Spaghetti à la sicilienne, aubergines et oignons (10.50€): La Pineta
Tagliatelles maison (crème, jambon et tomates fraîches) (9.00 €): La Brace
Carpaccio de lotte au citron vert:Pappa e Citti
Foie à la Vénitienne (18.50€): Il Cavallino...
Tu peux ajouter une dizaine d'autres établissements dont les serveurs se prénomment Beppo, Ambrogio, Dario ou Gabriele... dans cette artère où la présence transalpine est, disons, assez forte, non è vero, Signor De Angelis, barbiere local?
C'est au 66-68 de la via, que la libreria/ enoteca, Piola Libri, propose, à 18h57', un apero/showcase avec le groupe de Roma: honeybird & the birdies.
Parole est donnée à un des oisillons: 'forte presenza italiana stasera in quel di Bruxelles...', tu ajoutes un ou deux British, trois ou quatre compatriotes de Tintin.
Perdus dans la masse et armés d'un excellent Nero di Troia (Puglia) ou d'un tout aussi gouleyant Colline Lucchesi ( Toscana), pour la signora, nous sommes prêts à assister au concert, avec en bruit de fond de colorés palabres en ligure, romagnol, piémontais ou calabrais.
honeybird & the birdies
ou d'après la bio: honeybird (Los Angeles, charango/guitar, un squelette!/vocals), p-birdie (Catania, drums/percussion/triangle + le même squelette/vocals) and ginobird (Anzio, bass), mais l'oiseau miel nous l'a présenté comme étant Federico ( Torino)!
En novembre 2010 sortait le premier CD du trio: ' Mixing Berries', nous entendrons quelques unes de ces baies post folk/world/ indie jam little perruches rock.
Présentation trilingue et 'Shaka Zulu' , de la world minimaliste, ludique, plus proche de Malcolm McLaren ou Bow Wow Wow que de Johnny Clegg!
' Quemby the queen bee' a été composé à L A, chez Zia Maya, une apicultrice adepte d'aerobics face au petit écran.
Un kazoo piquant, un rythme ruche en folie... buzz, buzz, buzz.... aussi enfantin que les Modern Lovers de Jonathan Richman.
Une exotique bossa nova piccolo pollo: ' Pequenino Frango' sera suivie de 'Sexy tour guide/ tutto al limone', suivez le guide, avanti pour un trip Mama's & Papa's croisant la route de Frank Zappa.
Traduction: c'est dada et légèrement bordélique, a killer jam with funky bass lines pour citer Jeremy un blogger yankee.
'Tommy', tu peux oublier le pinball wizard, Pete Townsend et sa clique: p-birdie se colle au chant pour une tranche de dream pop décorée d'un Charango des Andes.
honeybird ( elle veut le h minuscule, hash) connaît Jean Yanne et Claude Chabrol et nous avertit 'Don't trust the butcher' sur fond mélodieux puéril et artisanal.
Una canzone in lingua francese: ' La bête mouffette' , du festif à consommer avec modération, sauf si ton truc c'est les Têtes Raides, la rue Kétanou, Marcel et son Orchestre ou Bart Peeters avec ou sans les Radios.
'Dolores inside' direction le Mexique: les Aztèques, Emil Zatopek, les tamales, le huasteco et le guacamole... cherchez l'erreur!
'Shrinking Minds' proche de la folie et de l'enthousiasme de tUnE-yArDs.
On achève le set de 50' avec une Oryantal dansı, aux effluves traditionnelles 'Hava Nagila': 'Naïman'. L'arabo-andalouse est malheureusement absente, nous n'aurons pas droit à une démonstration souple et aphrodisiaque, style Suheir Zaki se déhanchant langoureusement devant un parterre de fumeurs de nargile.
Adepte du bricolage/collage, l'espiègle honeybird introduit
People keep on learning
Soldiers keep on warring
World keep on turning
Because it won't be too long...
piqué au 'Higher Ground' de l'immense Stevie Wonder dans sa danse égyptienne.
Concert plaisant, souriant et rafraîchissant!