samedi 21 septembre 2019

Levitation France 2019 - jour un- Le Quai- Angers, le 20 septembre 2019

Levitation France 2019 - jour un- Le Quai- Angers, le 20 septembre 2019

La 7e édition de LEVITATION FRANCE se tiendra les 20 et 21 septembre 2019 à Angers (Le Quai).

Au programme le VENDREDI 20 SEPTEMBRE -
Fat White Family/ Frustration/ Iceage/ The Warlocks/ black midi/ The Psychotic Monks/ Mattiel/ New Candys/ Miët

Florian Hexagen en joue!

Tiercé gagnant EASY hier soir au LEVITATION FRANCE festival: l'intensité dark de The Psychotic Monks, tendance club de fin du monde à 2h du mat', le happening fun des Brits de Fat White Family, sur lesquels il est impossible de ne pas se déhancher, et la folie schyzo furieuse des gamins toujours aussi impressionnants de black midi.
A noter un concert tout pourri de Iceage (qui nous avait pourtant ravi au Fuzz Club il y a 3 semaines), un "petit" set de Frustration, en promo pour leur nouvel album à paraître cet automne (mais ça commence à vieillir un peu cette affaire quand même...), une bonne surprise noisy psyché avec les Italiens de New Candys, une Mattiel qui en fait malheureusement un peu trop pour être totalement convaincante et un aperçu de la fin du live des Warlocks qui eux par contre semblaient en meilleure forme que cet été, avec notamment un "Surgery" et un "Come Save Us" sonnant aussi cool qu'il y a 15 ans.
Le jour 2 s'annonce d'ores et déjà difficile...

vendredi 20 septembre 2019

Album - Kaleidoscope Heart: 12 Golden Hits by Anny Celsi

Album - Kaleidoscope Heart: 12 Golden Hits by Anny Celsi

Hey, Michel, remember me, Anny Celsi from L A?
How could I forget you,... sings Yeule from Singapore!
I've got a new CD , Kaleidoscope Heart, it contains twelve of my most popular tracks, can you listen to it and tell the people from Belgium.
Sure, darling, dès que mes activités de fonctionnaire hors service le permettent!


Anny Celsi, tu l'as croisée à Toogenblik, Haren ( une pensée émue pour le petit Luc), au rock classic ( t'étais son chauffeur, non rémunéré), tu as écouté tous ses albums et puis comme ses apparitions en Belgique étaient devenues rarissimes, tu l'as un peu perdue de vue.
'January' son dernier album datait de 2013.
En 2017 , avec son complice de toujours, Nelson Bragg , qui a participé au  Beach Boys 50th Anniversary Reunion Tour, on te le rappelle, ah,  tu le savais, car tu n'ignorais pas qu'il faisait partie du band de Brian Wilson,  et Duncan Maitland, un gars basé à Dublin, on retrouve Anny sur l'album 'The Road to Glasgow' crédité Celsi, Bragg and Maitland, mais plus aucune trace d'efforts personnels.
Why?
Un gars de la baie a peut-être un élément de réponse:
 "Anny Celsi is one of this city's smartest and catchiest pop songwriters but, as is the case with so many talented musicians, she's far more popular in Europe than in her hometown."

 Kaleidoscope Heart: 12 Golden Hits - tracks:
1 Tangle-Free World
2 Empty Hangers
3 The Night She Learned to Drive
4 Summer Fling
5 Oh Baby, Is the Circus Back in Town?
6 Kaleidoscope Heart
7 Sideways Rain
8 Little Black Dress
9 Au Revoir, My Darling
10 Now You Can Hurt Me
11 Own Sweet Time
12 'Twas Her Hunger Brought Me Down 

La golden compilation démarre par  'Tangle-Free World', un titre donnant son nom à l'album sorti en 2009.
S'il fallait tirer un trait de comparaison, le premier nom qui te saute aux yeux est celui des Byrds.
T'es prêt pour un plongeon dans la Woodstock era, tu peux ressortir la veste à franges, que t'avais achetée à Soho, en voulant singer Roger Daltrey, tu vas secouer ton crâne comme si t'avais encore ta chevelure de 1969, au fond ce beatnik roots rock n'a pas pris une ride.
 'Little Black Dress and  Other Stories' date de 2003, 'Empty hangers' en est la septième plage , ce folk pop soyeux est basé sur le refrain ... sometimes she feels like a closet full of empty hangers... à se taper une crise de nerfs sur fond d'harmonica.
On revient à ' Tangle-Free World' avec  'The Night She Learned to Drive', la  ballade idéale pour un road trip sous les Arizona skies et t'en fais pas trop si maman pleurniche en sentant que tu deviens adulte.
Le yoyo  nous renvoie en 2003 pour le catchy et ensoleillé  'Summer fling' chanté d'une voix lumineuse et sensuelle à la fois, un  petit orgue soyeux amène la plage à son terme. 
Une interrogation sur 'January',  'Oh Baby, is the circus back in town?', ce morceau mélancolique porté par  le Wurlitzer de Carl Byron est une pure merveille de douceur et de délicatesse.
  'Kaleidoscope Heart' a été choisi pour donner son nom à la compilation, ainsi que sur 'January' il suit le cirque . Sur un tempo lent, cette valse harmonieuse brille de mille feux comme un coeur en forme de kaléidoscope.
There's only one new song recorded especially for this release, it is ' Sideways rain' , le son de la pluie n'est pas triste chez Anny Celsi, on y retrouve d'ailleurs des touches Phil Spector produisant un de ses girl groups, style The Ronettes ou The Shangri Las, la twangy guitar de  Steve Refling donnant du relief à ce morceau accrocheur.
La mélodie infectieuse de 'Little Black Dress' est déchirée en son milieu par une guitare qui râpe, si tu es fan de Sheryl Crow, tu vas adorerla subtilité de ce folk pop et succomberau charme du timbre de la Californienne.
'Au Revoir my Darling', à la riche orchestration et aux handclaps attractifs, est, sans conteste, un des titres les plus poppy de la compil, il est suivi par la ballade aux accents Motown prononcés ,' Now you hurt me'  .
Du coup tu repenses à  Tammi Terrell, décédée à 24 ans à l'aube d'une grande carrière.
'Own Sweet  Time' et ses arrangements à la Burt Bacharach se rapproche plus de l'univers de Carole King, another  gorgeous song.
Pour le choix du dernier titre, Anny retourne vers son premier full CD,   'Little Black Dress and  Other Stories',  '  'Twas Her Hunger Brought Me Down ' ne déroge pas à la règle, des sonorités retro aux effluves 60's .
Inspiré par le roman 'Sister Carrie' de Theodore Dreiser, ce morceau lancinant , au texte littéraire et illuminé en demi-teinte par le banjo de Randy Weeks, vient se coller dans ton cortex pour ne plus te lâcher.

Le recueil ' Kaleidoscope Heart' est un bon biais pour pénétrer dans le monde d'Anny Celsi, on te signale toutefois que tous les albums enregistrés par la madame sont hautement estimables.






jeudi 19 septembre 2019

Tété en showcase à Cultura-Langueux, le 18 septembre 2019

Tété en showcase à Cultura-Langueux, le 18 septembre 2019

 Niang Mahmoud Tété, appelle-moi Tété, poursuit cet automne son périple dans les filiales de l'enseigne Cultura.
 Premier arrêt, Langueux pour un showcase, suivi d'une séance de dédicaces.
Le septième album (Fauthentique) de l'artiste français, d'origine sénégalaise,  est sorti en février , Tété repart en tournée pour la promotion de l'objet à partir du 20 septembre.
La halte dédicaces/mini-concert à Langueux a attiré un nombreux public, qui, comme les lecteurs de feu le magazine Tintin, se situait dans une tranche d'âge de 7 à 77 ans.
A 16h et des poussières, le souriant jeune homme se présente pour une brève balance, la fée, qui le suit partout ,devait être de méchante humeur car l'appareillage devant régler l'équilibrage des sources sonores bredouille.
On va la jouer à l'ancienne, à l'acoustique, adieu micro et console, il faut toujours être capable de faire face à l'imprévisible.
Ces soucis techniques n'ont en rien altéré la bonne humeur du fan de Keziah Jones.
Quelques accords de guitare, un tambourin attaché à la cheville, le mini-concert débute par ' King Simili' , un des morceaux phares de 'Fauthentique' .
Fake news, désinformation, l'image avant tout... Tété dépeint bien une société esclave des réseaux sociaux.
Langueux bat des mains, la fée s'assagit.
Une sono qui fait des caprices, ça nous donne finalement un concert dans ton salon, c'est pas plus mal!
A l'instar d'un MC Solaar, Tété  ne manque ni d'humour, ni d'ironie.
Il enchaîne sur ' Persona non grata' extrait de l'album « Les Chroniques de Pierrot Lunaire », chanté d'un flow velouté.
En principe, tu vois, c'est le moment où sept danseurs s'amènent à droite, sept danseuses déboulent à gauche et une licorne descend du plafond, il y a un hic, les règlements départementaux ne facilitent pas le déplacement de l'unicorne, on oublie, je me contente de changer de guitare pour amorcer 'Tout doit disparaître'.
 C'est toi le produit des galeries la faillite.... consommez, braves gens, consommez!
Le temps est compté, je suis censé dédicacer des disques, la première partie de notre entrevue est sur le point de s'achever.
 Tu sais, dans une autre vie j'étais pêcheur, aujourd'hui je me contente de pêcher vos sourires, il y a de la place dans ma nasse.
On termine la manche chansons avec 'A la faveur de l'automne', un titre datant de 2003,  qualifié de magnifique par Christophe Maé, c'est probablement une des choses les moins idiotes que Christophe ait formulée, la ballade est, effectivement, souveraine.
25',  c'est court, la queue face à la table de merch, où l'artiste a pris place pour signer son dernier album et se faire tirer le portrait avec madame, monsieur, mamie et la progéniture, était longue.
On raconte qu'à 20h, la boutique a poussé le dernier fan vers la sortie!





mercredi 18 septembre 2019

Adam BOMB au bar le Comptoir à HENON , le 14 septembre 2019

14/09/2019 Adam BOMB au bar le Comptoir à HENON 


Soirée très spéciale à Hénon, ce samedi, avec la réception de Adam BOMB (Brenner) … quoique pas si spéciale finalement car le hard rocker, haut en couleur, s’y était déjà produit en décembre 2018, ça devient une (bonne) habitude !
 Adam Bomb, le retour ! 
Mais comment font-ils à Hénon ? 
L’Américain de 56 ans, figure du glam depuis les années 80, a conservé le look ad hoc : maquillage, longue coiffure, boots pointues et collants flashy près du corps. C’est un sacré client (ou plutôt invité ce soir) qui a débuté sa carrière avec Geoff Tate (chanteur mythique de Queensryche 1ère version). Grand fan de Kiss, il a auditionné pour eux en 82 puis lancé sa carrière solo avec Cliff Williams, bassiste d’ACDC. Très proche des Guns and Roses (surtout Axl Rose et Izzy Stradlin), il a joué sur scène avec plusieurs de ses membres ainsi qu’avec Johnny Thunders et Steve Stevens (guitariste de Billy Idol). Il a déjà 12 cd's à son compteur dont une partie posée sur la table qui lui sert de comptoir. Ses musiciens, sur la même longueur d’ondes colorées, se restaurent à notre arrivée dans un coin de salle mais impossible de les louper, ils ne sont pas habillés comme l’indigène !
 Le lieu est extrêmement agréable, vaste et aéré, d’autant qu’une grande ouverture vers la terrasse laisse entrer un air doux. 
Le van noir du groupe est garé en face de l’ouverture, un peu comme une extension du bar, il a l’air de s’y plaire.
 L’ atmosphère vraiment bon enfant encourage les sourires très nombreux sur les visages des patrons et serveurs, des clients … et des musiciens et leurs accompagnateurs (la fille d’Adam et la responsable du merchandising).
 Adam (en chaussettes et gilet à longs poils noirs !?) nous aborde pour sa traditionnelle tombola avec une simplicité et une bonne humeur déconcertantes : ‘only one euro !’ ‘Yeah, give me five’ shit, ce sont des tickets de loser, je m’en apercevrai plus tard. 
Des fans font une razzia sur les produits dérivés: cd's et t-shirts (à gagner) ainsi que 2 livres en anglais. Tout ce petit monde prend son temps sans se prendre la tête et on se sent bien, comme entre potes pris dans l’ambiance.
 C’est pas le tout quand même, on n’est pas là pour rigoler ! La musique reprend ses droits et c’est parti pour le grand cirque du rock and roll ! La guitare d’Adam se pare de ses plus beaux effets, illuminée par une quantité de diodes roses et bleues, allumées pile sur toute sa surface. Des étoiles de lumière rose sont dessinées sur les amplis. Le kit du batteur est éclairé par l’intérieur des toms. Le pied de micro est enveloppé par un boa en plumes (son truc en plumes quoi) roses et noires (on pense à Aerosmith et consorts). Le groupe est prêt, la balle est dans leur camp : entrée de jeu avec ‘Deuce’ (Kiss), ça monte au filet direct et ça ne s’arrêtera pas de tout le set … et match.
 Le musicien joue peu de ses compositions mais enchaîne, à la volée, des reprises qui font mouche, avec, dans le désordre : ‘Whole lotta Rosie’ (ACDC), ‘Pretty woman’ (Roy Orbinson), LA woman (Doors), ‘Hey Joe’, ‘Voodoo chile’ (Jimi Hendrix), ‘You really got me’ (Kinks) à la sauce Van Halen précédé de leur mise en bouche ‘Eruption’, qu’Adam maîtrise du bout des doigts sur ses cordes, léger comme un funambule. Il place même un surprenant ‘New York New York’ (Liza Minnelli, Frank Sinatra) repris en chœur par le public. 
On admire ce guitariste doué et hors pair qui gratte comme il respire et il en rajoute, le bougre, jouant d’une main et jusqu’à prolonger ses solos, instrument calé derrière la nuque !
Show man incroyable, les effets spéciaux en mode pyrotechnie ne lui font pas peur : feux d’artifice explosant au bout du manche de guitare, cymbales enflammées et il finira par allumer le feu au dos de sa guitare (et dans le public, surexcité, par la même occasion). 
Leo, le plus jeune, nous crédite d’un solo de batterie complètement déchainé et dopé par les ‘hey’ toniques des spectateurs.
 Plus tard, Adam, jaloux, s’empare d’une baguette pour participer au point de renverser la crash récupérée au vol par Kozzy, le bassiste. Ce dernier, outre le fait d’être un bon musicien, est un poseur, très sympathique, essayant de nombreuses positions de scène, toutes plus sexy les unes que les autres. You got the look, Kozzy ! 
Après un tirage au sort, indescriptible et peu orthodoxe, de la tombola, Adam bise la gagnante … et le gagnant, encouragé par l’assistance (public). Par décence, il n’ira pas plus loin, on a eu (un peu) peur car un de ces morceaux, repris par le public (l’assistance), dit quand même ‘Je t’aime baby, suce ma b.’ !! 
Adam c’est écrit, c’est de la bombe baby ! 
Le concert se termine par un dernier titre de ses chouchous de Kiss ‘Rock' n’ roll all nite’ qui convient parfaitement à son image. Alors armés de leurs smartphones, bassiste et batteur ne se privent pas de photos souvenirs.
 Les spectateurs, conquis, se lancent ensuite dans des selfies, acceptés avec gentillesse par tout le groupe, Adam en tête, peu avare de sa personne, y compris pendant le rangement du matériel. Sacrée soirée avec cet inoubliable artiste tellement r'n'r et qu’on remercie pour son énergie et encore plus, pour sa sincérité et son humilité désarmantes.

lundi 16 septembre 2019

Mary-Lou à la Salle Star ' Mor, Trémuson, le 15 septembre 2019

Mary-Lou à la Salle Star ' Mor, Trémuson, le 15 septembre 2019

Après une brève présentation de la nouvelle saison, un membre de l'association QuébeCeltie introduit le trio Mary-Lou pour un premier apéro-concert dans la salle Star'Mor à Trémuson.
Mary-Lou, tu dis?
Une copine à Ricky Nelson, aux Chaussettes Noires ou à Polnareff?
Lâche-nous, mec, et ne viens pas avec Danyel Gérard, ni avec Marilou qui danse reggae.
Mary-Lou est  né ( pas de e)  dans le Finistère en 1996, les instigateurs du projet se nomment Félicie Garric ( Mary) et Jean-Luc Brosse, quoi?, les cours... tu vas te taper une retenue, gamin!
Ce duo sévit également sous l'étiquette Jack et les Anémones.
A ces deux musiciens/chanteurs ( maniant guitares, violon, harmonica, kazoo, washboard, tambourin ) il faut ajouter l'excellent pianiste Stéphane Dhondt ( depuis 2007) et Benoît Perset aux drums ( absent aujourd'hui).
La discographie du groupe se chiffre à +/- 10 unités, certains albums sont désormais introuvables, mais pas le plus récent, baptisé 'Le goût de la liberté'.
Si t'avais pensé à Ricky Nelson, on n'ira pas te blâmer, l'univers de Mary-Lou sent bon les bayous, la swamp music, la country, le folk, le blues, le bluegrass,  avec une pointe de rockabilly , de Domino stomp, de honky tonk boogie,  de cajun ou de créole.
Le dernier méfait est chanté dans le vocable roman, excepté 'A hole in my pocket', sur scène, les chansons françaises ( des compos signées Brosse et/ou Garric) alternent avec  des reprises anglo-saxonnes ou des inédits, écrits en nouvel anglais, pas de panique, plusieurs séjours chez Tonton Sam leur ont permis de maîtriser le lexique local à la perfection.
' Comme un courant d'air', un extrait du dernier enfant, ouvre le premier set.
Du country folk à la française,  tonique et léger,  évoquant La Maison Tellier ou le vétéran Hugues Auffray , celui qui a fait connaître Bob Dylan aux Français.
Jean-Luc troque son acoustique pour un instrument électrifié avant de proposer ' The night they drove Old Dixie Down' composé par Robbie Robertson du Band.
Ce titre, ayant la Civil War en toile de fond, avait été repris, en son temps, par Joan Baez, la voix, limpide, de Mary s'apparente à celle de la chanteuse qui, en 2019, a fait ses adieux à l'Europe.
Seconde cover de la soirée, 'An American Dream' de Rodney Crowell , un hit pour The Nitty Gritty Dirt Band.
Place au seul titre écrit en anglais sur ' Le goût de la Liberté', Monsieur Brosse a les poches percées, ' A hole in my pocket' est du même acabit que les meilleures pièces de feu Dr.John, tu peux aussi penser à ' You never can tell' de Chuck Berry, même piano ravageur.
Mary a ramassé un violon pour attaquer ' La fièvre dans la Louisiane'.
C'est pas une maladie, non, tous les Cadiens vont au bal, ça va chauffer sur le bayou.
'Un grand vent s'est levé'  te pousse à réfléchir..
 Ton cerveau, embué, déterre la soeur de Joe Dassin,   la petite Julie qui avait adapté ' Bottle of wine' de Tom Paxton.
Les Harlem Hamfats, ça te dit quelque chose?
Non, les Harlem Globe Trotters, à la rigueur...
Il s'agissait d'un jazz/swing/jugband qui en 1933 ( dixit JL, d'autres sources avancent 1936) a enregistré 'Live And Die For You', on n'a pas de cruche, mais Mary s'est procuré un authentique washboard et un kazoo tout aussi archaïque, on vous emballe le jambon de Chicago.
Steve Goodman a composé la chanson  'City of New Orleans' ( un train  de nuit) en 1971, il l'a proposée à Arlo Guthrie qui devait la présenter à Johnny Cash, l'homme en noir en avait marre des train songs, Arlo l'a enregistrée , le gars qui fréquentait le restaurant d'Alice en a fait un tube, Joe Dassin s'en est emparé , c'est devenu ' Salut les Amoureux', on garde le texte original, avec une traduction fidèle d'un couplet.
Superbe version!
Après de plaisantes sonorités de clavecin sur ' A chercher', l'organisation leur signale que l'heure de la pause est imminente, faut que la buvette tourne.
On vous présente 'Joséphine', une coquine des bayous pour terminer la première mi-temps par 'Les hamsters'  , un ragtime jovial.

Pause, bière(s) et canapés!

Second set.
Il débute par un medley Bob Dylan, composé de Mr Tambourine man/ I'll be your baby tonight/ You ain't going nowhere/Just like a woman, suivi par un blues douloureux datant de l'album 'Courrier transatlantique', ' Assise sur la terrasse' .
'Take me back to the cotton fields' s'inspire du 'Cotton fields' de Lead Belly et nous plonge dans une Amérique si bien décrite par John Steinbeck.
Jean-Luc nous place un solo de guitare pas idiot puis ramasse le dobro pour 'Rivière noire' qui nous promène sur les rives de la Suwanee River, the blackwater river.
Cette formidable carte postale, exempte de moustiques et d'alligators, aurait pu se retrouver sur un album de Francis Cabrel.
Jean-Luc se confesse, ' Besoin du désert' , car  ...in the desert you can remember your name... et si je laisse un morceau de désert dans ton coeur, pardonne-moi!
En contrepoint voici la touche féminine ' Si le printemps revient' , beau comme du Gillian Welch ou du Lucinda Williams.
La setlist prévue est sérieusement secouée, le terminus est proche, c'est une première, les lead vocals de la drinking song, 'Drinking all my troubles away' sont pour le pianiste.
 Martha Jane Cannary est plus connue sous  le surnom de Calamity Jane, c'est après avoir lu 'Calamity Jane's letters to her daughter' que Félicie a pondu 'Calamity', proposant une autre image, plus tendre,  de l'aventurière s'étant illustrée lors de la Conquête de l'Ouest.
'Une fleur pour toi' aux lignes de guitare Dire Straits, termine un concert apprécié à sa juste valeur.

Trémuson, en l'absence de backstage vous ne nous verrez pas disparaître avant les rappels, ils sont prévus, don't panic!
On vous emmène à San Francisco, pas avec les Flower Potmen mais avec Jesse Fuller pour son ' San Francisco Bay Blues ' repris par un peu tout le monde, de Jim Croce à Eric Clapton en passant par Mungo Jerry.
Sur la lancée, on reste de l'autre côté de l'Atlantique, sur les rives du Mississippi, là où j'ai pris une gamelle, avoue le cowboy breton, pour  le nostalgique ' Way down home' , soit 'La Sirène du Mississippi' sans Deneuve et Belmondo.
En souriant, le trio a dédicacé ses CD's, tandis que le chapeau se remplissait de l'obole laissée par les auditeurs. 

Le 9 novembre à Saint-Germain des Angles.












mercredi 11 septembre 2019

Pat O'May lors de la Fête de l'Huître à Paimpol, Quai Neuf, le 8 septembre 2019




PAT O' May Paimpol le 8 Septembre 2019
 Quelle belle surprise de découvrir le ‘GRAND’ Pat O ' May à l’affiche de la fête de l’huître à Paimpol en fin d'après-midi le dimanche 8 Septembre 2019 ! A cette heure, l'écrin du port nous captive avec la présence des chalus multicolores, renforcée grâce aux reflets étincelants, attisés par un soleil généreux. Après les potaches Glochos, le public, ravi et bigarré, n'est pas forcément connaisseur de la musique du normand breton. Le sound check parait un peu long car l’ingé son reste pointilleux mais Pat le rassure : « ça va aller ! » et, en effet, le son s’avère à la hauteur : guitares tranchantes, voix claires et distinctes, batterie qui claque, basse détonante et clavier subtil. Le groupe, pointu et en forme, met tout de suite la gomme avec des titres rapides, soutenus par la basse qui décoiffe de Christophe Babin, et extraits parmi leurs influences métal dont le puissant ‘No religion’ chanté par James Wood. Ce choix aura pour effet de faire un premier tri dans une partie du public peu ouvert à ces sonorités et de réjouir l'autre partie qui, comme nous, apprécient pleinement. Pat, bien en voix, fait, ensuite monter l’ascenseur émotionnel par des solis de guitare juteux, plein de vigueur et de maîtrise. Les classiques des derniers albums studio (‘Behind the pics’ de 2014 déjà et son prédécesseur ‘Celtic wings’) sont délivrés avec envie : The Quest, Mickael’s calling (dont l’intro est , semble-t-il, dédiée au 1er rang un peu éméché sans doute à cause d'un bon accompagnement des huîtres), le vibrant Homeland, et l’hommage énergique à Alan (Stivell) the brave scandé par des ‘Hey, hey, hey !’ (… ainsi que d’autres titres que je vais détailler plus loin). L’artiste est toujours aussi attachant, généreux, abordable et jouant de grande simplicité et sincérité. Pour lui, l’échange chaleureux avec le public demeure une priorité et il ne s’en prive pas, toujours souriant, et peu avare de ses remerciements. C’est la même partition pour sa complicité avec les autres musiciens et pourtant James s’évertue à jouer les Buster Keaton mais c'est peu connaître la volonté de Pat qui finit par lui arracher un sourire ! Quelques variantes dans la set list la plus courante : ‘Black mountains’ tout en ambiance lourde comme la couleur du titre et l’orient (pas Lorient dixit Pat)alisante Eliz Iza. Grand moment du concert : le ‘Oh wild one’ (écrit mais jamais enregistrée par le regretté Gary Moore), marqué par l’appui enthousiaste du public qui a assimilé sans trop d’efforts le refrain ‘Oh wild one’. La fin du set nous embarque pour un voyage dans une suite de morceaux classiques mais tellement réjouissants : ‘Overlord’ habituellement transcendé par un bagad mais John Helfy, le batteur, n’est pas en reste, roulant parfois comme les tambours (avec prise de baguettes à l’allemande), ‘Whiskey in the jar’ traditionnel irlandais popularisé par les exceptionnels Thin Lizzy permet aux gorges déployées d’accompagner le groupe par des ‘dum a doo, dum a da’, Au final, la superbe reprise du non moins superbe ‘Soldier of fortune’ de Deep Purple qui ,par ‘the sound of a windmill going round’ (moulins peu présents au port de Paimpol j’en conviens), envoie des free sons nous hérisser le poil ! Arrivé à aimpol un peu fatigué, oh mais je suis reparti avec la banane et une pêche d’enfer prêt pour un nouveau WE avec ou sans hui¨ïtre ! PAT, merci pour ça et tout le reste mais ça fait 5 ans sans nouveaux morceaux, c’est pas possip gast !!
NO PO

lundi 9 septembre 2019

Outside Duo et Les Glochos lors de la Fête de l'Huître à Paimpol, Quai Neuf, le 8 septembre 2019

Outside Duo  et Les Glochos lors de la Fête de l'Huître à Paimpol, Quai Neuf, le 8 septembre 2019

Dixième fête de l'huître sur le port de Paimpol.
Les ostréiculteurs comptaient écouler plusieurs centaines de kilos du mollusque que les Paimpolais espèrent un jour voir labellisé à l'instar de la fierté de Cancale.
Et comme un soleil éblouissant illuminait les quais,  les écailleurs ont sué tandis qu'une foule dense faisait la file devant les échoppes pour gober les produits issus des parcs de  Port-Lazo, Plouézec, Lanmodez, Ploubazlanec, Loguivy, Pors Even ou de la Pointe de Kerarzic...
En Bretagne il n'y a jamais de festivités sans musique, les organisateurs ont décidé de proposer une après-midi musicale mêlant humour, tradition et folk ou rock celtique. Doivent défiler:Les Glochos ,  les Frères Morvan  qui ont été obligés d'annuler en dernière minute, suite à un malaise d'une des casquettes , Outside Duo , Pat O’May et le  Sonerien an Trev pour les interludes.

Tu débarques sur le quai Neuf vers 14:15', le bagad donne son aubade le long de l'eau en dépassant le temps imparti,  Outside Duo commencera sa séance à 14:40'.
 Antoine Solmiac (violon/chant/tambourin, manié du pied) et Julien Grignon (guitares/chant/ pédale de percussion et caisse de batterie ) s'ébrouent depuis 21 ans sous l'appellation Outside Duo, la page facebook du groupe de Pont-l'Abbé annonce que l'aventure commune devrait prendre fin en octobre, Antoine compte poursuivre le voyage sous une autre formule.
La paire  a enregistré deux albums studio et un CD/DVD live, 'Just Playing' de 2013 leur a valu le grand prix du disque du Télégramme.
C'est  derrière le podium que démarre le show, un violon frivole et une acoustique expressive ont entamé une invitation au voyage  mouvementée, si le fond est celtique, le texte évoque J J Goldman.
Ils emboîtent sur l'instrumental ' Kergaviny's' sentant bon les embruns et les vents du Finistère, le tout saupoudré d' une pointe de verdure irlandaise.
Paupières closes, tu imagines assister à un show de Riverdance.
Un cri rauque, suivi d'une entrée en matière rock, la gigue échevelée qui suit, avec le violon joué derrière le crâne,  secoue ferme.
Le duo alterne adroitement instrumentaux énervés et chansons poétiques, ces dernières devraient se retrouver sur un album qui tarde à sortir .
Après un nouveau texte romanesque, Antoine et Julien proposent 'Penn ar bed' ( le bout du monde),  un titre composé en contemplant les flots du haut d'un rocher tout  en essayant d'apercevoir au loin la Statue de la Liberté.
Derrière toi cela s'agite, la houle, des déferlantes?
Une clique de pas lavés, imbibés jusqu'au trognon, bouscule les badauds, effraie les gosses,  pour venir s'agglutiner face à la scène  et toi tu fredonnes en souriant ... Y a des marins qui boivent
Et qui boivent et re-boivent
Et qui re-boivent encore
Ils boivent à la santé
Des putains d'Amsterdam...
Sur le podium, le duo ne se démonte pas et donne les consignes, vous, à gauche, les vagues, au centre, le vent et à droite, les mouettes crieuses, le décor est planté, les éléments se déchaînent, c'est parti pour un reel d'enfer.
Les éponges deviennent ingérables, elles font le spectacle, faut se ressaisir , Paimpol, tu fais le bourdon,  on te prévient cette plage tout en onomatopées et vocalises ( Intro-spection?)  fait 7'40".
Les joyeux sont partis au ravitaillement en nous laissant le plus atteint.
Antoine en solitaire, le copain rapplique armé d'un archet, à deux, c'est plus facile, voici ' 2 en 1' , un exercice de  jonglerie époustouflant.
Retour des guignols pendant 'Le vent d'ouest', ils ébauchent un menuet, non repris dans le catalogue, pas moyen de les ignorer, mais il faut poursuivre vaille que vaille. Après une belle ballade mélancolique ( 'D'eau et d'air'?), les gars du Finistère proposent un dernier folk pop énervé.
70 minutes de générosité et de virtuosité, un groupe vivement applaudi , repoussé  sur scène pour un double encore, un Cali celtique ....c'est comment le bonheur... et le judicieux ' L'instinct nomade'.

Interlude bagad!

16:20, Les Glochos trépignent, ils veulent en découdre pour leur second set.
Les sonneurs du Trieux sont priés d'abréger leur sermon.
Paimpol, assez glandé, va falloir nous seconder, annonce le chef des inventeurs de la musique pechno ( marque déposée).
Sont trois, il y a l'ainé, qui a un gros nez, l'instigateur/parolier/prix mais d'ici, Franck Jegoux ( guitare et chant), et puis les autres, Hervé Bertho, celui qui a un melon sur le crâne ( violon, chant), il sévit au sein de Loened Fall ou The boys in the gap et Philippe Guyard, celui qui a un accordéon, il chantonne aussi, et joue de son instrument à bretelles pour l'Amanite chanteuse ou l'Ouf du Dyjau et les Tad  coz, e.a..
Zont gravé quelques plaques , dont certaines sont désormais introuvables, leur dernier méfait 'Tranche de rire: le répertoire des Glochos en 15 chansons' , tu peux te procurer l'objet sous la forme, soit d'une tranche de saucisson " juste un bruit doux" ou une tranche d'andouille "l'art de faire l'andouille" ( de Guémené) .
Les Pieds Nickelés ouvrent par un chant de marin aussi fin qu'une baleine, 'De Tréboul au Pouldu' , certains ont surtout retenu ..des CRS on fera de la bouillabaisse... ce qui n'a pas vraiment plu à Christophe Castaner.
Du coup, les rois de la biture rapplique sans leur gilet jaune mais avec leur rosé.
Allez tous ensemble, ' Rien à fout'.
Putain, les madames, vous n'êtes pas faites pour le chant, retournez à la cuisine, montrez leur, les gars!
Une petite voix: balance ton ...!
Nous on rigole, hop, hop, hop , tous dans le purin!
La cousine bretonne de Nina Hagen vient inviter  un chauve, qui  draguait ta jolie voisine, à entrer dans la sarabande, en le tirant vers elle, la créature renverse le Muscadet de l'athlète sur son T-shirt mettant en évidence sa musculature de rugbyman, tu te marres en douce, Musclor un peu moins!
Ambiance chez Bouglione!
On se déguise en députés, ministres ou sénateurs pour une valse/pamphlet baptisée ' La politique', qui rime avec Dominique, nique, nique...
Voilà, le morceau était sponsorisé par Sofitel.
Question: de quoi l'homme est-il le plus fier?
Florence: de son zizi!
Raté, de sa voiture, madame!
Je ramasse un banjo et après l'intro grandes orgues on attaque l'ode à la voiture avec laquelle certains ont un rapport particulier.
Tu es féru d'humour raffiné et littéraire , tu condamnes le rire grossier, le comique troupier, tu préfères Pierre Dac, Alphonse Allais ou Pierre Doris à Jean-Marie Bigard ou à Cathy Gauthier, le dixième degré et le gras, tu vomis, oublie les Glochos, ces bouffeurs de saucisson, d'andouillette, de camembert ou de rillettes...
On a écrit une lettre, pas à Elise, non, à Manu, 'Manutentions', une valse sociale criante de vérité.
Triste nouvelle, le comité organisateur nous signale qu'il nous reste peu de temps, deux chansons au maximum.
On a pensé aux ancêtres, ' Papi-Mami' est pour eux et avant la dernière, on vous passe la pub, nos CD's ne sont pas à vendre, on les donne mais vous devez payer l'emballage.
Après une leçon d'hygiène on se quitte avec ' Kenavo' , une adaptation breizh de 'Whiskey in the jar'.
Ne partez pas, mesdames, vous ne pouvez pas vous payer les Chippendales, on les remplace, vous y gagnez au change, admirez nos corps d'athlètes, Manou d'Elmer Food Beat peut se rhabiller!

Rideau!
T'es attendu pour l'apéro, bye bye Paimpol!