14/09/2019 Adam BOMB au bar le Comptoir à HENON
Soirée très spéciale à Hénon, ce samedi, avec la réception de Adam BOMB (Brenner) … quoique pas si spéciale finalement car le hard rocker, haut en couleur, s’y était déjà produit en décembre 2018, ça devient une (bonne) habitude !
Adam Bomb, le retour !
Mais comment font-ils à Hénon ?
L’Américain de 56 ans, figure du glam depuis les années 80, a conservé le look ad hoc : maquillage, longue coiffure, boots pointues et collants flashy près du corps.
C’est un sacré client (ou plutôt invité ce soir) qui a débuté sa carrière avec Geoff Tate (chanteur mythique de Queensryche 1ère version). Grand fan de Kiss, il a auditionné pour eux en 82 puis lancé sa carrière solo avec Cliff Williams, bassiste d’ACDC. Très proche des Guns and Roses (surtout Axl Rose et Izzy Stradlin), il a joué sur scène avec plusieurs de ses membres ainsi qu’avec Johnny Thunders et Steve Stevens (guitariste de Billy Idol).
Il a déjà 12 cd's à son compteur dont une partie posée sur la table qui lui sert de comptoir.
Ses musiciens, sur la même longueur d’ondes colorées, se restaurent à notre arrivée dans un coin de salle mais impossible de les louper, ils ne sont pas habillés comme l’indigène !
Le lieu est extrêmement agréable, vaste et aéré, d’autant qu’une grande ouverture vers la terrasse laisse entrer un air doux.
Le van noir du groupe est garé en face de l’ouverture, un peu comme une extension du bar, il a l’air de s’y plaire.
L’ atmosphère vraiment bon enfant encourage les sourires très nombreux sur les visages des patrons et serveurs, des clients … et des musiciens et leurs accompagnateurs (la fille d’Adam et la responsable du merchandising).
Adam (en chaussettes et gilet à longs poils noirs !?) nous aborde pour sa traditionnelle tombola avec une simplicité et une bonne humeur déconcertantes : ‘only one euro !’ ‘Yeah, give me five’ shit, ce sont des tickets de loser, je m’en apercevrai plus tard.
Des fans font une razzia sur les produits dérivés: cd's et t-shirts (à gagner) ainsi que 2 livres en anglais.
Tout ce petit monde prend son temps sans se prendre la tête et on se sent bien, comme entre potes pris dans l’ambiance.
C’est pas le tout quand même, on n’est pas là pour rigoler ! La musique reprend ses droits et c’est parti pour le grand cirque du rock and roll !
La guitare d’Adam se pare de ses plus beaux effets, illuminée par une quantité de diodes roses et bleues, allumées pile sur toute sa surface. Des étoiles de lumière rose sont dessinées sur les amplis. Le kit du batteur est éclairé par l’intérieur des toms.
Le pied de micro est enveloppé par un boa en plumes (son truc en plumes quoi) roses et noires (on pense à Aerosmith et consorts).
Le groupe est prêt, la balle est dans leur camp : entrée de jeu avec ‘Deuce’ (Kiss), ça monte au filet direct et ça ne s’arrêtera pas de tout le set … et match.
Le musicien joue peu de ses compositions mais enchaîne, à la volée, des reprises qui font mouche, avec, dans le désordre :
‘Whole lotta Rosie’ (ACDC), ‘Pretty woman’ (Roy Orbinson), LA woman (Doors), ‘Hey Joe’, ‘Voodoo chile’ (Jimi Hendrix), ‘You really got me’ (Kinks) à la sauce Van Halen précédé de leur mise en bouche ‘Eruption’, qu’Adam maîtrise du bout des doigts sur ses cordes, léger comme un funambule. Il place même un surprenant ‘New York New York’ (Liza Minnelli, Frank Sinatra) repris en chœur par le public.
On admire ce guitariste doué et hors pair qui gratte comme il respire et il en rajoute, le bougre, jouant d’une main et jusqu’à prolonger ses solos, instrument calé derrière la nuque !
Show man incroyable, les effets spéciaux en mode pyrotechnie ne lui font pas peur : feux d’artifice explosant au bout du manche de guitare, cymbales enflammées et il finira par allumer le feu au dos de sa guitare (et dans le public, surexcité, par la même occasion).
Leo, le plus jeune, nous crédite d’un solo de batterie complètement déchainé et dopé par les ‘hey’ toniques des spectateurs.
Plus tard, Adam, jaloux, s’empare d’une baguette pour participer au point de renverser la crash récupérée au vol par Kozzy, le bassiste. Ce dernier, outre le fait d’être un bon musicien, est un poseur, très sympathique, essayant de nombreuses positions de scène, toutes plus sexy les unes que les autres. You got the look, Kozzy !
Après un tirage au sort, indescriptible et peu orthodoxe, de la tombola, Adam bise la gagnante … et le gagnant, encouragé par l’assistance (public). Par décence, il n’ira pas plus loin, on a eu (un peu) peur car un de ces morceaux, repris par le public (l’assistance), dit quand même ‘Je t’aime baby, suce ma b.’ !!
Adam c’est écrit, c’est de la bombe baby !
Le concert se termine par un dernier titre de ses chouchous de Kiss ‘Rock' n’ roll all nite’ qui convient parfaitement à son image. Alors armés de leurs smartphones, bassiste et batteur ne se privent pas de photos souvenirs.
Les spectateurs, conquis, se lancent ensuite dans des selfies, acceptés avec gentillesse par tout le groupe, Adam en tête, peu avare de sa personne, y compris pendant le rangement du matériel.
Sacrée soirée avec cet inoubliable artiste tellement r'n'r et qu’on remercie pour son énergie et encore plus, pour sa sincérité et son humilité désarmantes.