntman pour les scènes acrobatiques, j'escalade le drum kit de mon frangin et je me tape un double saut périlleux... Julien superstar!
 Le 11 mai, Meridians se produira au Gable'O Matic Festival - Wezembeek Oppem .

Interminable soundcheck avant la prestation d'Abel Caine!
The first and second sons of Adam and Eve?
Sais pas si les parents de Greg Chainis : bass, backing vocal - Prod et Micka Chainis : guitar, MPC, backing vocal - Prod, se prénomment Adam et Eve, mais leur groupe a été promu par une campagne de marketing viral de grande envergure.
 Micka Chainis et Greg Chainis, les Monsieur Dupont?
Oui, Tintin!
Avec  Milann Lafontaine : guitar, vocal/Gorgo: keyboard, human beatbox et Pierrick Destrebecq : drums, ils sont Abel Caine, un EP six titres sorti en février ( East West).
Une intro Las Vegas puis 'Light', de l'electro-pop aux relents disco soul à la Earth, Wind & Fire.
Nivelles va danser pendant tout le show.
Funk à gogo ' Radiation' - ' Dance' avec solo de guitare qui arrache.
D'épaisses couches French Touch... Dimitri from Paris, Etienne de Crécy , Cassius...oublie la dentelle, on travaille dans l'industriel et ça marche!
' If it's real' - ' Stories' - 'Can be found'...la rave party est sur les rails!
 Disco  beats  gluants,' Cycles', et un petit slow piqué à Rihanna ' Diamonds' pour montrer que Milann est affublé d'un timbre pas banal.
A new track à la voix Molko, puis le groovy electro tune ' Stair Climbing Machine' avant ' East West' et le numéro de beatboxing de Gorgo.
Un dernier dancetrack purulent ' One Night Stand' mettra un terme à la séance.
Le Brabant wallon a adoré!

PS: la setlist est sujette à caution!

Jane Doe and the Black Bourgeoises
Même merdier pendant la balance et un retard conséquent sur l'horaire annoncé.
Heureusement, un show 86 carats va mettre tout le monde d'accord, Jane Doe and the Black Bourgeoises, c'est de la bombe!
Le groupe, né en 2012, sent encore le talc, mais ses composantes savent de quoi il retourne, pour accompagner l'expressive chanteuse  Julie Meganck ( Jane Doe), des requins: Nicolas Scamardi aux drums ( Von Durden) - Dan Diaz, vise mon look Black Sabbath à la basse (Driving Dead Girl) - deux guitaristes,  Antoine Canon ( Super Like You)  et  David Kostman ( les méchants Autorecall Supervizors, Morpheus Secrets pour n'en citer que deux) - t'y ajoutes deux choristes pas bidon, Bineta de OK Cowboy! et Françoise Gerin , tu te rends, d'emblée, compte que la potion qu'on te servira ne sera pas light!
On entre immédiatement dans le vif du sujet avec ' Driver', du rock vicieux, ceux qui citent Hole ont raison, Julie dégage une impression de sensualité perverse mettant à rude épreuve les bas instincts de mâles déjà sérieusement imbibés.
' Vampirized' description exacte de notre état.
' She's a bitch', un petit dessin, madame?
Du garage punk bestial.
' Boyz rock it':  glam, punk, tu te souviens de Joan Jett, des Runaways, de Blondie... ça suinte, ça ruisselle, c'est irrésistible.
Elle a un petit côté Valérie Lagrange ou Chrissie Hynde, la garce, place au démoniaque ' Angel Crash', suivi de ' Shadows'.
Poses suggestives, voici ' Lighter', et un guest pour ' Talking Machine', Elliott Charlier, le chanteur de Von Durden, ce rock sera plus qu' agité.
Un 'Paint it Black' faisant passer Mick Jagger pour une tapette!
Tapette, tu cherches des ennuis?
Je rapporte les dires de mon voisin, Eugène.
Eugène?
Oui, la boucherie Eugène à Loupoignes.
' The girl from deep Brooklyn' puis un duo vocal avec Bineta la panthère, 'Fat boy', méchant, très méchant!
La corrida prend fin avec ' The Touché' , en plein coeur!
Jane Doe and the Black Bourgeoises, de futures stars!

Fin des hostilités, pour toi!
Frigorifié, tu grimpes dans le camion-balai, il te ramènera vers ta paillasse, tu ne verras pas Las Caras!