lundi 16 mai 2011

BETTY à la Gay Pride, Bruxelles, le 14 mai 2011

16e édition de la Belgian Pride dans les rues de la gaie Bruxelles!
Gros succès de foule: une parade estimée à 45000 participants!
Pointons deux réactions, lues sur le blog du Soir
- 'Spectacle'' NAVRANT ............. Nous sommes réellement en période de décadence quand on voit ce genre de manifestation tout à fait ridicule et scandaleuse. Ce n'est certainement pas ce genre de cortège qui pourra ''justifier'' l'homosexualité !
-Diable quand je lis vos réactions j'ai bien envie d'être Manneken Pis et vous pisser tous dessus...
Tu crois m'avoir aperçu(e) sur un char?
Le musclé en string et noeud papillon rouges, c'était pas moi!
Le gros bébé joufflu, ingurgitant une gaufre à la mayonnaise, tenu par la main par un cute bodyguard gueulant ' le petit Bart cherche sa maman' = pas moi!
Le sosie de Dalida: c'était môman...
En fait, c'est à 19h que le programme commençait à t'intéresser: mainstage, à la Bourse, une série de concerts avant les deejays qui balanceront une house rose, avec en top of the bill ( pas blote billen, flamin rose), from New-York: Betty!

Un duo de présentateurs: la sobre Karolien Debecker in 't Vlaams (TV- en radiopresentatrice) et l'exubérante LaDiva Live pour les francofolles.
L'honneur d'ouvrir les festivités en musique reviendra d'ailleurs à cette sympathique et souriante créature, accompagnée de bandes elle nous servira un criminel 'Is it a crime' et un obligatoire 'Love & Pride', pour lequel nous aurons droit à un ravissant ballet de jeunes danseurs ( un mignon mâle et quatre jolies nanas).
Les filles êtes-vous prêtes pour Lucciana (? à vérifier) un(e) transformista de Sao Paulo.
La drag queen se pointe, costumée Taureau de Crète, sur une disco soupe digeste...I feel it coming... Mes voisin(e)s vert, losange jaune, disque bleu transformant les pieds de la Bourse en favela Cidade de Deus bouillant, lorsque le travesti se meut en danseuse strassée du Moulin Rouge sous une pluie de confetti espiègles.
Petite fausse note, pendant que la blonde se change derrière un drap, la table a déjà envoyé la bande suivante.
Mauvais timing car, capricieuse, la transformiste quitte le podium à la hâte.
Bande d'incapables, soupire-t-elle en portugais!

Vite, on passe à Miss Tonic (Tonnic ?) une magnifique deejay black de London, venant nous interpréter d'une voix plus soul que les simagrées d'Amy Winehouse quelques disco/techno tunes piquants et infectieux ( 'Salvation' , de la house liturgique...rejoice it, sing it... et le suggestif... I love what you do to me...) .
Une nana ensorcelante.

Elle fait place à un stripper danois aussi blanc que Lukaku.
Un numéro... disons, euh, olé olé!
La barrière nadar devant retenir la foule s'est retrouvée sur le podium!

Retour de Miss Sao Paulo, revenue à de meilleurs sentiments après avoir ingurgité trois caipirinhas tassés.
En tenue My Fair Lady elle mime ...no more pain, no more tears... pour passer à un disco carioca à faire frémir Boy George et terminer sur un sketch Barbarella meets Michael Jackson sur lyrics de la Madonne ...I'm not a Christian, I'm not a Jew... ('American Life').

Au suivant: du rap/hip hop gay friendly.
Un brave gars nous balance un truc inoffensif... put your hands up ...I'm looking for a friend... suivi d'un rap socialisant...we ain't Americans, we're proud Africans... légèrement ringard!
Encore un ou deux slogans anti-impérialistes en plastic et il part s'enfiler une Blanche ( de Hoegaerden!).
Faut meubler: les danseurs du début en piste pour un interlude fancy- fair de St-Joseph!
La Diva + Miss Tonic en duo pour 'Sisters' d'Aretha Franklin/Annie Lennox et l'inévitable 'Don't leave me this way'.
Dans la fosse, quelques patibulaires éméchés font étalage de mauvaises intentions et seront éjectés par le cordon sanitaire.
Un peloton de Japonais hilares se fraye un passage à travers la foule, à la file indienne et caméra au poing, les jaunes se dirigent vers Confucius ou Chao Chow City où leur bol de nouilles est déjà servi!

20:50' BETTY!
Longue séance de réglages, gros merdier: pas de retours!
Un bricolage d'un amateurisme écoeurant, 1/4 h de bidouillages effectués par un boyscout armé d'un GSM le reliant à la table, située rue Auguste Orts, on frise le ridicule!
21h05', Betty se lance dans la bagarre avec un micro défaillant, un son frelaté, des larsens merdiques, tout n'est pas rose au pays de Sappho et d'Alcée!
Alyson Palmer (vocals, bass guitar), Elizabeth Ziff (vocals, guitar, laptop, mini keys), Amy Ziff (vocals, cello) feront preuve de patience et de mansuétude à l'égard des comiques censés fournir des ondes équilibrées.
Les New-Yorkaises en ont vu d'autres, depuis leur baptême en 1986.
Huit CD's , un Broadway show 'Betty Rules' , quelques apparitions dans des séries ou films , ces activistes connaissent la musique!
'It Girl' chanté à trois voix, malgré la bouillie sonore, les fans sont aux anges et s'époumonent en même temps que les pin- ups:
If you want it, come and get it...I know how much you do
If you work and if you're worthy, I just might give it to you.
I am the it girl and it can happen to you
I'm a regular Josephine, a silent movie queen....
Sur leur dernier effort ' Bright & Dark' , l'indie pop énergique aux harmonies excitées 'Honey West', du Bananarama jouissif et enfants non admis.
Le son est enfin potable!
'Did you tell her' un funk Phil Spector à faire rougir les Charlie's Angels!
Toujours aussi bactérien et corrosif: 'Back it Up'.
Et maintenant, mes petits chouchous a song about betrayal, a capella 'Metro'.
Une perle underground:
... Shame, shame, shame, shame
Metro, metro, mademoiselle...
Mieux que Shirley & Co en 1975!
Vais caresser mon violoncelle, annonce Amy qui a appris le français avec Carla, la copine du petit.
Pas vrai: l'Arsène Lupin refait des siennes.
Sale homophobe, va...
Un coup de tourne vice vertueux et un rock 'The way that we live' , une version moderne et féministe de 'Rebel without a Cause' featuring James Dean!
L'hymne à l'amour à la sauce BETTY pimentée disco pute ... it's just love, only love...
Folle ambiance à tes côtés, te voilà coincé(e) entre une paire de nibards noirs et des fesses de géante, l'année de tous les dangers!
La dernière, les petits wolves: un singalong Comedy Capers featuring chicken Alyson, Ladycluck Elizabeth und Chanticleer Amy... tous ensemble: iii aïe iii aïe ooh.... iii aïe iii aïe ooh...
Hilarant, quoique un peu bref!

La Diva essaie de ramener la clique sur scène pour un bis.
T'es gentille, cocotte, on n'a rien prévu, mais puisque t'insistes, joins-toi à nous pour une version destroy bordélique de 'Bohemian Rhapsody'.
Un massacre, Freddie, de là-haut, leur envoie un SMS: arrêtez les frais, bande de salopes!
Ce qu'elles firent!
Le gosier sec, aspirant à une blonde bien fraîche, tu cèdes ta place à une perruque verte et tu vas te boire un godet, mais pas à l'Homo Erectus, plein à craquer!