Incroyable le nombre de concerts sold-out à l'AB, le suivant sur la liste: Aloe Blacc.
Le racé à louer tourne avec la séduisante Maya Jupiter comme avant-programme.
Une abeille de la famille Zeus?
Fais pas ton malin.
Maya (Melissha Martinez) naît au Mexique, du sang ottoman dans les veines, mais, tout bébé, atterrit à Sydney.
On nous la présente comme une MC, rappeuse, hip hop diva ayant sorti deux plaques sous son nom,'Today' en 2003 et 'Maya Jupiter'( co- produit par Aloe Blacc) en 2010.
A 20h30, apparaît une nana sexy en diable, flanquée d'un keyboard player, drummer, bassiste et guitariste, tous membres du live band d' Aloe: the Grand Scheme.
'I am' un phrasé hip hop, arrière-plan latino, envolées de guitare Santana.
Assez surprenant.
This is my protest song, annonce la nana, pour toutes les familles qui souffrent dans ce monde pourri: 'No more', pas bien méchant ce coup de gueule altruiste.
'Phenomenal' female rap MTV édulcoré, du Foxy Brown, Christine Aguilera, Rihanna etc...
'Furacão' titre bref et percussif, servant à mettre en évidence les talents de danseuse de l'australo-turco mexicaine. Tu imagines une jeune Jennifer Lopez aux formes moins arrondies pour te faire une idée.
L'exotique et vaguement salsa ( sauce Ricky Martin) 'Canta' met fin à ce set de 20'.
21h10': Aloe Blacc & the Grand Scheme
Enfin l'intro, six musiciens en piste, probablement: Te'Amir Yohannes Sweeney-Drums , Peter Dyer-Keys ( Mariah Carey) , Joseph Gonzales-Bass, Randal Fisher-Sax et percus,Tutu Sweeney- Trumpet et percus et le musical director, guitariste: Joel Van Dijk pour un gros funk/reggae Las Vegas.
Les cris fusent dès l'apparition du prince de l'élégance, Egbert Nathaniel Dawkins, III, alias Aloe Blacc. Coiffé d'un feutre à la Frank Sinatra, d'une immaculée veste blanche/chemise bleue ( 399$, la liquette que tu trouves pas chez C&A), le black en jette... il est beau, murmure ta voisine nippone, sa copine acquiesce: la classe!
Force est de reconnaître qu'il est mieux que Michel Daerden, le playboy d'Ans, Aloe a tout de la réincarnation 2011 de Sam Cooke.
'Hey, brother' un funky soul track aux claviers gluants.
Indéniablement, il y a du Marvin Gaye dans l' approche sensuelle du crooner californien.
Old school soul que tu peux entendre sur son dernier CD ' Good Things'. Le tune part en jam et le futé de nous citer les plus grands: James Brown, Stevie Wonder, Marvin l'Ostendais....sans lesquels l'actuel soul revival n'existerait pas.
'You make me smile' a mourning lovesong servie en bain Motown et chantée d' un timbre Al Green sera suivi de 'Femme Fatale' du Velvet Underground.
Une version n'ayant rien à voir avec la voix rauque de Nico, Aloe nous concocte un downtempo sirupeux ne te donnant qu'une envie, celle de te coller à l' Asiate de tout à l'heure et à l'inviter sur la piste de danse.
Great stuff, man!
Le band enchaîne sans transition sur le chaloupé 'Green Lights', suivi du tubesque 'Good Things' nous rappelant au bon souvenir d'un oublié Terence Trent d'Arby. Bruxelles au chorus, une guitare soul pur jus, trompette et sax Stax blend, on aime!
L'argent ne fait pas le bonheur, un moment de réflexion reggae/funk: ' Miss Fortune' .
Le slow qui tue: 'If I' ..If i sang a song
would you sing with me?...
Oui, répond la foule en délire.
L'engagé :'Politician'...hungry wolves dressed like sheep.... ,virant groovy jam .
I wanna see ya dance, Brussels, on crée un couloir dancefloor en plein milieu de la salle et quelques audacieux se lancent dans une démonstration exhibitionniste à la grande joie du Blacc et de sa copine Maya, qui immortalise le show.
OK, ça sent le marketing, mais ça marche à tous les coups.
C'est parti pour la bombe, le super hit 'I need a dollar' , grand numéro des Cubains aux percussions. Le dollar vire peso pimenté salsa, interaction totale avec le public.
Qui arrive en trombe? Miss Jupiter, pour un duo piquant.
Ciao, ciao, Brussels, on vous laisse avec the Grand Scheme qui termine le morceau en instrumental funk ravageur.
50' , un peu léger, monsieur le dandy!
L'AB hurle, le bassiste rapplique, d'abord seul, il s'applique sur la 4 cordes.
Un à un ses potes repointent le bout du nez, Aloe fermant la marche, ils embrayent sur ce qui s'avère être une version jazzy de ' Billie Jean'.
Superbe, le meilleur moment du show!
Second bis avec la sulfureuse Maya , l'exotique ' Rico', you pronounce rrrrrico.....
Le Zamp est pas content, Enrique Iglesias c'est pas sa tasse de thé.
Heureusement on revient au rhythm'n blues avec le sweaty ' Loving you', ....loving you is killing me.... bridge, une petite tirade extraite de 'For what it's worth ' des Buffalo Springfields pour décorer et on retourne au turbin.
Du bon boulot!
Au final , un petit concert sympa, même si la soul d'Aloe Blacc semble bien lisse et pasteurisée en comparaison avec les grands de l'écurie Stax : Wilson Pickett, Otis Redding, Sam & Dave ou autres Arthur Conley...