L'Islande revient en ce vendredi de mars, mais les portes du Witloof ne s'ouvriront pas avant 19h55'.
Un problème technique (tu comprends alerte incendie en fonction) nous annonce le gardien.
Le public se pointera tardivement dans les caves de la Rue Royale et à 20h15,
Snorri Helgason
investira la scène.
On nous le présente comme un singer-songwriter soul/folk solitaire, ce soir, il a soudoyé les bassiste, claviériste et drummer de Hjaltalin pour habiller ses habiles compositions.
Le Snorri a sorti un album ' I'm gonna put my name on your door' en 2010 ( 2009 chez lui), avant ce fait d'arme, il jouait chez Sprengjuhöllin , an Icelandic pop group from the nation's capital Reykjavik. ( deux full cd's).
En 35', ce brave gars a conquis le coeur de Bruxelles: un timbre passant sans difficulté du folk à la soul en lorgnant du côté du jazzy crooning.
Des compositions bien enlevées et fredonnables, influencées par Paul Simon, James Taylor, Carly Simon ou Nilsson.
Va jeter un coup d'oeil sur son myspace, tu ne seras pas déçu!
Le set démarre avec le titletrack ' I'm gonna put my name on your door', un countryfolk attachant.
Une ballade délicate, 'Misery', pour suivre...these are the tears I want to cry... c'est pas un méchant, le tendre Snorri.
Ce mec vise le côté maternel de la gent féminine sans être mièvre.
'Carol' un softrock dans la lignée Lindsey Buckingham, John Stewart, Jesse Winchester...
Une nouvelle, que je joue pour la première fois avec les copains: 'The River', elle est prévue pour un album devant sortir cet été.
Un fleuve paisible, une carte postale printanière.
Le titre suivant ( title ?) a été composé à Noël, un jazz chatoyant aux intonations Chet Baker.
'Ólán = misfortune en islandais.
Une jolie mélodie aussi exotique que les ariettes concoctées par Teitur, le gars des Iles Féroé.
'Don't let her', un soulful downtempo, aussi racoleur que les slows de Chris Isaak, mettra un terme à ce set efficace et bien foutu.
Snorri Helgason, un Viking pacifique, un songwriter à découvrir!
Petite pause Maes et Hjaltalin!
Des stars du côté de l' Eyjafjöll, ayant perturbé le trafic aérien il y a juste une année.
Deux albums, le dernier 'Terminal', sans compter le 'live', 'Alpanon', enregistré avec the Icelandic Symphony Orchestra, some rave reviews partout, une tournée européenne ayant débuté le 3 mars à Londres et devant se terminer à Prague le 4 avril, ils seront sept sur l'exiguë scène du Witloof:
Axel Haraldsson ( drums) -Guðmundur Óskar Guðmundsson (basse)-Hjörtur Ingvi Jóhannsson (keyboards) -Högni Egilsson( le leader: guitar/voix) -Rebekka Bryndís Björnsdóttir ( une jolie nana s'époumonant dans un basson)) -Sigríður Thorlacius ( formidable chanteuse)-Viktor Orri Árnason( le Nigel Kennedy islandais)!
Détails: Högni a vécu à Bruxelles, à Woluwé- St-Michel ( aha aha..), il devait avoir 12/13 ans, c'est là qu'il apprit à boire et éventuellement à s'exprimer en Dutch und Französisch.
Sigridur, elle aussi, manie le vocable Roman à la perfection.
'Trailer Music' oui, la filiation avec Arcade Fire est évidente.
Non, ce n'est pas du plagiat.
Cette longue plage saccadée, théâtrale, chantée à deux voix est tout bonnement irrésistible.
Tu ne cites pas les Irrepressibles: pas de kitsch baroque en Islande, mais de grandes envolées de violon, une rythmique solide, un basson sacré ( un sacré basson, si tu préfères) et deux voix complémentaires.
La chorale suédoise I'm from Barcelona, tu oublies!
Le bombastico à la Queen, idem.
Beirut, bof!
A la rigueur, Divine Comedy ou Prokofiev, le Penguin Cafe Orchestra et le Wizzard de Roy Wood.
'Sonnet for Matt' un poème dramatique lent, de l' indie chamber pop bourré d'astucieux effets Shakespeariens , pendant que le barbu se la joue Dean Martin de la toundra, le basson t'invite à la réflexion en plantant, en arrière-plan, un décor d'une austérité sévère.
Le nerveux 'Sweet Impressions' nous rappelle au bon souvenir de Jeff Lynne et de son ELO, considéré, à tort, comme ringard et boursouflé.
Tu veux du martial, du grandiloquent, écoute 'A bag lady'!
Un nouveau duo vocal enlevé décore ' Traffic Music', plage à la structure complexe dans laquelle les changements de rythme sont légion, et n'omettons pas les lyrics Magritte...if you paint a turtle red it won't go faster...
'Hooked on Chili' un chant choral, réminiscent de Bodies of Water, mais quand la cantatrice y va d'un couplet en solo, tu tombes en pâmoison devant son phrasé soul, à faire pâlir un fromage blanc tatoué, style Amy Winehouse.
'Suitcase man' surfe sur une vague héroïsme noisy.
La suivante n'est pas encore enregistrée, ' Nyja Lagyd' . Oui, Sigur Ros a sorti une chanson portant le même titre!
Sigridur transformée en Beth Gibbons pour cette plage aux arômes psychédéliques.
'Year of the horse' ( faudra attendre 2014, d'après le calendrier acheté à Dingzhou) a été spécialement écrit pour ce fameux concert avec l'orchestre symphonique, du progrock sophistiqué.
Pour mettre fin au concerto, le dessert 'Feels like sugar', un opéra made in Hollywood dans lequel le baroque côtoie les paillettes, Judy Garland se tapant les éléments mâles d'Abba.
Bluffant, Bruxelles leur fait un triomphe!
Bis
Sigridur en vedette avec une insolite version de 'Un jour, un enfant' de Frida Boccara. Agnetha Fältskog (Abba) avait déjà repris ce co-vainqueur Eurovision sur un album solo.
Retour au rock avec 'Goodbye July', une cavalcade épique effrénée avec un break lyrique pour permettre à la diva de vocaliser.
Séduisant et énergique.
Hjaltalin, fameuse découverte!
Comme Bruxelles continue d'applaudir en hurlant, Högni refait surface sans l'équipe, qui, déjà, attaque les flacons de gnôle en coulisses ( une bouteille de whisky vaut 500€ sur leur île!).
Merci, merci, Belgium, je vous envoie rapidos une bossa nova de Jobim façon iceberg et je rejoins les copains!
See you!
Détails: Högni a vécu à Bruxelles, à Woluwé- St-Michel ( aha aha..), il devait avoir 12/13 ans, c'est là qu'il apprit à boire et éventuellement à s'exprimer en Dutch und Französisch.
Sigridur, elle aussi, manie le vocable Roman à la perfection.
'Trailer Music' oui, la filiation avec Arcade Fire est évidente.
Non, ce n'est pas du plagiat.
Cette longue plage saccadée, théâtrale, chantée à deux voix est tout bonnement irrésistible.
Tu ne cites pas les Irrepressibles: pas de kitsch baroque en Islande, mais de grandes envolées de violon, une rythmique solide, un basson sacré ( un sacré basson, si tu préfères) et deux voix complémentaires.
La chorale suédoise I'm from Barcelona, tu oublies!
Le bombastico à la Queen, idem.
Beirut, bof!
A la rigueur, Divine Comedy ou Prokofiev, le Penguin Cafe Orchestra et le Wizzard de Roy Wood.
'Sonnet for Matt' un poème dramatique lent, de l' indie chamber pop bourré d'astucieux effets Shakespeariens , pendant que le barbu se la joue Dean Martin de la toundra, le basson t'invite à la réflexion en plantant, en arrière-plan, un décor d'une austérité sévère.
Le nerveux 'Sweet Impressions' nous rappelle au bon souvenir de Jeff Lynne et de son ELO, considéré, à tort, comme ringard et boursouflé.
Tu veux du martial, du grandiloquent, écoute 'A bag lady'!
Un nouveau duo vocal enlevé décore ' Traffic Music', plage à la structure complexe dans laquelle les changements de rythme sont légion, et n'omettons pas les lyrics Magritte...if you paint a turtle red it won't go faster...
'Hooked on Chili' un chant choral, réminiscent de Bodies of Water, mais quand la cantatrice y va d'un couplet en solo, tu tombes en pâmoison devant son phrasé soul, à faire pâlir un fromage blanc tatoué, style Amy Winehouse.
'Suitcase man' surfe sur une vague héroïsme noisy.
La suivante n'est pas encore enregistrée, ' Nyja Lagyd' . Oui, Sigur Ros a sorti une chanson portant le même titre!
Sigridur transformée en Beth Gibbons pour cette plage aux arômes psychédéliques.
'Year of the horse' ( faudra attendre 2014, d'après le calendrier acheté à Dingzhou) a été spécialement écrit pour ce fameux concert avec l'orchestre symphonique, du progrock sophistiqué.
Pour mettre fin au concerto, le dessert 'Feels like sugar', un opéra made in Hollywood dans lequel le baroque côtoie les paillettes, Judy Garland se tapant les éléments mâles d'Abba.
Bluffant, Bruxelles leur fait un triomphe!
Bis
Sigridur en vedette avec une insolite version de 'Un jour, un enfant' de Frida Boccara. Agnetha Fältskog (Abba) avait déjà repris ce co-vainqueur Eurovision sur un album solo.
Retour au rock avec 'Goodbye July', une cavalcade épique effrénée avec un break lyrique pour permettre à la diva de vocaliser.
Séduisant et énergique.
Hjaltalin, fameuse découverte!
Comme Bruxelles continue d'applaudir en hurlant, Högni refait surface sans l'équipe, qui, déjà, attaque les flacons de gnôle en coulisses ( une bouteille de whisky vaut 500€ sur leur île!).
Merci, merci, Belgium, je vous envoie rapidos une bossa nova de Jobim façon iceberg et je rejoins les copains!
See you!