Georges Folkwald Trio à l'Hôtel Bar Boutik Le Saint-Yves à Tréguier, le 27 septembre 2019
Après un intermède de quelques semaines, Lydie et Cyril Raoux ont repris les apéro-concerts dans leur bel établissement, le bar-hôtel Le Saint-Yves, à Tréguier.
En ce jour où l'on fête Sainte-Hiltrude, c'est le qui a pour mission d'égayer les clients de l'auguste bâtiment érigé au XVe siècle.
Depuis une quinzaine d'années, Georges promène sa barbe et ses guitares aux quatre coins de l'hexagone.
S'il débute solo, depuis un petit temps le coco ( chut, Marchais, on ne t'a pas sonné), a rameuté des compagnons, pour se produire sous le label Georges Folkwald and The Black Witches.
Après la défection d'une des sorcières, il recrute un nouveau batteur et opte pour la dénomination Georges Folkwald Trio.
Donc, tu as Georges Folkwald aux guitares et au chant, Sylvain Lepinoit à la basse, et le nouveau venu, Ludovic Diaz à la batterie.
Style?
Blues, blues rock, boogie, roots, covers...
Enregistrements?
'Old Bone School' en 2017,une seconde plaque, 'Patchwork', est prévue en octobre.
Après les civilités d'usage, le barbu du Morbihan, nous signale que le premier set sera acoustique, pour ne pas effrayer les détracteurs des voitures électriques, il sortira l'instrument popularisé par Gibson après l'interlude.
Pas mal de reprises au programme de la manche sèche, en commençant par 'The man who sold the world' de David Bowie, recevant un traitement Nirvana unplugged.
' A horse with no name' d'America en version clean a beaucoup plu à Yvonne, ta voisine qui comme toi, a admiréle judicieux solo de gratte.
Les tempes grises et leurs compagnes ne risquent pas de prendre peur avec le troisième classic rock, sur fond de tango, de la soirée, ' Breakfast in America' de Supertramp.
Jusqu'ici, pas de prise de risques!
Changement de cap avec un morceau des années 20, 'Nobody Knows You When You're Down and Out ' ( Jimmy Cox), mais finalement, comme Clapton l'avait repris à l'époque de Derek and the Dominos et que 896 autres gens fréquentables la jouent, on n'est pas trop surpris.
Première oeuvre personnelle, le blues accrocheur 'Lost in the sea' dans la lignée J J Cale, indéniablement Giorgio sait comment manier une guitare, il nous étale toute l'étendue de son savoir-faire.
Ludovic, à toi, tu attaques 'Easy way out' prévu pour le prochain album.
Du jazzy blues, au groove évoquant Boz Scaggs ou Steely Dan.
Dans le même registre, le trio amorce ' It's probably me' de Sting pour lequel le pédalier wah wah entre en action.
Covers, covers, covers... ' Losing my religion' ((R E M), ' Carry on' de JJ Cale, dont on avait mentionné le nom il y a dix minutes, le midtempo country rock ' Oh Darlin' what have I done' ( The White Buffalo) , Bob Dylan, 'Knocking on heaven's door' épicé reggae, histoire de ne pas singer les 10000 autres ayant repris la rengaine.
Plus étrange, la scie pop, ' Lemon tree' de Fool's Garden qui précède un second Sting, ' An Englishman in New-York', nous rappelant que Police, déjà, se frottait aux sonorités Kingston.
Voilà, vous pouvez-vous désaltérer, on revient dans quinze minutes.
Comme promis, une manche électrifiée débutant par une compo à écouter sur 'Old Bone School', le juteux ' Control' fusionnant blues et éléments jazzy à la manière de Robben Ford ou d'Hamilton Loomis.
'Nosedive' sera disponible en octobre, tandis que ' Big Man' et ses relents Chicago traite de politique , car t'es pas toujours obligé de narrer tes mésaventures avec ta baby qui a pris la poudre d'escampette ce matin, en emportant toutes tes économies.
Coïncidence, on a fait allusion à Robben Ford, ils embrayent sur 'Start it up', en nous rappelant que Robben a travaillé avec Miles Davis.
Popularisé par B B King, voici le formidable 'The thrill is gone' qui nous a refilé pas mal de frissons.
Retour au compos personnelles avec le boogie 'She's the man' que tu ne comptes pas faire entendre à ta conjugale.
Quand l'inspiration est aux abonnés absents, tu écris 'Blank piece of paper' et tu laisses les instruments divaguer.
Encore une nouveauté incisive 'Remember' avant de se risquer à Jimi Hendrix, une formidable lecture de 'Red House', suivie par mister Slowhand en personne ' Lay down, Sally'.
Quand Eric pousse sur le champignon, ça fait mal.... la salle bout!
Aux pieds du gars il y a un feuillet comptant près de 35 titres, 'Till Late' ne s'y trouvait pas, ce blues permet la mise en évidence de Ludovic, Sylvain a droit à une intervention de 16 secondes.
JJ Cale, once more, ' Cocaine' et un autre king of cool track, ' I'll make love to you anytime'.
La suivante est pour les coeurs tendres, 'Wicked game' de Chris Isaak.
Je connais, souffle Juliette à sa copine... ah, oui, la pub Jaguar!
Fini le romantisme, on enchaîne sur 'Mr Mayor' un bluesrock musclé, la pièce de résistance du set, pendant laquelle Senor Diaz lâche la bride pour cogner comme une bête étant restée plus de six mois en cage avant de retrouver le chemin de la liberté.
Euphorie à tes côtés, un bis, maybe?
Saint-Yves et ses disciples auront droit à un doublé ZZ Top, ' Sharp-dressed man' ( slide ravageuse et chorégraphie bricolée) et 'La Grange' avant de voir les canassons regagner l'écurie .
Un détail, Léonie a attendu la dernière salve pour entamer un twist à ne pas recommander aux cardiaques.
Georges Folkwald Trio, un band énergique, généreux et doué!
Le 4 octobre à Montreuil-sur-Ille.