dimanche 14 avril 2019

Les Studios partent en live ( Shipper, The Hawkins, My Chimera) à La Citrouille - Saint-Brieuc, le 12 avril 2019

Les Studios partent en live ( Shipper, The Hawkins, My Chimera)  à La Citrouille - Saint-Brieuc, le 12 avril 2019

Une soirée consacrée à des groupes ayant bossé toute l'année à La Citrouille qui, en ce vendredi d'avril, viennent présenter l'aboutissement de leur boulot sur la grande scène de la salle briochine.
Le public est convié à assister au résultat de ce dur labeur sans dépenser un liard.


21:00 Shipper en piste, un trio qui va expédier son set, le premier de sa carrière, en 30'.
En lisant la ligne ci-dessus tu t'imagines avoir affaire à des acnéiques, tu as tout faux.
Philippe Falusi ( gt/chant)  et Alain Richard ( drums) ont fait partie du combo Clew qui a sévi pendant quelques années dans le coin, ces braves gens sont également associés aux groupes Médecine Dure,  Mono Attic, les Nus ou les Soupeurs.
Le troisième larron, Thomas Angoujard qui  avait réalisé l'album, joue de la basse.
Créneau?
La fiche dit armoricana , on ajoute alternative rock aux senteurs 90's.
La première  salve est baptisée ' Decide', le timbre légèrement nasillard de Philippe F. rappelle celui du Loner, la basse omniprésente évoque JJ Burnel, sinon c'est à des groupes tels que Buffalo Tom ou Cracker que tu penses.
'Symptoms' présente des stigmates punk pas désagréables tandis que 'Another misunderstanding' démarre en mode pondéré avant d'opter pour un rythme de croisière qui néglige les malentendus et les malentendants.
' The light before' n'est pas une cover des Beatles, d'ailleurs on penche plutôt pour REM, s'il faut dresser un parallèle.
Merci à La Citrouille pour nous avoir invité dans son carrosse,  avance le Cendrillon légèrement bedonnant, avant de voir la chrysalide se transformer en papillon, 'Butterfly', comme tous les autres titres, se tape un baptême de l'air, ce soir.
'Go', à ne pas prendre à la lettre, svp, alterne accélérations subites et décélérations intempestives, because radar en vue, et c'est par un petit coup de vibrato que s'achève le voyage.
Fin du set avec ' Wait and repeat' aux riffs abrasifs, dont la phrase ...this is your captain speaking' te renvoie en 1968,  Reparata and  The Delrons chantaient 'The captain of your ship'.
Shipper s'en souvenait!

The Hawkins
Même scénario que pour les prédécesseurs, un nouveau nom, mais des agents pouvant montrer une fiche  d' états de services substantielle.
Le flyer dévoile des noms:  TV Men/Nevrotic Explosion/Wek 617/NCA.
Tu fouilles à droite et à gauche: TV Men: plus de 400 concerts, quatre plaques/ Nevrotic Explosion: 300 gigs, des albums, des EP's, de la sueur/ Wek 617: naissance en 2015, un EP, recommandé aux amateurs de rock burné/ NCA: l'ancêtre de Nevrotic Explosion.
Ils sont cinq ( moyenne d'âge 20 ans, euh de scène, au minimum), deux guitares, un drummer et un chanteur arborant un magnifique T-shirt des Thugs , on te dit ça pour te faire comprendre que tu n'auras pas droit à de la techno.
L'entrée en matière est brutale, le chant nerveux, ' Downtown'  a surpris Petula Clark.
Fondu enchaîné sur 'Thanx general' qu'on suppose être adressé à De Gaulle.
De l'attitude,  de la fureur, ces mecs ne sont pas du genre fonctionnaires pépères, ça cogne sec.
'Riot', c'est clair comme du Clash, chers amis, notre drapeau est noir... merde celui de Benito aussi!
Sinon, ça sonne plus Eddie and The Hot Rods que  Mussolini's Fascist Marching Song.
Toute ce déploiement d'énergie constitue un excellent remède contre un taux de triglycérides trop élevé.
Les pétards se suivent: 'Paranoid trash'  amorcé par un cri féroce , 'Rotten eyes' pour Johnny, pas celui dont les gosses se chamaillent, 'God of nothing'!
Merde, ma basse me lâche, constate Eddy, on lui refile le jouet de Shipper, juste à temps pour une chanson d'amour qu'un Viking chantait à sa dulcinée en la traînant par les cheveux,  'Denim Demon'.
Puis ' Bill Gates' rapplique, on ne l'attendait pas. 'Love seeker et enfin celle pour laquelle on a sorti l'artillerie massive, 'Hangin' on', achèvent ce set musclé.

T'avais besoin d'un verre, tu traînes au bar, en redescendant tu constates que My Chimera ne t'a pas attendu, ils ont entamé leur aubade avant l'heure prévue.
Les gamines trépignaient, Dim Varin ( guitar/vocals), Benji Le Maux ( lead gt), Lucas ( basse) et Mathieu ( batterie) ne les feront pas patienter davantage.
Le groupe multiplie les scènes et a sorti deux EP's , 'Echo' le dernier né, en 2018.
Tu parviens à entendre la seconde moitié de ' Blinded Spirit' , un morceau mordant que tu peux labellisé EMO.
'ParaLies' qui lui succède  est tout aussi accrocheur, guitares qui cravachent, chant romanesque, assise rythmique pointue, ces gamins exercent leur job sans failles.
'Wolf' est introduit par une séquence programmée pour ne pas effrayer le petit chaperon rouge, il est suivi par une plage plus sereine, ' Not let you down'.
Saint-Brieuc, aimez-vous, non pas Brahms, le punk?
Oui, soupirent les fillettes.
Voici 'Degenerate', que l'on peut considérer comme leur tube.
On explique: punk, façon Green Day  avec un petit exercice façon Ramones pour tester la réceptivité de l'assemblée.
Une balade nocturne, ça vous dit?
'Walking in the dark' te fait penser  aux  Irrésistibles, ' My year is a day', un groupe dont My Chimera n'a probablement jamais entendu parler.
Première sortie scénique pour 'The prey' qui démarre sec avant de ralentir dans le virage.
Le single ' Brain off' et la nouveauté ' Captive' achèvent un set apprécié par la jeunesse locale.