PAT O' May Paimpol le 8 Septembre 2019
Quelle belle surprise de découvrir le ‘GRAND’ Pat O ' May à l’affiche de la fête de l’huître à Paimpol en fin d'après-midi le dimanche 8 Septembre 2019 ! A cette heure, l'écrin du port nous captive avec la présence des chalus multicolores, renforcée grâce aux reflets étincelants, attisés par un soleil généreux.
Après les potaches Glochos, le public, ravi et bigarré, n'est pas forcément connaisseur de la musique du normand breton.
Le sound check parait un peu long car l’ingé son reste pointilleux mais Pat le rassure : « ça va aller ! » et, en effet, le son s’avère à la hauteur : guitares tranchantes, voix claires et distinctes, batterie qui claque, basse détonante et clavier subtil.
Le groupe, pointu et en forme, met tout de suite la gomme avec des titres rapides, soutenus par la basse qui décoiffe de Christophe Babin, et extraits parmi leurs influences métal dont le puissant ‘No religion’ chanté par James Wood. Ce choix aura pour effet de faire un premier tri dans une partie du public peu ouvert à ces sonorités et de réjouir l'autre partie qui, comme nous, apprécient pleinement.
Pat, bien en voix, fait, ensuite monter l’ascenseur émotionnel par des solis de guitare juteux, plein de vigueur et de maîtrise.
Les classiques des derniers albums studio (‘Behind the pics’ de 2014 déjà et son prédécesseur ‘Celtic wings’) sont délivrés avec envie : The Quest, Mickael’s calling (dont l’intro est , semble-t-il, dédiée au 1er rang un peu éméché sans doute à cause d'un bon accompagnement des huîtres), le vibrant Homeland, et l’hommage énergique à Alan (Stivell) the brave scandé par des ‘Hey, hey, hey !’ (… ainsi que d’autres titres que je vais détailler plus loin).
L’artiste est toujours aussi attachant, généreux, abordable et jouant de grande simplicité et sincérité. Pour lui, l’échange chaleureux avec le public demeure une priorité et il ne s’en prive pas, toujours souriant, et peu avare de ses remerciements.
C’est la même partition pour sa complicité avec les autres musiciens et pourtant James s’évertue à jouer les Buster Keaton mais c'est peu connaître la volonté de Pat qui finit par lui arracher un sourire !
Quelques variantes dans la set list la plus courante : ‘Black mountains’ tout en ambiance lourde comme la couleur du titre et l’orient (pas Lorient dixit Pat)alisante Eliz Iza.
Grand moment du concert : le ‘Oh wild one’ (écrit mais jamais enregistrée par le regretté Gary Moore), marqué par l’appui enthousiaste du public qui a assimilé sans trop d’efforts le refrain ‘Oh wild one’.
La fin du set nous embarque pour un voyage dans une suite de morceaux classiques mais tellement réjouissants :
‘Overlord’ habituellement transcendé par un bagad mais John Helfy, le batteur, n’est pas en reste, roulant parfois comme les tambours (avec prise de baguettes à l’allemande),
‘Whiskey in the jar’ traditionnel irlandais popularisé par les exceptionnels Thin Lizzy permet aux gorges déployées d’accompagner le groupe par des ‘dum a doo, dum a da’,
Au final, la superbe reprise du non moins superbe ‘Soldier of fortune’ de Deep Purple qui ,par ‘the sound of a windmill going round’ (moulins peu présents au port de Paimpol j’en conviens), envoie des free sons nous hérisser le poil !
Arrivé à aimpol un peu fatigué, oh mais je suis reparti avec la banane et une pêche d’enfer prêt pour un nouveau WE avec ou sans hui¨ïtre !
PAT, merci pour ça et tout le reste mais ça fait 5 ans sans nouveaux morceaux, c’est pas possip gast !!
NO PO